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Va. Topographie de la France.

Vb.

rope.

Vc.

'de l'Europe.

d'Italie et du midi de l'Eu

d'Allemagne et du nord

Vd.
Ve. Ouvrages topographiques de la France.
d'Italie et du

des régions lointaines.

Vf.

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d'Allemagne

hydrographiques et astronomi

Y. Bibliographie.

Ya. Histoire de l'art et biographie des artistes.

Yb. Catalogues raisonnés des collections et des œuvres des artistes.

Henri VIII en France, dans l'intention de rabaisser le dauphin, et abusa de son ascendant sur le roi jusqu'à lui faire signer le honteux traité de Crépy. Après la mort de François Ier en 1547, la duchesse d'Estampes se retira dans ses terres, et y mourut dans une telle obscurité que l'on ignore la date de sa mort, qu'on suppose arrivée vers l'an 1576.

* ESTAMPES-VALENÇAY (Achille d'), connu sous le nom de Cardinal de Valençay, né à Tours en 1589, mort en 1646, s'était d'abord signalé sur les galères de l'ordre de Malte et à la prise de SainteMaure dans l'Archipel, puis en France, en Italie et dans les Pays-Bas ; il commanda des régions les troupes d'Urbain VIII contre le duc de Parme, et reçut le chapeau de cardinal en récompense de ses services. ESTAMPESVALENÇAY (Léonor d'), son frère, successivement évêque de Chartres et archevêque de Reims, député du clergé d'Anjou aux etats-généraux en 1614, mort à Paris en 1651, a joui de la réputation d'un bon prédicateur. On a de lui: un Poème latin en l'honneur de la Sainte Vierge, Paris, 1605, in-8°; un Rituel à l'usage du diocèse de Chartres, ibid., 1627, in-8°; les Statuts synodaux de Reims, 1645, et des Ordonnan. ces pour l'administration de ce diocèse, 1648, in-8°. ESTAMPES (Henri d'), neveu des précédents, chevalier de Malte, né à Paris en 1603, se distingua d'abord au siége de La Rochelle dans le commandement de l'escadre chargée du blocus, puis à la prise de Sainte-Maure et de la Mahomette; fut nommé ambassadeur extraordinaire de France à Rome en 1652, grand-prieur de Champagne en 1670, et enfin grand-prieur de France. La mort l'enleva, en 1678, au moment où il allait être elu grand-maitre de l'ordre de Malte. ESTAMPES (Jacques d'), de la famille des précédents, connu aussi sous le nom de Marquis de La FertéImbault, servit avec distinction depuis l'année 1610 jusqu'en 1648, et mourut en 1668, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, et conseiller d'honneur dans tous les parlements et cours souveraines du royaume. Il avait été ambassadeur de France en Angleterre en 1641.

Yc. Catalogues et inventaires du cabinet.
Yd. Catalogues de ventes d'estampes, des-
sins, tableaux.

Ye. Catalogues de ventes de livres.
Yf. Livres auxiliaires.

Pour terminer cet article, nous pourrions parler encore d'une nouvelle nature d'estampes déjà très-répandues, quoique d'invention récente, la lithographie; mais nous croyons plus convenable de renvoyer à ce mot, où nous réunirons tout ce qui a rapport aux premiers essais, ainsi qu'au succès de cet art, inventé à Munich en 1800.

DUCH.

* ESTAMPES (ANNE DE PISSELEU, duchesse d'), dite d'abord Mlle d'Heilly, née vers 1508, était fille d'honneur de Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême, mère de François Ier, et avait 18 ans lorsque ce prince en devint éperdument amoureux ; il la maria à Jean de Drosses, et lui donna le comté d'Estampes érigé en duché. La duchesse gouverna François Ier pendant 22 ans, troubla la cour et porta la désunion dans la famille royale par sa haine contre Diane de Poitiers, maitresse du dauphin, favorisa les succès de Charles-Quint et de

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* ESTANG (L'). Voyez LESTANG, SALLE et TENDE.

* ESTANGE (JACQUES ), auteur calviniste du 16e siècle, a laissé un ouvrage d'astronomie, et des dizains catholiques tires de l'Écriture-Sainte, Bâle, 1565, etc.

* ESTCOURT (RICHARD), comédien anglais et auteur dramatique, né en 1688, mort en 1713, a donné une comédie intitulée : le Bel exemple, et un divertissement qui porte le titre de Prunella.

et l'étendit sur les villes situées au midi

de mon porte-feuille, 1811, 1813, 2 parties le pape contre Ezzelin, et demeura vainin-8°. queur. ESTE (Obizzo II d'), fils de Renaud, marquis d'Este, mort en 1293, avait été élu seigneur de Modène en 1288, et de Reggio en 1290. Il affermit sa puissance, du Pô. - ESTE (Azzo VIII d'), fils et successeur du précédent, combattit ses deux frères Aldobrandini et François, qui voulaient partager l'héritage paternel, et soutint avec valeur plusieurs guerres contre les Bolonais et les seigneurs de Parme, de Vérone et de Mantoue. Il mourut en 1308. -FOULQUES III, fils d'un bâtard d'Obizzo II, succéda à Azzo VIII, appelé à la souveraineté, au préjudice d'Aldobrandini et de François, par un testament de son grandpère : ayant été battu par ses oncles, il se retira à Venise, et mourut dans cette ville. -ESTE-Renaud, Obizzo III et NICOLAS Ier, (marquis d'), co-seigneurs de Rovigo, de Modène et de Parme, succédèrent, en 1312, à Aldobrandini II, leur père, réta blirent leur pouvoir et recouvrèrent l'influence que leurs ancêtres avaient exercée, en unissant leurs efforts d'abord contre le pape Jean XXII et le roi Robert, puis contre Jean, roi de Bohême. Renaud mourut en 1335, Nicolas en 1344, et Obizzo en 1352. - ESTE ( Aldobrandini II d'), fils aîné d'Obizzo III et son successeur, mourut en 1361, après avoir sagement gouverné les états de Ferrare et de Modène.-ESTE (Nicolas II d'), frère du précédent et son successeur, mort en 1388, commença la réputation d'élégance et de bon goût que la cour de Ferrare augmenta par la suite et posséda pendant une longue suite d'années. - ESTE (Albert d') frère de Nicolas II, fit périr dans les supplices son neveu Obizzo IV, fils légitime d'Aldobrandini, s'empara de la succession, se servit de l'alliance de Jean Galéas Visconti, seigneur de Milan, pour fortifier son autorité, et abandonna ce prince ambitieux pendant les troubles de Florence. Albert mourut en 1393. - ESTE (Nicolas III, marquis d'), seigneur de Parme, de Modène, de Ferrare et de Reggio, fils et successeur d'Albert, protégea les sciences et les lettres, attira à sa cour les hommes les plus distingués de son temps, profita de l'affaiblissement du pouvoir de Visconti pour augmenter le sien, et mourut en 1441.—ESTE (Lionel d'), fils naturel ef successeur du précédent, régna paisiblement jusqu'à sa mort en 1450; il fit fleurir le commerce, l'industrie et les

* ESTE. Maison antique et illustre d'Italie, dont l'origine remonte à l'an 811: nous nous contenterons de citer les personnages les plus célèbres de cette famille. - ALBERT OU OBERT, marquis d'Italie, eut pour arrière-petit-fils Albert Azzo II, né vers 996, marquis d'Italie, seigneur d'Este et de Rovigo, mort en 1097, qui fut la tige de la maison régnante de Brunswick, aujourd'hui sur le trône d'Angleterre, et de la maison de Modène qui s'est éteinte en 1816 dans la personne de Marie-Beatrix, douairière de l'archiduc Ferdinand de Lorraine-Autriche, et mère de l'impératrice d'Autriche. — ESTE (Azzo V, marquis d'), arrière-petit-fils d'Albert Azzo II, aidé de son frère Boniface, enleva la jeune Marchesella, unique héritièré de la maison des Adelards qui se trouvait à la tête du parti guelfe, et la fit épouser à son père. Ce rapt fut l'origine des possessions immenses de la maison d'Este dans le Ferrarais, la Romagne et la marche d'Ancóne, et alluma, entre les maisons d'Este et de Torelli, des haines implacables, sources des guerres qui désolèrent ce pays pendant deux siècles. Azzo V mourut en 1192. ESTE (Azzo VI, marquis d'), fils du précédent et surnommé Azzolino, pour le distinguer de son père, podestat de Ferrare en 1196, et de Padoue en 1199, mort en 1212, fut en rivalité perpétuelle avec Ezzelin-leMoine, et avec Salinguerra II, chefs du. parti gibelin, et remporta sur eux deux victoires qui ont assuré à la maison d'Este les républiques de Ferrare et de Vérone en toute souveraineté. - ESTE ( Azzo, VII d'), dit Novello ou le Jeune, fils du précédent, mort en 1267, s'était emparé, par une per fidie, de la personne de Salinguerra-Torelli en 1240, et se rendit maître de Ferrare. Il prit part à la croisade publiée par

Tome 10.

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arts, et contribua plus qu'aucun autre prince de son temps à favoriser les progrès de la littérature ancienne au 15e siècle.- ESTE (Borso, marquis d'), fils naturel de Nicolas III, succéda à Lionel, fut le premier duc de Ferrare, Modène et Reggio, protégea les lettres et appela l'imprimerie naissante daus ses états. Il mourut en 1471.- ESTE (Hercule Ier d'), duc de Ferrare et de Modène, fils légitime de Nicolas III, succeda à Borso et régna de 1471 à 1505. Sa cour fut le rendez-vous des poètes et des littérateurs les plus distingués de l'Italie. - ESTE (Alphonse Ier d'), duc de Ferrare et de Modène, mort en 1534, avait épousé la fameuse Lucrèce Borgia, qui fit oublier les désordres de sa jeunesse, par son esprit et par la protection qu'elle accorda aux gens de lettres. Alphonse perfectionna l'art de fondre les canons; sa gloire militaire et ses talents inspirèrent l'Arioste, le plus illustre de ses panégyristes. — ESTE (Hercule II d'), fils aîné et successeur du précédent, mort en 1559, régna sous l'influence de CharlesQuint, après la mort duquel il ne put réussir à recouvrer son indépendance, et fut force de faire une paix désavantageuse avec Philippe II. ESTE (Alphonse II d'), fils du duc Hercule II et de Renée de France, seconde fille de Louis XII, né en 1533, mort en 1597, avait succédé à son père. C'est ce duc qui fit renfermer le Tasse dans l'hôpital des fous et qui l'y retint pendant 7 ans. Il protégea les gens de lettres et les artistes, décora les édifices publics de Ferrare et de Modène, et rendit sa cour la plus brillante de l'Italie.-ESTE (César Ier d'), né en 1562, devait succéder à Alphonse II, en vertu du testament de ce prince; mais le pape Clément VIII, lançant contre lui les foudres du Vatican, le dépouilla de la souveraineté et même des fiefs de la maison d'Este dans le Ferrarais. César fut seulement duc de Modène; il embellit cette ville, soutint une guerre contre les Lucquois, et mourut en 1628. ESTE (Alphonse III d'), fils et successeur du précédent, mort en 1644, avait eu une jeunesse dissipée, mais il s'amenda de bonne heure, fonda des colléges, des hôpitaux, et finit par prendre l'habit de capucin à l'âge de 37 ans.-ESTE (François Ier d'), duc de Modène et de Reggio, né en 1610, succéda à Alphonse III, son père, en 1629, après l'abdication de celui-ci, acheta de l'Espagne la principauté de Correggio, et tint à Madrid, sur les

fonts le baptême, l'infante Marie-Thérèse, qui épousa Louis XIV. Il mourut en 1658. Ce seigneur joignit à la science militaire le goût des belles-lettres et l'amour des beauxarts ce fut lui qui commença le palais ducal de Modène, sur les dessins de l'Avanzini. — ESTE (Alphonse IV d'), fils aîné et successeur du précédent, mort en 1662, à l'âge de 28 ans, avait épousé en 1655 Laure Martinozzi, nièce du cardinal Mazarin; il fit avec les Espagnols un traité de paix qui fut confirmé par le traité des Pyrénées. — ESTE (François II, duc d'), fils du précédent, régna paisiblement sous la tutelle de sa mère Laure Martinozzi, jusqu'en 1676, abandonna le pouvoir à don César, son frère naturel, et mourut en 1694.-ESTE (Renaud d'), fils du duc François Ier, né en 1655, succéda à son neveu le duc François II, se déclara pour la maison d'Autriche (lors de la guerre de la succession), et livra aux Impériaux la forteresse de Brescello. La France s'empara de ses états, saisit et confisqua tous ses revenus en 1703. L'empereur Joseph Ier prit possession de la principauté de Modène en 1706 et en 171, il vendit au duc dépossédé le marquisat de Concordia; mais Renaud fut une seconde fois chassé de ses états par les armées françaises et espagnoles en 1734, n'y rentra qu'en 1736, et mourut l'année suivante.— ESTE (François III d'), fils du précédent, né en 1698, épousa mademoiselle de Valois (Charlotte-Aglae), fille de Philippe, duc d'Orléans, régent de France. Pendant la guerre de sept ans, il se déclara pour la maison de Bourbon, et fut nommé généralissime des troupes espagnoles en Italie. La paix d'Aix-la-Chapelle, signée en 1748, lui rendit ses états; il rentra à Modène en 1752, et y mourut vers 1780.-ESTE (Hercule III, Renaud d'), dernier duc de Modène et fils du précédent auquel il succéda, né en 1727, mort en 1797, avait de l'esprit, des connaissances, de l'activité, mais un caractère difficile, égoïste et vindicatif. Il travailla long-temps à former un trésor dont une partie fut par la suite saisie à Venise et à Gênes par les Français, lors de l'invasion de l'Italie; il abandonna le gouvernement au marquis Gherardo-Rangone dont la conduite, dans ces circonstances difficiles, mérita l'estime de ses compatriotes et des vainqueurs. Renaud d'Este mourut à Trieste peu de temps après la signature du traite de Campo-Formio, qui le dépouillait de sa

souveraineté. L'Autriche lui avait promis le Brisgaw en dédommagement.

* ESTE (HIPPOLYTE d'), cardinal, fils d'Hercule Ier, duc de Ferrare, né en 1479, mort en 1520, avait été nommé cardinal à l'âge de 15 ans, par le pape Alexandre VI. Il embrassa le parti de Louis XII, et suspendit en 1509, dans la cathédrale de Ferrare, 60 drapeaux que les Français avaient pris aux Vénitiens en les forçant de lever le siége de cette ville. On lui reproche d'avoir fait crever les yeux à son frère naturel, Jules, par un transport de jalousie. Hippolyte était un fort bon mathématicien; il cultiva et protégea les lettres, et a écrit une histoire de la guerre des Français contre les Vénitiens. ESTE (Louis d'), cardinal, fils du duc de Ferrare, Hercule II, et de Renée de France, seconde fille de Louis XII, né en 1538, mort en 1586, fut d'abord élevé au cardinalat par Pie IV à la recommandation de Henri H, puis après nommé légat en France, et enfin protecteur des affaires de France à Rome, sous Henri III. Il regardait la France comme une seconde patrie et lui sacrifia les intérêts de sa famille.

* ESTE (Isaïe d'), Padouan, chanoine régulier de Saint-Jean de Latran à la fin du 15e siècle, a écrit en italien un Commento sopra la cantica, à l'usage des religieuses de son ordre.

* ESTELLA (DIOGO d'), écrivain ascétique portugais, né en 1524, mort en 1590, a laissé entre autres ouvrages: Opuscula varia et commentaria super Lucam, Alcala de Hénares, 1578, 2 vol. in fol., et Venise, 1582; Modus concionandi et commentaria super psalmum 136, Cologne, 1586; des méditations sur l'amour de Dieu; une vie de Jean l'Évangéliste en espagnol ; un traité ascétique (en espagnol) sur la vanité du monde.

* ESTERHAZY, famille noble de Hongrie qui fait remonter son origine jusqu'à Paul d'Ostoras, qui vivait au 10e siècle, a produit plusieurs personnages remarquables. ESTERHAZY (Nicolas de GALANTHA), évêque de Trau en Dalmatie, mort en 1693, est auteur de quelques ouvrages théologiques.-ESTERHAZY de GALANTHA (Paul IV), le plus illustre membre de cette famille, né en 1635, mort en 1713, rendit aux empereurs Ferdinand III, Léopold Ier, Joseph Ier et Charles VI, des services qui lui méritérent la vice-royauté de Hongrie. Il

cultivait et protégeait les lettres, et a traduit, en hongrois, l'Atlas Marianus, ou Recueil de descriptions des images miraculeuses de Notre-Dame de Hongrie. ESTERHAZY de GALANTHA (Nicolas d'), fut un zélé propagateur du lathéranisme vers la fin du 16e siècle. On a de lui un ouvrage intitulé: Demandes et réponses sur l'église militante de Jésus-Christ. - ESTERHAZY de GALANTHA (Nicolas-Joseph, prince d'), petit-fils de Paul IV, né en 1714, mort en 1790, avait été successivement conseiller privé, chambellan, feld-maréchal, et remplit diverses missions importantes. Il protégea les savants et les artistes.

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* ESTERNOD (CLAUDE d'), gentilhomme, né en Franche-Comté l'an 1590, mort en 1639, est auteur des deux ouvrages suivants : l'Espadon satyriqué, en rimes françaises, Lyon, 1619, in-12; et le Franc Bourguignon pour l'entretien des alliances de France et d'Espagne, Paris, 1615, in-8°. ESTEVE (JEAN), troubadour provençal, était attaché à Guillaume, seigneur de Lodève, qui commandait en 1585 la flotte française envoyée par Philippe-le-Hardi contre l'Espagne, et fut fait prisonnier. On a de lui quelques poésies remarquables par la naïveté et la grâce du style.

*

*

ESTEVE (PIERRE-Jacques), médecin espagnol, célèbre au 16e siècle, a laissé une traduction latine des Épidémiques d'Hippocrate, Valence, 1550, in-folio. ESTEVE (Louis), médecin de Montpellier au 17o siècle, est anteur de quelques opuscules, entre autres: Traité de l'ouïe, et. observation sur l'action du poumon du fœtus, Avignon, 1751, in-12; Quæstiones chimico-medicæ duodecim, etc., 1759, in-4o; et une Vie de M. Fizes, pour servir à l'histoire de la médecine de Montpellier, Montpellier, 1765, in-8°.

* ESTÈVE (PIERRE ), membre de l'Académie de Montpellier, né dans cette ville au commencement du 18e siècle, publia en 1750, et fit paraître un opuscule intitulé : Problème : Si l'expression que donne l'harmonie est préférable à celle que fournit la mélodie. On a encore de lui: Nouvelle découverte du principe de l'harmonie, avec un examen de ce que M. Rameau a publié sous le titre de : Démonstration de ce principe, Paris, 1751, in-80'; l'Esprit des beaux-arts, Paris, 2 vol. in-12; Lettre à un ami sur l'exposition des tableaux au Louvre, 1753, in-12; Mémoire contre M. de Causans, sur

la Quadrature du cercle; Traité de la diction, 1755, in-12; Histoire générale et particulière de l'astronomie, Paris, 1755, 3 vol. in-12; Dialogues sur les arts, Paris, 1756, in-12. On lui attribue : Origine de l'univers, 1758, in-12; la Toilette du philosophe, 1751, in-12; et Lettre à un partisan du bon goût.

* ESTH (LUBBERT), professeur de médecine à Heidelberg, né à Strasbourg en 1569, a laissé un ouvrage intitulé: Dilucida, brevis et methodica formularum tractatio, Hanovre, 1604, in-8°.

* ESTHER ou ÉDISSA (nom qui, dans un dialecte de la langue hébraïque, signifie myrte ), fille d'Abihaïl, oncle de Mardochée (voyez ce nom), de la tribu de Benjamin, devint l'épouse d'Assuérus ( que l'on croit être le même que Darius, fils d'Hystaspes), roi de Perse, après la repudiation de la reine Vasthi. Aman, premier ministre de ce monarque, ayant promulgué un édit qui proscrivait tous les Juifs alors dispersés dans les états d'Assuérus, Esther implora la clémence de son époux en faveur de sa nation, obtint la révocation de l'édit et la permission de tirer vengeance de leur persécuteur, le jour même qu'Aman avait désigné pour leur perte. C'est en mémoire de cette délivrance que les Juifs instituèrent la fête des Purim ou des Sorts. Un des livres dont se compose le recueil sacré de la Bible, portant le nom d'Esther, renferme les circonstances de cet événement, et est attribué à Mardochée : bien que l'authenticité de plusieurs détails ne soit point généralement admise chez les Hebreux, le concile de Trente ne l'a pas moins reconnu en son entier. Racine a puisé dans ce même livre le sujet d'une de ses plus belles tragédies. J. Barnès a donné, sous le titre de : ’Audixov zátont pov, etc., Londres, 1679, in-8°, une histoire d'Esther en vers grecs.

*

VAIS.

ESTHER. Voyez CASIMIR III et BEAU

* ESTIENNE (HENRI ), imprimeur à Paris, de 1502 à 1520, né dans cette ville vers 1470, est la souche de tous les savants imprimeurs de ce nom qui se sont illustrés au 16e siècle en multipliant les bonnes éditions des auteurs classiques. Il publia en 1509 un Psautier à cinq colonnes dont les versets furent, pour la première fois, distingués par des chiffres; il est le premier qui ajouta un errata aux ouvrages sortis de ses presses.—ESTIENNE (François), l'aîné

des fils de Henri, tint une imprimerie en société avec Simon de Colines, son beaupère. Le plus ancien ouvrage auquel on trouve son nom est le Vinetum de Charles Estienne, 1537; et le dernier, l'Andria de Térence, 1547.-ESTIENNE (Robert), frère du précédent, et le plus célèbre imprimeur de cette famille, né à Paris en 1503, se distingua par une connaissance parfaite des langues anciennes et des belles lettres. Ayant été persécuté dans sa patrie pour la publication d'une Bible, avec une version de Léon-Juda, et des notes altérées par Calvin, il se retira à Genève, où il mourut en 1559. Il emporta avec lui les matrices des lettres grecques qui, sous la protection de François Ier, avaient servi aux éditions publiées en France: on ne put les recou vrer que sous Louis XIII, en dédommageant la ville de Genève, qui en avait fait l'acquisition. Parmi les belles éditions de Robert, on distingue une Bible hébraïque, 1544, 8 vol. in-16; et le Nouveau-Testament grec, 1546, 2 vol. in-16. On lui doit : Thesaurus linguæ latinæ, chef-d'œuvre en ce genre, publié en 1532, 1536 et 1563; Dictionarium latino-gallicum, Paris, 1543, 2 vol. in-fol. : c'est le plus ancien Dictionnaire latin-français qui ait été publié; un ouvrage écrit en latin, dans lequel il répond aux censures de la Sorbonne qui avait condamné sa Bible, Genève, 1552, in-8°, et un autre intitulé: Galliæ linguæ libellus, Genève, 1558, in-8°.—ESTIENNE (Charles), frère du précédent, imprimeur et médecin, mort en 1564, est auteur de plusieurs ouvrages agronomiques publiés successivetous dans son Prædium rusticum, 1554, ment depuis 1535 jusqu'en 1543, et réunis in-8°, qu'il traduisit lui-même en français sous le titre de la Maison rustique, 1565, in-4o. Cet ouvrage, quoiqu'il renferme une foule de contes puérils, eut plus de 30 éditions dans toutes les langues. On a encore d'Estienne: De vasculis, Paris, 1535, in-8°; Dictionnaire kistorique, géographique et poétique, Genève, 1566, in-4o; et la traduction d'une comédie italienne intitulée : le Sacrifice, sous le titre des Abuses, 1566, in-16.-ESTIENNE (Nicole), fille du précédent, femme de Jean Liébaut, médecin de Paris, née vers 1545, a laissé plusieurs ouvragés, entre autres : la comédie de l'Andrie, traduite de l'Andria de Térence, in-16, gothique, Paris, 1540; et des poésies inédites, intitulées: Contre-stances pour le

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