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du son, on surmonte le tube d'une petite cloche en métal mince, contre laquelle la vapeur vient frapper en produisant un sifflement vif et aigu qui s'entend de fort loin.

SIGNAL. C'est à l'aide de signaux qu'un convoi de chemin de fer est averti, au fur et à mesure de son passage sur les différens points de la voie, de l'état dans lequel elle se trouve plus loin, et de la possibilité de continuer son voyage ou de la nécessité de s'arrêter. Ces signaux sont faits par des hommes préposés pour ce soin, et disposés le long du parcours. D'autres signaux, placés aux stations intermédiaires, annoncent au conducteur s'il doit s'arrêter pour prendre des voyageurs et des marchandises. L'exemple le plus remarquable de signaux employés, pour communiquer d'une extrémité à l'autre d'une longue ligne de chemin de fer, est le télégraphe électrique établi le long du Great-Western rail-way, chemin de fer de Londres à Bristol. La manœuvre des plans inclinés (Voyez ce mot) donne lieu aussi à l'emploi de signaux particuliers.

SILICE. Substance dure et cristalline formée par la combinaison de l'oxygène et du silicium. La silice, appelée aussi quartz, forme la base principale des sables: elle se trouve en grandes masses cristallisées dans la nature, soit pure, soit mélangée avec d'autres substances. Unie au fer qui en retient souvent une certaine proportion provenant des minerais employés à sa fabrication, elle lui communique une grande dureté.

SIPHON. Tube recourbé dont les deux branches sont de longueur inégale. Si l'on plonge dans un liquide l'extrémité de la plus longue branche, et que l'autre débouche à l'air libre, le siphon peut servir à vider entièrement le vase dans lequel le liquide est contenu. Il suffit pour cela d'aspirer une première fois par l'extrémité qui débouche au dehors, le liquide s'élèvera dans le siphon et continuera à couler tant que la partie inférieure du tube restera noyée.

Le nom de siphon s'applique souvent, dans le langage habituel, à d'autres tubes recourbés qui ne sont nullement destinés à remplir l'office qui vient d'ètre indiqué. Par exemple, lorsqu'on a besoin de faire passer sous un chemin de fer un cours d'eau de peu d'importance, et que l'élévation au-dessus du sol naturel n'est pas assez considérable pour que l'on puisse employer un aqueduc ordinaire, on peut avec succès recourir à des tubes en fonte ou en maçonnerie qui plongent sous le sol du chemin, et se relèvent de l'autre côté. Ce genre d'aqueduc porte le nom d'aqueduc à siphon.

SOCIÉTÉ. Lorsque l'industrie privée intervient dans les affaires d'usines, bateaux à vapeur et chemins de fer, il est rare que ce soit

autrement qu'en réunissant les efforts de plusieurs particuliers par voie d'association. De là naissent des sociétés ou compagnies commerciales. La loi en reconnaît de trois espèces : la société en nom collectif, la société en commandite, la société anonyme.

La société en nom collectif est celle que contractent deux ou un plus grand nombre de personnes, et qui a pour objet de faire l'entreprise sous une raison sociale. Tous les actes de cette société doivent se faire sous les noms des associés qui la composent, soit que tous ces noms soient exprimés, soit qu'ils le soient collectivement par la désignation et compagnie, ajoutée au nom d'un ou plusieurs des sociétaires.

La société en commandite se contracte entre un ou plusieurs associés responsables et solidaires, et un ou plusieurs associés simples bailleurs de fonds, que l'on nomme commanditaires ou associés en commandite, et qui ne sont passibles des pertes que jusqu'à concurrence des fonds qu'ils ont mis ou dù mettre dans la société. La société en commandite est régie sous un nom social qui doit être nécessairement celui d'un ou de plusieurs associés responsables et solidaires.

De graves abus qui se sont glissés dans les sociétés en commandite, depuis que l'esprit d'association a commencé à intervenir largement dans les travaux publics, font désirer depuis longtemps la révision des lois qui régissent les sociétés commerciales, et notamment celles de cette nature.

La société anonyme, qui est la plus usitée dans les entreprises de chemins de fer, diffère des deux autres en ce qu'elle n'existe point sous un nom social, et qu'elle n'est administrée que par des mandataires révocables associés ou non associés, salariés ou gratuits, et qui ne sont responsables que dans les limites du mandat qu'ils ont reçu. Les associés ne sont passibles que de la perte du montant de leur intérêt dans la société. La société anonyme est qualifiée par la désignation de l'objet de son entreprise; elle ne peut exister qu'en vertu d'une ordonnance royale, et ses actes sont soumis à la surveillance de l'administration supérieure.

Toutes ces sociétés sont soumises à la législation des contrats, et assujetties à certaines règles générales de publicité. L'acte qui contient l'énoncé des droits et obligations des associés se nomme acte de société, ou statuts.

La loi reconnait encore d'autres sociétés commerciales dites associations commerciales en participation. Elles ne sont pas sujettes

Le code civil reconnaît l'existence d'autres sociétés, dites sociétés civiles, parce que leur but n'est point commercial. Ces sociétés ne se rattachent pas d'une manière directe aux entreprises qui font l'objet de ce livre. Cependant l'exploitation et la vente des produits d'un immeuble par celui qui en est propriétaire, tel que serait une mine de houille ou une carrière, n'étant pas considérée comme une opération commerciale, celles-ci peuvent donner lieu à la constitution de sociétés civiles et particulières.

SOCLE. Ouvrage carré en maçonnerie plus large que haut, et qui sert de base aux constructions dont l'appareil est fait avec soin et présente une décoration.

SONDAGE, SONDE. Lorsqu'on a quelque travail de maçonnerie à construire, quelque tranchée profonde ou souterraine à creuser, il est indispensable, pour se rendre compte de la dépense, de s'assurer par une opération préalable de la nature du terrain sur lequel on aura à travailler. Cette opération est celle du sondage : elle consiste à enfoncer dans le sol une espèce de tarière dont la forme varie selon la dureté des couches à traverser, et qui sert à reconnaître leur nature. Cette tarière est ce qu'on appelle une sonde. Elle se manœuvre à bras d'hommes, ou mieux au moyen de machines. SONNETTE. Instrument qui sert à enfoncer des pieux en terre. Il se compose de deux montans verticaux soutenus de deux contrefiches assemblées en forme de chèvre. Les deux montans supportent une ou deux poulies sur lesquelles passent des cordes auxquelles est suspendu un billot de bois appelé mouton, qui sert à frapper sur les pieux que l'on veut enfoncer.

On distingue deux espèces de sonnettes: la sonnette à tiraude et la sonnette à déclic.

La sonnette à tiraude s'emploie lorsqu'on ne veut pas élever le mouton au-dessus de la tête du pieu de plus de 4 m. 20c. La corde à laquelle est suspendu le mouton est unie à son extrémité supérieure à un certain nombre de cordes plus petites tenues par le même nombre d'hommes. Ces hommes, en tirant ensemble les cordes vers eux, élèvent le mouton le long des montans, et lorsqu'il est parvenu en haut ils le laissent retomber. Dans cette sonnette le mouton ne quitte jamais la corde à laquelle il est suspendu, et les hommes le relèvent aussitôt qu'il est tombé.

La sonnette à déclic s'emploie lorsqu'on a besoin d'élever le mouton de 2 m. 50 c. à 5 m. de hauteur. Le soulèvement du mouton se fait au moyen d'un treuil à bras sur lequel s'enroule l'extrémité de la corde à laquelle est suspendu le mouton. Lorsque le mouton

est arrivé en haut des montans, un déclic fait décrocher la corde à laquelle il est suspendu, et il tombe de toute la hauteur sur la tête du pieu. Au moyen d'une petite corde attachée au crochet, un ouvrier placé près du pieu fait descendre le grand cordage auquel on accroche de nouveau le mouton, et la manœuvre recommence. Ce mode de battage est plus lent que le précédent, mais beaucoup plus énergique. Il convient pour les pieux de fortes dimensions que l'on veut enfoncer jusqu'au refus dans des terrains résistans. SORTIE. Les orifices de sortie de la vapeur, après qu'elle a agi dans le cylindre d'une machine, ne demandent pas à être calculés avec moins de soin et de précision que les orifices d'entrée. On ne risque rien à leur donner la plus grande largeur possible, car une ouverture trop faible, en s'opposant à l'issue de la vapeur, produit contre le piston une réaction qui gêne sa marche et absorbe inutilement une partie de la force. Dans les machines à condensation, la vapeur, à sa sortie du cylindre, débouche dans le condenseur. Pour les autres, elle débouche dans l'atmosphère au moyen d'un tube ou tuyau de sortie appelé TUYÈRE (Voyez ce mot).

SOUDURE. Composition ou mélange de divers métaux, tels que le plomb, l'étain, le cuivre, l'antimoine, etc., qui sert à joindre ensemble deux pièces de métal. On soude aussi les barres de fer en les faisant rougir ensemble et les soumettant ensuite au cinglage ou au laminage.

SOUFFLERIE. Nom générique sous lequel on comprend l'ensemble des appareils destinés à donner le vent à un feu de forge ou à un haut fourneau. Le plus simple de tous ces appareils est le soufflet de forge, qu'un homme manœuvre à la main ou avec le pied, et qui sert pour les forges maréchales. La description des autres appareils de soufflerie ne saurait trouver place ici.

SOUPAPE. On distingue dans les machines à vapeur deux espèces de soupapes: les soupapes des pompes alimentaires, et les soupapes

de sûreté.

Les soupapes des pompes alimentaires n'ont rien qui les distingue de celles des pompes ordinaires, si ce n'est qu'elles doivent être faites avec la plus grande précision. Tantôt ce sont de simples soupapes à clapet (Voyez ce mot); tantôt ce sont des soupapes coniques dans le genre de celle qui est représentée par la figure 4 ci-après; tantôt, enfin, ce sont (fig. 2) des soupapes à boulet. Dans cette dernière soupape, l'orifice par lequel arrive le liquide est fermé à chaque coup de piston par une boule ou sphère de métal qui fait.

ment creusé en sphère pour lui permettre de bien s'y asseoir. Le boulet est maintenu dans son mouvement alternatif d'ascension et de descente par des guides en fer. Cette soupape a été employée par quelques constructeurs dans les machines locomotives: le boulet était en cuivre, et le siége en bronze. Son effet est excellent.

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Les soupapes de sûreté forment par leur objet une classe tout à fait distincte des précédentes. Elles ont pour but de prévenir les dangers résultant d'un excès de tension de la vapeur qui se forme dans une chaudière.

Une soupape de sûreté se compose d'un disque métallique couvrant un orifice pratiqué dans la paroi de la chaudière et pouvant se soulever du dedans en dehors, par l'effet de la pression intérieure, mais chargé d'un poids tel que le soulèvement ne puisse avoir lieu que dans le cas où cette pression dépasse une certaine limite. Les ordonnances royales des 22 et 23 mai 1843 (Voyez SURETÉ) prescrivent d'adapter à la partie supérieure de chaque chaudière à vapeur deux soupapes de sûreté éloignées autant que possible l'une de l'autre et chargées en raison de la pression sous laquelle doit se former la vapeur, conformément à une table annexée à l'ordonnance. La charge peut se faire, soit au moyen de poids ou de ressorts portant directement sur la soupape, soit au moyen d'un levier dont le point d'appui est placé d'un côté de la soupape et qui reporte sur elle la pression de poids ou de ressorts placés sur son autre bras.

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