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nication, des canaux qui ont été construits pour relier entre elles les voies fluviales, en régler ou en compléter la répartition. Il nous suffira quant à présent de faire connaître que la France possède actuellement 99 canaux mesurant ensemble une longueur totale de 4,715,180 mètres et répartis entre 50 départements. Parmi ces départements figurent deux des départements qui ne possèdent pas de rivières navigables, l'Aude et le Doubs; la longueur moyenne des canaux de France est de 46,628 mètres. Les plus importants sont le canal de Nantes à Brest (370,836 mètres), le canal du Rhône au Rhin (350,025 mètres), le canal de la Marne au Rhin (319,854 mètres), le canal de Berry (322,512 mètres), le canal de Bourgogne (242,045 mètres), le canal du Midi (241,633 mètres), le canal latéral à la Garonne (208,901 mètres), le canal latéral à la Loire (209,728 m.), le canal du Nivernais (174,510 m.). La longueur totale des voies navigables en France est de 13,532,000 mètres, répartis entre 73 départements, représentant pour chacun d'eux un parcours partiel de 185,648 mètres. Les départements qui possèdent une étendue navigable la plus considérable sont ceux du Nord (496,416 mètres), du Cher (493,096 mètres), de Saône-et-Loire (434,757 mètres), de la Gironde (416,020 mètres), de Maine-et-Loire (380,193 mètres), de Seine-et-Marne (361,642 mètres), du Bas-Rhin (360,603 mètres), de la Marne (356,093 mètres), de la Loire-Inférieure (355,727 mètres), de la Nièvre (357,236 mètres). Les départements où la longueur des voies navigables est la moins grande, sont l'Ariége (4,400 mètres) le Gers (10,000 mètres), le Cantal (14,200 mètres), la Haute-Loire (17,000 mètres).

La France n'est pas riche en lacs; le plus important de ceux qu'elle renferme est celui de Grand-Lieu, entre Nantes et Paimbœuf, dans la Loire-Inférieure; ce lac a 10 hectares de longueur sur 8 de largeur et couvre une superficie de 7,000 hectares. Il reçoit la petite rivière de la Boulogne et se décharge dans la Loire près d'Achenau; viennent ensuite les lacs de Saint-Point (Jura), 600 hectares, de Paladru (Isère), 400 hectares, de Nantua (Ain), 270 hectares, d'Allos (Basses-Pyrénées), 250 hectares, de Gaube (Hautes-Pyrénées), 80 hectares, le lac d'Enghien (Seine-et-Oise), célèbre par ses sources sulfureuses. La plupart des lacs français ont un écoulement; il en est quelques-uns cependant qui n'en ont pas d'apparent: tels sont les lacs d'Arensée, du Bouchet, le lac Paven (Puy-de-Dôme) et le lac de Born (Lozère); on considère ces derniers comme occupant la place d'anciens cratères volcaniques.

Quant aux étangs ou lacs artificiels situés en France, les plus considérables sont ceux de Villers (Cher), qui a 26 kilomètres de tour et 600 hectares de contenance; de l'Indre (Meurthe), qui a 18 kilomètres de circonférence et 622 hectares de superficie, et qui donne naissance à la Seille; puis viennent les étangs de Stock et de Gondrexange (Meur

the), 522 et 464 hectares, d'Horre (Aube), 500 hectares, de la Chaussée (Meuse), 415 hectares, de Ploërmel (Morbihan), 500 hectares, de La Pelaque et de Chané (Maine-et-Loire), 250 hectares.

On rencontre un assez grand nombre de lacs ou étangs salés, sur les côtes basses de la Gascogne, du Roussillon et du Languedoc; les plus importants sont ceux de Carcaus, de la Canau, de Biscarosse, de Cazan, et de Sanguinet; il en existe également sur les côtes de la Méditerranée : nous citerons ceux de Leucate, de Sigean, de Thau, de Maguelone, de Pérols, de Mauguio, de Volcarrès et de Berre; on en trouve encore quelques-uns dans l'intérieur des terres; tel est celui de Courthezon, dans le département de Vaucluse. Quelques étangs communiquent directement et sont de niveau avec la mer; ce sont alors de véritables bras de mer ou golfes, d'autres ont même leur niveau au-dessous de la mer; ainsi l'étang de Citis, dans les Bouches-du-Rhône, est à 10 mètres au-dessous de la mer, et ceux de Valduc, d'Engrerier, de Pourra, sont également à 8 ou 9 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée.

Quelques étangs ont un caractère d'intermittence remarquable; nourris par des infiltrations du sol, ils se dessèchent pendant plusieurs années ou reparaissent ensuite à nouveau, suivant que les infiltrations sont ou non suffisantes pour les alimenter; on cite parmi les étangs de ce genre ceux de Vaux, près de Lyon, et de la Noire-Mare, dans le Calvados.

Les marais diffèrent des étangs par le peu de profondeur de leurs eaux et par les hautes herbes qui les couvrent. Leurs eaux sont le plus souvent saumâtres, sans utilité pour l'agriculture, et leur présence est dangereuse pour la salubrité publique; ils sont surtout répandus dans la Brenne (Indre), la plaine du Forez (Loire), la Sologne (Loir-et Cher), dans les landes de Gascogne et sur les côtes de la Méditerranée, aux environs de l'embouchure du Rhône.

IV.
- Climat.

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Le climat de la France est généralement tempéré, mais il n'affecte pas sur tous les points du territoire un caractère uniforme, et il présente des variations plus ou moins sensibles, suivant que les contrées que l'on considère sont plus ou moins rapprochées de la mer, qu'elles sont situées en plaines ou dans le voisinage des montagnes. Ces différences ont donné lieu à la division de la France en régions climatologiques, et l'on a même établi, scus ce rapport, diverses classifications dont nous allons faire connaître les principales.

Au point de vue de la végétation, on a partagé la France, au moyen de lignes obliques aux parallèles, en quatre zones, correspondant à la culture en grand de l'olivier, de la vigne, du maïs et du pommier. La

première zone, celle de l'olivier, est déterminée par une ligne s'étendant de Bagnères de Luchon (Haute-Garonne) jusqu'à Die, dans l'Isère;' la seconde zone, celle du maïs, est limité par une ligne qui va de l'embouchure de la Gironde jusqu'au confluent de la Lauter et du Rhin (Bas-Rhin); la troisième, celle de la vigne, est terminée par une ligne tirée de l'embouchure de la Loire jusqu'à Mézières (Ardennes); enfin dans la quatrième zone, qui comprend la partie septentrionale de la France, la vigne est remplacée par le pommier. Les lignes que nous vencns d'indiquer ne forment pas des divisions très-rigoureuses. Le maïs, par exemple, réussit bien en Bretagne et même dans quelques parties de la Flandre, et certaines plantes qui recherchent généralement un climat chaud, peuvent se cultiver cependant à des latitudes trèsdifférentes le figuier, par exemple, exige beaucoup moins de précautions, aux environs du Havre et de Cherbourg, qu'auprès de Paris: de même, les melons viennent plus facilement sur les côtes de la BasseNormandie que dans les campagnes avoisinant Paris.

Quelques géographes, s'attachant plus particulièrement aux conditions atmosphériques qui caractérisent un climat et qui résultent surtout de la température, de la pluie, des orages, des vents, etc., divísent la France en cinq zones ou climats; savoir: 1o le climat du nord-est ou climat vosgien, embrassant la région qui s'étend entre le Rhin, la Côted'Or, les sources de la Saône et la chaîne des montagnes comprise entre Mézières et Auxerre; 2° le climat séquanien ou du nord-ouest, qui règne dans toute la partie de la France comprise entre la frontière du nord, depuis Mézières et la mer, le contre-fort du plateau qui règne de Mézières à Auxerre et le cours de la Loire et du Cher; 3° le climat du sud-ouest ou girondin : ce climat s'applique à toute la contrée renfermée entre la Loire et l'Océan, au nord, et les Pyrénées au midi; 4o le climat du sud-est ou rhodanien: ce climat règne dans toute la vallée de la Saône et du Rhône, depuis Dijon et Besançon jusqu'à Viviers, et embrasse, en outre, une partie des Alpes; 5o enfin le climat du midi ou méditerranéen, délimité par une sorte de triangle dont Viviers, Marseille et Montpellier forment les trois sommets. Les deux premiers climats sont assez froids, mais l'un est continental et conséquemment assez sec, comme celui de l'Allemagne; la température moyenne est d'environ+9°5; les hivers y sont plus rigoureux que dans le reste de la France. L'autre est un climat marin, et par suite, humide et brumeux comme celui de l'Angleterre ; la température moyenne est de +10°9, et la différence entre celle de l'été et celle de l'hiver est beancoup moins grande que dans la région précédente. Les deux climats suivants, beaucoup plus tempérés, présentent entre eux la même différence sous le rapport de la situation continentale ou maritime. La température

moyenne de la région sud-ouest est de 12° 7; celle de la région sudest de 11°, l'écart entre l'été et l'hiver est beaucoup plus grand dans la seconde que dans la première. Enfin, dans la cinquième région, la température moyenne est de 14° 8; les étés sont plus chauds et les hivers sont moins froids que dans le reste de la France, mais il y règne des vents très-violents qui ont, au point de vue agricole et hygiénique, de désastreux effets. C'est, d'une part, le mistral, vent glacial du nordnord-ouest, les vents brûlants du midi, arrivant des déserts de l'Afrique, et enfin les vents de l'est, venant des Alpes.

Enfin, d'autres divisions plus simples consistent soit à partager la France, au moyen du quarante-sixième parallèle, en deux parties, l'une au nord, l'autre au sud; soit à distinguer, sous le rapport du climat, les provinces septentrionales, méridionales et intermédiaires. Sans nous arrêter davantage à ces divisions, qui présentent toutes un caractère plus ou moins conventionnel, nous allons donner un aperçu des différences qui, au point de vue atmosphérique et climatologique, existent entre les diverses parties de la France, en indiquant, pour un certain nombre de villes placées dans des conditious caractéristiques, les variations moyennes de la température pendant l'année et la quantité d'eau moyenne qui les arrose.

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La France se divise, sous le rapport géologique, en un certain nombre de régions naturelles qui se distinguent les unes des autres par des caractères extérieurs très-tranchés, et qui sont constituées chacune par un terrain particulier ou par un groupe de terrains. Voici la liste de ces régions, avec leurs désignations caractéristiques et l'indication des

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et schisteux.

- Ardèche.
Haute-Loire.
Corrèze.
Ardennes N.

Gard O. Allier 0.

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Rhône. Puy-de-Dôme

· Lozère N. - Creuse. HauteCantal. Aveyron N.

-

Tarn E.

9. Bretagne. - Orne O. Mayenne. Maine-et-Loire O.-Deux

Sèvres N.
rieure.
Finistère.

Manche.

. Vendée.

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18. Aquitaine.- Tarn O.- Aude N O. - Tarn-et-Garonne. Haute-Garonne N.

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Les terrains sur lesquels reposent ces différentes régions, présentent une grande variété, et l'on rencontre en France la succession à peu près complète de tous les terrains stratifiés ou non stratifiés, mais ils sont répartis avec beaucoup d'inégalité Le terrain tertiaire, par exemple, occupe presque le tiers du sol français, tandis que le terrain houiller n'en forme que la deux centième partie environ le tableau ci-après indique l'étendue approximative des différentes espèces de terrains évaluée, d'une part, en centièmes de la superficie totale de la France et en hectares; de l'autre, avec la désignation des contrées où domine chacun de ces terrains.

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