POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES ÉVÉNEMENS DE LA FIN DU DIX-HUITIÈME SIÈCLE PAR UN CONTEMPORAIN IMPARTIAL, Feu M. L'ABBÉ GEORGEL, France à Vienne, grand-vicaire de l'Evêché de Strasbourg et PUBLIÉS PAR M. GEORGEL, Cour de Cassation, Neveu et Héritier de l'Auteur. et quorum pars magna fui. Virg., Enéide II. AVEC LA GRAVURE DU FAMEUX COLLIER. » EUXIÈME ÉDITION, REVUE ET CORRIGÉ £ TOME CINQUIÈME. PARIS. 1820. La haine des deux partis principaux qui divisoient la Convention s'accroissoit à mesure que celle-ci s'éloignoit de l'époque de son installation. Ces deux partis avoient pris naissance aux Jacobins; ils n'en formoient d'abord qu'un seul, redoutable aux royalistes, surnommés par eux aristocrates, c'est-à-dire, ennemis du peuple dans le langage de ces démagogues. Mais, bientôt, un empressement égal de faire tourner à leur profit la révolution, en s'emparant à la fois du sceptre et des clés du trésor, les divisa. Ils n'étoient point d'accord sur le système de gouvernement à adopter. D'ailleurs, chacune des factions vouloit dominer l'autre, en lui faisant seulement quel. |