Tout exemplaire non revêtu du timbre de l'administration, sera désavoué et réputé con trefait. Le Conseur (1) NOTA. Le Bureau est provisoirement rue Hautefeuille, no. 4. EUROPÉEN, OU Examen de diverses questions de droit public, et du PAR MM. COMTE ET DUNOYER. Paix et liberté. TOME PREMIER. A PARIS, AU BUREAU DE L'ADMINISTRATION, RUE GIT-LE-COEUR, N°. 10. (1) 6-70-39 37346 AVANT-PROPOS. EN 1814, un ouvrage intitulé: LE CENSEUR, ou examen des actes et des ouvrages qui tendent à détruire ou à consolider la constitution de l'état, fut entrepris. Il fut publié d'abord en cahiers de trois ou quatre feuilles d'impression; mais bientôt la liberté de la presse ayant été concentrée dans les mains des ministres, excepté pour les ouvrages au-dessus de vingt feuilles, les auteurs du Censeur crurent devoir se soustraire à l'arbitraire des agens du pouvoir, en ne publiant que des volumes de plus de vingt feuilles. Le cinquième volume n'avait pas encore paru, lorsque Bonaparte, profitant du mécontentement des troupes, vint pour la seconde fois s'emparer de l'autorité à main armée. Comme il avait vu qu'il ne pouvait réussir dans son entreprise qu'en professant les principes pour la défense desquels les Français avaient soutenu les guerres les plus sanglantes, les auteurs du Censeur démontrèrent que sa conduite était condamnée par ses principes, et que les acclamations d'une troupe armée n'avaient pu lui conférer aucune autorité légale. Leur ouvrage fut saisi par les agens de la police; mais on fut bientôt obligé de le rendre, parce qu'on ne se trouva point dans une position à pouvoir braver impunément l'opinion publique. |