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Avis aux Conseils municipaux.

L'atelier de M. HUMBERT, fondeur à Morteau, mérite d'être spécialement recommandé à raison de la perfection de ses produits.

Cet habile fabricant a introduit dans le mécanisme des pompes à incendie, des améliorations notables qui permettent d'obtenir dans le jet de l'eau des résultats surprenants.

M. Humbert construit des pompes aspirantes qui s'alimentent d'ellesmêmes au moyen de tuyaux, soit que l'on se trouve à proximité de réservoirs, soit que l'on en soit à une certaine distance. Ce système est fort avantageux en ce sens que l'on peut remplacer les chaînes d'hommes qui sont en certains cas insuffisantes ou ne peuvent être que lentement organisées pour procurer aux travailleurs l'eau nécessaire.

Les produits de la fonderie de cloches dont on s'occupe également dans l'atelier dont il est question, ne sont pas moins remarquables.

M. Humbert sait combiner les dimensions de ses cloches de manière à en rendre le poids moins grand, tout en conservant à l'harmonie et au volume du son les qualités que l'on recherche habituellement.

Les placements nombreux qui se font dans les départements voisins et en Suisse justifient d'ailleurs la haute réputation dont jouit cet intéressant atelier.

ANNUAIRE

DEPARTEMENTAL

DU DOUBS

POUR 1851.


39 ANNÉE.

SEMINATHE

DES MISSIONS

ÉTRANGÈRES

BESANÇON,

IMPRIMERIE D'OUTHENIN CHALANDRE FILS,

rue des Granges, 23.

MDCCCL.

L

HARVARD UNIVERSITY LIBRARY

Mar 1964

Neumbing

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX.

Réflexions sur l'art de mesurer le temps. 1

Si tout ce qui est dans l'Univers devenait immobile, nous ne pourrions plus déterminer la quantité du temps; et la durée des choses s'écoulerait sans distinction de ses parties.

Les corps qui se meuvent sont donc les seules mesures de la durée ou du temps; car un corps ne pouvant pas être dans plusieurs lieux à la fois, il ne parvient d'un endroit à un autre, qu'en passant successivement par tous les lieux intermédiaires. Si l'on est assuré qu'à chaque point de la ligne qu'il décrit, il est animé de la même force, i la décrira d'un mouvement uniforme, et les parties de cette ligne pourront mesurer le temps employé à les parcourir.

Les mesures du temps qui naissent de la révolution apparente du soleil autour de la terre, paraissent être celles dont on a d'abord fait usage. Les gnomons ont été les premiers instruments qu'on ait employés, parce que la nature les indiquait, pour ainsi dire, aux hommes les montagnes, les arbres, les édifices sont autant de gnomons naturels qui ont fait naître l'idée des gnomons artificiels qu'on a élevés dans presque tous les climats. Selon Hérodote, Anaximandre, qui vivait 544 ou 546 ans avant Jésus-Christ, fit le premier connaître à Lacédémone et dans la Grèce, les horloges ou cadrans solaires; mais les Juifs et les autres peuples de l'orient en firent usage auparavant l'horloge d'Achaz parait devoir faire remonter cette découverte jusqu'à l'an 727 au moins, avant Jésus-Christ. Falconet soupçonne que les Juifs avaient reçu cette invention des Phéniciens on des Caldéens il ne serait point étonnant qu'elle eût passé des Babyloniens aux Syriens, et de Damas à la Judée.

Nous reproduisons ces détails d'après l'ouvrage publié par M. Janvier en 1815; ils sont assez intéressants pour être répétés et répandus partout.

<«<Lucius Papirius Cursor fut le premier qui fit connaître Romains une horloge ou cadran solaire. Onze ans avant la guerre Pyrrhus, ou l'an 460 de Rome, il en fit tracer un près du temple Quirinus, pour accomplir un vœu de son père. »

Mais les cadrans solaires les plus parfaits n'étant d'aucun seco en l'absence du soleil, pour y suppléer, les hommes jetèrent bien les premiers fondements de l'horlogerie.

Cet art, dit le Père Alexandre, autrefois traité comme un mécanique, sera maintenant mis au rang des arts libéraux les pl distingués il n'y occupera pas la dernière place; car on peut regarder comme le chef-d'œuvre de l'invention humaine.

En effet, il n'en est aucun qui renferme une industrie aussi dé cate, des traits de génie aussi marqués, un plus grand nombre d'i ventions savantes, également capables d'instruire, d'amuser et faire naître de nouvelles idées pour la composition de tout ouvrage mécanique.

Parcourons les productions de l'industrie humaine les plus adm rées, les différentes sortes de moulins, les pompes les plus ing nieuses, les automates les plus surprenants, les métiers à faire 1 étoffes, les galons, etc. Quoique tous ces ouvrages soient fort rema quables par la sagacité qu'on y découvre, il faut convenir cependa que les premiers éléments de la mécanique ont suffi à ceux qui l ont imaginés, et que ces inventions ne contiennent pour la plupa qu'une seule idée répétée un grand nombre de fois.

Le métier à faire les bas, par exemple, que ceux même qui o peu de goût pour la mécanique considèrent avec une sorte d'admira tion, est composé de plus de 3000 pièces; il n'y règne cependa qu'un artifice répété pour chaque maille. De même dans une figu automate, le mécanisme employé pour le mouvement de son bras sert aussi pour celui de sa jambe; lorsque l'on est parvenu à lui fai remuer un doigt, l'on fait aisément mouvoir les neuf autres, etc.: cent livres de poids ne suffisent pas pour faire mouvoir la machin ont en met deux cents, etc., elle ne doit représenter que par inter valles, qu'importe qu'elle soit sujette aux plus grands dérangemens pourvu que les spectateurs ne s'en aperçoivent pas.

Il n'en est pas de même d'un ouvrage de mécanique destiné mesurer le temps; tout doit y être arrangé, combiné avec une sag

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