Elle sait que de justes droits Ont consacré le diadême ; Qu'il faut un sceptre pour les rois, Des autels pour le roi suprême.
Sans proscrire la vérité, Elle est fidelle à la prudence ; Et sa plus douce liberté N'est qu'une sage indépendance.
Elle n'embrâse point nos cours Du feu des discordes civiles; Et laisse au monde ses erreurs Quand ses erreurs lui sont utiles.
F. DE VERNEUIL.
LIV. XII, EP. XL. Tu veux sortir, je sors : tu ris, on me voit rire : Tu chantes , j'applaudis aux charmes de ta voix : Fais-tu de mauvais vers ? tout haut je les admire : Veux-tu dormir ? je dors : veux-ta boire ? je bois. La musique te plaît ? je t'apporte ma lyre : Nous jouons , et je perds : tu ments, et je te crois... Montré-je pour tes goûts assez de complaisance ? Cependant de ta part nul présent d'importance N'est venu me payer de tant de soins flatteurs.
Après toi , me dis-ta , je serai légataire De ta maison de ville et de ta belle terre; Que voudrai-je de plus? - Je ne veux rien , mais meurs.
AUG. DE LABODÜSSE.
*UNE déesse très-légère Qu'on appelle l'Occasion, Naquit dans un bois solitaire En même tems que Cupidon. Errant au gré de l'inconstance, Elle songeait toujours à fuir, Et dans les jeux de leur enfance L'Amour cherchait à la saisir.
Se dérobant à sa poursuite , Elle s'échappait chaque jour ; Vénus la voyant fuir si vite Donna des ailes à l'Amour; Et l'on voit que pour apanage De sa mère il reçut ce don, Non
FILLE d'un petit roi, dans mes vastes Etats, J'entretiens à grands frais au moins vingt patentats ; La beauté , dit-on, passe et s'enfuit avec l'age, Sur la mienne le tems n'exerce aucun ravage. J'ai plus de trois mille ans, cependants, tous les jours, La nature pour moi contrariant son cours, Embellit mes attraits. J'ai trois sąurs dans le monde , Qui me cèdent le pas sur la terre et sur l'onde Quoique de belle taille et plus grandes que moi, Je les force toujours à plier sous ma loi; Pourtant il en est une , elle est notre cadette, Qui de s'en affranchir a le projet en tête , Mais rien ne peut changer la marche des destins : Elle a beau recueillir des transfuges mutins, Un seul de mes enfans , celui
que
rien n'égale , Şaura, quand je voudrai , soumettre ma rivale.
V. B. (d'Agenda
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SANS feu ni lieu , manquant de tout
pour
être heureux, J'ai mérité le nom de très-célèbre gueux; Pour moi les dignités ne furent que chimère, A tout le genre humain du haut de ma misère J'insultais à loisir ; le plus grand des mortels, Le même à qui la Grèce érigeait des autels Essuya mes refus'; à ce trait de ma vie,
; Tu m'as déjà connu , lecteur , je le parie ; Ainsi sans t'épuiser en efforts superflus', En moi tu trouveras d'un Etat qui n'est plus Le mentor et le chef; cette flaminę divine Qui brillent dans les vers de Corneille et Racine, Du Raphaël moderne anime le pinceau , De Phidias jadis illustra le ciseau , Et qui dans les combats , en ce siècle de gloiro, A l'homme de la France assure la victoire ;
Ce que fille galante accepte volontiers; Les tas qui du Simplon obstruaient les sentiers; Un vigneron fameux , et la peine gênante Inconnue à Solon, que la constituante Plaça dans certain code; un personnage enfin Qui fit dans Syracuse une bien triste fin.
Par le même.
Mox premier, cher lecteur , illustre personnage, De mon dernier parfois te prohibe l'usage; Mon tout est un tartuffe , un mauvais garnement, Qu'éloigne de chez lui tout citoyen prudent.
Par le même,
Mots de PENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE
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