Dictant la paix à-vingt peuples soumis ; Tantôt aux pieds de la beauté qu'il aime, Avec son sceptre , avec son diadême Posant un fer qui manque d'ennemis. Prodige heureux! cette beauté, c'est elle... Et tout-à-coup dans le vague des cieux Elle entendit ce chant délicieux Que le zephyr apportait sur son aile : « L'ombre s'enfuit, la courrière du jour Va colorer l'asile où tu reposes. Aimable sæur du printems et des roses ! Eveille-toi du doux réveil d'amour.
Aime et jouis : le plaisir n'a qu'un jour ; Moins fugitive est la fleur printanière. Dans les bosquets de rose et de lumière , Viens te mêler à nos danses d'amour.
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Ouïr les sons de la lyre des fées. Le regard fixe et le sein palpitant, Elle poursuit l'image qu'elle adore; Elle la voit, et lui parle et l'entend. L'erreur s'enfuit, elle la cherche encore ; Et dans son cæur s'accroit à chaque instant L'affreux progrès du mal qui la dévore. Telle , sous l'oeil du Tropique enflammé, Du bords des mers , la rêveuse Africaine Croit découvrir la pirogue lointaine Qui lui rendra l'aspect du bien-aimé. Les flots en vain mouillent ses pieds d'ébèno; La jeune amante, ainsi
que
le rocher, Reste immobile, et de l'image vaine Ses longs regards n'ont pu se détacher : La vague
enfin la soulève et l'entraine. Durant ce tems, Charlemagne et sa cour Se préparaient aux nouvelles conquêtes , Et, d'Isambart saluant le retour, A leurs combats préludaient par des fêtes. De tous côtés, des dards, des boucliers Jaillit l'éclair : les nombreux chevaliers , Rêvant déjà les liautes aventures, L'oeil eoflammé, polissent leurs armures. La lance aa poing, l'un exerce en champ clos Son destrier fatigué du repos ; L'autre aux caveaux des vieilles basiliques , De ses aïeux vient toucher les reliques, Ou visiter la tombe des héros. Vierges d'amour, beautés mélancoliques, Vous achevéz, en les baignant de pleurs, Les tendres noeuds de rubans et de fleurs, De noeuds plus doux images symboliques ! Plus d'une aussi pour l'ami de son coeur Porte une offrande à la sainte chapelle , Priant tout haut qu'il revienne vainqueur , Priant tout bas qu'il revienne fidelle. Mais cependant les larges boucliers, Les cimiers d'or , les hauberts magnifiques, Les bracelets et les brillans colliers
Un destrier, à la noble encolure , Au grand monarque est alors amené. C'est Fulgurin. Son pied qui bat la poudre Est un éclair , son souffle un tourbillon : Son flanc jaunais n'a senti l'aiguillon; Fier de son maître , il vole, et de la foudre A la vitesse et le choc et le nom. Dans la carrière Angilbert caracole. Son palefroi, l'impétueux Eole, Les crins gonflés et les naseaux mouvans , Est comparable aux coursiers dont la race Naquit , dit-on , des cavales de Thrace Que fécondaient les caresses des vents.
( Chant 3 me.)
ÉNIGME. Dans la France je suis à tel point nécessaire, Que si je n'interviens, la plus petite affaire Ne se peut terminer. A la religion, Je préside toujours , ainsi qu'à la raison.
Je suis au sein du sacerdoce, Au sein de la vertu , comme au sein de la force ; Au cœur de tout guerrier, au coeur de tout héros; J'annonce son réveil, j'annonce son repos;
Je contribue à sa victoire , J'achève le laurier qui couronne sa gloire.
S.........
MON nom n'est
pas
d'accord avec la vérité, Ainsi du moins l'ont attesté, Newton , Descartes , Galilée , Copernic et Tycho-Brahée. J'ai huit pieds qui t'offrent, lecteur, 7 L'espace prescrite au jouteur Qui veut emporter à la lutte Le prix qu'un autre lui dispute ; Le nom du soleil en latin,
Ce qui reste au tonneau quand on a bu le vin;
Un terme de géographie; Ce que
fait entrevoir Chloë de plus malin ; Une ridicule manie;
Les poils protecteurs des deux yeux; Ce qu'on voudrait gagner au jeu de loterie; Deux notes de musique; un terme injurieux,
Et le singulier du mot cieux : Certain papier plein d'écriture
Contenant la nomenclature De sénaleurs , de préfets , de conscrits , De mille autres objets ou communs ou de prix.
S......
D'ÊTRE riche et vivre en bon lieu
Naturellement c'est le vou De tous ceux qui voudraient mener joyeuse vie. Deux mots seuls, pour cela , doivent se rapprocher; Et pour y parvenir, sans qu'on vous.contrarie , Ayez ce que je suis, et la chose est finie. Vous avez sous vos yeux mon premier , mon dernier. Un ministre fameux , une cité jolie Dans un seul mot vous offrent mon entier.
JOUYNEAU-DESLOGES ( Poitiers ).
Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE
insérés dans le dernier Numéro.
Le mot de l'Enigme est Fallot.
Celui du Logogriphe est Dietionnaire , où l'on trouve : date, notaire, Caron , corne , rond, antre', acte , docte, doctrine, taire, corde , ocre, Tarn , ionne , nid, or, dot, dort, arc, cône, cane , oie , air, rit, ire, canon, cire, ronde , Cid, don, Troie , âtre , rade, Etna, Tien , dne , ênon, non, none; äere, noie, oor, art, ode
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