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and men and the wives and children of the latter. Moreover, not a single native was so be seen eiiher at Kiro or Lado. I asked the Swedish officer at Kiro whether hew saw much of the natives. He replied in the negative, adding that the nearest Bari village was situated at some distance in the interior. The Italian officer at Lado, in reply to the same question, stated that the nearest native village was seven hours distant. The reason of all this is obvious enough. The Belgians are disliked. The people fly from them, and it is no wonder they should do so, for I am informed that the soldiers are allowed full liberty to plunder, and that payments are rarely made for supplies. The British officers wander, practically alone, over most parts of the country, either on tours of inspection or on shooting epeditions. I understand that no Belgian officer can move outside the settlements without a strong guard. || It appears to me that the facts which I have stated above afford amply sufficient evidence of the spirit which animates the Belgian Administration, if, indeed, Administration it can be called. The Government, so far as I could judge, is conducted almost exclusively on commercial principles, and even judged by that standard, it would appear that those principles are somewhat short-sighted.

Nr. 13376. KONGOSTAAT. - Die Regierung an die Teilnehmer an der Kongoakte. Antwort auf Nr. 11374. Die englischen Behauptungen sind unbegründet. Die Lage der Eingebornen hat sich verbessert, der Handel hat sich gehoben.

Brüssel, 17. September 1903.

Le Gouvernement de l'État Indépendant du Congo, ayant eu connaissance de la dépêche du Foreign Office, datée du 8 Août dernier, remise aux Puissances Signataires de l'Acte de Berlin, constate qu'il est d'accord avec le Gouvernement de Sa Majesté sur deux points fondamentaux, à savoir, que les indigènes doivent être traités avec humanité et menés graduellement dans les voies de la civilisation, et que la liberté de commerce, dans le basin conventionnel du Congo, doit être entière et complète. Mais il nie que la manière dont est administré l'État entaînerait un régime sytématique de cruauté ou d'oppression" et que le principe de la liberté commerciale apporterait des modifications au droit de propriété tel qu'il est universellement compris, alors qu'il n'est pas un mot à cet effet dans l'Acte de Berlin. L'État du Congo note qu'il ne se trouve dans cet Acte aucune disposition qui consacrerait des restrictions quel

conques à l'exercice du droit de propriété ou qui reconnaîtrait aux Puissances Signataires un droit d'intervention dans les affaires d'administration intérieure les unes des autres. Il tient à se montrer fidèle observateur de l'Acte de Berlin, de ce grand Acte International qui lie toutes les Puissances Signataires ou adhérentes, en ce que dit le sens grammatical si clair de son texte, que nul n'a pouvoir de diminuer ou d'amplifier. || La note Anglaise remarque que c'est en ces dernières années qu'a pris consistance la campagne menée en Angleterre contre l'État du Congo, sous le double prétexte de mauvais traitements des natifs et de l'existence de monopoles commerciaux. | Il est à remarquer, en effet, que cette campagne, date du jour où la prospérité de l'État s'affirma. L'État se trouvait fondé depuis des années et administré comme il l'est aujourd'hui, ses principes sur la domanialité des terres vacantes, l'organisation et le recrutement de sa force armée étaient connus et publics, sans que ces philanthropes et ces commerçants, de l'opinion desquels fait état le début de la note, s'en montrassent préoccupés. C'était l'époque où le Budget de l'État ne pouvait s'équilibrer que grâce aux subsides du Roi-Souverain et aux avances de la Belgique, et où le mouvement commercial du Congo n'attirait pas l'attention. On ne trouve le terme ,,the Congo atrocities" utilisé alors qu'à propos de,,the alleged ill-treatment of African natives by English and other adventurers in the Congo Free State." A partir de 1895, le commerce de l'État du Congo prend un essor marqué, et le chiffre des exportations monte progressivement de 10 millions en 1895 à 50 millions en 1902. C'est aussi à partir d'alors que le mouvement contre l'État du Congo se dessine. Au fur et à mesure que l'État affirmera davantage sa vitalité et ses progrès, la campagne ira s'accentuant, s'appuyant sur quelques cas particuliers et isolés pour invoquer des prétextes d'humanité et dissimuler le véritable objectif des convoitises qui, dans leur impatience, se sont cependant trahies sous la plume des pamphlétaires et par la voix de membres de la Chambre des Communes, mettant nettement en avant la disparition et le partage de l'État du Congo. || Il fallait, dans ce but, dresser contre l'État toute une liste de chefs d'accusation. Dans l'ordre humanitaire, on a repris, pour les rééditer à l'infini, les cas allégués de violences contre les indigènes. Car, dans cette multitude de „meetings“, d'écrits, de discours, dirigès ces derniers temps contre l'État, ce sont toujours les mêmes faits affirmés et les mêmes témoignages produits. Dans l'ordre économique, on a accusé l'État de violation de l'Acte de Berlin, nonobstant les considérations juridiques des hommes de loi les plus autorisés qui justifient, à toute évidence de droit, son régime commercial et son système foncier. Dans l'ordre politique, on a imaginé

cette hérésie en droit international d'un État, dont l'indépendence et la souveraineté sont entières, qui relèverait d'ingérences étrangères. || En ce qui concerne les actes de mauvais traitement à l'égard des natifs, nous attachons surtout de l'importance à ceux qui, d'après la note, ont été consignés dans les dépêches des Agents Consulaires de Sa Majesté. A la séance de la Chambre des Communes du 11 Mars, 1903, Lord Cranborne s'était déjà référé à ces documents officiels, et nous avons demandé à son Excellence Sir C. Phipps que le Gouvernement Britannique voulût bien nous donner connaissance des faits dont il s'agissait. Nous réitérons cette demande. || Le Gouvernement de l'État n'a jamais d'ailleurs nié que des crimes et délits se commissent au Congo, comme en tout autre Colonie. La note reconnaît elle-même que ces faits délictueux ont été déféré aux Tribunaux et que leurs auteurs ont été punis. La conclusion à en tirer est que l'État remplit sa mission; la conclusion que l'on en déduit est que many individual instances of cruelty have taken place in the Congo State" et que "the number of convictions falls considerably short of the number of actual offences committed." Cette déduction ne paraîs pas nécessairement indiquée. Il semble plus logique de dire que les condamnations sévères prononcées seront d'un salutaire exemple et qu'on peut en espérer une diminution de la criminalité. Que si effectivement des actes délictueux, sur les territoires étendus de l'État, ont échappé à la vigilance de l'autorité judiciaire, cette circonstance ne serait pas spéciale à l'État du Congo. || La note Anglaise procède surtout par hypothèses et par suppositions: „It was alleged ..... It is reported..... It is also reported . . . . ." et alle en arrive à dire que „His Majesty's Government do not know precisely to what extent these accusations may be true." C'est la constatation que, aux yeux du Gouvernement Britannique lui-même, les accusations dont il s'agit ne sont ni établies ni prouvées. Et, en effet, la violence, la passion et l'invraisemblance de nombre de ces accusations les rendent suspectes aux esprits impartiaux Pour n'en donner qu'un exemple, on a fait grand état de cette allégation que, sur un train descendant de Léopoldville à Matadi, trois wagons étaient remplis d'esclaves, dont une douzaine étaient enchaînés, sous la garde de soldats. Des renseignements ont été demandés au GouverneurGénéral. Il répond: Les individus représentés comme composant un convoi d'esclaves étaient, pour la plus grande majorité (125), des miliciens dirigés du district de Lualaba-Kassaï, du Lac Léopold II et des Bangalas, sur le camp du Bas-Congo. Vous trouverez annexés las états relatifs à ces individus. Quant aux hommes enchaînés, ils constituaient un groupe d'individus condamnés par le Tribunal territorial de Basoko et qui

Staatsarchiv LXXI.

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venaient purger leur peine à la maison centrale de Boma. Ce sont les numéros 3642 à 3649 du registre d'écrou de la prison de Boma." || C'est ainsi encore qu'une „interview" toute récente, reproduisant les accusations coutumières de cruauté, est due à un ancien agent de l'État „déclaré impropre au service", et qui n'a pas vu accepter par l'État sa proposition d'écrire dans la presse des articles favorables à l'Administration.

en vue

La note ignore les réponses, démentis, ou rectifications qu'ont amenés, dans les différents temps où elles se sont produites, les attaques contre les Agents de l'État. Elle ignore les déclarations officielles qu'en Juin dernier, le Gouvernement de l'État fit publiquement à la suite des débats du 20 Mai à la Chambre des Communes, débats annexés à la note. Nous annexons ici le texte de ces déclarations, qui ont, par avance, rencontré les considérations de la dépêche du 8 Août. Le seul grief nouveau qu'elle énonce sans doute d'expliquer ce fait non sans importance, que le Consul Anglais qui a résidé au Congo depuis 1901 ne paraît pas appuyer de son autorité personnelle les dénonciations de particuliers c'est que cet Agent aurait été principally occupied in the investigation of complaints preferred by British subjects." L'impression en résulterait que de telles plaintes auraient été exceptionnellement nombreuses. Sans aucun doute, le Consul, en diverses occasions, s'est mis en rapport avec l'Administration de Boma dans l'intérêt de ses ressortissants, mais il ne paraît pas que ces affaires, si l'on en juge par celles d'entre elles dont a eu à s'occuper la Légation d'Angleterre auprès du Gouvernement Central à Bruxelles, soient autres, par leur nombre ou leur importance, que celles de la vie administrative courante: des cas ont notamment visé le règlement de successions délaissées au Congo par des ressortissants Anglais; quelques-uns ont eu pour objet la réparation d'erreurs de procédure judiciaire comme il s'en produit ailleurs, et il n'est pas avancé que ces réclamations n'ont pas reçu la suite qu'elles comportaient. Le même Consul, dont la nomination remonte à 1898, écrivait le 2 Juillet, 1901, au Gouverneur-Général: I pray believe me when I express now, not only for myself, but for my followcountrymen in this part of Africa, our very sincere appreciation of your efforts on behalf of the general community efforts to promote goodwill among all and to bring together various elements of our local life." || Les prédécesseurs de Mr. R. Casement -car des Consuls Anglais avec juridiction sur le Congo ont été appointés par le Gouvernement de Sa Majesté depuis 1888 - ne paraissent pas davantage avoir été absorbés par l'examen de plaintes. multiples; tout au moins une telle appréciation ne se trouve pas consignée dans le Rapport, le seul publié, de M. le Consul Pickersgill, qui,

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par le fait qu'il rend compte de son voyage à l'intérieur du Congo, jusqu'aux Stanley Falls, dément cette sorte d'impossibilité, pour les Agents Consulaires Anglais, d'apprécier de visu toute partie quelconque de leur juridiction. || Comme allégations contre le système d'administration de l'État, la note vise les impôts, la force publique et ce qu'on appelle le travail forcé. Au fond, c'est la contribution de l'indigène du Congo aux charges publiques que l'on critique, comme s'il existait un seul pays ou une seule Colonie où l'habitant, sous une forme ou sous une autre, ne participe pas à ces charges. On ne conçoit pas un État sans ressources. Sur quel fondement légitime pourrait-on baser l'exemption de tout impôt pour les indigènes, alors qu'ils sont les premiers à bénéficier des avantages d'ordre matérial et moral introduits en Afriqua? A défaut de numéraire, il leur est demandé une contribution en travail. D'autres ont dit la nécessité, pour sauver l'Afrique de sa barbarie, d'amener le noir à la compréhension du travail, précisément par l'obligation de l'impôt: „It is a question (of native labour) which has engaged my most careful attention in connection with West Africa and other Colonies. To listen to the right honourable gentleman, you would almost think that it would be a good thing for the native to be idle. I think it is a good thing for him to be industrious; and by every means in our power, we must teach him to work. . . . . No people ever have lived in the world's history who would not work. In the interests of the natives all over Africa, we have to teach them to work." || Ainsi s'exprimait Mr. Chamberlain à la Chambre des Communes, le 6 Aôut 1901. Et récemment, il desait: ,,We are all of us taxed, and taxed heavily. Is that a system of forced labour? . . . . . To say that because we but a tax on the native therefore he is reduced to a condition of servitude and of forced labour is, to my mind, absolutely ridiculous. . . . . It is perfectly fair to my mind that the native should contribute something towards the cost of administering the country." (House of Commons, the 9th March, 1903.)||,,If that really is the last word of civilization, if we are to proceed on the assumption that the native or any human being comes to a pig the more desirable is his condition, of course I have nothing to say. ... I must continue to believe that, at all events, the progress of

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the native in civilization will not be secured until he has been convinced of the necessity and the dignity of labour. Therefore, I think that anything we reasonably can do to induce the native to labour is a desirable thing. Et il défendait le principe d'une taxe sur le natif parce que,,the existence of the tax is an inducement to him to work." (House of Commons, the 24th March, 1903.) || Aussi l'exemple de taxes sur les

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