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-Le prince royal de Suède est arrivé à Vérone, le 27 octobre. Le roi de Sardaigne est arrivé, le 31. Le roi de Naples est attendu incessamment. Il n'a encore rien transpiré sur les délibérations, qui se poursuivent avec beaucoup d'activité. Le roi de Prusse a dù partir, le 5 de ce mois, pour Florence et pour Rome.

La révolution d'Espagne, qui a déjà imité dans plusieurs occasions la révolution françoi-c, présente, de jour en jour, quelque trait de plus de ressemblance. Les dernières séances des cortès rappellent les beaux jours de la convention. Le 20 octobre, un député a voulu élever sa voix en faveur du clergé, que poursuit la fureur des révolutionnaires. Aussitôt le peuple des tribunes a fait entendre des cris menaçans, et a interrompu l'orateur à plusieurs reprises. Dans la même séance, un des plus fougueux régénérateurs de la péninsule a proposé d'investir le gouvernement de la puissance dicta

'toriale.

A Madrid, le ministère public, ignorant la demeure du généri Morillo, s'est servi de la voie des journaux pour le sommer de venir faire sa déclaration dans l'affaire des évènemens de juilet. 'Cinq chanoines, et un plus grand nombre d'autres coclésiastiques, ont été obligés de sortir d'Orense par ordre du gouvernement.

La corvette françoise le Tarn, est arrivée de Rochefort à Norfolk, ayant à bord le comte Landos et le colonel Sclimaltz, chargés de missions spéciales de la France pour les gouvernemens de l'Amérique méridionale.

Lois divines, immuables et universelles; par M. Moncey, in-8°. 1822.

M. Moncey fait profession d'un respect profond pour la 'Divinité; il inédite souvent sur ses ouvrages et sur ses bienfaits: il la reconnoît et la proclame avec enthousiasme. Il ne croit point qu'il y ait des athées de bonne foi, et il déclare formellement que tout athée est un hypocrite et un monstre d'ingratitude. Un athée, à ses yeux, est un homme mépri sable, hideux, abominable. Toutefois ce grand zèle de M. Moncey ue lui a pas porté bonheur; car lui aussi il a son système. S'il est théiste, il ne paroît pas se piquer d'être chrétien. Il n'y a pas dans sa brochure un mot sur la révélation, ou plutôt M. Moncey a sa révélation à part. Il a cherché à connoître les lois divines qui sont inconnues aux hommes, et Dieu a exaucé sa prière. Il a rassemblé ces lois, et il les publie aujourd'hui comme le Recueil des Lois établies par Dieu même, lors de la création. Ainsi M. Mon

cey a trouvé ce qui étoit ignoré depuis six mille ans; un peu d'orgueil lui seroit peut-être permis après une si précieuse découverte. Toutefois, comme il est la modestie même, il repousse toute vaine gloire; et la preuve qu'il en donne, c'est qu'il ne présente point ces lois comme son ouvrage, mais comme celui de la Divinité. Dira-t-on qu'il ne lui appartenoit point de rédiger ces lois, et de se constituer en quelque sorte le législateur universel? Il répond que, puisqu'il donne ces lois comme venant de Dieu, c'est Dieu même qu'il reconnoît et veut faire reconnoître comme législateur universel. Il n'y a pas de réplique à cela.

M. Moncey sait bien que la tâche qu'il entreprend est immense; aussi veut-il la restreindre le plus possible, et pour cela il s'occupera uniquement des lois relatives à l'univers, à la religion, à l'ordre social et à la morale. Il faut donc, à son avis, lui savoir gré de se borner à ces quatre objets; cependant nous aurions été charmés de savoir quelles autres matières l'auteur auroit pu embrasser; il nous semble que le champ qu'il veut parcourir est assez vaste. Quant à la religion, il n'en parlera qu'en général, et de manière à ne troubler aucune conscience. Se feroit-il scrupule de troubler la conscience des méchans? Il désire surtout que des personnes pieuses de toutes les nations et de tous les cultes, NOTAMMENT DES CHRÉTIENS et des François, lui prodiguent leurs conseils. On remarquera sans doute la manière flatteuse dont l'auteur parle ici des chrétiens; il sollicite notamment leurs conseils, ce qui ne l'empêchera de recevoir ceux des personnes pieuses parmi les Juifs, les Païens et les Mahometans. Quels flots de lumière vont lui arriver de toutes parts, grâces aux conseils des païens et des Turcs, gens aussi éclairés en général que dévots!

A la fin de son Introduction, M. Moncey s'élève avec une vive indignation contre les rois et les grands qui oppriment les peuples, qui ne leur donnent point de constitution ou qui ne l'observent pas bien exactement. Il tonne contre le despotisme, la superstition, le fanatisme, l'hypocrisie, l'intolérance, etc. Il appelle les Juifs aux armes; il fait presque l'apothéose du roi de Portugal; enfin il déclare qu'il est libéral, comme si on pouvoit en douter par tout ce qui précède.

Ce que M. Moncey publie en ce moment n'est que le prélude d'un grand onvrage dont il donne le plan. Ce qui

a paru ou du moins ce que nous avons reçu, ne forme qu'une brochure, et ne renferme encore que des généralités, et le commencement du code de l'univers. C'est-là qu'il expose son projet d'une représentation générale de tous les peuples civilisés, représentation qui sera chargée de dresser des lois générales, et dont on n'aura point d'erreurs à craindre, parce que les représentans seront sages et exempts de toute passion. Nous en avons tant vus de cette sorte pendant la révolution, il en existe tant encore qu'on ne sera embarrassé que du choix. Les chambres délibérantes qui existent aujourd'hui en Europe offrent des discussions si paisibles que cela doit donner le désir d'avoir une représentation générale, où on appelera l'élite de ces chambres. Ainsi on y appelera et les bannis de Naples, et les réfugiés du Piémont, et les régénérateurs de l'Espagne et du Portugal, et les radicaux anglois, et sans doute notamment aussi les sages députés de notre côté gauche. Jugez quelle paix et quel concert régneroient dans cette heureuse réunion, et quelles lois admirables sortiroient d'une si auguste assemblée.

Il nous arrive encore de nouveaux renseignemens sur des conversions de protestans; nous n'avons pu insérer ceux qui nous étoient parvenus depuis peu. Mais on peut être sûr que nous ne perdrons point cet objet de vue, et les délais que nous avons mis à donner le suppléplément que l'on désire, n'ont même pour objet que d'avoir le temps de recueillir plus de particularités. Dans le nombre il en est quelquesunes qui, nous osons le dire, paroitront d'un grand intérêt.

Des observations sur le concile national de Hongrie, trouveront incessamment leur place avec les détails sur les opérations de ce concile.

On nous demande si les éditeurs du nouveau Testament, de Sacy, que l'on répand dans les écoles d'enseignement mutuel, sont bien conformes aux éditions anciennes; nous n'avons pas été à même de faire celte vérification, n'ayant point reçu ces nouvelles éditions.

Des abonnés se plaignent encore quelquefois de la petitesse de notre caractère; nous avions le projet de prendre après la session des chambres un caractère plus gros, mais l'abondance des matières qui nous arrivoient successivement, nous a jusqu'ici empêché de réaliser ce projet.

FIN DU TRENTE-TROISIÈME VOLUME.

ET DU ROI;

JOURNAL ECCLESIASTIQUE, POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.

Videte ne quis vos decipiat per philosophian

et inanem fallaciam.

COLOSS. II, 8.

Prenez garde qu'on ne vous séduise par les faux raisonnemens d'une vaine philosophie.

ANNALES CATHOLIQUES.

TOME TRENTE-QUATRIÈME.

Chaque vol. 7 francs et 8 francs franc de port.

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A PARIS, Chez Adrien LE CLERE, Imprimeur de N. S. P. le Pape et de Mr. l'Archevique de Paris, quai des Augustins, no. 35.

M. DCCC.-XXIII.

TABLE

DU TRÊNTE-QUATRIÈME VOLUME.

MEMOIRES historiques sur M, Suard.

Notice sur M. l'abbé Davaux.

Visite pastorale à Paris.

Guérisons miraculeuses.

Notice sur Christophe Mercelat.

Page t

7

10, 39. 59, 68, 104, 138, 151, 164, 199, 235 et 230 12, 39, 121, 216 et 234

Retraite spirituelle pour un jour de chaque mois.

Controverse sur un Sermon censuré à Rome.

12

15

17

Constructions et bénédictions d'églises. 22, 118, 119, 120,

Installation des Frères des Ecoles à Strasbourg.

Sur M. Gay-Vernon.

Sur quelques Jésuites espagnols morts récemment.
Explication du Catéchisme.

279.et 392

22

23

27

32

Euvres complètes ds saint François de Sales. T. I et X. 33

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Sur l'ouvrage de M. Simonde-Sismondi.

Etablissemens religieux de l'église des Etats-Unis.
Sermons de M. Fabbé Rickard.

65 et 177

Retraites à Beauvais, à Bonne-Nouvelle et aux Magdelon

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Supplément aux articles sur les conversions de protestans. 81

Sur les Trappistes de Sainte-Susanne.

Ecrits de la petite église mis à l'Index.

Réception de M. d'Hermopolis à l'Académie.
Panegyrique de saint Vincent de Paul; par M.

Troyes.

88 et 215

92

95 et 158 l'évêque de

97

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