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prince, chacun doit être franc, et que notre royaume est appelé le royaume des Francs, nous voulons que la chose soit, en vérité, conforme au nom. » La noblesse n'avait plus la force de résister; elle se debattit durant trois siècles dans les angoisses d'une lente agonie, que les cruautés de Louis XI et les atrocités de Richelieu rendirent encore plus affreuse. Conrme, dans ses châteaux, elle avait anobli la domesticité, elle vint noblement, sous Louis XIV, briguer à la cour les emplois les plus bas et la plus honteuse servilité. Ces leudes de Clovis, ces ducs de Charlemagne, ces suzerains de la féodalité traînèrent leur orgueil dans les antichambres du palais, et s'enorgueillirent encore, lorsqu'ils purent avoir l'honneur de faire partie de la domesticité d'un prince dont ils avaient couronné la race et combattu les ancêtres pendant plus de trois cents aus.

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Les communes de la langue d'oc avaient conservé, sous les Wisigoths, leurs antiques lois municipales lorsque les provinces étaient réunies à la couronne, les traités reconnaissaient et maintenaient les libertés publiques; et, aussitôt que la langue d'oc eut recouvré ses municipalités par les affranchissements ou par la révolte, toutes les communes de France s'organisèrent dans leurs assemblées générales composées de tous les nouveaux citoyens. Les nobles et les prêtres furent exclus de ces réunions civiques; le peuple, qui avait été si longtemps victime de leurs usurpations, sentit qu'il fallait leur enlever toute influence sur les décisions et les élections populaires. La noblesse et le clergé ne purent participer au choix des députés, des officiers municipaux, des officiers de milice. Les rois n'avaient pas rétabli les communes comme une garantie populaire, mais comme une hostilité contre les seigneurs mais le peuple sentit bientôt qu'il formait la nation tout entière, et que les castes privilégiées étaient hors de la nation. Alors on vit deux peuples dont l'un, les nobles et les prêtres, avait pris toute la place, et dont l'autre, les citoyens, avait besoin de se placer : l'un ne pouvait s'établir sans faire reculer celui qui était déjà établi; lorsque le peuple mettait le pied sur un terrain que les nobles avaient déjà usurpé, les nobles criaient à l'usurpation. Pendant sept cents ans, on a cru possible l'amalgame de ces deux nations ennemies, et, pendant sept cents ans, elles ont

été séparées par une fermentation secrète ou par une guerre déclarée, les nobles envisageant le peuple avec mépris, le peuple ne voyant les nobles qu'avec horreur. Cette hostilité est bien vieille : de nos jours on la croirait née d'hier, tant elle est encore active, vivace, envenimée.

Les seigneurs, qui s'étaient séparés des citoyens par le titre de nobles, se séparérent des nobles nouveaux par celui de gen. tilshommes, et de l'armée par celui de chevaliers ; ce dernier titre, indépendant des fonctions militaires, remplaçait celui de soldat, et, créé par la noblesse, il n'était donné qu'à la noblesse. Rejetée dans la nation par la force des choses, elle se débat pour rester séparée du peuple et se faire une place à part, sans autorité, sans force, il est vrai, mais toute de prétentions hostiles et d'orgueil exagéré. Depuis long-temps un parlement de clercs avait enlevé au parlement des barons le droit de justice; seulement on conserva une ombre de cour des pairs pour juger les vassaux directs de la couronne, et plus tard les grands seigneurs. Mais, craignant tout ensemble la justice et l'impunité, on fit entrer dans cette cour des prélats et des abbés, des chevaliers et des anoblis. Ainsi, après avoir perdu sa force féodale, la noblesse perdit encore sa dignité nobiliaire. Bientôt ce parlement de magistrats pris dans le peuple s'établit juge des grands vassaux; et plus tard on livre les grands seigneurs à des commissaires, tribunaux asservis ou furieux, cours prévôtales, qui, plaçant la justice sur l'échafaud, oublièrent toujours sa balance et n'oublierent jamais son glaive. Alors cet oiseau de proie, qui s'était élancé des châteaux sur les chaumières, vint à son tour se débattre et périr dans les serres sanglantes d'un autre monstre de rapine échappé des royales tours des palais et du saint clocher des églises.

Les rois étaient libres de cette odieuse féodalité ; le pouvoir était rentré tout entier dans leurs mains, mais les peuples n'étaient pas encore complétement affranchis du joug féodal. Malgré toutes les conquêtes de la liberté, les banalités, les corvées, les droits de lods et vente, de quint, de requint, francs-fiefs, etc., etc., pesaient encore, en 1789, sur tous les héritages non allodiaux, et, à cette époque, les alleux ne formaient pas la moitié du territoire. C'est la révolution française qui affranchit réellement le

pur.

pays, et qui créa cette masse de richesses fer forgé, fer ductile ou malléable, ou fer dont la France jouit encore, et cette soif inextinguible d'une liberté dont elle désire jouir.

Ainsi périt ce régime féodal. J'ai parlé de lui comme on parle des morts, sans égards, mais avec vérité. Les grands vassaux ont, depuis long-temps, cessé d'exister comme corps et comme famille; toutes les grandes maisons sont éteintes ; les noms illustrés, ou les noms nobles qui nous restent, déguisent l'antiquité par l'obscurité de leur origine; les filiations consacrées par les généalogies sont presque toutes démenties par l'histoire c'est dans la livrée des grands vassaux de la seconde race, ou dans les anoblissements prodigués par la troisième dynastie qu'on trouve tout ce qui est vérité; le reste n'est que mensonge.

Dans un autre ouvrage (Fastes civils de la France, tome 2) nous avons examiné, sous ses divers rapports, cette féodalité dont nous venons d'offrir une esquisse rapide; il serait trop long d'ajouter ici la nomenclature des nombreuses espèces de fiefs qu'on retrouve le plus souvent dans nos historiens.

Par le même motif, nous ne dirons rien des droits seigneuriaux attachés à ces diverses espèces de fiefs. Quelques-uns étaient immoraux, comme ceux de prélibation, de marquette, de cuissage, de jambage; quelques autres étaient ridicules, comme ceux de contraindre les vassaux à battre les étangs pour empêcher les grenouilles de coasser, ou de conduire, en habit d'arlequin, le cheval sur lequel était monté l'évêque: toutes ces usurpations avaient amené l'Europe à cet état d'abrutissement et de misère, d'où la liberté, favorisée par la poudre à canon, la boussole, l'imprimerie, la réformation protestante, l'indépendance de l'Amérique et la révolution française, tâche de sortir depuis trois cents ans.

J.-P. P. FER. (Technologie.) Le fer s'obtient dans les usines sous trois états bien distincts, d'où résulte une division naturelle en trois classes, qui sont :

1o. Le fer à l'état de métal, qui ne peut se forger ni se souder, et qui devient parfaitement liquide à une température élevée; dans ce cas, il s'appelle fer cru ou fonte. 2o. A l'état de métal ductile, soudable, presqu'infusible, excepté à une température extrêmement élevée; on l'appelle alors

3o. A l'état de métal dur, ductile, moins facile à souder que le précédent, et d'autant plus fusible que sa soudure devient difficile ; c'est l'acier. (Voyez ce mot.)

Dans tous ces états, le fer contient une quantité de carbone différente, qui occasione la diversité des propriétés de ce métal: la fonte en contient plus que l'acier, et celui-ci plus que le fer ductile. Il en résulte qu'il est facile de convertir un de ces produits en un des deux autres, ou même d'obtenir directement toute espèce de mi nérais, en les traitant convenablement, soit de la fonte, soit du fer, soit de l'acier.

Mais, parmi tous ces procédés, le plus important et le plus utile, étant celui par lequel on transforme d'abord le minérai en fonte, et puis celui-ci en fer malléable,. c'est le seul dont, les limites de cet article nous permettent de nous occuper. Comme, d'ailleurs, le travail dispendieux du fer préparé au charbon de bois doit diminuer et est destiné à disparaître un jour, ainsi que cela est déjà arrivé en Angleterre, nous nous réduirons encore à ne parler que du procédé nouveau de fusion et d'affinage à la houille.

C'est l'Angleterre qui a donné l'exemple de cette grande amélioration, et qui a vu aussi s'élever au premier rang ses exploitations minérales. En 1784, il n'existait pas un seul haut-fourneau allant à la houille ou au coke ; mais, quatre ans après, il s'en trouvait le double des autres.

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sorber la majeure partie de leurs bénéfices calculés, et plusieurs même sont tombées dans une situation autant ou plus précaire 4 qu'auparavant.

5,300 En 1827, il y en aura.... 19 qui donneront....... tonn. 161,400 24,200 Total... ............................. tonn.

185,600

Ainsi, pour égaler l'Angleterre, la France doit quadrupler sa production de fonte, et multiplier par 16 le nombre de ses hautsfourneaux au coke. Elle doit, au contraire, réduire aux ses prix actuels pour les fers, qui sont moyennement de 600 francs le tonneau. Il est donc peu de branches d'industrie qui exigent des améliorations aussi urgentes et aussi importantes que nos usines à fer.

Le gouvernement a cru qu'il pouvait atteindre ce but en augmentant le droit d'entrée sur les fers étrangers; et en conséquence, par la loi des douanes de 1822, il a porté le tarif des fers de grande, de moyenne et de petite dimension, à 250, 360 et 500 francs le tonneau. Le premier effet de cette mesure a été de réduire des deux tiers l'importation des fers étrangers; le second effet a été d'accroître de moitié le prix courant de ce métal, ou, ce qui revient au même, d'imposer une charge de vingt-cinq millions sur les consommateurs de fer, au profit, comme nous le verrons, de quelques maîtres de forges, mais plus particulièrement des propriétaires de forêts, A-t-on obtenu, du moins, les autres résultats qu'on se proposait, comme de faire cesser l'état précaire de nos usines, comme de diminuer leur consommation énorme en bois, et de prévenir la destruction dont toutes les forêts semblent menacées? On va en juger : l'érection de nouvelles usines, et l'activité plus grande imprimée aux anciennes dans la vue de profiter de l'élévation brusque des prix occasionée par le monopole, ont donné lieu à une demande de bois telle, que la consommation s'en est élevée au quart du produit annuel de toutes les forêts de la France, valant vingt-un millions, et que le prix de ce combustible a doublé presque subitement. On est donc arrivé à un résultat tout contraire à celui qu'on croyait obtenir.

D'un autre coté, les anciennes usines et les nouvelles, qui n'avaient pas compté sur un renchérissement imprévu, ont vu,ab

Ce n'est pas tout : l'encouragement excessif que semblait promettre l'élévation du tarif sur les fers étrangers, joint à l'accroissement progressif de la consommation, a porté beaucoup de spéculateurs à former précipitamment des établissements nouveaux dans des localités adoptées sans discernement et sans prévoyance; des sommes énormes ont été dépensées à la construction de ces usines, et, lorsqu'on a voulu travailler, on s'est aperçu que le transport des matières premières, et surtout celui de la houille, depuis la mine jusqu'à l'établissement, en triplait ou quadruplait le prix coûtant, et que, pour ne pas s'exposer à une ruine inévitable, il eût fallu s'établir à proximité des lieux d'extraction. C'est ainsi que déjà on s'est vu forcé d'abandonner successivement les forges de Grossouvre, de la Cunette, près Paris, de Charenton, etc.

Tels ont été les effets immédiats de la loi des douanes de 1822. I es effets subséquents ne paraissent pas devoir être plus heureux ni donner lieu à moins de mécomptes.

Il est démontré, et l'on convient, que les usines à la houille, même sans s'appuyer sur aucun monopole, peuvent, bien conduites et bien situées, fabriquer le fer avec économie de plus de moitié sur celles à charbon de bois. Un jour donc que les pre mières, par suite de leur avantage intrinseque, se seront multipliées au degré convenable, nos 388 hauts - fourneaux allant au charbon de bois, ne pouvant plus soutenir cette concurrence redoutable, seront aussi infailliblement ruinés et abandonnés, qu'on suppose qu'ils le seraient aujourd'hui par l'introduction libre des fers étrangers. On n'aura donc que prolongé leur existence éphémère, au moyen d'un sacrifice annuel de 25 millions imposé sur toutes les industries au profit des propriétaires de forges et de forêts, ou, ce qui revient au même, en dépouillant les industrieux en faveur des routiniers et des oisifs.

En attendant, la prime excessive qui resulte du tarif actuel donnera encore lieu à une foule d'entreprises follement conçues, en même temps qu'elle tendra à étouffer tout désir, tout mobile de perfectionne ment dans les usines existantes.

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Bénéfice du maître de forges, 10 oo..... Prix total d'un tonneau de fer.........

73.20

27.70

200.10 30 230.10 23 253.10

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En considérant maintenant les matériaux de fabrication, on voit qu'il faut au moins 15 tonneaux de matière pour obtenir un tonneau de fer seulement, De là résulte évidemment la nécessité absolue d'établir l'usine sur le sol même qui fournit ces matériaux; car autrement les frais de transport, pour une aussi grande masse, deviendraient énormes et absorberaient tous les › bénéfices. Si l'on ne peut trouver une localité qui réunisse à la fois le minerai, la castine et la houille, il faut donner alors la préférence au sol qui recèle celle-ci ; car le combustible entre pour plus de moitié dans la somme des matériaux, et, dans ce cas, il faut s'arranger de manière à pouvoir amener à la fabrique le minerai et le fondant, par la voie d'un canal, ou tout au moins par

celle d'une rivière navigable et à la descente. Le roulage, ou même la remonte des rivières, serait un moyen de transport trop dispendieux.

Chacun des éléments qui entrent dans notre exemple de compte de fabrique est susceptible de varier, et doit être pris en considération dans tout projet d'établissement; mais il suffira, pour notre objet, d'examiner la diversité de résultats que peut amener la variation seule du prix du combustible, tous les autres éléments demeurant les mêmes.

Ainsi, à Fourchambault, près Nevers, où la houille transportée de Saint-Étienne vaut déjà 30 fr. au lieu de 8, la fabrication du fer reviendrait à 507 fr. le tonneau.

A Charenton ou à la Cunette, près Paris, où le prix de la houille s'élève à 40 fr., et quelquefois à 50, lorsque les transports par eau sont interrompus, le fer fabriqué reviendrait à 620 ou bien à 740 fr. le ton

neau.

Il serait donc impossible d'établir les forges dans de semblables situations, et encore plus de les y maintenir, s'il y avait déjà un certain nombre d'usines à fer en activité dans des localités favorables, comme sur les houillères de Saint-Étienne, du Creuzot, de Rive de Gier, ou comme celles qu'on pourrait former sur les terrains houillers et métallifères, à la fois, des départements de la Haute-Saône, de l'Allier, du Gard, de l'Hérault, de l'Aveyron, etc.

Quoi qu'il en soit, voici, dans l'état actuel, la quantité totale et la valeur des diverses espèces de fer versées dans le commerce par les usines de France.

Fer en grosses barres, fabriqué par le moyen de la fonte et du charbon de bois, 56,954 tonneaux à 650 fr. le tonneau (prix moyen) 37,020,100 fr.

Fonte obtenue au charbon de bois, 11,039.2 tonneaux, à 280 fr. l'un.

Fonte obtenue au coke, 5,300 tonneaux à 280 fr.

Fer affiné par le moyen de la houille, 44,200 tonneaux à 580 fr. le tonneau. Fer obtenu des forges catalanes, 9,347 tonneaux à 650 fr. le tonneau.

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3,090,976

1,484,000

25,636,000

6,075,626 73,306,702 fr.

Le nombre d'ouvriers et d'employés de

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Réaumur, L'art de convertir le fer forgé en acier, et l'art d'adoucir le fer fondu, Paris, 1722. Swedenborg, Regnum subterraneum, sive minerale de ferro, etc., Dresdæ et Lipsia, 1734. Jars et Duhamel, Voyage métallurgique, Paris, 1765.

Anonyme, Traité du fer et de l'acier, contenant un système raisonné sur leur nature, la construction des fourneaux, etc., Paris, 1804.

Hassenfratz, La sidérotechnie, ou l'art de trai

ter les minerais de fer pour en obtenir du fer ou de l'acier, Paris, 1812, 4 vol. in-4°..

Karsteu, Manuel de la métallurgie du fer, traduit par Culman, Paris, 1824, 2 vol. in-8°.

Dufrénoy et Élie de Beaumont, Mémoire sur le travail du fer en Angleterre, Paris, 1826, 1 vol. in-8°.

Héron de Villefosse, Mémoire sur l'état actuel des usines à fer de la France, et supplément, Paris, 1826.

L. Seb. L. et M.

* FER (NICOLAS de), géographe français, né en 1646, parcourut l'Italie, l'Allemagne et d'autres parties de l'Europe, fit graver plus de six cents cartes qui doivent la plus grande partie de la vogue dont elles ont joui aux ornements qui les enjolivaient, et mourut en 1720. On a, en outre, de Nicolas de Fer: Introduction à la géographie, Paris, 1708, in-12; les Côtes de France sur l'Océan, etc., ibid., 1690, in-4°. Le catalogue des autres ouvrages et des cartes de ce géographe se trouve dans la Méthode pour étudier la géographie, par Lenglet Dufresnoy.

FER DE LA NOUERRE (N. de), capitaine d'artillerie au service des colonies françaises, membre des Académies de Dijon et de Turin vers la fin du 18e siècle, s'appliqua particulièrement à la recherche des moyens de faciliter l'établissement d'une navigation générale dans le royaume. On a de lui: Science des canaux navigables, Paris, 1786, 3 vol. in-8°; et une Carte de la navigation intérieure de la France.

*

FÉRANDIÈRE. Voyez LaférandIÈRE. * FERANDINI (JEAN), compositeur dramatique, né à Venise dans les premières années du 18e siècle, conseiller et maître de chapelle du prince électoral Charles

Albert, depuis empereur sous le nom de Charles VII, a donné les opéras suivants : Bérénice, 1730; Adriano in Siria, 1737; Demofoonte, 1737; Artaserse, 1739; Catone in Utica, 1753; Diana placata, 1758; Componimento dramatico per l'incoronazione della sacra cesarea e real maestà di Carolo settimo, imperatore dei Romani sempre Augusto, 1742. Il mourut à Munich en 1793. * FÉRANVILLE (LOUIS RONDELLE), avocat au parlement de Paris, mort dans cette ville en 1777, a publié, entre autres écrits relatifs à sa profession, un Traité sur les droits de patronage et des hauts justiciers, 1768, in-12.

* FÉRAUD, FERALDO ou FERRANDO (RAIMOND), poète du 13e siècle, mort prieur de Lérins en 1300, après avoir été pendant plusieurs années attaché à la cour de la reine Marie, comtesse de Provence, avait composé différentes pièces de poésies dont il ne nous reste qu'une traduction en vers provençaux de la vie de saint Honorat, premier abbé et fondateur de Lérins, conservée manuscrite à la bibliothèque du roi.

* FÉRAUD (JEAN-FRANÇOIS), jésuite, grammairien, professeur de rhétorique et de philosophie à Besançon, associé correspondant de la seconde classe de l'Institut, membre de l'Académie de Marseille, né en 1725, quitta la France au commencement de la révolution, y rentra en 1798, se consacra au service des autels abandonnés faute de ministres, fit avec distinction des conférences religieuses à l'église de Saint-Laurent de Marseille, et mourut en 1807. Il a laissé deux ouvrages estimés, savoir : Dictionnaire grammatical de la langue française, Paris, 1786, 2 vol. in-8°; et un Dictionnaire critique de la langue française, Marseille, 1787-88, 3 vol. in-4o.

*

FÉRAUD. Voyez FERRAUD.

* FERBER (JEAN-JACQUES), minéralogiste suédois, professeur de physique et d'histoire naturelle à Mietau, né à Carlscrona en 1743, fut successivement attache à l'Académie de Pétersbourg et à celle de Berlin, parcourut différentes parties dé l'Europe, consigna dans ses ouvrages des observations utiles aux sciences physique et minéralogique, et mourut en 1790. On a de lui, en allemand: Lettres écrites d'Italie; Description des mines d'Ydria; Histoire minéralogique de Bohême; Oryctologie du Derbyshire, Mietau, 1776, in-8°, traduite en français dans le Voyage à la côte septen

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