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dans la sphère de ses attributions. Ceux-ci sont déférés au conseil

d'état qui remplit à la fois à leur égard l'office de cour d'appel et de d cassation, statuant sur la forme et sur le fond.

COURONNE, COURONNEMENT. C'est la partie supérieure d'une construction. Dans les maçonneries on donne ce nom à l'assise supé- 12 rieure qui les termine. Dans les chemins de fer et dans les chaussées et en général, on entend par couronne la ligne supérieure qui détermine leur profil transversal: ainsi, lorsqu'on dit que la largeur en couronne d'un chemin de fer à deux voies est fixée à 8 m. 30 dans les parties en levées et à 7 m. 40 dans les tranchées, les nombres ainsi déterminés expriment la longueur de l'arête qui termine le sol de la voie soit au-dessus du remblai, soit au-dessus des fossés destinés à l'écoulement des eaux.

COURROIES. Longues bandes de cuir souvent employées dans les machines pour les communications de mouvement à de grandes distances. Elles sont préférables aux cordes partout où il est possible de les employer, car elles donnent des frottemens moins considérables et sont moins sensibles aux variations de l'humidité atmosphérique. Pour qu'elles jouissent au plus haut degré de cette dernière propriété, on ne saurait apporter trop de soin dans le choix des cuirs destinés à faire les courroies. Aussi, quoique les cuirs noirs et tannés soient plus chers que les cuirs blancs simplement pénétrés de sel et de graisse, on ne doit pas hésiter à les préférer à ces derniers. Lorsque les courroies ne doivent pas être démontées souvent, on en coud ensemble les extrémités: autrement, pour ne pas déchirer trop fréquemment la courroie, on emploie des boucles à deux ou trois ardillons dont la pointe est placée en bas, afin d'éviter qu'elles n'accrochent les vêtemens des ouvriers et ne les entraînent autour des tambours.

Les courroies pour bien marcher ne doivent pas être trop tendues : une tension trop forte pourrait casser les arbres des tambours. Il faut qu'elles soient assez lâches pour conduire la poulie par leur propre poids. La vitesse nécessaire pour qu'elles ne glissent pas est celle d'au moins un mètre par seconde. Elles doivent être fréquemment graissées : sans cela elles glisseraient sur le bois, s'échaufferaient promptement et ne tarderaient par à casser.

Lorsque, malgré toutes ces précautions, les courroies glissent en dehors de leurs poulies, on peut être assuré que cela tient à un défaut de parallélisme entre les arbres des poulies sur lesquelles elles passent. Il faut bien se garder de chercher à les retenir par des rouleaux ou des morceaux de bois, contre lesquels elles s'useraient

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promptement par le frottement la seule chose à faire est de rétablir le parallélisme des arbres. Si cependant on est obligé de marcher avant d'avoir pu faire cette réparation, on n'a qu'à clouer sur le tambour, exactement en face du milieu de la poulie, une petite lanière de cuir. Cette lanière forme un bourrelet sur lequel la courroie se met à cheval et qu'elle ne quitte plus.

Lorsqu'on emploie les courroies pour la transmission du mouvement entre deux arbres verticaux, les tambours de ces arbres doivent être coniques et les deux cônes sont tournés en sens contraire. La courroie tendant à monter en même temps sur les deux cònes ne saurait se déranger.

COURSE. On nomme course dans les machines la longueur parcourue par une pièce qui a un mouvement rectiligne. Ainsi on dit la course d'un piston, pour exprimer le chemin qu'il fait en se transportant d'une extrémité à l'autre de son cylindre. Lorsque les tiges de plusieurs pistons sont attachées à un même balancier, leurs courses ne sont pas égales, quoiqu'elles s'accomplissent dans le même temps. La plus longue est celle du piston qui correspond au point le plus éloigné du centre de mouvement du balancier.

COUSSINET. Dans les chemins de fer on appelle coussinets ou chairs les pièces de fontes sur lesquelles le rail porte directement, et qui servent d'intermédiaire entre lui et le support proprement dit. Dans les diverses formes que présentent les coussinets, le but que l'on se propose est toujours de les rendre parfaitement solidaires avec le rail, et d'élargir artificiellement la base par laquelle celui-ci s'appuie sur le support. Les coussinets ne sont pas employés pour les formes de rails 13, 14, 15 et 16 (Voyez RAILS) qui ne sont destinés qu'à la pose sur longrine. Les figures 1, 2 et 3 ci-dessous représentent une

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des premières formes de coussinet que l'on ait employé. La figure 1 est la coupe, la figure 2 l'élévation ou vue latérale et la figure 3 le plan. Le rail y entre librement et y est ensuite fixé par une cale en bois ou en fer qui remplit le vide intérieur.

l'élévation de face d'une autre forme de coussinet qui se rapproche

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beaucoup de la première. Elle en diffère en deux points: 4o par la forme des contre-forts latéraux qui sont convexes, au lieu d'être concaves; 2o par la différence de longueur des deux empattemens. L'empattement extérieur est plus long que l'empattement intérieur à la voie. On a été amené à cette forme en observant que la tendance au déversement des rails, par suite du mouvement de lacet, était toujours du dedans en dehors, et que c'était contre elle qu'il fallait opposer l'effort le plus énergique. C'est aussi dans le même but que la cale qui sert à fixer le rail dans le coussinet a été placée en dehors. Elle est d'ailleurs plus facile à visiter et à remettre en place dans cette position, quand elle prend du jeu.

Les autres formes de coussinets se rapprochant toutes plus ou moins de celles-ci, je ne crois pas nécessaire de les décrire. Les différences les plus notables qu'on y remarque sont dans le vide intérieur, dont la figure varie avec celle du rail que l'on veut y introduire. On en verra d'ailleurs quelques-uns avec leurs rails en place dans les figures qui accompagnent le mot RAIL.

Dans les jonctions et croisemens de voies qui se rencontrent aux embranchemens et aux points d'arrivée et de départ sur toutes les lignes, on se sert de doubles coussinets qui peuvent recevoir deux rails à la fois.

Les coussinets sont ordinairement en fonte de seconde fusion : ils se fixent sur leurs supports au moyen de boulons en fer ou de chevilles en bois.

Dans les machines on appelle coussinets, les pièces sur lesquelles portent les axes ou arbres animés d'un mouvement de rotation. Ces coussinets prennent aussi le nom de paliers ou grains.

Dans les voitures des chemins de fer les essieux sont solidaires avec les roues et tournent avec elles. Les pièces, qui supportent leurs extrémités sont des coussinets. J'en ai donné la description au mot boîte à graisse.

CRAMPON. Morceau de fer plat, coudé par les deux bouts en forme d'équerre et se terminant en pointe à chaque extrémité comme un clou. On s'en sert quelquefois pour fixer un coussinet de chemin

de fer sur sa traverse, lorsque le boulon s'est cassé dans le trou et que l'on ne veut pas pour cela renouveler complétement la pose.

CRAPAUDINE. Morceau de fer ou de fonte, et quelquefois d'acier ou de cuivre, dans lequel tourne un pivot. Par extension on a appliqué ce mot au pivot lui-même. On le désigne dans ce cas par la qualification de crapaudine male; l'autre pièce, pour la distinguer, s'appelle crapaudine femelle.

CRASSE. Les matières terreuses contenues dans la houille et les autres combustibles restent sur les grilles des foyers sous forme de crasse, et elles y diminueraient promptement le tirage si on n'avait soin de piquer le feu et de le retourner pour les faire tomber dans le cendrier. Ces crasses contiennent souvent, mélangée avec elles, une assez forte proportion de combustible: on les appelle alors escarbilles.

CRÉMAILLÈRE. Barre de métal, le plus ordinairement en fer ou en fonte, dentelée de manière à pouvoir engrener avec une roue d'engrenage ordinaire. Avant que l'on eût découvert que l'adhérence des roues de la locomotive sur les rails suffisait pour qu'elles pussent tourner sans glisser, on se croyait obligé de recourir à des moyens artificiels pour forcer la machine à avancer. L'un de ces moyens, pour lequel il fut pris une patente en 1814 en Angleterre par M. Blenkinsop, consistait dans une espèce de crémaillère fixée sur le sol le long de l'un des rails et avec les dents de laquelle engrenait une roue dentée appartenant à la machine locomotive. Ce système a été appliqué pour le transport de la houille sur le chemin de fer de Middleton à Leeds.

CREUSET. Vase en terre réfractaire et quelquefois en métal infusible ou même en fonte de fer, dans lequel on fait fondre les métaux. CRIC. Espèce de machine simple qui sert à soulever des fardeaux. Il se compose d'une barre de fer verticale portant à sa tête une partie plate que l'on place sous l'objet à soulever. La barre de fer est taillée sur une de ses faces en forme de crémaillère engrenant avec un pignon au moyen duquel on la fait monter ou descendre à volonté. Dans les crics destinés à soulever des fardeaux considérables, la barre verticale, au lieu d'être armée d'une crémaillère, est taillée en forme de vis à filets carrés engrenant également avec un pignon.

On se sert de crics pour soulever les caisses des voitures, quand on veut visiter les boîtes des roues, ou enlever les roues pour les réparer et les remplacer.

CROISEMENT. Il arrive souvent que l'on a besoin de faire passer les voitures d'un chemin de fer, d'une voie sur une autre. Lorsque

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dans la sphère de ses attributions. Ceux-ci sont déférés au conseil
d'état qui remplit à la fois à leur égard l'office de cour d'appel et de
cassation, statuant sur la forme et sur le fond.

construction. Dans les maçonneries on donne ce nom à l'assise supé
COURONNE, COURONNEMENT. C'est la partie supérieure d'une
rieure qui les termine. Dans les chemins de fer et dans les chaussées
en général, on entend par couronne la ligne supérieure qui déter-
mine leur profil transversal: ainsi, lorsqu'on dit que la largeur en
couronne d'un chemin de fer à deux voies est fixée à 8 m. 30 dans
les parties en levées et à 7 m. 40 dans les tranchées, les nombres
ainsi déterminés expriment la longueur de l'arête qui termine le sol
de la voie soit au-dessus du remblai, soit au-dessus des fossés des-
tinés à l'écoulement des eaux.

COURROIES. Longues bandes de cuir souvent employées dans les
machines pour les communications de mouvement à de grandes dis
tances. Elles sont préférables aux cordes partout où il est possible
de les employer, car elles donnent des frottemens moins considé
rables et sont moins sensibles aux variations de l'humidité atmo-
sphérique. Pour qu'elles jouissent au plus haut degré de cette dernière
propriété, on ne saurait apporter trop de soin dans le choix des
cuirs destinés à faire les courroies. Aussi, quoique les cuirs noirs et
tannés soient plus chers que les cuirs blancs simplement pénétrés de
sel et de graisse, on ne doit pas hésiter à les préférer à ces derniers.
Lorsque les courroies ne doivent pas être démontées souvent, on en
coud ensemble les extrémités: autrement, pour ne pas déchirer trop
fréquemment la courroie, on emploie des boucles à deux ou trois ar-
dillons dont la pointe est placée en bas, afin d'éviter qu'elles n'ac-
crochent les vêtemens des ouvriers et ne les entraînent autour des

dues: une tension trop forte pourrait casser les arbres des tambours. Les courroies pour bien marcher ne doivent pas être trop tenIl faut qu'elles soient assez lâches pour conduire la poulie par leur propre poids. La vitesse nécessaire pour qu'elles ne glissent pas est celle d'au moins un mètre par seconde. Elles doivent être fréquemment graissées : sans cela elles glisseraient sur le bois,

chaufferaient promptement et ne tarderaient par à casser.

s'é

dehors de leurs poulies, on peut être assuré que cela tient à un Lorsque, malgré toutes ces précautions, les courroies glissent en défaut de parallélisme entre les arbres des poulies sur lesquelles elles passent. Il faut bien se garder de chercher à les retenir par des ouleaux ou des morceaux de bois, contre lesquels elles s'useraient

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