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pouvoir distribuer des prix pour une somme de 6400 francs, et vous apprendrez avec plaisir que les mécaniques de M. Demaurey (1), pour le peignage de la laine, et celle de M. Dobo (2), pour la filature, à toute grosseur de fil, de la laine peignée pour chaîne et pour trame, les unes et les autres couronnées par vous, rendent journellement les plus grands services dans les manufactures de draps; comme aussi nous ne pouvons voir sans une vraie satisfaction, que, grâces en partie à nos efforts, nos cristalleries commencent à s'approvisionner de bon minium (3), et que la filature des déchets de soie (4) fait chaque jour des progrès, et justifie les avantages que nous nous en étions promis. Vous pouvez vous féliciter encore d'avoir jeté ici, il y a un peu plus d'une an

(1) Annales des Arts, tome 1, page 271. (2) Annales des Arts, tome 1, page 277.

(3) On se rappelle qu'au dernier concours, la Société a décerné à M. Pecard, de Tours, une médaille d'encouragement de foco francs, pour la fabrication du minium.

(4) M. John Milne, mécanicien à Paris, a obtenu, au même concours, une médaille d'encouragement de 400 fr., pour des bourres de soies filées à la mécanique. (Annales des Arts, tome 1, page 268.)

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née, les premiers fondemens d'un édifice consacré aux bonnes mœurs autant qu'à la périté publique, et qui déjà commence à s'élever sur un plan étendu autant que bienfaisant, lorsque vous avez fixé votre attention sur les méthodes perfectionnées d'enseignement dans les écoles publiques des villes et des campagnes; lorsque vous avez donné le généreux exemple d'une souscription pour en faire les expériences; lorsque vous avez offert vos secours, et votre appui à ceux qui ont entrepris cet ouvrage; l'industrie aussi est appelée à en recueillir les fécondes consé→ quences, par les effets d'une instruction bien entendue offerte aux enfans du cultivateur et de l'ouvrier. Vous avez considéré, et l'expérience le justifiera, que s'il importe de perfectionner les procédés mécaniques dont la main de l'homme fait usage, il est encore plus utile, plus noble, de perfectionner les instrumens admirables qui meuvent et dirigent les agens matériels, les facultés de l'homme lui-même. >>

TECHNOLOGIE.

Préparation d'une peinture verte économique. M. Barth, à Osnabruck, indique le procédé suivant pour composer cette couleur :

Faites bouillir pendant une demi-heure, dans suffisante quantité d'eau, 3 onces d'écorce de quercitron avec 4 onces d'alun; précipitez par l'alcali et édulcorez convenablement le précipité. Mettez dans un vase 2 onces de bleu de Prusse, versez dessus de l'acide sulfurique à 40°; après quelque temps, lorsque le mélange aura été mis à digérer lentement, on observera que l'alumine du bleu de Prusse est dissoute: on édulcore bien ce précipité. Ensuite on met dans un autre vase une livre ou plus de terre de pipe délayée, et on mêle avec cette terre autant de précipité jaune et bleu qu'il est nécessaire pour produire la nuance désirée. On obtient ainsi une trèsbelle couleur verte qui résiste à l'action de l'air et de la lumière, et qui est préférable au vert-de-gris, sous le rapport de la solidité, de la vivacité et du prix.

M. Hermbstaedt, qui a publié ce procédé, observe que cette couleur mérite d'autant plus d'être recommandée, qu'elle ne contient aucune substance nuisible à la santé, comme le vert-de-gris et le vert de Scheele, dont l'usage, surtout pour les papiers peints, est extrêmement dangereux.

Matelas remplis d'air au lieu de laine.

M. John Clarke, à Bridgewater, dans le comté de Sommerset, fabrique une espèce de matelas dans lequel l'air remplace le crin, la laine ou les plumes dont les matelas ordinaires sont remplis.

Les toiles de ces matelas sont en coutil ou toute autre étoffe, qu'on rend impénétrable à l'air en la couvrant d'un vernis composé d'une once de gomme élastique coupée en petits morceaux, qu'on fait dissoudre dans 8 onces d'huile de térébenthine; lorsque la dissolution est presque achevée, on jette la gomme dans une chaudière avec 2 livres 1/2 de vernis d'huile de térébenthine, et on laisse bouillir le tout à petit feu jusqu'à ce que le mélange devienne épais et visqueux; ensuite on le passe à travers une toile, et on le laisse refroidir.

Quand on veut se servir de ce vernis, on le fait chauffer; on y trempe la toile ou le coutil, en ayant soin de la bien presser pour qu'elle soit entièrement imbibée; après quoi on l'étend dans un châssis pour la faire sécher à l'ombre.

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