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que

donner crédit aux bruits de la nature

devient

constance, n'a fait la plus alarmante." Le Sun dit, à cet égard, quelque chose de fort singulier. Les ministres qui le font écrire viennent d'apprendre à l'Angleterre et à l'Europe, que la reine de Sicile est tante de l'Empereur Napoléon; ce qui probablement n'avait encore été soupçonné de personne; et ils en infèrent que ces relations de parenté ont servi à l'Empereur pour, changer les dispositions de la cour de Palerme. Mais, dit le Morning-Chronicle, lord Bentinck est parti pour la Sicile. long-tems après le mariage qui a uni les familles de France et d'Autriche; les ministres ne lui auraient-ils pas donné des instructions adaptées à un tel état de choses? Lenr imprévoyance bien connue aurait-elle été jusqu'à ce point? Dans ce cas, ils se seraient surpassés eux-mêmes. Mais pendant que lord Bentinck découvre en Sicile que la reine est parente de l'Empereur des Français, pendant qu'il revient en Angleterre chercher des instructions, que l'armée anglaise ? Que devient la Sicile? Le bruit s'est répandu que les troupes britanniques avaient évacué cette ile, et le crédit public a éprouvé une vive commotion à Malte, sur la nouvelle de cette désertion. Quoi qu'il en soit, à la date du 3 octobre, le résultat des délibérations du conseil était, que la cour de Palerme ne conservant pas avec les Anglais les formes de l'entière soumission qu'exigent partout ces dangereux protecteurs, on s'emparerait de la Sicile. Lord Bentinck doit repartir pour cette l'ordre fle à cet effet. Le Ménélaus de 38 canons a reçu de le recevoir à son bord, et de faire voile la Sicile. Quant aux Etats-Unis, les gazettes de New-Yorck, a là date du 30 août, portaient: Il paraît, d'après une feuille officielle américaine qu'on s'attend à une guerre l'Amérique et l'Angleterre. La proclamation d'un embargo général dans tous les ports des Etats-Unis était aussi incessamment attendue. La ville de New-Yorck, la partie la plus précieuse et la plus vulnérable des Etats-Unis faisait de grands préparatifs de défense. L'administration est déterminée à faire tête à l'orage.

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entre

Le Public - Advertiser observe que l'attitude menacante et hostile que l'Angleterre vient de prendre, déterminera l'Amérique à se déclarer définitivement. On présume que le parti qu'elle prendra sera d'agir conjointement avec un bon nombre de troupes françaises, commandées par des officiers français. La France ( dit le

Moniteur publié à Washington) nous aidera non-seule ment de ses conseils, mais aussi en nous fournissant des armes et un train convenable d'artillerie; elle nous fournira également plusieurs bons officiers et des ingénieurs habiles; et comme la crise est daus ce moment à ce point, c'est le seul choix raisonnable qui nous reste à faire. Acceptez, habitans des Etats du nord et du sud, les secours de la nation française. Tel est le langage d'une gazette récemment publiée à Washington, et dévouée au gouver

nement.

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Les Anglais ont un bien autre point d'inquiétude : c'est sur leurs propres possessious qu'ils sont alarmés. Les îles de Jersey et de Guernesey sont dans des transes conti tinnelles. Un officier écrit de Jersey, en date du 22 septembre:

« L'ennemi menace nos côtes on fait tous les préparatifs pour le repousser. A la pointe du jour, on n'aperçoit que des lunettes d'approche; chacun voudrait être le premier à annoncer l'approche de l'ennemi. On dit que 30,000 hommes se rassemblent à Cherbourg, pour venir attaquer Jersey, Guernesey et Alderney. L'ennemi a, dit-on, l'intention de passer en chaloupes, dont chacune doit contenir 95 hommes, et sera armée d'une pièce de 24 à l'avant et d'un mortier de 5 pouces en poupe.

que

» Notre opinion, dit le Times, est, que si l'ennemi a sérieusement une entreprise en vue, elle ne sera point dirigée contre Jersey, et une attaque contre cette île ne sera qu'une feinte pour déguiser son véritable projet. S'il peut nous persuader c'est le seul but de ses préparatifs, on peut croire que toutes nos forces dans le Canal, à la première nouvelle qu'elles auront de la sortie de l'ennemi, se porteront à la hâte sur ce point, et laisseront ainsi peut-être libre et ouvert le chemin pour l'Irlande. Nous sommes donc fortement convaincus, que la plus grande et la plus importante partie de l'Empire britannique demande la plus grande attention dans ce moment. Notre ministère donnera à l'île de Jersey des forces navales et militaires qu'il croira nécessaires pour sa défense, et enverra le reste pour protéger l'Irlande. "

Nous aimons à croire que le Times est bien instruit, ot qu'il a d'excellens renseignemens; mais il ne faut pas en avoir reçu d'aussi précis, il ne faut que connaître l'état des choses, et faire le calcul le plus simple pour sentir que l'Angleterre ne pourra à-la-fois défendre le Portugal, alimenter

I'shoune, soutenir Cadix, surveiller les ports d'Anvers, de Brest, de Cherbourg, de Toulon (1), protéger ses expéditions dans la Baltique, conserver ses comptoirs dans Inde, conquérir Batavia, guerroyer avec les Etats-Unis, s'emparer de la Sicile, et profiter des mouvemens de l'Amé rique méridionale. Telle est cependant la tâche que les ministres ont embrassée à-la-fois; mais dans ce tableau on ne voit rien de réservé pour les possessions intérieures, le mot de Pitt est comme oublié, sa menace prophétique est méconnue; en France on n'a pas oublié d'autres paroles éga lement remarquables, et ce que d'audacieux soldats de l'Empereur peuvent faire avec un bon vent et quelques

heures.

Le voyage de l'Empereur continue. L'entrée de LL. MM. à Amsterdam, a donné aux nouveaux Français qui habitent cette troisième ville de l'Empire, l'occasion de prouver qu'ils saluaient Napoléon comme le restaurateur de la patrie. L'Empereur a visité tous les établissemens publics d'Amsterdam et des endroits voisins : elle a paru très-satisfaite. En même tems que le génie politique plane sur ces intéressantes contrées destinées à redevenir, en peu d'années, les dépositaires de l'entrepôt des richesses du monde, l'esprit français s'y introduit avec nos institutions, nos lois, et il faut ajouter, avec nos chansons. De jolies pièces de circonstances, d'ingénieux couplets, produisent sur le spectateur d'Amsterdam leur effet accoutumé sur celui de Paris. On croit qu'en quittant la Hollande LL. MM. doivent visiter le grand-duché de Berg; déjà le ministre de ce duché, M. le sénateur comte Roederer, est parti pour y aller recevoit l'Empereur. S....

PARIS.

ON annonce que M. le maréchal duc de Tarente, malade de la goutte, a reçu un congé et revient en France. M. le général de Caën est parti pour prendre un commandement en Catalogne.

(1) Les Anglais croyaient avoir un mouillage sûr devant Toulons ils n'y avaient pas encore été atteints. L'inspecteur-général, Lariboissière, a fait établir des batteries de nouvelle invention qui, à l'apparition des vaisseaux anglais au mouillage accoutumé, les ont promp tement contraints à prendre le large.

-L'académie française tiendra, le jeudi 7 novembre, une séance extraordinaire pour la réception de MM. Lacretelle et Etienne.

ANNONCES.

Tome troisième de la Correspondance sur la conservation et l'amélioration des animaux domestiques, pour perfectionner les moyens de les choisir, de les employer, de les entretenir en santé, de les multiplier, de les traiter dans leurs maladies; en un mot, d'en tirer le parti le plus utile aux propriétaires et à l'état. Recueillie de la pratique d'une Société d'hommes de l'art, français ou étrangers, et publiée périodiquement par M. Fromage de Feugré, vétérinaire en chef de la gendarmerie de la garde de S. M. l'Empereur et Roi, membre de la Légion-d'Honneur, docteur en médecine de l'Université de Leipsick, ancien professeur à l'Ecole, vétérinaire d'Alfort, etc. Prix, 3 fr. 50 c., et 4 fr. franc de port. Chez F. Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur,

n° 1o.

Leçons françaises de littérature et de morale, ou Recueil en prose et en vers des plus beaux morceaux de notre langue dans la littérature des deux derniers siècles. Ouvrage classique à l'usage de tous les établissemens d'instruction publics et particuliers de l'un et de l'autre sexe; par MM. Noël et Delaplace. Cinquième édition. Deux vol. in-8°. Prix, 12 fr., et 15 fr. franc de port. Chez Lenormant, imprimeurlibraire, rue de Seine, no 8; et chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

Détails historiques de la première expédition des Chrétiens dans la Palestine, sous l'empereur Zintiscès ; tirés d'un manuscrit arménien inédit de la Bibliothèque Impériale, composé dans le douzième siècle par Mathieu d'Edesse; traduits en français par F. Martin; collationnés sur le texte original, et accompagnés de notes, par M. Chahan do Cirbied, professeur de langue arménienne à l'Ecole spéciale des langues orientales, établie près la Bibliothèque Impériale. Pour servir de supplément à l'Histoire du Bas-Empire. In-8°. Prix, 2 fr., et 2 ft. 25 c. franc de port. Chez Lemarchand, libraire, quai des Augustins,

n° 41.

Principes raisonnés d'Agriculture, traduits de l'allemand d'A. Thaër, par E. V. B. Crud. Quatre vol, in-4°, Première livraison s

formant le tome Ier. Prix, 12 fr., et 15 fr. franc de port. A Paris, chez J. J. Paschoud, libraire, rue Mazarine, no 22; à Genève, chez le même libraire.

Nouvelle Grammaire latine, à l'usage de la sixième classe du Collége de Genève; par un professeur de l'Académie impériale de Genève. Un vol. in-8°, Prix, 2 fr. 50 c., et 3 fr. 50 c. franc de port. Chez le même.

Grammaire française, ouvrage posthume de M. Hellemans, ancien officier d'artillerie, et ancien maire de Saint-Omer. Un vol. in-8°. Prix, 5 fr., et 6 fr. 50 c. frano de port. Chez Mme Ve Courcier imprim.-libraire pour les mathématiques, quai des Augustins, no 57; et chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, n° 23.

et

Instructions pour conserver les dents belles et saines, aux diverses époques de la vie, ainsi que pour maintenir la bouche fraîche; par J. L. Rivière, officier de santé. Un vol, in-12. Prix, 1 fr. 80 c. 2 fr. 25 c. franc de port. Chez Lenormant, imprimeur-libraire, rue de Seine, no 8, près le pont des Arts.

Travaux de la terre réunis à ceux de la construction.

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Onzième

Conférence de Cointeraux. Celle-ci embrasse plusieurs principes qui tendent tous à l'économie ; 1o en réfutant l'isolement des maisons et les réunissant sans danger d'incendie ; 2o en réduisant l'épaisseur des murs relativement à leur élévation, ce qui épargne beaucoup sur-tout aux grands enclos, soit en changeant les formes des clôtures, ce qui rend les jardins charmans et fructueux, etc., Cet

etc.

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élémentaire renferme de plus quantité de figures graouvrage vées. Prix, 3 fr., et 3 fr. 5o c. franc de port. - Pour brochures in-8° et 44 gravures, la plupart coloriées, 21 fr., et 24 fr. franc de port. Chez Mile Cointeraux, au salon d'exposition des modèles, rue Traversière Saint-Honoré, no 39.

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Œuvres complettes de Ponce Denis Ecouchart Lebrun, membre de l'Institut de France et de la Légion-d'honneur; mises en ordre et publiées par P. L. Ginguené, membre de l'Institut; et précédées d'une Notice sur sa vie et ses ouvrages, rédigée par l'éditeur. Quatre vol. in-80 praés d'un portrait de l'auteur, gravés d'après le buste en marbre

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