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son effet. Cette vîtesse, comme on l'a vu, répond à une chute de 5 pouces 2/3, laquelle étant comparée à la chute réelle qui est de 4 pieds, donne 17/144, ou un peu moins de 1/8 pour leur rapport.

Enfin, la dernière perte de forces appréciable est celle qui est produite par la quantité d'eau qui entre dans la caisse a pendant l'abais sement du clapet e. Cette quantité est, comme on l'a vu, de 5 pieds cubes. En la comparant à celle qui produit l'effet utile, qui est égale à la somme des capacités des deux caisses= 72 pieds cubes, nous aurons 5/72 pour l'expression de cette dernière perte de forces. Je ne fais point entrer en compte l'écoulement de l'eau qui remplit le canal i, et qui a lieu pendant que le clapet d s'élève, parce que cette quantité d'eau est remplacée aussitôt par celle dont je viens de parler, qui lui est àpeu-près, égale.

En réunissant donc toutes ces quantités, 1/44, 1/16, 1/8, 5/72, nous aurons 433/1459, ou moins d'un tiers seulement, pour la quantité du moteur absorbée par la nouvelle machine, au lieu de 17/25 et 21/25, comme dans celles dont j'ai fait précédemment l'examen. Il est de plus à remarquer que, dans le

calcul auquel j'ai soumis ces dernières, je les ai supposées construites avec toute l'exactitude mathématique dont elles sont susceptibles, et que jamais, ou du moins presque jamais, cela n'a lieu; or, il est aisé de voir que cette seule circonstance doit augmenter considérablement la déperdition de forces, au point même de la doubler quelquefois, tandis que la machine que je propose n'est point assujettie à cette précision d'exécution et de formes, et ne demande d'exactitude approchée que dans certaines longueurs et pesanteurs, choses à la portée de tout le monde. On peut tirer encore de la machine qui fait l'objet ce mémoire, un avantage qui lui est particulier, c'est d'obtenir par son moyen l'élévation, à une hauteur quelconque, d'une quantité d'eau assez considérable. Il suffit de pratiquer à l'extrémité du canal i, et le plus près possible de la caisse a, une ouverture de quelques pouces de diamètre, garnie d'une soupape ouvrant en dehors de ce canal, et d'établir sur cette ouverture un réservoir à air, comme dans le bélier hydraulique, ou dans les pompes à incendie, et un petit tuyau d'ascension. Les chocs que l'eau produit chaque fois que le clapet e se ferme, feront

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monter une partie du liquide dans le tuyau qui la portera partout où l'on pourra en avoir besoin, à quelque hauteur et distance que ce soit, toutefois la quantité d'eau élevée étant en raison inverse de la hauteur à laquelle elle sera portée. Par ce moyen, le produit de la machine sera encore augmenté d'autant.

Modification de la nouvelle machine soufflante, tendant à en généraliser l'emploi.

Comme il existe un grand nombre de chutes d'eau peu élevées, et auxquelles cette nouvelle machine soufflante, telle que je l'ai décrite, ne pourrait être applicable, lorsqu'elle y serait cependant plus avantageuse que partout ailleurs, puisque dans l'emploi de ces chutes d'eau, par les moyens connus, la déperdition de forces est une fois plus grande encore que dans les autres, je vais donner un moyen d'en faire également l'application à ces localités, en y apportant quelques modifications qui, loin d'altérer sa simplicité, ne feront que l'augmenter davantage. Les détails dans lesquels je vais entrer en donneront la preuve.

Si, au lieu des deux caisses superposées 2e Coll. 3.

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l'une à l'autre, on pouvait n'en établir qu'une, il ne faudrait alors qu'une chute d'eau de moitié, c'est-à-dire, de 4 pieds seulement. Mais il résulterait de cette modification que l'air chassé dans le réservoir éprouverait des interruptions fort longues. Alors il faudrait que ce réservoir eût une bien plus grande capacité, et que la caisse soufflante eût ellemême une capacité double, pour donner dans le même temps la même quantité d'air que les deux ensemble, et par conséquent il faudrait encore que la capacité du canal h, ainsi que la grandeur des soupapes et clapets, fussent doublées également, sans que cependant la pesanteur de ces dernières fût augmentée; or, tout ceci est très-praticable. Mais si l'on veut un autre moyen d'obtenir un jet d'air continu, par une émission interrompue en apparence, je vais proposer une nouvelle modification qui doit remplir cet objet, à ce qu'il me semble.

La figure 2 de la planche 21, page 7, représente cette modification.

a est la caisse où l'air est comprimé.

bb est un réservoir à air et à eau.

cd est le balancier qui porte les deux clapets ef, et dont les deux bras ont le même

rapport entre eux que dans la première machine, c'est-à-dire :: 4: 1.

e, clapet destiné à fermer l'ouverture g.

f, autre clapet servant à fermer l'ouverture d'écoulement.

g, ouverture par laquelle l'eau s'introduit dans la caisse a.

h, canal par où l'eau arrive dans la caisse a et dans le réservoir b.

i, autre canal qui établit une communication continuelle entre le réservoir b et le canal h.

k, clapet que l'eau fait monter pour fermer la communication de la caisse a avec le réservoir b. Il est facile de voir que ce clapet ne doit pas être tout-à-fait dans le même plan que les oscillations du balancier, quoique cela paraisse ainsi dans la figure, et que je ne l'ai rapporté à ce plan que pour éviter une figure de plus qui n'ajouterait rien à l'intelligence de la machine. L'on pourrait cependant, dans l'exécution, établir ce clapet dans la position où il est figuré, en formant vis-àvis, dans le bras du balancier, une sorte d'œil d'une grandeur suffisante pour qu'il puisse y passer librement avec son support.

1, soupape destinée à empêcher que l'air du

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