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213 livres 9/32, à laquelle pesanteur il faudra ajouter ce qui sera nécessaire pour faire équilibre au poids du clapet d lui-même, c'est-àdire le quart de la pesanteur absolue et de plus, comme ce clapet d doit être un peu comprimé contre le canal i pour empêcher l'eau de fuir, il faudra encore ajouter à cette pesanteur 5 livres de plus, qui, à cause du levier, produiront une compression de 20 livres, ce qui sera suffisant. Ainsi le poids du clapet e devra être à-peu-près de 224 livrès, pesé dans l'eau, et par conséquent de 1/7 de plus, pesé en l'air, s'il est de fonte de fer, parce que la pesanteur spécifique de ce métal est ordinairement 7 ou à-peu-près, l'eau étant 1. Il vaudrait mieux encore faire ce clapet de plomb, parce que sa densité est beaucoup plus grande, sa pesanteur spécifique étant 11. Il ne faudrait alors ajouter au poids que le clapet doit avoir dans l'eau, que le onzième de ce poids.

Cela supposé, sitôt que l'eau entrant par l'ouverture e dans la caisse a aura acquis son maximum de vitesse qui doit être, comme nous l'avons vu plus haut, de 5 pieds 4 pouces par seconde, et qu'elle aura rempli entièrement le canal i, la pression que supportera 2e Coll. 3.

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le clapet d sera,

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853 livres 1/8, force de 20 livres moins grande que celle qui tend à le faire monter, qui=873 livres 1/8. A ce point, cette pression cessera de croître, tandis que la caisse supérieure continuera toujours à s'emplir. Mais, aussitôt que l'eau sera parvenue au haut de cette caisse, et qu'elle l'aura remplie entièrement, elle fermera le clapet f; alors, ne pouvant plus entrer dans cette même caisse, elle se trouvera arrêtée subitement dans son cours, et produira, en raison de sa vitesse, un choc contre toutes les parois de la caisse a et du canal i, et conséquemment contre le clapet d; ce qui le déterminera à descendre. Ce clapet en descendant fera monter le clapet e, contre l'ouverture b, fermera aussi l'ouverture k, en même temps qu'il ouvrira la communication de la caisse supérieure a avec la caisse inférieure a'. L'eau contenue dans la première descendra donc dans la seconde, en comprimant l'air dans celle-ci, comme elle l'aura fait d'abord dans celle-là.

La même cause qui détermine le clapet d à descendre, le maintiendra contre l'ouverture k, tant que la caisse supérieure ne sera pas vidée d'eau entièrement. En effet, la vî

tesse de l'eau qui produit le choc dépend, comme on l'a vu, d'une distance au niveau de 5 pouces 1/3. Cette hauteur multipliée par la surface du clapet d, qui est de 225 pouces carrés, donne 1275 pouces cubes d'eau, dont le poids est de 51 livres 187/288, ou à trèspeu de chose près, 51 livres 2/3. Cette pesanteur est donc la mesure de l'impulsion exercée par le choc de l'eau sur le clapet d; et comme il n'était retenu contre le canal i qu'avec une force 20 livres, la force prépondérante à laquelle il cède est donc de 31 livres 2/3, et cette force continue d'agir assez puissamment, pendant tout le temps que l'eau met à descendre de la première caisse dans la seconde, pour maintenir ce clapet d contre l'ouverture k, puisque la vitesse de l'eau qui produit cette force ne diminue pas assez, pendant cet écoulement, pour que son action cesse d'être prépondérante à celle qui agit en sens contraire. Mais, aussitôt que l'abaissement du niveau de l'eau dans le canal i, joint au retardement de sa vitesse, auront produit une diminution de force d'un peu plus de 31 livres 2/3, ce qui aura lieu lorsque cet abaissement sera à-peu-près de 4 pouces au-dessous du fond de la caisse supérieure, alors

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la pesanteur du clapet e devenant à son tour prépondérante, le fera descendre et fera en même temps remonter le clapet d contre l'ouverture du canal i. Aussitôt l'eau de la seconde caisse s'écoulera par l'ouverture k, et de nouvelle eau, entrant en même temps dans la première caisse, donnera lieu une seconde fois à tous les effets que je viens de décrire, et ainsi de suite.

De la vitesse de l'air qui s'échappe par des orifices déterminés.

L'on a dû remarquer que ce n'est point par la grandeur de l'ouverture de la buse ou orifice par où l'air s'échappe', que j'ai déterminé la vitesse ou plutôt la quantité de l'air chassé dans un temps donné; c'est au contraire cette quantité d'air reconnue nécessaire pour l'aliment d'un haut - fourneau, qui m'a servi de règle; et c'est toujours d'après cela qu'on doit déterminer la grandeur de cet orifice. Il se présente ici une question fort intéressante, et qui n'a point encore été, que je sache, résolue, du moins dans toute son étendue. Elle consiste à déterminer la vitesse que doit prendre l'air en cédant à une pression donnée et s'échappant par une ouverture déterminée. Si cet air

était chassé dans le vide, l'on pourrait résoudre cette question par un calcul fort simple, en faisant cependant abstraction du frottement et de la contraction d'orifice, et ayant de plus égard à l'élévation de température qui résulte toujours de la compression de l'air. Mais il existe dans la nature de ce problème une foule de conditions dont chacune donne lieu à une solution particulière. Telles sont la forme de l'orifice par où l'air s'échappe, la longueur, la forme et le diamètre des tuyaux qui lui servent de conducteurs, la pression atmosphé→ rique, la trempérature et l'état hygrométrique ou la densité de l'air comprimé et de l'air extérieur qui oppose une grande résistance à la sortie du jet, la forme et la position, relatives de la tuyère dont les parois plus ou moins obliques à la direction du jet divergent de l'air, le réfléchissent diversement, et donnent lieu à des tourbillons et à une espèce, de reflux qui ralentissent sa vitesse; cette forme peut être et est en effet quelquefois, telle que l'air chassé par la buse est réfléchi en partie au-dehors; d'autres fois au contraire, et c'est le cas le plus avantageux dont on ne devrait pas s'écarter, le jet d'air, en divergeant au sortir de la buse, entraîne avec lui une quantité consi

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