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Puifqu'ils plaçoient l'air au deffous PLANS du feu, à caufe qu'il avoit moins de CHE 2.) legereté, c'eft à dire, plus de pefanteur, il femble qu'ils admettoient la pefanteur de l'air fans la connoître; de même qu'Ariftote dans fon Livre 4° De Calo chap. 4, qui affure que des veffies ou balons qui en fontbien remplis, font plus pefans.

EXPERIENCE 9.

PREPARATION.

Le Rond EB de 8 pouces & un Fig. 8i quart ou environ de diametre, eft fait de fer blanc. Il y a 18 lames auffi de fer blanc, quoique la figure n'en reprefente que 7 pour éviter la confufion. Elles font pofées obliquement, & font de 1 pouce & S lignes de large en E, B, H, C, &c.. où elles font foudées, & font plus étroites au centre où elles font auffi foudées & à ce centre eft foudée une pointe qui fe termine en Den forme de pivot. AB eft une espece de chaffis de fer blanc de 1 pied de haut ; à ce chaffis eft collé du papier blanc orné, fi on veut, de figures

:

PLAN- proprement deffinées. DF eft un CHF 2. fupport ajufté fur fon pied FG; & fur ce pied en Geft un petit chandelier pour y mettre une chandelle ou une groffe bougie. Ce chande lier eft attaché avec un clou à côté afin qu'en le tournant on puiffe l'ap procher de F, ou l'en éloigner s'il eft neceffaire.

Fig. 9.

FAIT.

La chandelle étant placée en G, allumée, & cette efpece de lanterne étant libre fur fon pivot en Doù eft une petite plaque de metal; alors la lanterne AB tournera toujours du même côté, & continuera pendant que cette chandelle fera allumée.

EXPLICATION.

: Cette experience fert à prouver que les chocs obliques font leurs impreffions fuivant la ligne qui eft perpendiculaire aux furfaces qui font frapées. AB reprefente une des lames de fer blanc pofées obliquement. La chandelle étant allumée, fa fumée s'éleve & frape en D fuivant la direction DE. Cette force qui tend vers E eft égale à celle

qui naîtroit du concours d'action de PLANdeux autres forces, dont une agiroit CHE 2. fuivant DB, & l'autre fuivant DF, & qui feroient entr'elles commeDB eft à DF. Confiderons donc ces deux forces. Celle qui agiroit fuivant DB, n'agit aucunement fur la furface AB. Il reste donc de l'effort total de la fumée de la chandelle la force qui agit fuivant la perpendiculaire DF. Toutes ces lames de fer blanc du Fig. 8, fond EB étant inclinées du même côté, la fumée de la chandelle agit fur toutes ces lames l'une après l'au tre avec la même force, & de la même maniere, en fuivant la même direction. C'eft cela que cette pour lanterne tourne, & qu'elle tourne toujours du même côté.

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A, C, D font trois boules à reffort Fig. 10: faites d'yvoire ou de marbre, de 1 pouce & demi de diametre, dont deux C & D font pofées fur une table l'une auprès de l'autre & fe touchent. Si cette table n'étoit

pas

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PLAN- niveau, ou fi elle n'étoit pas affez CHE 2. applanie,il faudroit mettre deffus un tapis ou une nape..:

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FAITS.

1. Si on fait rouler doucement la boule A pour choquer contre la boule C, alors après le choc la boule A s'arrête en B, & demeure en repos auprès de C, & la derniere bou le D commence à rouler vers E. 2. Si on met un plus grand nombre. de boules, par exemple quatre ou cinq, F, G, H, L, M l'une contre l'autre, de is lignes de diametre ou environ; après avoir fait rouler la boule F contre la boule G, la feule boule M fe détachera, & les autres demeureront immobiles. Et fi on fait rouler F & G en même temps, fes deux dernieres L & M fe déta cheront. Si on en fait couler trois, trois autres fe détacheront; & ainsi de fuite.

EXPLICATION.

Le corps A étant meû vers C, & étant parvenu en B; alors les deux endroits par où les corps B & C fe touchent, fe trouveront comprimez

& comme un peu applanis. Cette PLANpartie ainfi applanie du corps B, en CHE 2. fe developant pour fe remettre dans le même état qu'auparavant, repouffe le corps B vers A. Mais cette vertu de reffort qui agit de B vers A est égale à la force qu'on avoit imprimée pour aller de A vers B. De ces deux preffions égales il doit naître équilibre, & le corps Aétant en By demeure en repos. La partie elastique ou à reffort du corps C qui avoit été pliée par le choc du corps B, en se developant tend à faire mouvoir le corps C vers D, & alors l'endroit où les corps C & D fe touchent fe trouve comprimé & comme plié ; c'eft pour cela que la partie du corps C qui vient de fouffrir cette derniere compreffion en faifant effort pour fe dilater, tend à pouffer le corps C vers B. Mais en même temps ce corps C étoit pouffé d'une force égale vers D. De ces deux forces égales il naît encore un équilibre, & ce corps C demeure en repos. H refte la partie du corps D qui a été pliée par cette compreffion que nous avons confiderée en dernier lieu, quoiquelle foit arri

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