Arqua (12) le vit mourir en sage, en vrai chrétien , par l'étude enflammé H. DE VALORI. JB suis un des plaisirs faits pour le genre humain Lecteur, si tu veux me connaitre A l'objet qui charme son coeur. malheur ។ (12) Pétrarque mourut à Arqua d'une apoplexie , le 18 juillet 7388. On le trouva mort dans sa bibliothèque, la tête penchée sur un livre, Ne doit presque jamais se donner à personne Un autre nom révéré du chrétien ; que tu dois sauver , et ce que l'on respire ; Ce Boileau trouvait si bien; Un mot synonyme à colère; Ne t'en étonne pas , lecteur, Si tu parviens à me connaître , S... CHARADE. Mon premier se trouve dans tout, J. D. B. Mats de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme, en acrostiche , est Tripot ( maison de jeu.) Celui du Logogriphe est Tripot, où l'on trouve : toit, tir, trop' toi, roi, trio, tort, trot, port, Pitt, or, rot et rôti. Celui de la Charade est Tripot, LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS. DışcouRS PRONONCÉ EN FRANÇAIS L'AN 1809, ET EN LATIN l'an 1810, à l'école de M. LAURENT , à Brest , par M. MAILLET-LACOSTE , de Saint-Domingue, ancien élève de l'Ecole Polytechnique. - A Paris, chez Lenormant, imprimeur-libraire , rue de Seine, n°8; Pillet , rue Christine; Delance et Belin, rue des Mathurins-Saint-Jacques. SOUVENT un gros volume qu'on aurait lu en conscience ( chose assez rare), laisserait à peine dans votre esprit de quoi remplir peu de pages ; quelquefois aussi , mais ; plus rarement, un mince cahier y déposera de quoi remplir un gros volume. D'un côté, on dirait quelquefois une mer de sable qui vous offre par-ci par-là quelques plantes sans parfum et sans vertus , des arbres sans graces, sans feuilles et sans fruits : vous la mesurez des yeux et vous la traversez aussi vite que la fatigue vous le permet; de l'autre côté, c'est un verger fécond où vous trouvez par-tout quelque fruit qui vous tente; par-tout quelque charme qui vous invite à vous promener, à vous arrêter, à revenir sur vos pas...... Boileau disait de certains livres ennuyeux (car on en faisait déjà de son tems ), rendons-les courts en ne les lisant point ; de même, on serait tenté de dire de certaine petite brochure que nous avons en ce moment sous les yeux , relisons-la pour la rendre plus longue. Nous voulons parler d'un Discours de M. MailletLacoste, en français et en latin, sur l'instruction de la jeunesse, et particulièrement sur l'enseignement du latin, cette langue ordinairement si redoutée de ceux qui l'apprennent, si aimée de ceux qui la savent ; mais avant que d'entrer en matière sur les détails et les procédés de la méthode qu'il a choisie, M. Maillet se croit obligé d'écarter préalable MERCURE DE FRANCE, OCTOBRE 1811, 107 ment quelques objections qu'il suppose, un peu gratuitement peut-être, qu'on va lui faire sur le parti qu'il se promet de tirer de l'amour propre des enfans. Il paraît craindre qu'une dévotion trop facile à inquiéter ne s'alarme d'un système d'éducation qui chercherait dans l'orgueil humain le perfectionnement de l'homme, tandis que la doctrine évangélique , au contraire , ne place la vraie perfection que dans l'humilité. Une pareille difficulté , qu'on attendrait plutôt d'un cloître que d'un lycée, n'avait pas besoin de la sagacité de M. Maillet pour étre résolue : malheur à l'éducateur , si dans l'accomplissement de ses nobles devoirs , il rejetait le secours de l'amour propre, ce grand ressort des plus beaux efforts humains qui s'annonce presqu'aussitôt que la vie , et qui ne se détend qu'à la mort! Regardons-le plutôt comme un vent favorable à tous les progrès vers toute espèce de bien, comme une tendance continuelle à s'élever, non-seulement au-dessus des autres, mais encore au-dessus de soi-même. Au reste , quand M. Maillet se serait fait à plaisir des fantômes pour les combattre , il n'en faudrait pas moins applaudir à la grace et à la force qu'il déploie dans ce brillant assaut, ainsi qu'aux belles couleurs sous lesquelles il sait montrer les deux opinions contraires. « Le grand art, dans nos institutions humaines , dit » notre orateur , est, non point de détruire , mais de » diriger les sentimens imprimés en nous par la nature. » L'audace peut mener l'homme à la férocité, la curio> sité à tous les écarts de l'esprit , l'amour à tous les » écarts des passions : mais imprimez à l'homme une » direction plus heureuse, l'audace produira l'héroïsme ; » la curiosité, la science; l'amour, peut-être le bon» heur. Il en sera de même de l'amour propre : se » repliant sur lui-même dans l'inaction , il produira la » vanité des petites ames ; se déployant dans des efforts » généreux , il produira forgueil des grandes. ... » et .. Voyez ce savant qui s'arrache à sa retraite >> chérie, qui va chercher laborieusement la vérité à trais vers les précipices , les montagnes, les écueils ; qui , " pour connaître la nature , commence par la braver : » c'est encore la gloire qui l'entraîne. C'est elle , c'est » son brillant prestige qui adoucit , pour l'écrivain supé» rieur, les derniers momens de la nature déclinante. » A l'instant même où cette vie périssable lui échappe, » il arrête complaisamment ses regards sur cette autre » existence qu'il s'est créée par son génie , son immor , » talité. A la vue de la tombe qui va l'engloutir , il se » réfugie tout entier dans ses ouvrages, et de là semble » braver la mort. » M. Maillet part delà pour s'étendre, un peu longuement peut-être, sur la différence apparente et l'accord réel qu'il voit entre la sainte religion, qui fait de l'humilité un de ses plus importans 'préceptes, et la saine politique qui fait de l'amour-propre un de ses plus puissans moyens; après quoi il se résume ainsi : « Concluons, tout en reconnaissant la supériorité infinie » des vertus dont la religion est la source, que dévelop» per cet amour-propre qu'elle condamine, sous le point » de vue de cette morale sévère qu'elle nous commande, » ce n'est point encore contredire son esprit, sous le point de vue des sociétés qu'elle protége; c'est recon» naître avec elle notre faiblesse ; c'est suppléer à son » grand ouvrage; c'est remplir dans la conduite des Etats o un vide immense qu'elle abandonne à la sagesse du » législateur.» Après cette justification, plus élégante qu'elle n'était nécessaire , le zélé professeur entre en compte avec ses auditeurs, sur les moyens dont dont il se sert pour applanir à la délicate enfance le dur chemin de l'instruction ; les premiers pas d'ordinaire y sont les plus difficiles; l'ennui, la contrainte et le dégoût se montrent au jeune débutant comme autant de monstres postés à l'entrée de la carrière, et qui menacent de le suivre dans toute sa course; il n'est point d'écolier qui ne l'éprouve, point de maître qui ne s'en souvienne; voyons comment M. Maillet va s'y prendre pour les combattre, ou du moins pour les écarter. Il a jugé avec beaucoup de sens que la manière la plus sûre de fixer l'attention, c'est de ne point la fatiguer. Il commencera donc par faire grace aux plus faibles, de tout ce qui serait encore trop au-dessus de |