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Ainsi, la prospérité de 22 millions d'An- ses annuelles; celle de 30 millions de Franglais repose sur 9,742,250,000 fr. de riches- çais sur 6,885,210,000.

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Si l'on défalque ces exportations, on trouve que 22 millions d'Anglais consomment

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Il résulte de cette comparaison, qu'en Angleterre chaque habitant est trois fois mieux nourri, mieux vêtu; qu'il est trois fois plus riche, qu'il jouit de trois fois plus de bien-être qu'un Français ; et que la nature du gouvernement, luttant contre un

En Allemagne..
Italie.

Russie.

Hollande.

Portugal.
Gibraltar.
Espagne
Pays-Bas
Prusse..

France..

Turquie..

Danemarck.

4,529,658,000 fr. 1,560,102.000 386,400.000

6,476,160,000

sol ingrat, un pays circonscrit et la haine universelle du continent, a su triompher de tous les obstacles.

Le détail des exportations comparées des deux pays jettera un nouveau jour sur la question qui nous occupe. EXPORTATIONS DE L'ANGLETERRE :

247,352,700 fr. 94,190,550

91,709,575

51,190,300

45,622,625

43,149,075

16,672,800

38,558,275

32,814,500

28,068,900

24,043,650

7,714,400

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5,286,100

531,525 351,125 98,005,500

Brésil..

56,959,725

Indes occidentales étrangères.

31,426,250

Amérique méridionale..

22,947,900

Amérique septentrionale anglaise.

41,907,900

Nouvelle-Hollande..

2,952,150

Cap de Bonne-Espérance.

6,411,625

Afrique...

7,739,650

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Pour conserver son immense supériorité, la Grande-Bretagne voit chaque année douze mille navires, montés par cent cinquante mille marins, exporter 2,500,000 tonneaux de produits agricoles ou industriels, et rendre l'univers tributaire de son commerce, pour une somme de près de huit cents millions de francs. Ainsi, chaque navire rapporte à sa patrie 42,000 fr., chaque tonneau 200, chaque marin 3,350. Ainsi le marin obtient un produit cinq fois plus considérable que l'agriculteur, dans un pays où l'agriculture rapporte la somme énorme de 700 fr. par cultivateur.

Une nation qui naguère était encore asservie dans le nombre des colonies anglaises, les États-Unis se sont élevés depuis cinquante ans au rang des premiers peuples commerçants du monde. Déjà nos rivaux par les progrès rapides qu'ils doivent à leur gouvernement républicain, ils soutiennent, sur plusieurs points du globe, la concurrence contre l'Angleterre ; et leur ancienne métropole ne voit pas, sans une crainte mêlée de haine, les efforts gigantesques de ces États, capables de lutter avec leurs anciens

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2,000,000

60,000,000

40,000,000

20,000,000

60,000,000

40,000,000

18,000,000

34,000,000 19,000,000

sept, celui des États-Unis sur trois. Mais, lorsque l'on compare le commerce intérieur avec la population qui l'exerce, on voit qu'il est de 390 francs par individu en Angleterre, de 249 aux États-Unis, et de 216 en France. Le commerce extérieur offre, pour proportion, 86 fr. dans la Grande-Bretagne, 78 aux États-Unis, et 28 en France. Ainsi la monarchie de quatorze siècles est déjà devancée par la république de cinquante ans, et, si la masse totale du commerce penche en faveur de la France, les profits en sont bien plus considérables aux États-Unis dans leur rapport avec le nombre des habitants. Aussi le bien-être individuel et Ja prospérité publique font d'heureux et rapides progrès dans cette jeune nation, que protège la liberté religieuse, politique et civile.

L'état des exportations françaises dans nos colónies nous fournira une preuve nouvelle de la décadence de notre commerce. Pour s'apercevoir de notre ruine prochaine, il n'est pas nécessaire de comparer les exportations qui ont précédé la révolution, avec celles qui suivirent l'époque où les mers nous furent fermées; la progression décroissante qui a suivi la restauration suffira pour démontrer cette funeste vérité.

1821.

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2,501,000

836,000

4,354,000
487,000

1822. 5,610,000 533,000

1823. 3,838,000

2,854,000

2,936,000

657,000

458,000

Farines.

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2,795,000

Produits ruraux.

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1,316,000

1 327,000

Fers....

1,144,000

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de coton... Mercerie..... Peaux préparées.

5,102,000 9,085,000 1,304,000 1,169,000

1,117,000

722,000

6,250,000

834,000 1,300,000

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4,779,000

2,750,000

9,004,000

8,256,000 8,000,000

1,394,000 2,152,000 1,500,000

Le terme moyen que nous indiquons ne doit tromper personne, et ne peut servir de base à aucun calcul, même approximatif. Si quelques denrées se soutiennent, comme les vins et les eaux-de-vie, si d'autres obtiennent un plus grand débit, comme les cotons, les lins et les chanvres, les merceries, les peaux préparées, presque toutes les autres marchandises voient leurs débouchés diminuer progressivement d'année en année, et ces valeurs finiront par n'être plus demandées à la France par ses colonies alimentées par l'Angleterre, les États

Unis et la contrebande. Si nous avons porté à trente-quatre millions nos exportations pour les colonies, le taux est exagéré, car c'est le minimum et non le terme moyen que les commerçants doivent prendre pour base de leurs opérations, à cause de la progression décroissante de notre commerce colonial, qui se trouve ainsi réduit à vingt cinq millions par an.

On peut évaluer approximativement le commerce colonial des différentes puissances de l'Europe d'après les données suivantes :

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EXPOSITION. (Arts, Industrie.) Jadis on exposait au Louvre dans les salles, sans aucune décoration et qu'éclairait un jour faux et douteux, les productions des Boucher, des Vanloo, des de Troy.....; aujourd'hui, le Musée royal de France rivalise avec les plus beaux musées d'Italie qu'il surpassait naguère en richesses, comme il les surpasse encore aujourd'hui en magnificence le marbre, l'or et les anciens chefsd'œuvre des arts embellissent ces portiques illustrés, dans ces derniers temps, par le génie des David, des Gérard, des Girodet, des Guérin, des Hersent, des Vernet, des Redouté, des Waletet, des Demarnes, des Cartellier, des Bosio, des Dupaty.

Dans ce même palais ouvert aux merveil. les de la peinture et de la sculpture, une prévoyance de plus haute utilité, toute par ticulière au dix-neuvième siècle, rassemble les merveilles de l'industrie et ces produits des arts mécaniques, fruits du travail et pères des vertus, sur lesquelles se fonde la liberté publique. Cette création de notre épo. que (un des plus grands bienfaits d'une ré.

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17,373,000

27,000,000

34,000,000 300.000,000

volution qui malheureusement a eu des jours de deuil ) en marque plus particulièrement le génie; tout y révèle la tendance des esprits vers ce qui est utile, et cette grande décision de la société qui semble avoir résolu tacitement de se dévouer à la félicité de tous, sans trop s'embarrasser du bien-être de quelques-uns.

A quelque opinion politique que l'on appartienne (car le temps n'est pas venu où l'on s'étonnera qu'il y ait eu partage à ce sujet), on ne peut disconvenir que l'im'mense impulsion donnée aux arts industriels, par le génie et sous le règne de Napoléon, n'ait eu son point de départ aux premiers jours de la révolution française. L'empereur, en portant le coup mortel à la république, recueillit son immense héritage. L'idée de l'exposition des produits industriels, de l'école polytechnique, des concours décennaux, fruit d'un système de gouvernement démocratique, fut régularisée par le grand homme qui devait imprimer, aux résultats de ce temps orageux et sublime, le sceau d'une fixité qu'il dut croire plus durable.

L'exposition des produits de la peinture et de la sculpture a donné, depuis l'année 1800, jusqu'en 1824 exclusivement, des résultats assez glorieux pour suffire à l'illustration d'un siècle entier; dans cet intervalle, parurent, pour la première fois, les chefs-d'œuvre de David et de son école, qui n'a point à craindre la seule comparai-

son qu'on puisse établir entre elle et les anciennes écoles d'Italie.

L'exposition des produits de l'industrie, qui avait également offert, jusqu'en 1824, des résultats toujours croissants, n'a pas conservé sa prééminence en 1827. Les manufactures n'ont jamais été plus florissantes; l'activité du peuple le plus industrieux n'a jamais été plus grande, les institutions plus fécondes, la civilisation plus avancée; comment, au milieu de tous ces éléments de succès, le commerce se voit-il obligé de resserrer ses ressources et d'appauvrir ses combinaisons? La postérité dira que tant d'efforts, tant de moyens, n'ont pu prévaloir contre les odieuses critiques d'une secte ennemie de la félicité publique, jalouse de son seul pouvoir, et qu'en creusant le tombeau de l'industrie elle espère engloutir avec elle les lumières, la gloire et la prospérité du pays. E. J. *EXSUPÉRANTIUS (LUCIUS ou JULIUS), historien latin du 5e siècle, passe pour auteur d'un livre intitulé: De Marii, Lepidi et Sertorii bellis civilibus, qui fait partie de la collection des historiens romains publice par Frédéric Sylburge.

*EXSUPÉRANTIUS ou EXUPÉRANCE, préfet des Gaules, né à Poitiers au 4e siecle, périt l'an 424 dans une sédition militaire au moment où il s'occupait de rétablir l'ordre dans l'Aquitaine.

* EXTER (FRÉDÉRIC ), antiquaire alle mand, professeur de numismatique au gymnase de Deux-Ponts, né dans cette ville en 1714, mort en 1787, a donne en allemand : Essai d'une collection des médailles et mon naies palatines d'or et d'argent, pour servir à l'histoire du palatinat de Bavière, DeuxPonts, 1759 et 1775, avec continuation, 3 vol. in-4o; de Studio nummorum recentior. qui vulgò moderni vocantur, ibid., 1754, in-4o; et une Vie du chevalier Ferdinand de Saint-Urbain, imprimée dans le Joachimische Munzkabinet, Nuremberg, 1770, in-40.

EXTRÊME - ONCTION. Voyez SACRE

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* EXUPÈRE ( Saint), évêque de Toulouse, successeur de Sylvius au 5e siècle, est auteur d'un Commentaire sur Zacharie. Une grande famine désolait son diocèse ; il vendit tous ses biens et ensuite les vases sacrés pour soulager les pauvres, disant : « qu'il aimait mieux porter le corps de Jésus-Christ dans un panier d'osier et son sang dans un vase de verre que laisser dans le besoin ses frères indigents. >>

* EYB (ALBERT de), savant ecclésiastique du 15e siècle, camérier de Pie II et chanoine des églises de Bamberg et d'Eichstedt, mort en 1479, a publié sous le titre de: Margarita poetica, Nuremberg, 1472, in-fol., un recueil de préceptes et sentences des philosophes, historiens, orateurs et poètes anciens et modernes ; on a aussi de lui en allemand une dissertation sur cette question: Si un homme doit prendre une femme ou non? Augsbourg, 1472, in-folio. Ces deux ouvrages ont été souvent réimprimés.

* EYBEN (HULDÉRIC), savant jurisconsulte allemand, conseiller aulique de l'empereur Léopold, né en 1629, mort en 1699, a laissé quelques écrits de jurisprudence imprimés à Strasbourg en 1708.

* EYCK (Jean VAN), plus connu sous le nom de Jean de Bruges, né à Maeseyck dans le pays de Liége en 1370, fut l'élève de son frère Hubert van Eyck (né dans la même ville en 1366, et mort en 1426), et excella dans tous les genres de peinture les plus estimés des Flamands. Les deux frères travaillèrent souvent ensemble aux mêmes tableaux dans les villes d'Ypres, Gand et Bruges. Jean se fixa dans cette dernière ville après la mort d'Hubert ; et c'est de là que lui vint le surnom de Jean de Bruges. Il est difficile de ne pas confondre les ouvrages des deux frères, puisqu'ils y ont travaillé ensemble pour la plupart. Nous indiquerons les plus remarquables Les vieillards et les vierges de l'Apocalypse adorant l'agneau, tableau qui renferme plus de 300 figures, de 12 à 14 pouces de proportion il fut peint à Gand pour Philippe-leBon, comte de Flandre, et il était recouvert par deux volets, où se voyaient les portraits des deux frères van Eyck; Dieu le père assis sur un trône, ayant à ses côtés la Vierge et saint Jean-Baptiste; une Vierge au donataire ; un saint Jéróme ; une adoration des mages, etc., etc. On croit généralement que Jean de Bruges fut l'inventeur

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* EYKE DE REPKOW. Voyez EBRO. * EYKENS (PIERRE), dit le Vieux, peintre d'histoire, né vers l'an 1599 à Anvers, a composé un grand nombre de tableaux; les plus remarquables sont : la dispute de sainte Catherine contre des docteurs païens; la sainte Cène; saint Jean préchant dans le désert. - EYKENS (Jean et François), fils et élèves du précédent, vivaient vers l'an 1650; tous deux ont peint des fleurs et des fruits.

de la peinture à l'huile, et qu'il communi- Opus theatricum, Nuremberg, 1610, 1618, qua ce procédé à Antonello da Messina, in-fol. Gottsched a donné les titres et qui en donna connaissance aux Vénitiens. l'analyse de ses pièces. L'article AYRER, où Toutefois cette invention a été contestée ces deux personnages ont été confondus, au peintre flamand par Dominici (Vite de doit être considéré comme nul. pittori napoletani), qui prétend qu'on a peint à l'huile plus anciennement, au moins depuis le commencement du 14e siècle, et qui cite à cet égard plusieurs tableaux de peintres napolitains antérieurs à Jean de Bruges. D'autre part, Lessing (vorez ce nom), dans une dissertation sur l'origine de la peinture, publiée en 1770, cite un manuscrit d'un peintre nommé Théophile, vivant à la fin du 10e siècle, qui employait, comme il le dit lui-même, ses couleurs avec de l'huile. MM. Raspe, Émeric David et Cicognara sont de la même opinion, c'est à-dire que l'emploi des couleurs avec de l'huile remonte au moins jusqu'à ce Théophile, qui s'exprime ainsi dans le manuscrit précité Accipe colores quos imponere volueris, terens eos diligenter oleo lini, sine aqua, et fac mixturas vultuum et vestimentorum, sicut superiùs aquá feceras ; et bestias, sive aves, aut folia, variabis suis coloribus, prout libuerit; mais il paraît constant que c'est dans l'emploi combiné des huiles plus ou moins siccatives que consiste l'invention de J. van Eyck. On croit que ce peintre mourut vers 1450. Le Musée royal de Paris ne possède plus actuellement que deux de ses tableaux: la Vierge couronnée par un ange, et les Noces de Cana.

* EYCK (GASPARD VAN), peintre de marines, né à Anvers en 1625, s'appliqua principalement à représenter des combats de Turks et de chrétiens. On voit à Bruxelles deux tableaux de cet artiste.-EYCK (Nicolas VAN), frère du précédent, né vers 1630 à Anvers, eut la réputation d'exceller dans les batailles. La galerie de Dresde possède de lui une halte militaire dans un village.

* EYER ou AYRER (JACQUES), dit l'Aîné ou l'Ancien, avocat à Nuremberg, a publié: Enodatio legis unica de errore calculi, Francfort, 1599, in-8°, Liége, 1760, in-12; Commentarium in leg. ut vim, ff. de just, et jure, Francfort, 1599, in-12; et un commentaire du Processus Luciferi contra Jesum de J. de Teramo, Hanau, 1611 in-8°. EYER OU AYRER (Jacq.), poète dramatique, nctaire et procureur impérial à Nuremberg, né en 1605, a laissé un grand nombre de comédies, dont trente se trouvent dans son

* EYMAR (ANGE-MARIE, comte d'), député de la noblesse du bailliage de Forcalquier aux états-généraux en 1789, adopta les principes de la révolution, fut nommé ambassadeur en Piémont, puis préfet du Léman, et mourut dans ce poste en 1803. On a de lui quelques opuscules, entre autres les suivants : Réflexions sur la nouvelle division du royaume, 1790, in-8°; Anecdotes sur Viotti, in-12; Notice historique sur la vie et les écrits du naturaliste Dolomieu. Eymar avait accompagné ce savant dans ses excursions sur les Alpes. C'est à tort qu'on lui a attribué l'ouvrage intitulé: De l'influence de la sévérité des peines sur les crimes, 1787, in-8°; il est de C. Eymar, dont l'art. suit.

* EYMAR (CLAUDE), homme de lettres, né à Marseille en 1748, mort en 1822 à Bellegrade, près de Nimes, consacra ses travaux à la défense de Rousseau, dont il avait embrassé les opinions avec enthousiasme. Divers écrits d'Eymar remplissent

404

pages du tome 2 des œuvres inédites de J.-J. Rousseau, Paris, P. Dupont, 1823. Oп trouve sur les mêmes écrits de plus longs détails dans la Bibliothèque de France (année 1825, page 448).

* EYMERIC (Nic.), dominicain espagnol, inquisiteur-général contre les Vaudois sous le pontificat d'Innocent VI, joge des causes d'hérésie nous Grégoire XI, mort en 1399 à Girone, sa patrie, a laissé plusieurs écrits sur la logique, sur la physique d'Aristote, sur la puissance papale, et sur divers autres sujets ; le plus remarquable de ces ouvrages a pour titre Directoire des inquisiteurs, Rome, 1578, in-fol., avec les scolies et les commentaires de Pena. Il y consacre le pouvoir de l'inquisition sur tous

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