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quée cette force, & celle où eft PLANappliqué le poids, font paralleles. CHE I. Et plus ces cordes font écartées l'une de l'autre fur la même roue, moins cet effieu eft chargé. De forte que fi la puiffance ou force B étoit placée en D en ligne droite DC, alors l'effieu ne feroit chargé d'aucune chose. Dans l'ufage de cette poulie, la perfonne qui agit en B, employe commodement la propre pefanteur contre le poids C, que s'il étoit obligé de tirer immediatement le poids € de bas en haut. Car ou tre le poids C il feroit encore obligé de foutenir la pefanteur de fes bras, & celle du refte de fon corps lui feroit inutile. La force G qui agit Fig. 4. contre le poids H par le moyen de la poulie F, foutient feulement la moitié du poids H, l'autre moitié eft foutenue par la refiftance E où eft attachée une extremité de la corde.

Quand on fe fert de la poulie dont Fig. s une piece qui contient plufieurs roues eft fixe, & d'une autre pareille poulie dont cette piece eft mobile, pour en compofer une feule machine, comme BC, de forte que les

PLAN- roues foient environnées de la corCHE I, de; alors la force D produit un grand effort contre le poids A; & cet effort eft d'autant plus grand que le nombre de ces roues eft grand. On peut les difpofer en beaucoup de manieres.

Les Plans

Il y a des Plans inclinez qui font inclinez. plus ou moins obliques à l'horizon. Fig. 6. 7. Tels font les plans AB & FH dont le premier eft moins incliné à l'horizon AC. Moins le plan AB est incliné à l'horizon, plus la force D doit être grande pour foutenir le poids E fur ce plan; de forte que fi le plan AB devenoit perpendiculaire à l'horizon, la force D foutiendroit toute la pefanteur de ce poids E, & lui feroit égale. Plus le plan FH eft incliné à l'horizon FG, moins la force M sera grande pour foutenir le poids L fur ce plan, ou moins elle foutiendra de ce poids L; de forte que fi le plan FH fe confondoit avec l'horizon FG, la force M feroit nulle, ou ne foutiendroit aucune partie du poids L.

Fig. 7.

Confiderons prefentement le plan toujours dans la même inclinaison, & faisons changer la direction de

la force qui foutient un poids fur ce PLANplan. Quand la ligne LM eft paral- CHE I. lele au plan FH, la force M eft la moindre qu'on puiffe employer feule à foutenir le poids L fur le plan FH. Plus la ligne de direction LM de la force M s'écarte du parallelifme vers O, plus cette force M doit être grande pour que le poids L foit foutenu; de forte que, fi cette force étoit appliquée en O, & que fa direction fût perpendiculaire à l'horizon, alors cette force O feroit égale à la pefanteur du poids, & le plan incliné n'en foutiendroit aucune chofe. Mais fi la direction LN coupe le plan, alors la force N qui foutiendra feule le poids L fur le plan, doit êrre plus grande que fi la direction LN étoit parallele à ce plan.

La vis peut être confiderée comme La vis. une espece de plan incliné appliqué autour d'un cylindre. Plus fes pas font proches l'un de l'autre, moins il y faut employer de force pour produire un effet confiderable.

Le Coin eft auffi mis au rang des Le Coin, machines fimples. Plus il eft mince,

c'est à dire, plus il eft aiguifé; plus

CHE I.

Fig. 8.

il eft facile de s'en fervir
divifion des corps.

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Les Leviers. La figure AC reprefente un Levier. A fes deux extremitez A & C font appliquez les deux poids D & E ; & plus la longueur BC fera grande, la diftance AB demeurant la même, ou devenant plus petite; moins le poids E fera grand pour faire équilibre contre le poids D. C'est à dire, que pendant cet équilibre fi les directions de ces deux poids font paralleles, le poids E fera au poids D, comme la diftance AB fera à la dif tance BC. Par exemple, fi la longueur BC eft 3 fois auffi grande que AB, le poids D fera 3 fois auffi grand que le poids E. Et alors le point d'appui B eft chargé de la fomme des pefanteurs des deux Fig. 9. poids. Mais plus les directions des forces F & Ĥ feront écartées du parallelifme, moins le point d'appui G fera chargé; de forte que fi ces forces étoient placées en I & en L dans la ligne droite IL, alors le point d'appui G ne feroit chargé d'aucune chose. A l'égard des leviers reprefentez par les figures 10 & 11, on les peut confiderer comme

Fig. 10

& II.

le levier de la figure 8. Parceque la PLANpuiffance M& la refiftance du point CHE I. d'appui O font la même chose avec le poids P, que les poids D & E avec le point d'appui B. De même la puiffance Reft la même chofe qu'un point d'appui, & la refiftance du point d'appui S & le poids T font en équilibre. Les tenailles, les cifeaux, &c. font des efpeces de le

viers.

14.

Les Roues AB, CD,&c. peuvent Les Roues. encore être du nombre des machi- Fig. 12.13 nes fimples on les reduit aux leviers. Je fuppofe que GF reprefente l'épaiffeur de l'effieu, & que EM reprefente la circonference de la roue, & que le poids L foit attaché à cet effieu en F& en équilibre avec la force H. Alors EF eft un levier perpetuel, même pendant que la roue tourne; le point d'appui eft au centre de l'effieu GF, & les deux extrémitez de ce levier font E & F.

Quand on joint ensemble plufieurs de ces machines fimples pour concourir à produire un même effet, on appelle cet affemblage une machine composée.

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