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seurs (1), dont le nombre varie suivant la nature des facultés, dans les

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Ecoles supérieures de pharmacie, à Paris, 3 profess. tit., 3 profess. adj.
dans les départements, 3

Ecoles préparatoires de médecine et de
pharmacie, à Paris....

6

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2

Ecoles préparatoires à l'enseignement supérieur des sciences et des
lettres, 8 chaires.

Les traitements des professeurs des facultés se composent de deux éléments, l'un fixe, l'autre éventuel. Ils ont été réglés en dernier lieu, par les décrets impériaux des 9 mars 1852, 22 août et 26 décembre 1854, sur les bases suivantes :

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Le traitement éventuel comprend les sommes attribuées aux professeurs pour présence aux examens. Ces droits de présence, précédemment fixés à 5 fr. par examen ont été élevés à 7 fr., depuis le 1er janvier 1855, dans les facultés de sciences et de lettres. Le maximum des traitements éventuels est à Paris, dans les facultés, de 5,000 fr., pour les professeurs et le secrétaire, et de 2,500 fr. pour les agrégés.

Les professeurs des écoles préparatoires de médecine et de pharmacie reçoivent un traitement dont le minimum est fixé à 1,500 fr. pour les titulaires, et 1,000 fr. pour les adjoints.

Dans les écoles préparatoires à l'enseignement supérieur des lettres et des sciences, les traitements des professeurs sont réglés par délibération des conseils municipaux, approuvés par le ministre de l'instruction publique.

Les dépenses des différents établissements d'instruction supérieure se sont réparties de la manière suivante en 1836, 1846 et 1856:

(1) Pour être nommé professeur, il faut avoir le titre de docteur de la faculté à laquelle on doit être attaché.

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Pour 1859, les dépenses de ces divers établissements sont évaluées

ensemble à 3,493,500 fr.

Enseignement supérieur à l'étranger. - L'Allemagne qui possédait autrefois 40 universités, n'en a plus aujourd'hui que 22, qui sont encore suivies par 20,000 étudiants environ, et comptent 1,700 professeurs. Les universités actuelles de l'Allemagne, qui presque toutes réunissent les quatre facultés suivantes: théologie, droit et sciences politiques et administratives, médecine et philosophie, sont celles de Prague (la plus ancienne de l'Allemagne, fondée en 1348), de Vienne (1365), Heidelberg (1386), Wurtzbourg (1407), Leipsig (1409), Rostock (1419), Gripswald (1456), Fribourg (1457), Tubingue (1477), Graetz (1486), Marbourg (1527), Iena (1577), Giesen (1607), Kiel (1665), Inspruck (1672), Halle (1694), Breslau (1702), Goettingue (1737), Erlangue (1743), Berlin (1810), Bonn (1818), Munich (1826). Ajoutons Koenigsberg, où enseignait Kant, quoique cette université prussienne ne soit pas située dans les limites de la Confédération germanique.

Le tableau ci-après indique, pour quelques États, le tableau sommaire de l'enseignement supérieur.

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(1) A Saint-Pétersbourg, Moscou, Kharkof, Kazan, Kief et Dorpat,

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Belgique. L'instruction supérieure est donnée en Belgique, dans les 4 universités de Gand, Liége, Bruxelles et Louvain; les deux premières sont des universités de l'État. Le personnel enseignant des 4 universités comprend: 186 professeurs, 57 agrégés non enseignants, et 16 professeurs émérites. Pendant l'année 1855-56, il y a eu 1,796 étudiants, et en 1856-57, 1,921. Les promotions au doctorat se sont élevées pendant les années 1844 à 1850 à 1,123, en moyenne, à 187 par année; en 1856, elles se sont élevées à 264. Elles se sont réparties de la manière suivante entre les diverses facultés :

Doctorat en philosophie et lettres...

sciences naturelles..

sciences physiques et mathématiques..
droit....

sciences politiques et administratives.....

Grade de candidat notaire...

Doctorat en médecine, en chirurgie et en accouchements..

chirurgie (d'après la loi du 27 septembre 1835).
accouchements...

Grade de pharmacien....

Total.

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En Belgique l'allocation portée au budget de l'Etat pour l'enseignement supérieur, s'est élèvé à 765,000 fr., en 1856 et à 931,920 en 1859. La subvention de l'État va presque partout en augmentant.

Ecole Normale. - L'école normale supérieure, spécialement destinée au recrutement du corps enseignant en France, est actuellement régie par les décrets des 10 avril 1852 et 22 août 1854 (7).

Le personnel de l'école comprend 34 professeurs et fonctionnaires de

(1) La répartition des étudiants entre les diverses universités, se fait ainsi : Berlin 2,200, Bonn 780, Breslau 900, Gripsfiwald 200, Hall 650, Konisberg 360, Munster 400. D'après les facultés, les étudiants se divisent ainsi : théologie protestante 880, théologie catholique 638, droit 1,488, médecine 683, philosophie 1,079. Il y a en outre 698 étudiants en dehors des facultés.

(2) Leyde, Utrecht et Groeningue; les étudiants se répartissent ainsi : théologie 466, droit 603, médecine 269, sciences 36, lettres 64.

(3) Turin, Nice, Chambéry.

(4) Sur le continent.

(5) Coimbre.

(6) Copenhague.

(7) La création de l'école date de l'an III (décret du 9 brumaire). Son organisation a été complétée par le décret impérial du 17 mai 1808; supprimée en 1822 (ordonn. du 6 septembre), cet établissement fut rétabli en 1830 (ordonn. du 6 août).

différents grades dont les traitements réunis, en y ajoutant ceux de 24 agents inférieurs, s'élèvent à 108,150 fr.

L'entretien des élèves est complétement à la charge de l'État. Les places sont accordées par le ministre, après examen. Le nombre total des élèves entretenus à l'Ecole est d'environ 80, et les bourses qui leur sont accordées, fixées précédemment à 900 fr., ont été récemment portées à 1,000 fr. Les dépenses de l'Ecole, qui se sont élevées, en 1856, à 178,600 fr., sont évaluées pour 1859 à 228,610 fr.: l'augmentation provient surtout de l'élévation du prix des bourses et des traitements du personnel enseignant. En 1836, l'Ecole ne comptait que 67 élèves; les dépenses à cette époque étaient de 123,000 fr. environ; en 1846, il y avait 102 élèves, les dépenses étaient de 245,500 fr.

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L'enseignement secondaire est destiné aux jeunes gens qui veulent se préparer pour les professions libérales, ou entrer dans les divers services publics et à la plupart de ceux qui doivent mener plus tard une existence indépendante et de loisirs. Un fait, bien remarquable à constater, c'est que le nombre proportionnel des jeunes gens qui reçevaient cette instruction libérale était plus élevé sous l'ancienne monarchie qu'il ne l'était en 1842. En 1763, on comptait en France 562 établissements d'enseignement secondaire pour une population de 25 millions d'habitants; ces établissements appartenaient presque exclusivement aux universités et aux corporations, et on trouvait dans le nombre très-peu d'institutions libres; 72,747 élèves représentent 2,91 0/0 de la population, ou 1 élève sur 382 habitants étaient entretenus dans ces établissements. En 1842, il y avait en France, 1,374 établissements d'instruction secondaire (colléges royaux ou communaux et établissements libres) qui renfermaient 69,341 élèves. Ce nombre représentait alors 2,04 0/0 de la population qui était de 34,200,000 habitants. Mais il est à remarquer qu'autrefois le clergé se recrutait presque exclusivement parmi les élèves des colléges, tandis qu'aujourd'hui des séminaires, dont les élèves ne sont pas compris dans le chiffre indiqué plus haut pour 1842, sont spécialement réservés au recrutement du corps ecclésiastique. Même en tenant compte de ce fait, on trouve encore une légère différence à l'avantage du siècle dernier, dans la population relative des établissements d'instruction secondaire. Mais, sous l'ancienne monarchic, il y avait pour l'instruction classique, des moyens de gratuité qui n'existent plus aujourd'hui au même degré (1). Car, dans un esprit de

(1) En 1789, sur 72,747 élèves entretenus dans les établissements d'enseignement secondaire, 33,422, près de moitié, recevaient une instruction gratuite.

TOME I.

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sage prévoyance et de sollicitude éclairée pour les classes pauvres, la société moderne a pensé qu'il valait mieux stimuler le développement de l'instruction primaire que de provoquer le développement de l'instruction secondaire. Aussi est-ce du côté de l'instruction primaire que se sont tournés les efforts de la générosité publique et privée (1). Depuis 1842, du reste, les progrès de l'instruction secondaire ont été rapides et ont dépassé toutes les prévisions. Un recensement officiel, fait en 1850, a en effet constaté les résultats suivants (2): Il y avait alors:

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Ainsi de 1842 à 1850, en 8 années, le nombre des élèves recevant l'instruction secondaire s'était élevé de 69,341 à 99,623. C'est une augmentation de plus de 30,000 élèves, représentant près de 50 0/0 du chiffre de 1842. Comparé au chiffre de la population qui était en 1850 de 35,750,000 habitants, le nombre des élèves participant à l'enseignement secondaire était de 2,8 0/0. Cette proportion est encore un peu inférieure à celle indiquée plus haut pour 1763.

La liberté d'enseignement consacrée par la loi du 15 mars 1850 n'a pas exercé une influence sensible sur le développement de l'instruction secondaire. C'est ce qui ressort de l'enquête spéciale faite, en 1854, par le ministre de l'instruction publique. A cette dernière date, la situation de l'enseignement secondaire se résumait ainsi :

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L'accroissement du nombre total des élèves, de 1850 à 1854, a été de 8,710, chiffre relativement à très peu près égal à celui qui représente

(1) Rapport au Roi, sur l'état de l'enseignement secondaire en France, présenté par M. Villemain, ministre de l'instruction publique (9 mai 1843).

(2) Rapport à l'Empereur, snr l'enseignement libre, présenté par le ministre de l'instruction publique (4 août 1854).

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