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tance. Mais il n'en est pas de même des mécanismes sortis de la main de l'homme, ils présentent toujours une rigidité peu compatible avec des chocs qui viennent rompre un mouvement continu.

L'idée d'appliquer la vapeur au mouvement des voitures à roues a pris naissance en Angleterre; elle date de près d'un siècle. Le docteur Robinson, en 1759, à l'époque où il étudiait à l'université de Glascow, l'avait déjà conçue. En 1784, Watt, après avoir fait sur la force expansive de la vapeur des expériences fort remarquables, donna la description d'une machine fondée sur ce système, en indiquant le moyen de l'appliquer aux voitures. Toutefois, ce fut seulement en 1802, il n'y a guère plus de quarante ans, qu'un premier brevet fut pris par Tréwithick et Vivian, pour une locomotive applicable aux chemins de fer et aux routes ordinaires. Plusieurs obstacles s'opposèrent pendant longtemps aux progrès de cet appareil. Le premier fut la croyance où l'on était que l'adhérence des roues sur les rails serait insuffisante pour les empêcher de tourner sur ellesmêmes sans avancer; on chercha à y remédier par des clous à têtes saillantes, dont on garnissait leurs jantes, par des crémaillères placées le long des rails et avec lesquelles s'engrenaient des roues dentées, par des patins articulés qui tour à tour s'appuyaient sur le sol et se relevaient à la manière des jambes de l'homme et des animaux. Cette difficulté disparut le jour où M. Blackett (vers 1812) constata par des expériences décisives que l'adhérence des roues sur les rails était suffisante pour faire avancer la machine. Une autre difficulté était d'arriver, sans augmenter le poids et la masse de l'appareil d'une façon démesurée, à obtenir une grande puissance de vaporisation. Pour cela deux conditions étaient à remplir: avoir une grande surface de chauffe, et produire dans le foyer un tirage assez énergique pour entretenir une combustion très active, sans donner à la cheminée une grande élévation. Après une foule d'essais de toutes sortes sur la forme des chaudières et sur la disposition de leurs carneaux intérieurs, la première partie du problème fut résolue par l'adoption de la chaudière tubulaire, dont l'invention est due à M. Séguin aîné (Voyez CHAUDIÈRE). Enfin, la seconde condition fut remplie par l'introduction du jet de la vapeur dans la cheminée cette disposition appartient à M. Robert Stephenson.

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Telle qu'elle est aujourd'hui, la locomotive est une machine à vapeur à haute pression et sans condensation, munie d'une chaudière tubulaire fournissant la vapeur à deux cylindres horizontaux ou tement inclinés, dans chacun desquels se meut un piston dont la communique un mouvement de rotation à un arbre à mani

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3. Le foyer est placé à l'arrière de la chaudière, et la cheminée rt courte, située à l'avant, au-dessus de la boîte à fumée; elle aussi le jet de vapeur qui s'échappe des cylindres et dont le ement produit le tirage nécessaire à la combustion. Le foyer machine, sa chaudière, sa cheminée et le mécanisme nécesau jeu de la vapeur et aux transmissions du mouvement, ortés par un grand cadre ou châssis qui repose sur deux, trois me quatre paires de roues. L'arbre à manivelles sert d'essieu le ces paires de roues, qui en tournant avec lui font avancer système. L'eau et le combustible nécessaires à l'alimentation comotive sont ordinairement portés sur un chariot d'approement qui la suit immédiatement et que l'on nomme allége ler (Voyez ALLEge).

cune des pièces dont se compose la locomotive formant l'obne description détaillée dans ce livre, il me suffira de présenune énumération sommaire des plus importantes, en priant teur de se reporter aux planches VI et VII, auxquelles se rapnt les lettres indicatives qui vont suivre :

corps principal de la chaudière cylindrique ;

foyer ou boîte à feu;

orte du foyer;

tubes qui traversent la chaudière dans toute sa longueur et t à la cheminée la fumée et les autres gaz produits par la comn; leur nombre varie de 80 à 150 et au-delà;

boîte à fumée;

pompe alimentaire et tuyaux qui amènent l'eau au tender; soupapes de sûreté;

obinets de décharge pour le nettoyage de la chaudière;

cendrier;

niveau de l'eau dans la chaudière;

dôme dans lequel se fait la prise de vapeur;

tuyau de prise de vapeur;

tuyau de distribution qui porte la vapeur aux tiroirs des cy

res;

P, cylindres à vapeur dans lesquels se meuvent les pistons sous ction de la vapeur;

Q, cheminée de la locomotive;

R, tuyère ou tuyau d'échappement, par lequel la vapeur s'élance dans la cheminée à la sortie des cylindres;

S, boîtes à vapeur dans lesquelles se meuvent les tiroirs qui règlent son admission dans les cylindres,

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