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DES MINES,

ου

RECUEIL DE MÉMOIRES
sur l'exploitation des Mines, et sur les
Sciences et les Arts qui s'y rapportent.

Par MM. COQUEBERT - MONTBRET, HAUY, YAUQUELIN,
BAILLET, BROCHANT, TREMERY et COLLET-DESCOSTILS.

Publié par le CONSEIL DES MINES de
l'Empire Français.
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VINGT-QUATRIÈME VOLUME.

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JOURNAL DES MINES.

No. 139. JUILLET 1898.

MÉMOIRE

SUR l'Action chimique des chaînes galvanicoélectriques simples formées de dissolutions métalliques, d'eau ou d'acide, et d'un métal; et sur la désoxydation des oxydes métalliques opérés par ce moyen.

Par M. BUCHOLZ.

Tiré du n°. 17 du Journal de Gehlen; traduit par M. TASSAERT.

L'EL

'ÉLECTRICITÉ produite par la colonne électrique de Volta et par les chaînes galvaniques a présenté aux physiciens les résultats les plus surprenans, sur-tout par rapport à la chimie. Qui ne se rappelle la décomposition de l'eau, opérée d'une manière toute particulière, les oxydations, les désoxydations, les hydrogéna-' tions que Ritter le premier a observées exactement, ainsi que la décomposition de plusieurs acides, sels, etc. On aurait pu espérer que les chimistes auraient fait plus d'attention à l'électricité et qu'ils auraient tâché d'en

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tirer un plus grand parti, mais cela n'a pas eu lieu dans la proportion que l'importance de cet objet paraissait l'exiger. Ritter a encore le mérite d'avoir fait remarquer aux chimistes l'influence de la matière électrique sur les phénomènes chimiques, et quand même les opinions qu'il a émises dans son ouvrage du Système électrique des corps, ne seraient pas absolament fondées, eu égard au rapport de la matière électrique à l'action chimique, cependant on ne saurait plus en nier entièrement l'influence, sur-tout depuis que Sylvester, en 1806, a fait voir que la précipitation d'un métal pur un autre métal, n'était qu'un procédé galvanico-électrique; ce qui a confirmé l'opinion que Ritter avait émise en 1800, quoiqu'on ne puisse admettre cette opinion que pour le cas des végétations métalliques, et non pour chaque espèce de réduction par la voie humide, parce qu'il n'y a pas toujours formation d'une chaîne de deux métaux et d'une liqueur lorsqu'on réduit un métal par un autre, et que cependant le résultat ne reste pas un instant douteux.

L'influence de l'électricité sur les procédés chimiques, pour l'oxydation et la désoxydation, est encore bien plus sensible lorsqu'on forme des chaînes de deux liqueurs et d'un métal ; ce que Ritter a déjà fait remarquer en 1800, et dönt il démontra la réalité à l'occasion d'une observation faite par Bucholz en 1804, que l'étain précipitait le muriate d'étain sous forme métallique, lorsqu'on versait de l'eau sur une dissolution de muriate d'étain, et qu'on plongeait une lame de ce métal dans la dissolution

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