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de suture, afin de diminuer les causes d'irritation, et l'on appliqua immédiatement 30 sangsues sur les lambeaux : cela suffit pour faire avorter l'inflammation et assurer le succès de l'opération sans aucune autre intervention de l'art. Les soins minutieux employés dans l'affrontement exact des bords de la plaie, sans laisser à découvert aucun point du tissu cellulaire, et sans y laisser aucune teinte, la pression douce et la température uniforme conservées sur les parties intéressées à l'aide du coton, l'exclusion de toute espèce de cérat, et même de fomentations froides, sont peut-être autant d'élémens de succès : « Accedente natura ægri bene disposita. »

L'alimentation du malade demanda dans ce cas aussi, comme dans tous les autres de résection de la mâchoire et de restauration totale de la lèvre inférieure des soins tout particuliers. Nous nous servons pour alimenter les malades d'une seringue ordinaire, dont on introduit très soigneusement dans la bouche le bout de bas en haut. A l'aide de cette seringue, on injecte par saccades contre le palais les boissons et les liquides alimentaires que le malade engloutit à l'instant même de chaque injection. Les malades apprennent cette manovre après les premiers essais, et savent l'exécuter avec le moins de mouvemens possibles des lèvres, en entr'ouvrant seulement la bouche autant qu'il est nécessaire pour l'introduction du bout de la seringue.

Nous gardàmes à la Clinique cet homme jusqu'à la moitié d'avril, afin de ne pas l'exposer à l'action d'un froid trop intense, et en même temps pour donner le temps aux parties sur lesquelles on avait agi de se bien consolider et de s'habituer à l'état contre nature dans lequel on les avait nécessairement laissées. Le malade, pendant ce temps, acquit

quelque facilité à s'exprimer, mais l'articulation des mots. lui était toujours difficile à cause du manque de support de la lèvre inférieure et des muscles de la langue. Pour se nourrir, il ramollissait les substances alimentaires dans de l'eau, en les convertissant en une panade liquide, qu'il introduisait avec une petite cuiller dans la bouche, le plus souvent étant dans une position horizontale.

Cet homme jouit maintenant de la plus parfaite santé; il peut parler assez bien, et se plaît à montrer aux personnes qui l'examinent qu'il peut siffler.

VIDAL (DE CASSIS), Rédacteur principal.

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Notre question est renfermée dans le bassin. Mais il y a deux bassins: le bassin séreux et le bassin osseux; en d'autres termes, la cavité du bassin et le bassin lui-même. Parlerons-nous seulement des abcès de la cavité du bassin? Traiterons-nous des abcès du bassin, c'est-à-dire, de tous ceux qui peuvent se former dans l'aire circonscrite par les os coxaux, le sacrum et le coccyx. Dans le premier cas, notre sujet se réduirait à la péritonite partielle; dans le second, it comprendrait nécessairement les abcès du périnée. Il faut prendre un moyen terme. Sur les côtes, en avant et en arrière, nous irons jusqu'aux os; inférieurement nous nous arrêterons au plancher du bassin : nous ne parlerons qu'accidentellement des abcès du périnée.

Voilà notre sujet limité. Voici comment nous l'avons divisé :

T, XI. JUILLET 1844.

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Abcès phlegmoneux intra-pelviens.

Abcès phlegmoneux intra-pelviens chez la femme.

4. Dans les parties molles.

DANS L'ÉTAT (4. Dans les

PU

II.

HORS DE L'ÉTAT
PUERPÉRAL.

B. Se rattachant à une lésion des parties dures.

A. Se rattachant à une déviation du produit de la conception.

B. A un trouble de la menstruation.

C. A une maladie des organes génitaux.

Abcès phlegmoneux intra-pelviens chez l'homme.

A. Se rattachant à une maladie de la prostate.

B. A une maladie du cordon testiculaire.

C. A une maladie des vésicules séminales.

Abcès phlegmoneus intra-pelviens chez l'homme et chez la femme.

A. Se rattachant à une maladie de l'intestin.

B. A la cystite ou à un corps étranger en vore d'élimination.

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F. A une maladie des muscles ou de leurs dépendances.

G. A une maladie des os ou des articulations.

H. A une inflammation idiopathique du tissu cellulaire.

P. Aux lésions accidentelles ou chirurgicales.

:

Notre division exclut les abcès ossifluans, bien qu'ils s'accompagnent presque inévitablement de l'inflammation à un certain degré du tissu cellulaire sillonné par le pus (1); les

1

(1) Nous avons dans notre tableau deux catégories d'abcès liés à des maladies des os ou des articulations. Mais dans les cas de ces deux catégories, les abcès sont circonvoisins (nomenclature de M. Gerdy), c'est-à-dire développés dans le tissu cellulaire ambiant par suite de l'inflammation de ce tissu consécutive à la lésion osseuse ou articulaire, et non pas ossifluans, c'est-à-dire formés par le pus venu de l'os.

abcès du rein qui coulent dans le bassin, et dont un exemple remarquable fut consigné dans le Journal de médecine de 1783, par Trabuc (On ouvrit l'abcès, qui ne présentait aucun signé duquel on pût inférer son origine; la suppuration épuisa le malade; le rein était en suppuration et contenait seize graviers); enfin, les vomiques que l'on a vues se faire jour dans la fosse iliaque et s'ouvrir à l'aine. M. Nathalis Guillot nous a fait part d'un cas semblable qu'il a dans ses

cartons.

ABCÈS PHLEGMONEUX INTRA-PELVIENS CHEZ LA FEMME,

AHGÈS PHLEGMONEUX INTRA-FELVIENS, SUITE DE COUGHE. Les abcès puerpéraux du bas-ventre sont les plus importans parmi les abcès dont nous allons faire l'histoire. Nous devons les étudier séparément dans les parties molles et dans les parties dures.

A. Abcès phlegmoneux intra-pelviens, suite de couche, dans les parties molles.

CHAPITRE Ir. Considerations historiques,

L'historique des abcès intra-pelviens, suite de couche n'a été tracé nulle part d'une manière satisfaisante. Assurément, dans les conditions de temps où nous nous trouvons, nous n'espérons pas être complet. Peut-on l'être jamais d'ailleurs, et l'esprit humain ne s'ignore-t-il pas d'un siècle à l'autre? Du moins, nous essaierons de faire plus que l'on n'a fait jusqu'à présent.

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L'historique des abces puerpéraux du bassin se divise en trois périodes:

Dans la première on voit ces abcès, on les connaît exté rieurement pour ainsi dire, on les traite; mais leur siége

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