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malléable à une assez basse température. Sa densité est de 6, 7 à 7, 2. Il fond 374° et se volatilise au rouge-blanc. Le zinc s'emploie en feuilles comme la tôle. Uni au cuivre, il donne une espèce de laiton assez estimé. Employé comme étamage sur le fer, il a la propriété de le préserver de la rouille : le fer ainsi revêtu prend le nom de fer zingué ou galvanisé.

ZONE. Les terrains situés à proximité des frontières de terre et de mer, ou des lieux fortifiés, sont soumis à certaines servitudes en raison de la distance à laquelle ils se trouvent des points qui les commandent. La largeur de terrains ainsi assujettie à des prescriptions particulières porte le nom de zone. La zone des frontières a été déterminée par le ministère de la guerre : il n'est permis d'y exécuter aucune construction ou démolition sans une autorisation spéciale. Il en est de même de la zone des places de guerre: celleci comprend, outre la zone militaire proprement dite, trois zones sur lesquelles les servitudes pèsent inégalement. Elles embrassent ensemble, et au maximum, une étendue de 974 mètres.

La première zone doit avoir 250 mètres autour des places de guerre de toutes classes et des postes militaires. Dans ce rayon, il ne peut être bâti aucune maison ni clôture de construction quelconque, excepté les clôtures en haies sèches ou en planches à clairevoie, sans pan de bois ni maçonnerie.

La seconde zone a 487 mètres d'étendue : il ne peut être bâti ni reconstruit dans son intérieur aucune maison ni clôture en maçonnerie, mais il est permis d'y élever des clôtures en terre et en bois, sans pierres, ni briques, et où la chaux et le plâtre n'entrent que comme crépissage, à la condition toutefois de les démolir et d'en enlever les matériaux à la première réquisition en cas de guerre.

La troisième zone a une largeur de 487 mètres à partir de la seconde pour les places de guerre, et de 87 mètres seulement pour les postes militaires. Dans cette zone on ne peut exécuter aucun travail de terrassement ou autre sans une autorisation de l'administration militaire.

Les distances qui déterminent les zones de prohibition sont comptées à partir de la crête des parapets des chemins couverts ou des murs de clôture des ouvrages de fortification les plus avancés.

Les lois et réglemens relatifs aux zones des servitudes militaires sont très rigoureux; c'est à ce point que l'administration de la guerre, qui ne passe pas pour très paternelle, se croit quelquefois

La zone du terrain militaire proprement dit, comprend le terrain destiné aux ouvrages militaires et à leurs dépendances, appartenant à l'État ou susceptible d'être acquis par lui de plein droit. Il est limité, vers l'intérieur de la place, par le bord de la rue du rempart, et du côté de la campagne, par le pied des glacis du chemin

couvert.

FIN.

APPENDICE.

On a réuni ici quelques mots qui ont été omis dans le cours de ce livre.

AFFOUILLEMENT, Lorsqu'un courant d'eau attaque par le pied une construction, une paroi en terre, un rocher, etc., elle le détruit en enlevant les substances qui forment sa base: c'est cet enlèvement qui se nomme affouillement.

ALIDADE. Dans les instrumens d'optique on donne ce nom à des tiges ou aiguilles mobiles qui servent à marquer sur l'instrument la direction des rayons visuels. Par exemple, dans la boussole, l'alidade est l'aiguille aimantée qui se porte toujours vers le même point de l'horizon, et qui sert à compter sur le limbe les angles que forment, avec sa direction, les lignes tirées de l'œil de l'observateur vers ces divers objets.

ALLUCHONS. Dents d'engrenage qui ne font pas partie de la jante de la roue, et sont fixées sur son pourtour au moyen de mortaises pratiquées pour les recevoir. Elles se font en bois (Voyez DENT).

ALUMINE. Substance terreuse, onctueuse au toucher, blanche comme de la chaux. Elle forme la base principale des argiles: plus celles-ci contiennent d'alumine, plus elles sont pures. L'alun, appelé aussi par les chimistes sulfate d'alumine, est un sel formé par la combinaison de l'alumine et de l'acide sulfurique.

ANONYME (SOCIÉTÉ). Une des formes de la société commerciale (Voyez SOCIÉTÉ). Une société anonyme ne se désigne point par le nom d'un ou de plusieurs de ses associés, comme la société en nom collectif ou la société en commandite: elle se désigne par le nom de son objet. Ainsi l'on dit : la société anonyme du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, et non la société Emile Péreire et Compagnie, bien que la concession de la ligne ait été faite au nom de ce dernier, et qu'il en soit resté le directeur.

BAIL. Le système d'exécution des grandes lignes de chemins de

ventions d'une nouvelle espèce entre l'État et les compagnies qui peuvent être chargées de les exploiter. Le caractère du concessionnaire se trouve modifié jusqu'à un certain point, et il peut être considéré comme un véritable fermier. La convention passée entre l'État et lui prend alors le nom de Bail. Cette convention diffère peu des cahiers des charges ordinaires dont j'ai donné l'analyse. Les articles relatifs à l'exécution des travaux sont remplacés par un engagement de la part de l'État de les livrer à la compagnie dans un délai déterminé. La compagnie reste chargée de leur entretien pendant la durée de son bail.

Les obligations relatives à la pose de la voie, au matériel d'exploitation, et à l'établissement des clôtures, sont les mêmes pour la compagnie que dans les autres cahiers des charges. Il lui est donné un certain délai pour ces travaux et fournitures, et les clauses de déchéance ne s'appliquent qu'à l'inexécution de cette partie du travail. La principale modification, par rapport aux anciennes concessions, porte sur la durée qui est de beaucoup réduite.

Bien que plusieurs projets de loi aient été présentés dans la dernière session pour des baux de cette espèce, aucune ligne n'a encore été concédée dans ce système. Par une espèce de transaction, le chemin de fer d'Avignon à Marseille a été concédé dans les formes ordinaires, moyennant une subvention dont la valeur est égale au montant des dépenses que devait faire l'État dans le système de la loi du 11 juin, et la durée de la jouissance, qui eût été sans cela, probablement de quatre-vingt-dix-neuf ans, a été réduite à trente-trois ans.

BARRE. Ce mot est souvent employé dans les machines comme synonyme de tige. Ainsi, on dit la barre d'excentrique, pour désigner la tige à laquelle est lié l'excentrique qui commande le mouvement des tiroirs d'une machine à vapeur.

BURETTE. Petit vase dont l'orifice est garni d'un bec. On s'en sert pour verser l'huile dans les boîtes à graisse des machines.

CARRÉ. Quadrilatère dont les quatre côtés sont égaux et les angles droits. La surface d'un carré est égale au produit de sa base multipliée par sa hauteur, ou plus simplement, au produit de cette base multipliée par elle-même, puisque ces deux longueurs sont éga les. En arithmétique, on appelle carré d'un nombre la seconde puissance de ce nombre, c'est-à-dire le produit de ce nombre multiplié par lui-même.

CHASSE-PIERRES. Nom sous lequel on désigne quelquefois l'appareil fixé au châssis d'une locomotive en avant des roues, et qui

a pour but de débarrasser les rails des corps étrangers qui pourraient occasionner des accidens. Cet appareil se nomme aussi GARDE. (Voyez ce mot).

CHEMIN DE FER. Pendant que ce livre était sous presse, les chemins de fer de Paris à Rouen et de Paris à Orléans ont été ouverts, et un nouveau chemin de fer, celui d'Avignon à Marseille a été concédé pour trente-trois ans, moyennant une subvention égale au montant des dépenses mises à la charge de l'État et des localités par la loi du 14 juin 1842.

CHÈVRE. Bâtis triangulaire en charpente, qui sert à élever des fardeaux. Les deux montans inclinés se nomment les bras. Ils sont assemblés par le haut, et réunis de distance en distance par des traverses formant entre-toises. Une corde, à laquelle on attache le fardeau à soulever, passe sur une poulie verticale fixée en haut de la chèvre, et vient s'enrouler sur un treuil assemblé dans le bas des montans. Quelquefois on ajoute à la chèvre un troisième montant, appelé pied de chèvre, pour la soutenir.

CLIQUET. Patte en fer qui s'appuie sur les dents d'une roue à rochet pour l'empêcher de tourner en sens inverse du mouvement qu'elle doit avoir. Lorsque le cliquet est fort, il se place de lui-même par son propre poids; lorsqu'il est léger, il a besoin d'être maintenu par un ressort. Quelquefois c'est le ressort lui-même qui sert de cliquet ce cas est celui des cliquets d'horlogerie.

COMMISSAIRE. Indépendamment des commissaires de police ordinaires établis dans les localités qu'ils traversent, les chemins de fer sont surveillés par des commissaires de police spéciaux, chargés de connaître des contestations des voyageurs entre eux, ainsi que des difficultés qui surviennent entre les voyageurs et l'administration du chemin. Ces commissaires doivent, en cas d'accident, dresser immédiatement procès-verbal et en référer à l'autorité compétente.

Les opérations des sociétés anonymes sont placées sous la surveillance du ministère du commerce, qui exerce sur elles son contrôle par l'intermédiaire d'un ou plusieurs agens délégués auprès de la société, et portant le nom de commissaires royaux.

CUBE. Espace considéré sous ses trois dimensions: longueur, largeur et hauteur. La valeur de cet espace est le produit des nombres qui expriment ces trois dimensions, multipliés l'un par l'autre. En arithmétique, on appelle cube d'un nombre la troisième puissance de ce nombre, c'est-à-dire ce nombre multiplié deux

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