PLAN- balance AB étant libre; & fi on CHE 2. éleve ainfi le poids GH: alors la pefanteur du poids D diminuera de la valeur du poids d'un volume d'eau égal à ce poids D.

3. Enfin le corps D étant plongé dans l'eau GI, & les deux balances étant libres, pour qu'il y eût encore équilibre comme auparavant, il faudroit ôter du bassin C un poids égal à celui d'un volume d'eau de même grandeur que le poids D, & le pofer dans le baffin M.

EXPLICATION.

Cette experience fervira de principe pour en expliquer plufieurs autres dans la fuite. Le poids D entrant entierement dans l'eau, il fait monter l'eau dans le vaiffeau GH à proportion ; & pour cela il faut qu'il preffe de même que fi en fa place il y avoit un volume d'eau égal au fien. C'eft pour cela que la pefanteur de ce vaiffeau GH & de F'eau qu'il contient eft augmentée de la pefanteur d'un volume d'eau égal à celui du poids D.

Lorfque ce poids D eft plongé dans

Feau GI, il occupe une place qui PLANferoit occupée par un pareil volu- CHE 2. me d'eau. Ce volume d'eau feroit foutenu par l'eau qui environne. L'effort

que cette eau environnante feroit pour foutenir ce volume d'eau, eft employé à agir contre la pefanteur du poids D. C'est pour cela que la pefanteur du poids D eft diminuée de la valeur du poids d'un pareil volume d'eau.

Le poids D qui eft de plomb, étant plus pefant qu'un pareil volume d'eau, iroit au fond de l'eau GI, s'il n'étoit pas retenu en A. Mais fi ce poids D étoit d'une autre matiere qui fût de même pefanteur qu'un pareil volume d'eau; alors étant plongé dans l'eau, fa furface n'excederoit point la furface de cette eau, & même il demeureroit dans chaque endroit de cette eau où on le poferoit. Enfin fi ce poids D étoit d'une matiere plus legere qu'un pareil volume d'eau, ce poids feroit élevé vers la furface de cette eau, & même en partie au deffus de cette furface, & feroit feulement plongé dans l'eau: jufqu'à ce qu'il occupât la place

PLAN- d'un volume d'eau de même pefanCHE 2. teur. Une groffe poutre de bois fort pefante nage vers la furface de Î'eau de la riviere, pendant qu'une petite pierre beaucoup plus legere que cette poutre, defcend librement jufqu'au fond; parceque cette poutre eft plus legere qu'un pareil volume d'eau, & la pierre eft plus pefante que le volume d'eau dont elle occupe la place.

Fig. 2.

EXPERIENCE 6.

PREPARATION.

J'ai fait fabriquer le tuyau AB de 15 à 16 pouces de long, & de 2 lignes de diametre fermé en B. Ce tuyau AB ayant été ouvert à 4 endroits, j'ai fait fouder à ces ouvertures 4 petits tuyaux GH, LE, BD, &c. de forte que la diftance HL qui eft entre les 2 premiers & les 2 derniers, eft de 2 pouces ; à l'extremité du petit tuyau GH, j'en ai fait fouder un autre d'un diametre beaucoup plus grand, par exemple, de 8 lignes de diametre, & de trois

quarts de

pouce de long, & de mê- PLANme à chacun des 3 autres. Enfuite CHE 2. j'ai humecté d'eau commune 4 veffies de porc, & avec de la fiffelle Fig. 3. j'en ai lié l'ouverture d'une à l'extremité C, de même aux extremi-. tez D, E, F.

FAIT.

Après avoir pofé fur ces veffies Fig. 3. la piece de bois GH, & fur cette piece de bois ayant mis les poids L, M, &c. qui faffent environ 60, 80, ou 100 livres, un peu plus ou moins, il n'importe; fi on foufle par l'extremité A, l'air qui entre par le tuyau AB, & par fes 4 branches dans les veffies C, D, E, F, fait élever les poids L,M, &c. de plufieurs pouces de haut.

EXPLICATION.

Soit le vaiffeau ABCD, dont la Fig. 4 longueur du fond AB eft beaucoup plus grande que celle de l'ouverture fuperieure CD; & la largeur de ce même fond foit égale à la largeur de cette ouverture fuperieure, Si on emplit d'eau ce vaisseau AC, alors cette eau preffera le fond AB

PLAN- auffi fortement que fi le vaiffeau CHE 2. ABCD avoit la figure ABHM,& que fi une colomne d'eau AH étoit appuyée fur le fond AB. Car fi on confidere l'eau contenue dans le vaiffeau ABC comme divifée en colomnes d'égal diametre, dont CE & GL en foient deux ; il eft évident qu'au lieu de la pefanteur d'une colomne d'eau CSGN, fi on fubftitue la refistance de la partie SG du vaiffeau ABCD, pour la joindre à la pefanteur de la colomne d'eau LG, ces deux forces prifes enfemble feront équilibre avec la colomne d'eau CE; de forte que la partie EF du fond AB fouffrira la même preffion que fi EN étoit une colomne d'eau qui y fût appuyée. Puifque la colomne d'eau EFGSCI preffe fur EF auffi fortement que fi c'étoit une colomne d'eau totale EN, la resistance de la partie GQ du vaiffeau ABCD, & la pefanteur de la colomne d'eau FQ, feront équilibre contre la preffion de la colomne EFGSCI, de même que fi au lieu de la colomne FQ & de la refiftance de la partie GQ la partie FB étoit chargée de la colomne en