La démocratie française: ses rapports avec la monarchie et le catholicisme; son organisation

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Mequignon, A. Jouby, successeur, 1861 - Christian sociology - 280 pages

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Page 229 - Lisez ce petit livre qui est le catéchisme ; vous y trouverez une solution de toutes les questions que j'ai posées, de toutes sans exception. Demandez au chrétien d'où vient l'espèce humaine, il le sait ; où elle va, il le sait ; comment elle va, il le sait. Demandez à ce pauvre enfant, qui de sa vie n'ya songé, pourquoi il est ici-bas et ce qu'il deviendra après sa mort : il vous fera une réponse sublime qu'il ne comprendra pas, mais qui n'en est pas moins admirable.
Page 18 - États respectifs, soit dans leurs relations politiques avec tout autre gouvernement, que les préceptes de cette religion sainte, préceptes de justice, de charité et de paix, qui, loin d'être uniquement applicables à la vie privée, doivent, au contraire influer directement sur les résolutions des princes et guider toutes leurs démarches comme étant le seul moyen de consolider les institutions humaines, et de remédier à leurs imperfections.
Page 229 - ... races, destinée de l'homme en « cette vie et en l'autre, rapports de l'homme avec Dieu, « devoirs de l'homme envers ses semblables, droits de « l'homme sur la création, il n'ignore rien ; et quand il « sera grand, il n'hésitera pas davantage sur le droit « naturel, sur le droit politique, sur le droit des gens; « car tout cela sort, tout cela découle avec clarté, et « comme de soi-même, du Christianisme.
Page 141 - Les détails intérieurs de la maison sont confiés à une femme. Le département de celle-ci est la basse-cour, la cuisine, le linge, les habillements, etc. ; elle porte le titre de maîtresse. Elle commande aux femmes, comme le maître commande aux hommes; ainsi que lui, on la .choisit à la pluralité des suffrages, et ainsi que lui on peut la déposer. Mais le bon sens naturel a dit à ces simples paysans que si la maîtresse se trouvait être femme ou sœur du maître, et que ces deux préposés...
Page 141 - Partout il occupe la place d'honneur ; s'il marie son fils, la communauté donne une fête à laquelle sont invitées les communes voisines; mais ce fils n'est, comme les autres, qu'un membre de la république, il ne jouit d'aucun privilège particulier, et, quand son père meurt, il ne succède point à sa dignité, à moins qu'on ne l'en trouve digne et qu'il ne mérite d'être élu à son tour. » Une autre loi fondamentale, observée avec la plus grande rigueur, parce que d'elle dépend la conservation...
Page 105 - Sans souvenirs, sans éclat historique, sans grandes propriétés, sur quoi ma pairie sera-t-elle fondée? Celle d'Angleterre est tout autre chose ; elle est au-dessus du peuple, mais elle n'a pas été contre lui. Ce sont les nobles qui ont donné la liberté à l'Angleterre ; la grande Charte vient d'eux, ils ont grandi avec la Constitution, et font un avec elle ; mais d'ici à trente ans, mes champignons de pairs ne seront que des soldats ou des chambellans ; l'on ne verra qu'un camp ou une antichambre.
Page 18 - Déclarent solennellement que le présent acte n'a pour objet que de manifester à la face de l'Univers leur détermination inébranlable de ne prendre pour règle de leur conduite, soit dans l'administration de leurs États respectifs, soit dans leurs relations politiques avec tout autre gouvernement, que les préceptes de cette religion sainte, préceptes de justice, de charité...
Page 139 - En ces communautés on fait compte des enfants qui ne savent encore rien faire, pour espérance qu'on a qu'à l'avenir ils feront; on fait compte de ceux qui sont en vigueur d'âge pour ce qu'ils font; on fait compte des vieux, et pour le conseil et pour la souvenance qu'on a qu'ils ont bien fait. Et ainsi de tous âges et de toutes façons ils s'entretiennent comme un corps politique qui par subrogation doit durer toujours.
Page 143 - Pendant que nous causions de tout ce que je viens de vous raconter, à l'un des bouts de lasalle deux pauvres, assis près de la cheminée qui était à l'autre extrémité, tenaient sur leurs genoux chacun une écuelle de soupe qu'ils mangeaient fort tranquillement. Aucun pauvre ne passe sans trouver ainsi la soupe ou le pain.
Page 141 - ... mérite d'être élu à son tour. « Une autre loi fondamentale, observée avec la plus grande rigueur, parce que d'elle dépend la conservation de la société, est celle qui regarde les biens. Jamais, dans aucun cas, ils ne sont partagés : tout reste en masse, personne n'hérite, et, ni par mariage, ni autrement, rien ne se divise. Une Guittard sort-elle de Pinon pour se marier, on lui donne six cents livres en argent...

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