A. JAY; FRANÇAISE, PAR MM. AIGNAN, de l'Académie française ;- Benja- - TOME SEPTIÈME. PARIS, AU BUREAU DE LA MINERVE FRANÇAISE, Rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, no. 18. Août 1819. M658 AVIS. On souscrit à Paris, au bureau de la MINERVE FRANÇAISE, rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, no. 18.— Le prix de cet ouvrage est : pour un volume, 14 fr.; pour deux, 27 fr. ; et pour quatre, 50 fr. - Chaque volume sera divisé en treize livraisons, qui paraîtront successivement, à des époques indéterminées. Le montant de la souscription doit être adressé d'avance, et franc de port, ainsi que la correspondance, aux auteurs de la Minerve française. - IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON. C'est à tort que quelques personnes se plaignent du peu d'espace que nous accordons à la poésie dans ce recueil. Nous manquons rarement de citer de bons vers quand on nous en offre l'occasion. Avons-nous négligé de faire connaître à nos lecteurs la noble philippique de M. Dupaty contre les délateurs; d'enrichir notre Minerve des chants patriotiques de M. Béranger? Mais si, comme l'a dit le législateur du Parnasse, Il n'est pas de degré du médiocre au pire, notre réserve est suffisamment expliquée. Le Départ du poëte (1), par M. Béraud, réclame une honorable distinction. Ce jeune poëte, dans une épître, pleine de verve et d'imagination, accuse aussi la politique d'imposer silence aux muses. La Politique !... Ami, ce n'est point la déesse (1) A Paris, chez Rosa, grande cour du Palais-Royal. Prix: 1 fr., et par la poste, 1 fr. 5 cent. Déesse, espoir du peuple, et flambeau des bons rois! A pris ton nom sacré, mais non pas ton langage. C'est contre la politique bavarde des cafés et des tavernes que l'auteur s'abandonne à sa poétique indignation. Il nous la représente sous les traits d'un de ces Métra insulaires, De mille faux rapports et père et narrateur, Le poëte se décide à fuir pour se dérober à ces clameurs dont il est assourdi. Apostats du malheur, dont les transports barbares Emporte-moi, rêveur, aux champs de l'Hesperie; Redemandons Horace aux bosquets de Tibur; Sous des cieux enrichis d'un éternel azur, Aux pieds du Tmole en fleurs, près des rives fécondes Aux vallons du Ménale, ignorés des hivers, Beaux lieux! que tant de fois réclama mon hommage, Il est digne de vous; sa mâle pauvreté Quand la main d'un ministre a signé ma réforme, Citer de pareils vers, c'est en faire le plus bel éloge. |