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fance de grandes marques de fa fainteté future. Car il s'adonna dès lors à la priere, aux jeûnes, & à tous les exercices de pieté & de mifericorde. Il fe mit au nombre de ceux qui fervoient les pauvres dans l'hôpital de Sienne, où pendant une furieufe pefte il fit paroître une charité admirable. De la pureté de fon coeur, il réjailliffoit fur tout fon exterieur une telle honnéteté, que les impudens n'ofoient prononcer devant lui une mauvaise parole. Aiant été guéri d'une maladie de quatre mois, il refolut d'embraffer la vie religieufe, dont il fit un effai en particulier dans une petite maison qu'il avoit louée au bout de la ville. Après s'y être éprouvé par de grandes aufteritez, il entra dans l'Ordre de S. François, où il excella en toutes les vertus religieufes. Le Gardien de fon Convent l'obligea de prêcher; ce qu'il fit avec un fi grand fruit, que quelques grandes villes le demanderent au Pape pour leur Evêque mais le Saint ne voulut jamais y confentir. Dieu lui donna même pour ce miniftere une voix auffi forte, qu'il l'avoit foible auparavant. Il avoit une veneration pleine de tendreffe pour le nom de Jefus. Il mourut faintement. à Aquila dans l'Abruffe le 20. Mai l'an 1444. âgé de foixante fix ans, & fix ans après il fut canonifé par Nicolas V. l'année même du Jubilé, c'est-à-dire 1450.

IL vous préchoit, Seigneur, par fa voix par fon vifage, par fon refpcct, par fa tendreffe pour votre fcul nom. Que fera-ce de nous fi notre filence & nos paroles, & nos actions, & notre froideur pour tout ce qui parle de vous, ne préchent que ce qui vous eft contraire ?

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La Nieffe comme au jour de S.Vincent Ferrier page 31 excepté ce qui fuit.

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donné au bienheureux Bernardin votre Confeffeur un grand amour pour votre faint nom; nous vous fuplions par fes merites & par fies prieres, de répandre en nous l'efprit de votre dileЯion; Vous qui étant Dieu, vivez & regnez.

Domine Jefu, qui

beato Bernardino Confeffori tuo, eximium fancti nominis tui amorem tribuifli, ejus quæfumus meritis interceffione, fpiritum nobis tuæ diletionis infunde; Qui vivis & regnas.

Après la Pentecôte, au lieu du Trait qui fuit le Graduel on dit.

LOuez-Dieu, loucz-Dieu. Aleluia, alleluia.

. Heureux l'homme

. Beatus vir qui qui fouffre la tentation, fuffert tentationem parce qu'après qu'il aura été quoniam cùm probatus éprouvé, il recevra la cou- fuerit, accipiet cororonne de vie. Louez-Dieu. nam vitæ. Alleluia.

L'Evangile, comme ci-devant page 359.

L'Explication de l'Epitre, comme ci devant page 35. & de l'Evangile, page 360.

LE XXV. MAI,

SAINTE MADELEINE DE PAZZI. Semi-double.

Ainte Madeleine de l'illuftre famille de Pazzi, nâquit à Florence, & marcha prefque dès

.

le berceau dans le chemin de la perfection. Elle confacra fa virginité à Dieu dès l'âge de dix ans ; & quand elle eut pris l'habit de Carmelite dans le Monaftere de fainte Marie des Anges, elle parut comme un modele excellent de toutes les vertus religieufes. Dieu la favorifa de beaucoup de graces, & l'éprouva par beaucoup de peines; mais il la foutint toujours, afin qu'elle ne fuccombât ni à la vanité, ni à l'abatement. Elle étoit cruelle à fon corps qu'elle affligcoit par beaucoup d'aufteritez, mais elle avoit une charité merveilleufe pour le prochain, qui lui faifoit fervir les malades, & pleurer amerement la perte des ames. Elle mourut le 25. Mai 1607. après une langue & griéve maladie, étant âgée de quarante & un an. Le Pape Clement IX. l'a mife au nombre des Saints l'an 1669.

QU'on vous louc éternellement, Seigneur, de ce qu'en ces derniers tems vous donnez de fi grands Saints à votre Eglife. Soiez avec elle juf qu'à la fin; & ôtez à notre miferable foibleffe, l'excufe qu'elle veut prendre du tems & du fiecle, pour nous empêcher d'aller à vous.

LE MEME JOUR,

MEMOIRE DE S. URBAIN PAPE.

Saint

Aint Urbain aiant fuccedé à Callifte l'an de J.C. 224. rendit fon Pontificat illuftre felon les Martyrologes, par la converfion de beaucoup de paiens. Il eut le bonheur de voir l'Eglife éclairée de tous côtez par de grands hommes, parce qu'Alexandre Severe, fous l'Empire duquel il rempliffoit le Siége de S.Pierre, aimoit & favo

rifoit les Chrétiens. Le Breviaire Romain neanmoins, après les Martyrologes, ne laiffe pas de lui donner la couronne du martyre, après qu'il cût gouverné l'Eglife Romaine pendant plus de neuf ans.

IL avû la paix & la profperité de l'Eglife, & n'a pas laiffé d'être Martyr. Vous avez voulu, Seigneur, qu'il ne manquât rien, ni à fa fatisfaction ni à fa gloire.

La Meffe Comme au jour de fainte Catheri ne de Sienne, page 157. excepté ce qui fuit:

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Dieu amateur de la vir: ginité,qui avez embrafé de votre amour, & orné des dons du ciel la bienheureufe Vierge Marie Madeleine, fai tes-nous la grace qu'en honorant fa memoire par une fête folennelle, nous imitions auffi fa pureté & la charité; Par. Memoire de faint Urbain page 336.

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comme ci-devant

Après le Pentecôte au lieu de l'Alleluia on dit le

Graduel.

Avec la beauté & l'éclat Specie tua & pul

in

qui vous environne, alchritudine tua, lez, marchez heureufement tende, profperè proce& regnez. y. Vous regnerez de & regna. . Proppar la verité, par la douceur ter veritatem & man

jufti

fuetudinem
tiam, & deducet te mi
rabiliter dexteratua.
Alleluia, alleluia.
. Adducentur Regi
Virgines pofteam, pro-
xima ejus afferentur
tibi in lætitia. Alle-

luia.

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& par la justice,& votre droi
te vous rendra illuftre par
des actions miraculeuses.
Louez-Dieu, louez-Dieu.
. On amenera au Roi des
Vierges qui la fuivront; fes
plus proches compagnes
vous feront préfentées, Sci-
gneur. Louez-Dieu.

La Secrette comme ci-devant page 247.
Pour la Memoire de faint Urbain.

HEc hoftia, Domine Aites, s'il vous plaît,Sei-
quæfumus, emun- gneur, que cette hoftie
det noftra delicta, ad nous purifie de nos pechez,
facrificium celebran- & qu'elle fanctifie les corps
dum fubditorum tibi & les ames de vos ferviteurs
corporamentefquejan afin qu'ils celebrent digne-
&ificet; Per.
ment ce facrifice; Par.
La Poft-Communion, comme ci-devant page 248.
Pour la memoire de faint Urbain

vant page 336.

comme ci-de

LE XXVI. MAI,

S. PHILIPPE DE NERI.

Double.

E Saint étoit de Florence, Fils de François Neri, & de Lucrece Soldi. Ses Parens l'envoierent à S. Germain ville du Roiaume de Naples, pour aprendre le trafic chez un riche marchand, qui étoit fon oncle: mais Dieu qui le deftinoit à d'autres emplois, lui infpira auffi d'autres deffeins. Il alla à Rome, où il étudia, & à l'âge de trente huit ans il reçut l'Ordre de Prêtre par le commandement de fon Confeffeur. Il avoit une ardeur extraordinaire pour la priere;

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