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l'équivoque, les malins avaient fait d'un trait de gaîté un trait de fatuité, et tourné l'épigraphe en épigramme.

Les passages des livres saints, que les orateurs sacrés mettent en tête de leurs discours, sont aussi des épigraphes. Il n'y en a pas de plus remarquable que celle que Fléchier a empruntée au livre des Machabées, pour la mettre en tête de l'oraison funèbre de Turenne : Quomodò cecidit potens qui salvum faciebat Israël (comment est-t-il tombé le fort qui sauvait Israël)? »

Ces sortes d'épigraphes s'appellent texte, parce que l'orateur se plaît à les développer dans son discours; mais, comme il se plaît à les ramener à la fin de ses périodes, ne pourraient-elles pas s'appeler aussi refrains?

Ce sont encore des épigraphes que ces inscriptions qui se trouvent autour des armoiries et sur les médailles ; mais, en langage héraldique, elles se nomment devises, et légendes ou exergues en langage numismatique.

On lisait, sur la colonne construite avec les canons pris à Austerlitz, ces mots : • Ex are capto (avec le bronze conquis). » Si, à ces mots, les auteurs de cette épigraphe se fussent contentes d'ajouter la date du jour où ce bronze a été pris, elle eût été sublime.

A. V. A.

ÉPILEPSIE, epilepsia, epilepsis, de 'naub, saisir. Synonymie : Mal caduc, haut-mal, mal de terre, mal de Saint-Jean, mal des enfants, maladie sacrée d'Hippocrate, mal d'Hercule d'Arétée, morbus comitialis de Pline, morbus sacer et major de Celse, morbus sonticus d'Aulu-Gelle, morbus caducus de Paracelse, analepsia des Arabes et de Rivière.

L'épilepsie consiste dans une perte subite de connaissance, accompagnée de mouvements convulsifs.

Cette maladie est possible dans tous les âges de la vie, chez tous les sexes et toutes les constitutions; mais les enfants et les tempéraments nerveux y sont le plus exposes.

Les personnes qui y sont sujettes ont presque toujours quelques avant-coureurs de l'accès: tantôt c'est un malaise inexprimable qu'elles rapportent à l'épigastre, au cœur, au centre de la poitrine, ou même dans toutes les parties du corps ; tantôt un embarras dans la tête et un trouble dans les

idées, qui leur font prévoir l'attaque. Mais la durée de ces sensations varie beaucoup : elle est quelquefois de plusieurs heures, et même de plusieurs jours; d'autres fois elle est si courte que les malades n'ont pas le temps d'avertir quelques-uns sont frappés inopinément; d'autres sentent partir d'un point déterminé du corps, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur, une espèce de vent qui, en suivant un trajet toujours le même, se porte vers la tête et semble produire l'attaque au moment qu'il y parvient cette sensation porte le nom d'aura epileptica. Cependant elle ne donne pas toujours l'idée d'un air ou d'un gaz ; elle peut représenter une flamme ou ressembler à la piqûre d'une aiguille, etc. Il est des cas où les attaques se font précéder de la contraction d'une partie fort éloignée de la tête, comme un doigt, un orteil, qui se fléchissent avec une douleur plus ou moins vive sans aucune cause apparente. Le membre se raidit bientot lui-même, et l'accès commence.

L'accès a plusieurs degrés; dans le plus léger, les personnes n'éprouvent qu'une sensation passagère d'embarras dans la tête, accompagnée de la contraction convulsive des muscles du cou ou de la face, ce qui détermine subitement la rotation de la tête ou quelques grimaces; le tout avec une perte de connaissance momentanée : l'attaque est si courte, chez quelques malades, qu'à peine s'en aperçoit-on, et qu'ils ne font pas de chute, s'ils trouvent quelque chose pour s'appuyer.

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D'autres degrés intermédiaires, dont il est inutile de parler, séparent celui-ci du plus haut, dans lequel on observe les symptomes suivants : au début, les malades, soit qu'ils aient une aura epileptica, ou qu'ils n'en sentent pas, semblent faire un violent effort; ils serrent les poings, raidissent les membres et suspendent leur respiration; la face rougit et noircit en se tuméfiant; les lèvres les conjonctives partagent cet état. L'épileptique, d'abord comme dominé par une sensation interne qui le force à prendre cette attitude, sent ses idées s'obscurcir à mesure que la tête s'engorge; il perd connaissance, il tombe à terre quelquefois avec une grande violence et offre l'état suivant: face noire et bouffie, yeux obscurcis par l'injection sanguine, écume sanguinolente ressortant par la bouche, veines du cou gonflées, immobilité ou seccusses convulsives de la poi

trine. Quelques malades sont étendus sans mouvoir le torse ; chez d'autres, la colonne dorsale est fléchie et tiraillée en divers sens, par les contractions convulsives des mauscles dorsaux et lombaires, et l'épileptique se roule à terre et se contourne d'une manière hideuse. Chez la plupart, les bras et les jambes sont agités de mouvements violents, ou fortement fléchis et comme dans un état de contracture: un côté est toujours plus affecté que l'autre. Les mouvements convulsifs de la mâchoire menacent, chez plusieurs sujets, de blesser et même de couper la langue, qui est parfois gonflée et sortie hors de la bouche.

Tel est le tableau d'une attaque d'épilepsie. Au bout de quelques minutes, les convulsions se relâchent, et le malade semble tomber dans un pénible sommeil; il se réveille après un temps plus ou moins long, avec un sentiment de fatigue, quelquefois même d'accablement très-considérable, sans avoir aucune idée de ce qui lui est arrivé : il se souvient seulement du malaise qui a précédé l'attaque, et croit avoir passé quelques minutes dans un état d'asSoupissement.

Les attaques d'épilepsie reparaissent à des intervalles extrêmement variables, quel. quefois réguliers, le plus souvent irréguliers. Certains malades saisissent le rapport des accès avec les modificateurs externes; d'autres ne peuvent faire aucune observation à cet égard.

Les causes de l'épilepsie sont toujours de nature à produire la sur-irritation, et par suite la congestion sanguine du cerveau; car c'est de là que dépendent tous les phénomènes que nous venons d'énumérer : voilà ce qu'il ne faut jamais perdre de vue. Nous allons considérer ces causes agissant sur toutes les parties sensibles du corps, et de là sur l'encéphale.

Les causes qui agissent immédiatement sur le cerveau sont les plaies pénétrantes, quel que soit l'instrument qui les ait faites, et les commotions dépendantes des chutes ou des percussions. Elles peuvent porter sur la tête, sur les pieds, sur les genoux ou sur les os ischions. L'affection qui en résulte est tantôt une inflammation suppuratoire, et tantôt une irritation chronique qui tend plutôt à un autre genre d'altéra tion.

Après les causes violentes traumatiques, nous placerons celles qui agissent sur le

cerveau par l'intermédiaire des sens externes: ici se présentent toutes les affections morales, parmi lesquelles on doit donner le premier rang à la frayeur, comme à celle qui produit le plus souvent la maladie qui nous occupe. La colère, l'amour et les excès qu'il entraîne figurent ensuite parmi les causes les plus puissantes de l'épilepsie, et suffisent toujours pour occasioner des rechutes. Ce genre de causes peut produire toute espèce de désordres dans la substance du cerveau.

Nous rangerons en troisième ordre les irritations des troncs, des branches, et même des filets nerveux, et celle des principaux organes de l'économie, de ceux surtout qui sont doués de beaucoup de nerfs. Dans la première série sont les épilepsies causées par la piqûre ou la déchirure d'un nerf offensé par une esquille ou par toute autre cause, sa ligature, son insertion dans une cicatrice où il est tiraillé, etc. Dans la seconde on trouve les épilepsies causées par l'odontalgie, et par les inflammations chroniques des organes sexuels, que les excès vénériens et la continence peuvent occasioner; on y rencontre aussi les irritations de divers genres de l'estomac, des intestins, du foie, des reins, de la vessie. On sent assez que les poisons, les corps étrangers, naturels, ou venant du dehors, les vers, etc., doivent figurer ici comme provocateurs de l'irritation membraneuse qui amène les accès épileptiformes. L'aura epileptica signale quelquefois le point de départ de l'influence qui va troubler le cerveau. Dans d'autres cas, et ce ne sont pas les moins nombreux, ce n'est qu'à force de questions et de recherches pénibles que l'un parvient à déterminer le véritable mobile de l'épilepsie.

Dans la fièvre, dite d'incubation, des phlegmasies erruptives, telles que la variole et la rougeole, on observe des accès d'épilepsie qui dépendent de l'engorgement sanguin du cerveau.

Le cœur paraît souvent être la cause de l'épilepsie par la violence avec laquelle il lance le sang vers le cerveau, à l'occasion de la colère, de l'amour, de la jalousie, de l'orgueil, ou simplement quand il est agité par un exercice un peu violent. C'est le cas de plusieurs épileptiques affectés de l'hypertrophie de ce viscère, et menaces d'anévrisme. Les excès vénériens, et surtout la masturbation, n'occasionent ordi

nairement l'épilepsie qu'à raison d'une semblable disposition organique, ou bien en excitant l'inflammation dans quelque vis

cère.

Les inflammations de la peau occasionent bien rarement des attaques d'épilepsie, tant qu'elles occupent cette enveloppe. Il en est ainsi des irritations plus ou moins inflammatoires des articulations et des tissus fibreux intermusculaires, que l'on désigne sous les noms de goutte et de rhumatisme. Mais toutes ces affections et beaucoup d'autres encore peuvent, en abandonnant leur siége primitif, déterminer l'épilepsie. C'est par cette dernière série de causes que nous allons terminer l'étiologie de cette formidable névrose.

Il est constant que l'épilepsie se manifeste quelquefois après la disparition des hémorrhagies, soit normales, soit artificielles ; après la guérison subite par astriction, réfrigération, narcotisation, de la gale, des dartres, des croûtes dites laiteuses, des érysipėles, de certaines pustules anomales; en un mot, de toutes les irritations cutanées, aiguës ou chroniques. Quel est alors l'organe dont l'irritation détermine la congestion épileptique ? C'est souvent le cerveau lui-même ; mais ce peut être un autre viscère. Pour résoudre cette question, il faut recourir aux signes propres à chaque irritation en particulier; car il est également possible que la pléthore, par exemple, qui résulte de la suppression des menstrues, provoque directement une accumulation de sang dans le cerveau, ou ne l'occasione qu'indirectement, c'est-àdire par l'influence de la congestion de l'utérus, de celle de l'estomac, ou de celle du cœur, qu'elle aura d'abord produite. On en peut dire autant de toutes les irritations mobiles de l'extérieur, dont la disparition est suivie de l'épilepsie.

La folie, en se prolongeant, entraîne d'ordinaire l'épilepsie. Rien d'étonnant, puisque la folie n'est elle-même que l'effet d'une irritation cérébrale. (Voyez FOLIE.) On peut juger, par tout ce qui vient d'être dit, de quelle manière le chaud, le froid, et toutes les autres puissances hygiéniques que nous n'avons pas mentionnées, peuvent occasioner l'épilepsie. Leurs effets sont implicitement compris dans notre énumération étiologique, puisqu'elles ne peuvent agir qu'en exaltant l'irritabilité et accumulant le sang dans le cerveau di

rectement ou indirectement, ou bien en déplaçant une irritation déjà fixée quelque part, qui devient la cause immédiate ou médiate de l'épilepsie, ainsi que nous venons de l'expliquer.

La prédisposition à l'épilepsie consiste dans le tempérament nerveux, la prédominance cérébrale, la disposition convulsive. Or, comme ces attributs sont, pour la plupart, des dispositions ou plutôt des conformations innées, on peut dire que la majeure partie des épilepsies sont héréditaires, c'est-à-dire que le plus grand nombre des épileptiques ( et non tous, par conséquent) étaient tellement prédisposés avant la maladie, qu'ils pouvaient y être soustraits, si les causes déterminantes eussent été écartees, mais qu'ils devaient l'éprouver plus facilement que d'autres personnes, s'ils étaient exposés à l'action de ces mêmes

causes.

La marche, la durée et la terminaison de l'épilepsie ne sont que trop connues, et ne fournissent que trop clairement les bases du pronostic. Il est rare que l'on obtienne une guérison complète; cela ne s'observe guère que dans les épilepsies accidentelles, sans prédisposition héreditaire, et qui n'ont pas encore eu beaucoup d'accès : c'est dire que les épilepsies invétérées, consécutives ou favorisées par une disposition innée, sont presque toujours

incurables.

Lorsque l'épilepsie ne guérit pas, les attaques se rapprochent de plus en plus, et les malades perdent leurs facultés intellectuelles. La mémoire est la première à se détériorer, et, quand cet instrument de nos opérations intellectuelles est brisé, le reste ne tient pas long-temps. Les épileptiques sont attaqués de folie ou prennent un air stupide, et deviennent idiots; plusieurs contractent des paralysies partielles, et la plupart succombent, dans une attaque, à un épanchement de sang qui convertit l'épilepsie en apoplexie foudroyante.

Nous prolongerions trop cet article si nous voulions rendre compte de toutes les alterations organiques que l'on a trouvées dans les cadavres des épileptiques; nous nous bornerons donc à les rattacher à quelques chefs pour en donner une idée sommaire. Elles se réduisent à des dérangements de la structure du cerveau, par épanchement, ramollissement, induration. dégénération de substance, suppuration.

corps étrangers exerçant le tiraillement ou la compression, sans parler des altérations des autres organes dont l'épilepsie pouvait être la dépendance. Les cadavres d'épileptiques n'offrent parfois d'autre altération que l'engorgement sanguin de la substance cérébrale; cela s'observe chez ceux qui meurent par la violence des convulsions, avant que l'irritation provocatrice ait eu le temps d'opérer une désorganisation appréciable.

Le traitement de l'épilepsie est l'écueil de l'art de guérir. Les personnes étrangères à la médecine croiront que cette impuissance peut cesser par la découverte d'un spécifique; mais les observateurs physiologistes ne partageront pas cet espoir flatteur. Toutes les irritations sont sujettes à la récidive, et celles du cerveau plus qu'au cune autre, parce qu'il est le terme de toutes les stimulations qui sont faites sur les organes de rapport, et parce que, de plus, il a des causes d'excitation en lui-même. Écarter toutes ces causes est une chose très-difficile, quand la predisposition innée est favorable à leur action; changer cette predisposition en un état contraire offre encore plus de difficultés. Quoi qu'il en soit, il faut distinguer lo le traitement de l'attaque, 2o le traitement de la maladie.

Le traitement de l'attaque est fort simple: il consiste à placer le malade sur des matelas ou d'autres corps mous, de peur qu'il ne se blesse dans son agitation convulsive, à introduire entre ses dents un bouchon de liége retenu par une ficelle, si l'on craint qu'il ne se coupe la langue ; à contenir ses membres, si cela parait nécessaire, pour l'empêcher de se faire des contusions; à lui rafraîchir les tempes, les levres, le creux de l'estomac, avec un peu d'eau froide; à lui faire quelques douces frictions sur les extrémités avec la main nue ou armée d'un gand de laine. Que l'on se garde de lui faire flairer des sels volatils ou des liquides expansifs, comme l'ammoniaque, l'acide acétique; les convulsions n'en deviendraient que plus terribles. Si l'attaque menaçait de se convertir en apoplexie, ce dont on peut juger par la turgescence de la face, sa tension, le gonflement des veines, la saignée la plus prompte serait indiquée. Pour le surplus, nous renvoyons à l'article APOPLEXIE.

Le traitement de la maladie est d'abord celui de la cause, toutes les fois que celleTome 10.

ci est de nature à provoquer, par une action continuelle ou intermittente, le retour des accès. Il est donc des circonstances où l'on peut prévenir des retours qui n'ont pas encore été assez multiplies pour établir une habitude organique, et par conséquent opérer une guérison radicale. On y réussit en effet dans les cas indiqués à l'étiologie, et auxquels nous renvoyons, par une simple saignée, par le rétablissement d'un flux sanguin supprimé, par l'avulsion d'une dent cariée, par la section ou la cautérisation d'un nerf malade ou comprimé, par l'extraction d'une esquille, par l'amputation d'un doigt ou d'un orteil d'où part l'aura epileptica, par l'opération du trépan et par le dégorgement du cerveau à la suite des plaies de tête, par la saignée dans l'immimence des phlegmasies éruptives, par la guérison méthodique d'une gastrite chronique, d'une entérite, d'une hépatite, et par la soustraction des vers; par le mariage, soit comme remède moral, soit comme moyen physique de dégorgement et d'excrétion ; mais beaucoup plus souvent par la conti. nence, pour les raisons données plus haut dans l'étiologie; par la digitale ou par l'acide hydrocyanique, comme sedatifs du cœur; par les moyens qui procurent la sortie et empêchent la régénération des calculs; par les bains humides ou de vapeur, les frictions, les exutoires et autres pratiques propres à rappeler ou à suppléer les irritations extérieures qui ont disparu. Il est encore certain que si, par une sage combinaison de moyens physiques et moraux, le médecin réussit à guérir une folie qui menace les malades d'épilepsie, ou qui en a déjà provoqué quelques atteintes, il pourra se flatter d'avoir aussi obtenu la guérison d'une épilepsie.

Lorsque le praticien a satisfait à toutes les indications que peut fournir la recherche scrupuleuse des causes de l'épilepsie, et que pourtant cette maladie n'a point cédé, il lui reste à tenter la répression des accès; ce qu'on obtient quelquefois par des moyens plus ou moins héroiques, dont nous allons donner l'énumération, en essayant d'en déterminer les effets.

Les plus employés sont les médicaments fétides, à la tête desquels il faut placer la racine de valériane sauvage. On lui doit quelques guérisons, lorsque la maladie. n'est pas encore très-invétérée, et surtout lorsque l'estomac n'est pas trop irritable.

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On la donne en substance depuis un scrupule jusqu'à plusieurs gros dans le cours des vingt-quatre heures, et l'on y joint un liquide approprié, comme l'infusion de fleurs de tilleul, de mélisse, de primevère ou autre boisson pareille. Beaucoup d'autres substances à odeur plus ou moins forte, agréable on fetide, figurent apres celles-ci dans les formules anti-épileptiques; tels sont la rue, la gomme ammoniaque, l'assafoetida, la pivoine, le castoreum, le camphre, le musc, la civette.

principalement, par des saignées locales répétées aussi long-temps que l'opiniâtreté de la congestion l'exigera: nous connaissons des guérisons d'épilepsie obtenues par la répétition des sangsues à la tête et à l'épigastre ; 3° opérer la révulsion sur la peau par les rubéfiants, les vésicants, les exutoires suppurants, toutes les fois qu'il y a eu rétrocession d'une affection extérieure, et même sans cela, et dans le seul but de détruire l'habitude des congestions encéphaliques; 40 ne tenter la révulsion sur le canal digestif que lorsque l'irritabilité gastrique a été réduite, par les moyens précédents, au moindre degré compatible avec l'assimilation, et n'employer pour cela que des substances non corrosives, et dont on puisse à volonté neutraliser les effets, en cas d'excitation plus forte que celle que l'on attendait. B...s.

* ÉPIMÉNIDES, philosophe et poète crétois, contemporain de Solon, est mis par quelques-uns au rang des sept sages. Il fit courir le bruit qu'étant entré dans une caverne pour s'y reposer, il s'y était en

Tous ces modificateurs agissent par une action qui se réduit à la révulsion, c'est-àdire en substituant un autre mode d'excitation'à celui qui produit la congestion sanguine génératrice des accès. L'important est de faire en sorte que ce nouveau mode ne soit ni insuffisant ni trop actif, ou de nature à produire une maladie plus grave celle que que l'on veut guérir. Mais on ne s'est pas toujours laissé guider par ce principe salutaire on a célébré, tantôt des drogues inactives et qui ne frappent les sens par aucune qualité bien saillante, et tantôt des substances minérales parmi les-dormi, et que son sommeil avait duré 47 quelles se trouvent de véritables poisons. Le gui de chêne, le crâne humain, l'ongle d'élan, le cœur de cerf, ont dû leur vogue au prestige et à la superstition; tandis que l'oxyde de zinc sublimé, le bismuth, plusieurs sels cuivreux et arsenicaux, le nitrate d'argent ou pierre infernale, n'ont été préconisés que d'après des guérisons provisoires les malades donnés pour guéris succombérent, tantôt en consomption, tantôt dans un état d'hydropisie; et d'affreuses désorganisations, trouvées dans l'estomac et dans les intestins, prouvèrent que les accès n'avaient cédé qu'à l'extinction des forces vitales. Le quinquina n'est pas un des moins vantés parmi les remèdes qu'on a qualifiés d'anti-épileptiques. On l'administre dans tous les cas où la périodicité régulière des accès rappelle l'idée des fièvres intermittentes : cette tentative est permise toutes les fois que l'estomac ne peut en souffrir.

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La théorie qui doit guider le praticien dans cette cure est, selon nous, la suivante: lo écarter toutes les causes amovibles qui peuvent entretenir les accès; 2o détruire les inflammations ou les congestions sanguines de la tête et des principaux foyers viscéraux, d'abord par des saignées générales, si la plethore l'exige, ensuite, et

ans, ou 75 selon d'autres; il disait avoir commerce avec les dieux, et avoir appris d'eux l'art de l'expiation. Les Athéniens, affligés de la peste, ayant eu recours à lui, il purifia leur ville. Pendant son séjour à Athènes, Épiménides se lia avec Solon; et, de retour en Crète, il composa plusieurs ouvrages en vers. Il mourut vers l'an 598 avant Jésus-Christ dans un âge très-avancé.

* ÉPINAY (LOUISE FLORENCE-Petronille, dame de LALIVE D'), femme plus célèbre par ses relations avec J.-J. Rousseau que par les écrits sortis de sa plume, née vers 1725, épousa vers l'an 1750 le fermier-général dont elle porte le nom. Ce fut quelques années après ce mariage qu'elle connut le philosophe de Genève, et fit bâtir pour lui, près de Montmorency, la petite maison connue sous la dénomination de l'Ermitage, et qui devint depuis la propriété de Grétry. Sans entrer dans le détail des liaisons de cette dame avec Duclos, Rousseau, Grimm, Diderot, d'Holbach, madame d'Houdetot, et autres personnages célèbres du 18° siècle, nous nous bornerons à titer les deux ouvrages suivants publiés sous son nom : les Conversations d'Emilie, Paris, 1781, 2 vol. in-12; 3e édition, 1788: livre d'éducation écrit avec pureté, et qui obtint en 1783, à l'Académie française, le prix d'uti

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