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Tableau des départemens de la République divisés en cinq séries.

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LETTRE du ministre de l'intérieur aux préfels, en leur adressant le sénatus-consulte organique du 16 thermidor an 10.

"Je vous envoie, citoyen préfet, le sénatus-consulte qui proclame la volonté du peuple français.

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Vous le ferez publier solennellement dans toute l'étendue. de votre département le 15 août (27 thermidor). Ce jour sera désormais consacré par de bien grands souvenirs: il rappellera à nos derniers neveux l'époque mémorable du bonheur public, de la paix des consciences, et du plus grand acte de souveraineté qu'ait jamais exercé une nation.

» Le quinze août est à la fois l'anniversaire de la naissance du premier consul, le jour de la signature du concordat, et l'époque où le peuple Français, voulant assurer et perpétuer son bonheur, en lie la durée à celle de la glorieuse carrière de Napoléon Bonaparte.

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Que de doux souvenirs pour exciter l'enthousiasme du peuple Français ! quel concours puissant d'événemens et de circonstances pour réveiller dans tous les cœurs les sentimens généreux qui caractérisent la nation!

» Des actes de bienfaisance peuvent célébrer cette grande journée; et je vous invite, citoyen préfet, à la consacrer tout entière au bonheur en unissant par le mariage des individus recommandables par leurs vertus.

» Je vous salue. Signé CHAPTAL. »

DISCOURS prononcé devant le premier consul par Marcorelle, au nom des membres du Corps législatif présens à Paris lors de la fête du quinze août 1802 (27 thermidor an 10 de la République).

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Général premier consul, il était réservé au commencement du dix-neuvième siècle d'offrir à l'univers le spectacle d'une nation qui, par un sage retour sur elle-même, a su restreindre dans de justes bornes l'usage de sa liberté, et, pour en assurer l'existence, en remet le dépôt aux mains les plus dignes de la

conserver.

» Jamais, si l'on considère et le nombre des suffrages et la circonstance dans laquelle ils ont été émis, le vœu d'un peuple n'a été consacré par une délibération plus libre, plus solennelle et plus réfléchie.

» Dans un temps où la prudence n'a point encore permis d'alléger le fardeau des impositions; où le commerce, longtemps paralysé, malgré des soins si sages et si multipliés,

reprend à peine le mouvement et la vie; lorsque l'intempérie des saisons nous livrait à une sorte de pénurie de subsistances le peuple Français, appréciant les efforts du gouvernement, jugeant de ce que vous feriez par ce que vous aviez déjà fait, a juré de maintenir votre administration tant qu'il plaira au ciel de prolonger des jours si précieux à l'Etat.

>> Eh! quelles mains pouvaient plus dignement soutenir cet immense édifice, que celles qui l'ont commencé, et qui viennent de l'asseoir sur les plus solides fondemens!

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Ainşi donc, général premier consul, tandis que la République entière se pressait autour de ses magistrats pour vous décerner les témoignages de sa gratitude, vous prépariez les développemens organiques de sa Constitution, vous méditiez en silence de nouveaux bienfaits, comme si vous eussiez voulu avertir les hommes qu'il est des dettes au niveau desquelles leur reconnaissance ne saurait atteindre, des dettes que leur amour seul peut acquitter.

» Premier consul, la France a acquis au prix de ses malheurs une utile expérience: elle s'est convaincue que des spéculations savantes ne complettent point dans quelques jours la législation d'un grand peuple; que la théorie la plus attentive laisse toujours dans le corps politique quelques incohérences que la prévoyance humaine ne peut éviter. Si les parties de ce corps sont inflexibles, si leurs rapports sont immuables, la disproportion en apparence la plus légère menace l'ouvrage entier d'une prochaine destruction.

» Votre prudence a su nous garantir de cet écueil : vous avez beaucoup fait pour la liberté; vous n'avez pas fait moins pour la tranquillité publique, et vous vous êtes réservé la faculté de pourvoir encore au soutien de l'une et de l'autre, suivant que l'expérience en montrera la nécessité.

» Ce n'était point assez d'assurer le bonheur présent; il fallait aussi préparer le repos de l'avenir, en assurant sans secousse la transmission du pouvoir, et par cette sage prévoyance mettre la France à l'abri de ces convulsions périodiques qui épuisent graduellement un état, qui le livrent à l'influence toujours croissante des nations étrangères, et dont le terme, aussi honteux qu'inévitable, est un démembrement par lequel s'anéantit son existence politique.

>> Il vous appartenait de résoudre ce grand problème en respectant l'égalité, premier droit et premier bien des Français. Sans ouvrir des portes à la licence, vous avez conservé au peuple le droit de manifester sa volonté ; sans donner des armes à la tyrannie, vous avez ménagé au gouvernement des ressources pour réprimer les écarts de l'intrigue et de l'ambition

populaire. Vous avez donné à la représentation nationale un caractère plus parfait en rattachant plus immédiatement le Corps législatif au peuple, dont sa destination le rend l'organe. Enfin vous avez donné une nouvelle existence à un Sénat qui, aboutissant d'un côté au peuple, représenté dans les colléges électoraux, se trouve de l'autre en contact avec les chefs du gouvernement; et par ce moyen vous avez établi un véritable intermédiaire entre le pouvoir et la souveraineté.

L'allégresse de tous les amis de la chose publique est un garant de vos succès; les frémissemens mêmes de ses ennemis en offrent un gage non moins certain.

» Premier consul, le Corps législatif, rempli d'admiration pour de si nobles travaux, s'enorgueillit d'être auprès de vous l'interprète des sentimens de la nation.

» Elle vous a confié pour toute la durée de votre vie le soin de sa destinée; elle conserve auprès de vous deux magistrats de votre choix, qui, par la sagesse de leur caractère et leur haute expérience, ont contribué à alléger le poids de vos travaux. » Elle n'a plus qu'un vœu à former.

» Puissiez-vous pendant de longues années jouir de son bonheur, qui sera votre ouvrage, comme son amour est déjà votre récompense; et lorsqu'enfin, plein de gloire et de jours, vous irez recevoir la dernière récompense de vos vertus, puisse votre nom, inscrit à la première page des annales du consulat, être offert d'âge en âge à vos successeurs comme un grand exemple, à nos derniers neveux comme l'objet de la plus profonde vénération!»

RÉPONSE du premier consul.

« L'union du peuple français dans ces circonstances le rend digne de toute la grandeur et de toute la prospérité auxquelles il est appelé.

» Le vœu formé plusieurs fois par le Corps législatif et le Tribunat vient d'être rempli par le sénatus-consulte, et les destins du peuple français sont désormais à l'abri de l'influence de l'étranger, qui, jaloux de notre gloire, et ne pouvant nous vaincre, aurait saisi toutes les occasions pour nous diviser..

» Le Corps législatif est appelé, à sa première session, aux discussions les plus chères à l'intérêt public, et le gouvernement attend pour le convoquer le moment où tous les travaux des codes que le Conseil d'état et le Tribunat discutent seront plus avancés.

» ́ Dans cet intervalle le peuple organisera les différens colléges, et les membres du Corps législatif qui se trouvent dans leurs départemens concourront par leurs conseils à éclairer les. assemblées dont ils font partie sur leurs choix.

XVIII.

18.

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