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d'assurances essayait de soustraire le travail des champs aux mau

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vaises chances de l'instabilité des saisons, et qu'une Société de crédit

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lui offrait des capitaux à bas prix. Plusieurs lois spéciales permirent de commencer le reboisement de nos montagnes, dont la nudité

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croissante amenait les désastres des inondations, de défricher les forêts situées dans les plaines, et de mettre en valeur des biens com

Paris nouveau. Le Tribunal de commerce.

munaux perdus pour la prospérité générale, ce qui enrichit la commune sans appauvrir l'Etat. Enfin une subvention de 100 millions fut votée pour faciliter par des avances l'emploi de la méthode du drainage et l'on attaqua, pour les assainir, des portions du territoire jusqu'ici rebelles à la culture. L'Empereur donna l'exemple par des travaux entrepris à ses frais dans la Sologne, la Champagne et les Landes de Gascogne.

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le manque de voies de communications: une loi fut préparée pour l'achèvement des chemins vicinaux; l'enseignement élémentaire de l'agriculture et de l'horticulture fut organisé dans les écoles pour répandre jusqu'au fond des campagnes les plus utiles conquêtes de la science et de l'expérience.

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Le crédit la

Institutions de crédit, liberté commerciale. qui fait des avances à la capacité reconnue et au travail honnête, liberté qui est leur régime le plus favorable, ont été développés. Le

Crédit foncier permit aux petites propriétés de purger plus aisément leurs hypothèques, et aux propriétaires d'améliorer leurs fonds. Une société dite du prêt de l'enfance au travail, sous la protection du Prince Impérial, mit à la disposition des adultes les instruments du travail nécessaire pour entrer dans la carrière du labeur, et faire arriver le crédit jusqu'aux plus pauvres, à la seule condition qu'ils fussent laborieux et honnêtes. Enfin, lorsque l'Empereur eut besoin, pour faire face à des dépenses de guerre, de contracter des emprunts, il tint à y faire participer les plus petits capitaux, et au lieu de s'adresser seulement aux banquiers, il convia tous les citoyens à prendre part eux-mêmes à l'opération par des souscriptions directes.

La science économique a établi qu'il faut multiplier les moyens d'échange pour rendre le commerce florissant, que sans concurrence l'industrie reste stationnaire et produit à des prix trop élevés qui entravent la consommation, enfin que, sans une industrie prospère, l'agriculture languit. L'exemple de l'Angleterre, qui avait successivement supprimé les entraves mises au commerce et à l'industrie par les corporations ou les priviléges d'autrefois, et l'expérience douloureusement acquise durant une disette de deux années, décidèrent le gouvernement à faire passer la France du régime de la protection de l'industrie par des droits de douane exagérés à celui de la liberté commerciale. Mais il procéda avec prudence. L'échelle mobile, qui n'était qu'une gêne pour le commerce du blé, fut abolie. Des réductions de tarifs furent successivement décrétées. Enfin, en 1861, un traité de commerce fut signé avec l'Angleterre et bientôt suivi de conventions semblables avec la Belgique, l'Italie, la Turquie et d'autres puissances. Aux termes du traité avec l'Angleterre, modèle de tous les autres, le gouvernement anglais admettait au bout de deux ans en franchise de tous droits nos objets manufacturés, et diminuait considérablement ses droits sur nos importations de vins, d'alcols, et nos produits de papier. En revanche, le gouvernement français levait ses prohibitions sur un grand nombre d'objets d'origine ou de manufacture britannique, et diminuait progressivement les droits sur l'importation de la houille, du coke, des fers, fontes, aciers et ouvrages en métaux.

Pour stimuler l'activité industrielle, l'Empereur avait repris, en 1855, l'idée d'origine française, mais réalisée pour la première fois par les Anglais, d'une exposition universelle où les industries des différents peuples sont comparées, et où les vainqueurs, dans ces luttes pacifiques, reçoivent des récompenses qui excitent l'émulation des vaincus. La récente exposition universelle de 1867, qui a manifesté de nouveau la puissance industrielle et artistique de la France, a présenté un caractère exceptionnel. L'Empereur y a rẻservé une place importante aux produits et aux questions qui intéessent les ouvriers; deux jurys y ont ouvert, sur la condition des travailleurs, une enquête dont les conséquences peuvent être très

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