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Je donne à soeur Jeanne d'Audenarde, beghine, sa vie durant cinquante florins annuellement ; je donne la même somme à sœur Eleonore Christoff, aussi beghine, sa vie durant ;

Je donne à Jeanne Delesenne, ma servante, cinquante florins annuellement sa vie durante; je laisse la même somme à MarieMagdelaine Lefebvre, ma servante, et à Marie-Louise Brise, je lui laisse sa vie durante douze florins par année, au cas qu'elle soit à mon service à mon décès, et pardessus ladite gratification, j'ordonne qu'elles auront mes servantes, chacune pour un habit de deuil, trente-six florins;

En reconnoissance des charitables soins du révérend père Roupain, dominicain, je lui laisse cinquante florins une fois, et pour la grande amitié que j'ai pour Jeanne-Thérèse Noiseu, je lui donne six mille florins une fois, en lettre de rente, et cent florins pour un habit de deuil, suppliant ses parents à la laisser égale avec ses frères et sœurs dans les biens qu'ils délaisseront;

Et souhaitant donner aussi à six pauvres filles, à cet effet, je laisse ma maison située à la rue des Coriers, auxquelles filles, sera distribué par semaine, quinze patards à chacune, et par-dessus à chacune une rasière et demie

de bled par chaque année, à la charge de prier Dieu en conmun chacun, le jour, au soir, et d'entendre la messe tous les jours pour mes père, époux et frères; je les soumets entièrement aux ordres et règlements de mesdits exécuteurs, et administrateurs, qui auront l'autorité de renvoyer celles qui ne se comportent pas avec honneur, et selon les maximes du christianisme ;

Je donne la première place à Eleonore Demadre, la seconde à Antoinette Ernould, la troisième à Anne-Françoise Draghut, la quatrième à Jeanne Delesenne, ma servante, la cinquième à Marie-Magdelaine Lefebvre, aussi

ma servante, et la sixième à Marie-Catherine Pain, servante à sœur Jeanne Daudenarde, beghine; ces deux premieres nommées, auront chaque semaine 20 patards pour raison à moi connue, voulant que cette augmentation n'ait aucune suite pour aucune autre dans la suite, lorsqu'il y aura vacation de l'une, ou l'autre desdites places, elle sera conférée par mesdites administrateurs à mes plus pauvres parents, et les plus proches du côté paternel, ou maternel;

Mon intention étant, que mesdites parentes, soient absolument préférées à tout étranger, et j'en charge l'honneur, et la conscience

de leursdits précepteurs, aussi bien que de mes administrateurs ayant aussi reconnu que plusieurs pauvres garçons, ne savent lire, ni

écrire, et ce malheur arrive en

partie de ce que leurs parents n'ont aucune commodité de payer leurs écolages, et souhaitant leur avancement dans les lettres, et leur instruction des maximes du christianisme;

A cet effet j'établis en leur faveur, une école publique en laquelle ils seront enseignés, en ladite école gratuitement; j'ordonne que ne seront reçus d'autres garçons, que les pauvres, et j'en charge l'honneur et la conscience de leur précepteur,

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