Correspondance inédite du prince de Talleyrand et du roi Louis XVIII pendant le congrès de Vienne

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E. Plon, 1881 - Congress of Vienna - 528 pages

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Popular passages

Page 24 - Il en est d'autres encore qui « naissent des engagements que les cours autrefois alliées « ont pris dans un temps où elles n'espéraient point abattre « celui qu'elles ont vu renverser, et où elles se promettaient « de faire avec lui une paix qui leur permît de l'imiter. « Aujourd'hui que Votre Majesté replacée sur le trône « ya fait remonter avec Elle la justice, les puissances au « profit desquelles ces engagements ont été pris ne veulent « pas y renoncer , et celles qui regrettent...
Page 35 - Non, monsieur , le droit public, c'est inutile. Pourquoi dire que nous agirons selon le droit public ? Cela va sans dire. » Je lui répondis que si cela allait bien sans le dire, cela irait encore mieux en le disant. M. de Humboldt criait : « Que fait ici le droit public ? » A quoi je répondais 1 :
Page 286 - SM l'empereur Napoléon renonce, pour lui et ses successeurs et descendants, ainsi que pour chacun des membres de sa famille, à tout droit de souveraineté et de domination, tant sur l'Empire français et le royaume d'Italie que sur tout autre pays.
Page 21 - Roi passent mes espérances. — A présent, parlons de nos affaires; il faut que nous les finissions ici. — Cela dépend de Votre Majesté. Elles finiront promptement et heureusement, si Votre Majesté y porte la même noblesse et la même grandeur d'âme que dans celles de la France. — Mais il faut que chacun y trouve ses convenances. — Et chacun ses droits. — Je garderai ce que j'occupe. — Votre Majesté ne voudra garder que ce qui sera légitimement à Elle.
Page 344 - Majesté très chrétienne renonce par l'article 3 du traité patent et les rapports desquels doit résulter un système d'équilibre réel et durable en Europe, seront réglés au congrès sur les bases arrêtées par les Puissances alliées entre elles et d'après les dispositions générales contenues dans les articles suivants (art.
Page 407 - Je ne vois de propre à tout concilier que M. le duc d'Orléans. Il est Français, il est Bourbon, il est mari d'une Bourbon, il a des fils; il a servi, étant jeune, la cause constitutionnelle ; il a porté la cocarde tricolore que, je l'ai souvent dit à Paris, on n'aurait jamais dû quitter.
Page xxvii - France ne doit point songer à faire ce qu'on appelle des alliances. Elle doit être bien avec tout le monde et seulement mieux avec quelques puissances, c'est-à-dire, entretenir avec elles des rapports d'amitié qui s'expriment lorsque des événements politiques se présentent.
Page 319 - L île d'Elbe , adoptée par sa majesté l'empereur Napoléon pour le lieu de son séjour , formera , sa vie durant , une principauté séparée , qui sera possédée par lui en toute souveraineté et propriété.
Page 56 - ... princes actuellement régnants. Or, cette unité, dont la France pouvait n'avoir rien à craindre quand elle possédait la rive gauche du Rhin et la Belgique, serait maintenant pour elle d'une très grande conséquence. Qui peut d'ailleurs prévoir les suites de l'ébranlement d'une masse telle que l'Allemagne, lorsque ses éléments divisés viendraient à s'agiter et à se confondre? Qui sait où s'arrêterait l'impulsion une fois donnée?
Page 468 - En vain les institutions seraient-elles de nature, à assurer le bonheur des peuples; alors même, elles ne leur inspireraient aucune confiance, si elles n'établissaient pas la forme de gouvernement que l'opinion générale du siècle fait regarder comme la seule propre à atteindre ce but. » On veut avoir des garanties : on en veut pour le souverain, on en veut pour les sujets. Or, on croirait n'en point avoir: » Si la liberté individuelle n'était pas mise par les lois, à l'abri de toute atteinte...

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