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* ÉVERDINGEN (CÉSAR VAN), peintre hollandais et architecte, né en 1606, mort en 1679, réussit dans le portrait et dans l'histoire, et se distingua par le mérite de la couleur et du dessin et par la chaleur et le mouvement de ses compositions.-ÉVERdingen (Aldret van), neveu du précédent, né à Alkmaer en 1621, mort en 1675, fut élève de Roland Savery et de P. Molyn. Il excellait dans le paysage et dans les marines. Ses plus beaux tableaux faisaient partie de la collection de M, Tannemans à La Haye et à Roterdam. Le Musée royal possède de lui un paysage représentant un site agreste.-ÉVERDINGEN (Jean VAN), frère et élève du précédent, exerçait l'état de procureur, et consacrait ses loisirs à la peinture. Il réussit particulièrement dans l'imitation des objets de nature morte.

* ÉVERS (OTHON-JUST), chirurgien allemand, né en 1728 à Iber dans le diocèse d'Eimbeck, mort en 1800 à Berlin, chirurgien-aulique, a laissé Nouvelles observations et expériences propres à enrichir la médecine et la chirurgie, Gottingue, 1787, in-8°, figures; Instruction pratique sur la conduite que doit tenir le chirurgien appelé devant les tribunaux pour des blessures qui sont du ressort de la médecine légale, Stendal, 1791, in-8°; et un grand nombre de Mémoires insérés dans les recueils périodiques de son temps, etc.

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ÉVERS (CHARLES-JOSEPH, baron), lieutenant-général au service de France, puis à celui du royaume des Pays-Bas, inspecteur général de cavalerie, etc., né à Bruxelles en 1773, mort à Jambes, près de Namur, le 9 août 1818, était entré au service comme volontaire, en 1787, dans la cavalerie de la garde nationale de Bruxelles, et avait obtenu l'épaulette de lieutenant dans les dragons de Namur lorsqu'il passa. au service de France. C'est en récompense de ses brillants services que ce brave militaire obtint chacun des grades auxquels il fut successivement élevé, et il laissa après lui, non-seulement la réputation d'un guerrier intrépide, mais encore celle d'un excellent citoyen. Après avoir eu jusqu'à 1813 une part très-honorable aux périls et à la gloire des différentes campagnes qui ont illustré les armées françaises, le général Évers, criblé de blessures, se trouvait prisonnier de guerre à Koenigsberg lorsque, rendu à la liberté en 1814 par le prince royal de Suède, il revint dans sa patrie,

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donna sa démission du poste de lieutenantgénéral auquel le roi de France venait de l'élever, et entra dans le même grade au service du nouveau souverain des Pays-Bas, qui, peu de temps après, lui confia l'organisation de la cavalerie belge.

* ÉVERSDYCK (CORNEILLE), mathémnaticien né à Tergoes, occupa long-temps la place de député à la chambre des comptes du pays et du comté de Zélande. Il mourut à Middelbourg le 19 décembre 1666, âgé de 81 ans. On lui doit : Tractaet van de Wynroede, Goes, 1655, in-4°; de Beknopte landmeet-konst, Dordrecht, 1744, in-12.

* ÉVERSDYCK (GUILLAUME), théologien, petit-neveu du précédent, remplit les fonctions de ministre à Roterdam en 1724, époque de sa mort. On a de lui quelques ouvrages ascetiques et des dissertations théologiques, en flamand.

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ÉVERTSEN, nom d'une famille dont plusieurs membres s'illustrèrent dans la marine hollandaise. — ÉVERTSEN (Corneille), lieutenant-amiral, fut tué dans le fameux combat des Dunes contre les Anglais en juillet 1666; Jean Évertsen, son frère, qui avait pris sa retraite depuis peu de temps, rentra au service et fut tué quelques mois après sur son bord. Son père, l'un de ses fils et quatre de ses frères, étaient morts pour leur patrie.

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ÉVHEMÈRE. Voyez ÉVEMÈRE.

ÉVILMERODACH, roi de Babylone, appelé par Ptolémée, dans son Canon', `I]– varodamus, fut le successeur de Nabuchodonosor, son père, en l'an 561 avant JésusChrist, rendit la liberté à Joachim, roi de Judée, et le traita avec beaucoup d'humanité. Il fut tué dans une conspiration tramée par son beau-frère Niriglissor, vers l'an 559 avant Jésus-Christ.

ÉVOCATION. ( Religion.) La théologie poétique des païens avait peuplé l'univers de divinités, et elle avait donne toutes les passions humaines à ces dieux qu'elle avait créés. Chaque nation, chaque ville avait des dieux protecteurs. Pour se rendre favorables ces divinités locales, pour fixer leur séjour dans des lieux particuliers, on leur bâtissait des temples, on leur érigeait des autels, on leur offrait des sacrifices. Les païens auraient cru se rendre coupables d'impiété, ils auraient craint d'avoir à combattre, non-seulement des hommes leurs semblables, mais encore des êtres invisibles d'une nature supérieure, si, avant d'as

siéger une ville, ils n'avaient pas eu le soin de recourir à des prières et à des promesses, pour engager les dieux protecteurs de cette ville à l'abandonner, et à venir habiter parmi eux. On appelait évocation (è, vocare) la formule de prière qui contenait cette invitation et ces promesses (1). Il y avait aussi, chez les païens, l'évocation des mánes où des âmes des morts. La douleur, la crainte, la curiosité donnèrent naissance à cette superstition; la cupidité, l'hypocri. sie, la politique, l'exploitèrent à leur profit. L'évocation des mánes avait ordinairement pour but, ou d'apaiser les âmes des morts, ou d'être initié par elles aux secrets de l'avenir. Dans ce dernier cas, l'évocation des månes était appelée nécromancie. La nécromancie avait lieu dans la nuit, au fond des antres, parmi les tombeaux. Les necromanciens faisaient accroire que, par des formules d'évocation, ils avaient le pou voir de forcer les âmes des morts à revenir sur la terre, à s'y montrer, et à répondre aus questions qui leur étaient adressées. Quelques auteurs ont prétendu que, suivant la croyance des païens, ce n'était ni le corps, ni l'âme du mort qui apparaissait, mais son ombre, c'est-à-dire une substance moyenne entre l'un et l'autre. Des femmes hideuses présidaient, le plus souvent, aux cérémonies de l'évocation des mánes. Ces cérémonies consistaient en pratiques bizarres, dégoûtantes, quelquefois en attentats horribles. Lucain, dans sa Pharsale (livre VI), fait la description d'une évocation des manes. Les nécromanciens invoquaient les dieux des enfers, en se livrant à leurs épouvantables opérations.

Les nécromanciens, chez les païens mêmes, étaient flétris dans l'opinion publique, et poursuivis par la haine des peuples. Les lois les punissaient de mort. Souvent ils se rendaient coupables des plus noirs forfaits; cependant ils étaient quelquefois charges par les magistrats d'évoquer et d'apaiser les âmes des morts: on s'empressait surtout d'apaiser les âmes que le fer ou le poison avait séparées de leur corps. La politique, en autorisant, dans quelques circonstances, une superstition absurde et criminelle, se proposait peut-être de servir les intérêts de l'humanité. Le législateur des Hébreux n'eut

(1) Macrobe nous a conservé, dans ses Saturnales (liv. III, chap. 9), une formule de l'évocation des

Dieux.

point une pareille condescendance ; il savait que Dieu est la vérité par essence, et qu'il est outrage par l'imposture; il savait que la morale, qui condamne le mensonge, ne peut, dans aucun cas, le reconnaître pour appui.

Le christianisme a proscrit l'évocation des dieux et l'évocation des mánes. La révélation chrétienne a détrône les divinités locales, pour faire régner à leur place le Dieu infini. Elle nous a appris que l'intelligence suprême seule connaît les secrets de l'avenir, et que chercher à pénétrer ce mystère, c'est vouloir usurper ses droits. Elle nous a appris que les âmes, dès qu'elles sont séparées de leur corps, comparaissent devant le juge incorruptible, et tombent, sans qu'aucune puissance créée soit capable de les en arracher, entre les mains du Dieu vivant, ou deviennent les objets inséparables de ses miséricordes. Les âmes qui souffrent dans le purgatoire ne viennent jamais réclamer le secours de nos prières. Tout ce qu'on a débité au sujet de l'apparition de ces âmes est controuve; ce sont des fables que la critique rejette, et que la religion désavoue.

Consultez les ouvrages suivants : le Voyage du jeune Anacharsis, le Dictionnaire théologique de Bergier, le Voyage de Polyclète, etc., etc., etc. FL.....

ÉVODE, l'an des 72 disciples de JésusChrist, successeur de saint Pierre au siége d'Antioche, mourut martyr vers la fin du Ier siècle.

* ÉVOLI (CÉSAR d'), noble napolitain au 16e siècle, est auteur des ouvrages suivants: Dell' ordinanze e battaglie, e trattato degli allogiamenti di campagna, Rome, 1586, in-fol.; de Divinis attributis, Venise, 1573, in-8°.

* ÉWALD ou ÉWALDT (BENJAMIN), médecin, né à Dantzig en 1674, mort en 1719, professeur extraordinaire de médecine à Koenigsberg, a laissé un grand nombre de dissertations, dont les plus remarquables sont : de Medico practico dubitante an subtilitates curiosæ in praxi usum habeant, 1701; Problematum medicorum specimina, 1724; de Sanitate hominis morbosá, 1701.

* ÉWALD (JEAN), poète danois, né en 1743, mort en 1781, a composé des odes, des tragédies et des élégies très-estimées. On s'accorde à regarder sa tragédie de la

Mort de Balder comme un des chefs-d'œu

vre de la littérature danoise. Ses OEuvres complètes ont été imprimées à Copenhague, 1781-91, 4 vol. in-8°, avec des gravures de Chodowiecki. ÉWALD, frère du précédent, lieutenant-général des armées danoises et officier de la Légion-d'Honneur, né en 1725, mort à Kiel le 28 mai 1813, avait fait ses premières armes en Amérique au service du landgrave de Hesse, et perdit un œil dans cette guerre ; il passa ensuite au service du Danemarck, fut chargé de poursuivre, avec un corps de troupes danoises et hollandaises, le major Schill, qui, malgré le désaveu du roi de Prusse, son souverain, faisait la guerre à la France, poussa l'ennemi jusque dans Stralsund et emporta la place d'assaut. Schill y périt ainsi que la plupart de ses officiers. Ewald a laissé un ouvrage estimé sur la guerre des troupes légères.

* ÉWALD (JOSEPH-LOUIS), ecclésiastique et écrivain allemand, né en 1748, mort en 1822, professeur à Carlsruhe, avait pris ses degrés à Eidelberg, et professa longtemps à cette université. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages dont on peut voir le détail dans la collection de Meusel et Rotter mud.ÉWALD (Schak-Hermann), littérateur allemand, né en 1744, mort en 1822, conseiller à Gotha, s'est fait connaître par Ja publication de différents ouvrages philosophiques et par une traduction allemande de Spinosa. Il a fourni de nombreux articles à la Gazette littéraire de Halle, dont il était l'un des collaborateurs les plus actifs. * ÉWES (sir SYDMONDS d'). Voyez DEWES. * ÉWING (JEAN), ministre à Philadelphie, né en 1732 au Maryland, mort vers 1800, était très-versé dans les sciences phy siques et mathématiques et dans l'astronomie. Les Transactions de la Société philo sophique américaine renferment plusieurs Mémoires de ce şavant.

EXCENTRICITÉ. (Géométrie, astronomie.) Ce mot signifie, à proprement parler, la distance qui sépare les centres de deux cercles ou de deux sphères que l'on met en rapport. Dans l'ancienne astronomie, on croyait que les planètes décrivaient des cercles antour du soleil, mais que ce corps n'en occupait pas le centre. Alors, excentricité était l'expression de la distance du centre du soleil aux centres des orbites circulaires. Ce n'est plus en ce sens qu'on fait usage de ce mot; et, quand il s'agit d'exprimer une idée semblable, soit en géométrie,

soit en astronomie, on dit : deux cercles ou deux sphères excentriques, pour faire entendre par là que les deux figures ne sont pas concentriques ou n'ont pas le même centre.

Excentricité se dit aujourd'hui en parlant des courbes fermées du second ordre, que la géométrie considère. Ainsi, dans l'ellipse, on donne ce nom à la distance qui sépare chacun des foyers du centre de la courbe; il résulte, par conséquent, que la distance respective des foyers est égale au double de l'excentricité. Cette expression est motivée sur l'analogie qui existe entre les propriétés géométriques de l'ellipse et celles du cercle, que l'on pourrait définir, une ellipse dont l'excentricité est nulle.

Quand Képler eut démontré que les corps du système solaire font leurs révolutions dans des ellipses dont le soleil occupe l'un des foyers, le mot excentricité perdit son ancienne acception, et entra dans le langage de l'astronomie moderne avec celle que la géométrie lui a donnée. Ainsi, quand on parle simplement de l'excentricité des planètes, il est sous-entendu qu'il s'agit de l'excentricité des ellipses qu'elles décrivent, c'est-à-dire, de la distance qu'il y a entre les centres de leurs orbites et celui du soleil placé au foyer.

L'excentricité des planètes est un des éléments indispensables pour compléter la connaissance des orbites qu'elles parcourent. Elle sert à calculer la longueur du grand axe, et, par suite, le temps de la révolution de l'astre autour du soleil. Les astronomes ont des moyens d'observation et des méthodes de calcul pour la déterminer, et c'est en les employant qu'ils sont parvenus à avoir avec une grande exactitude les excentricités des orbes des planètes et des satellites. Ces excentricités, en général très-petites, font que les ellipses du système solaire diffèrent peu de la forme circulaire; elles sont, comme la plupart des autres éléments, soumises à des inégalités séculaires, fort petites et fort lentes, que la théorie explique, que l'observation confirme, et que la suite des temps fera mieux connaître. Par la combinaison de ces inégalités ou perturbations, les ellipses s'approchent ou s'éloignent insensiblement de la forme circulaire; mais ces effets étant dus à l'action mutuelle des planètes, et la loi de la pesanteur dont ils dérivent montrant qu'ils sont périodiques et renfermés dans d'étroites limites, on est conduit

à conclure que les ellipses des planètes ont toujours été et seront toujours presque circulaires, et que le système solaire ne fait qu'osciller autour d'un état moyen dont il ne s'écarte jamais que d'une très-petite quantité. N. T.

EXCITANTS. Mot employé pour exprimer l'effet de toutes les substances qui peuvent augmenter l'action des organes de l'économie. Cette expression présente un sens différent en physiologie et en médecine en physiologie, on désigne sous ce nom tous les corps qui, en contact avec nos parties, sont susceptibles d'en déterminer l'action; en médecine, on donne ce nom aux médicaments qui, pris intérieurement ou appliqués extérieurement, donnent lieu à des phénomènes évidents d'une augmentation d'action de toute l'économie ou de quelques-unes de ses parties. On pourrait donc établir deux classes d'excitants, les uns naturels, les autres thérapeutiques. Parmi les premiers, on rangerait l'air, l'eau, les aliments, la chaleur, le froid; dans les seconds, toutes les substances minérales, végétales et animales qui sont employées en thérapeutique : mais il est impossible d'éta blir des divisions bien tranchées; car l'air, l'eau, les aliments, etc., sont aussi des excitants thérapeutiques. Dans quelques cas, le mot stimulant est synonyme d'excitant : quelques médecins s'en servent pour exprimer une excitation plus forte. On a même considéré l'adjectif tonique comme synonyme d'excitant, parce qu'une substance ne tonifie l'économie qu'en y déterminant un certain degré d'excitation. Toutes ces nuances dans la signification des mots disparaitront lorsque la matière médicale aura fait plus de progrès, et lorsque l'on connaitra mieux l'usage et les fonctions du système

nerveux.

Les phénomènes qui résultent de l'action des excitants présentent des caractères tran chés. L'action s'exerce-t-elle sur la peau, un sentiment de démangeaison ou de cuisson est ressenti par le malade; la chaleur de la partie augmente, la peau devient rouge, quel quefois même elle se tuméfie. Si l'action continue ou devient plus forte, elle se répète sur les organes principaux de l'économie de là tous les phénomènes généraux qui caractérisent une fièvre inflammatoire. Pris à l'intérieur, les excitants donnent lieu à des phénomènes variables, suivant qu'ils sont employés à faible dose ou à haute Tome 10.

dose. A faible dose, ils réveillent le sentiment de la faim, en augmentant l'énergie de l'estomac, si toutefois cet organe est vide; dans le cas contraire, ils accélèrent la digestion : c'est de cette manière qu'agissent les épices que l'on emploie dans les aliments, et les liqueurs spiritueuses. Quelques excitants produisent à la gorge de la chaleur, de l'âcreté, et donnent lieu à de la soif, à des vomissements ou à des selles copieuses : ce dernier effet dépend de la grande sécrétion de mucus que l'excitant a déterminée. Dans d'autres circonstances, au contraire, une constipation opiniâtre en est la suite; le tempérament de l'individu explique facilement ces différences. En général, ils accélèrent les battements du cœur ainsi que ceux du pouls, et en augmentent la force; ils activent puissamment le système capillaire, et développent de la chaleur dans toute l'économie: de là la figure plus rouge, plus animée, la parole plus prompte, le son de la voix plus fort, les mouvements des membres plus énergiques et plus brusques. Quelquefois ils déterminent de la céphalalgie, des saignements au nez, l'apparition des règles, l'hémoptysie, l'hématemèse et même l'avortement, tous phénomènes, en un mot, qui dénotent une très-grande énergie d'action.

Les excitants peuvent être pris dans les trois règnes de la nature; presque toutes les substances minérales solubles, prises à haute dose, sont excitantes; beaucoup d'entre elles agissent localement, et alors les effets généraux qu'elles déterminent dépendent de l'excitation primitive de l'organe avec lequel elles ont été en contact. Quelques-unes sont cependant absorbées, portées dans le torrent de la circulation, et vont influencer directement les organes d'une manière plus ou moins marquée. Parmi les substances végétales excitantes, les unes se font remarquer par leur odeur aromatique, leur saveur piquante et chaude: tels sont la sauge, le romarin, les menthes, le thym, le lierre terrestre, le thé, etc.; d'autres ont une saveur amère très-marquée, et en même temps une odeur aromatique : telles que l'absinthe, l'arnica, la tanaisie, les feuilles d'oranger, la serpentaire de Virginie, le café, etc. D'autres, enfin, ont une odeur piquante et une saveur âcre; de ce nombre sont le cochlearia, le cresson, le raifort, l'ail, l'oignon, l'échalote, la scille. Ces diverses substances peuvent fournir des

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eaux distillées qui ne partagent pas toutes leurs propriétés; elles présentent alors moins d'énergie, et peuvent être employees dans quelques cas avec plus de succès. Enfin, parmi les substances animales, nous citerons le musc et le castoréum, dont l'action sur l'économie est très-énergique, même à petite dose.

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EXCOMMUNICATION. (Religion.) L'Église est une société faire partie de cette société, c'est être dans la communion des fidèles ; en être retranché, c'est être excommunié, c'est-à-dire être mis hors de la communion des fidèles. Les sacrements, le saint sacrifice de la messe, les prières et les suffrages communs et publics, les assemblées qui se tiennent pour le service divin, etc., sont des biens que Dieu a laissés à la disposition de l'Église, sous l'autorité des pasteurs qui doivent en régler l'usage, et les communiquer selon que l'exigent la gloire de Dieu et le salut des âmes. L'Église, par l'excommunication, prive de ces biens en tout ou en partie. Dans les premiers siècles, on distinguait quatre sortes de communions ou de communications chrétiennes, et il y avait quatre sortes d'excommunications qui répondaient à chaque espèce de communion (Gibert, Traité des censures). Le pape Grégoire IX est le premier qui distingua expressément l'excommunication en majeure et mineure, et qui marque ce qui est propre à l'une et à l'autre. On fulmine l'excommunication quand on la prononce solennellement après les monitions et les publications requises. L'excommunication ainsi prononcée est appelée anathème. Les cérémonies effrayantes qui accompagnent la fulmination paraissent ne pas remonter au delà du onzième siècle. On entend par excommunié dénoncé nommément, celui qui l'a été avec expression de son nom ou de sa qualité, office ou dignité, ou autre circonstance qui le fasse connaître clairement par des publications à la messé paroissiale et avec les affiches convenables (Éveillon, Traité des excomm.). Quand l'excommunication est portée par le droit, on l'appelle à jure ; quand elle est prononcée par un su

Il est un grand nombre d'excitants que l'on emploie tous les jours, et dont beaucoup de personnes font abus: le vin, le café et les liqueurs spiritueuses sont dans ce cas; on ne saurait trop recommander de s'en abstenir. Ils ne conviennent pas au jeune âge, puisque le système nerveux est trèsexcitable l'âge adulte ne les réclame en rien ; car, à cette époque de la vie, les organes sont arrivés au terme de leur accroissement, et possèdent assez de force pour exécuter leurs fonctions la vieillesse est peut-être le seul moment où les excitants puissent devenir avantageux; encore doiton avoir égard à l'état du système sanguin de l'individu, les apoplexies étant très-fréquentes à cet âge. L'usage des excitants est le résultat de nos habitudes sociales, et les personnes qui montrent beaucoup d'abstinence sous ce rapport parcourent, en général, une carrière beaucoup plus longue. Mais il est quelques maladies dans lesquel les le médecin tire beaucoup d'avantage de l'emploi des excitants; c'est surtout dans les affections avec atonie du système lymphatique, comme le scrophule, la chlorose, l'amenorrhée, qu'ils produisent des effets favorables. Ils sont encore employés avec succès pour réveiller l'action du système nerveux, comme dans les paralysies, ou pour détourner un point d'irritation ou d'inflammation. Dans les phlegmasies chroniques des organes sécréteurs, tous les rubefiants déterminent ordinairement des ré-périeur légitime, on l'appelle ab homine. sultats très-avantageux; on peut même dire que l'emploi des excitants comme révulsifs est trop négligé par beaucoup de médecins. On craint de produire des effets stimulants généraux, et on néglige l'usage de moyens auxquels les malades devraient une prompte guérison. Notre but n'est pas de préciser ces cas; il nous a suffi de faire comprendre le sens dans lequel on devait entendre ce que l'on désigne sous le nom de médicaments excitants, tout ce qui se rattache à ce mot comprenant une grande partie de la thérapeutique médicale, et pouvant faire l'objet d'un volume. O. et A. D.

Lorsqu'elle est encourue par le seul fait, ipso facto, elle est latæ sententiæ, et elle est ordinairement exprimée en ces termes : Sit excommunicatus, sit anathema. Lorsqu'elle n'est encourue qu'après un jugement prononcé, elle est ferendæ sententiæ; on l'appelle comminatoire, et elle est ordinairement exprimée de la sorte: Excommunicetur, à fidelium consortio separetur. L'excommunication encourue par le seul fait était inconnue à l'antiquité chrétienne. La crainte de l'excommunication ne doit pas déterminer à agir contre le témoignage de la conscience: il vaut mieux obéir à Dieu

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