Page images
PDF
EPUB

TYPOGRAPHIE DE CH. MEYRUEIS ET COMP.

RUE DES GRÈS, 11. 1864.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

DC158 2

778

History - Alumnus

BO VIMU

4234

PRÉFACE

J'ai publié, il y a quelques années, une brochure anonyme intitulée: La liberté religieuse et la législation actuelle; elle a été le point de départ du livre qui paraît aujourd'hui. J'y reprends, avec tous les développements nécessaires pour être complet, l'un des points que je n'avais fait qu'effleurer, je veux dire l'histoire de la liberté religieuse pendant la Révolution française, ou plutôt, l'histoire des relations de l'Eglise et de l'Etat à cette mémorable époque. On trouvera dans mon nouvel ouvrage les mêmes convictions qui animaient ma brochure: un amour profond de la liberté en général, et tout d'abord de la liberté des âmes et des consciences; la ferme persuasion que les idées religieuses 808R35

[blocks in formation]

et les idées libérales sont faites pour s'entendre; et enfin, je l'espère, cette impartialité d'appréciation qui préserve des injustices passionnées. Je suis avec la Révolution quand elle sert la liberté, et contre elle toutes les fois qu'elle la foule aux pieds par les mesures dites de salut public. J'avoue enfin que je ne sais pas voir le dénoûment de cette grande lutte dans la fondation d'un despotisme égalitaire au commencement du siècle.

La question des rapports du spirituel et du temporel, si orageusement débattue par nos pères, est loin d'être résolue. Elle touche aux intérêts les plus élevés du pays et de la civilisation moderne dans cette époque de transition et de préparation; car de la manière dont on la tranchera dépend le triomphe du vrai libéralisme sur le faux. En effet, la liberté des cultes pleinement réalisée consacre l'indépendance absolue de la conscience, et par là même élève la plus forte barrière aux empiétements de l'Etat sur les droits de l'individu. Elle porte ainsi un coup mortel au régime centralisateur et oppressif qui, selon la vieille erreur romaine et française, sacrifie le citoyen à la cité et la liberté à la souveraineté collective. On voit combien la question s'élargit à ce point de vue. La solution qui s'impose à mon

« PreviousContinue »