Page images
PDF
EPUB

degré de dextérité qui a permis aux Juifs arrivés en haillons en France de devenir les maîtres chez nous et de dépouiller jusqu'à l'os les Français trop naïfs qui avaient donné à ces parasites malfaisants une trop naïve hospitalité.

La situation, d'ailleurs, n'était pas commode. Le Syndicat de trahison avait à la fois à sa disposition les millions de la Juiverie et les millions de l'étranger. Grâce aux ressources dont il était armé, il avait pu faire des achats considérables dans le personnel gouvernemental, le Sénat, la magistrature. Il avait soudoyé des bandes, organisé des conférences, fondé d'innombrables journaux qu'il envoyait gratis dans toute la France.

Nos pauvres officiers n'avaient rien de tout cela, et, dans les conditions déplorable où ils étaient placés, ils ont fait une admirable défense. Il est vrai qu'ils étaient soutenus par tous ceux qui, dans ce pays, ont conservé un cœur français et qui avaient compris de suite que la campagne Dreyfus était payée par l'Allemagne pour déshonorer l'armée.

Il est toujours facile de dire aux gens: « Vous n'êtes pas aussi malins que les Juifs. »

Rendez-nous tout ce que les Juifs nous ont volé et, maintenant que nous voyons clair, nous serons aussi malins qu'eux.

Il faudrait être juste cependant. Ce n'est pas avec sa solde qu'un général peut acheter des conseillers à la Chambre criminelle, qui maintenant sont hors de prix.

Une des fortes bailleuses de fonds du Syndicat est, paraît-il, la baronne Hirsch. L'héritage de Hirsch a été évalué officiellement à 800 millions: en réalité, il est d'un milliard.

La vieille baronne est à moitié morte et l'on a déjà annoncé sa mort à plusieurs reprises.

Elle sait bien qu'elle n'emportera pas ce milliard dans la tombe; elle s'en sert dans l'intérêt de sa race. A son point de vue elle a raison, mais il est clair qu'avec tant

d'argent on peut acheter toute une Chambre et que nous n'en pourrions pas faire autant.

3.

[ocr errors]

Je n'ai jamais vu de ma vie le général de Boisdeffre. Voilà ce qu'aurait dû considérer Esterhazy avant de dénoncer, assez vilainement, ceux qui, dans la mesure, de leurs forces, ont essayé de le défendre. C'est là une action passablement malpropre, et si jamais il revient en France, le commandant pourra supposer qu'en son absence tout le monde a pris l'habitude de garder ses mains dans les poches.

Pour être complètement équitable, il faudrait, malgré tout, tenir compte de l'état d'âme de cet homme, accablé d'outrages, traqué comme une bête fauve par la meute aboyante du Syndicat, qui lançait le cousin Christian contre lui; arrêté au mépris de toute justice par ce gredin de Bertulus, qui était le plat valet des Juifs; mis en réforme malgré des promesses formelles, réduit à fuir à l'étranger, privé de toutes ressources.

Entre Picquart et Esterhazy, personne ne songerait à établir de parallèle. Picquart, qui avait une certaine fortune et auquel un bel avenir militaire était promis, a conclu de sang-froid un marché infàme. Il a livré au Syndicat les secrets dont il n'avait eu connaissance qu'à l'occasion de ses fonctions, les documents confidentiels qui étaient confiés à son honneur. C'est un misérable.

Esterhazy a mérité d'être aujourd'hui l'objet du mépris public pour avoir si mal récompensé les camarades qui avaient poussé l'esprit de corps jusqu'à l'imprudence et qui, dans des conditions difficiles, avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour lui. La misère n'en est pas moins une circonstance atténuante en sa faveur, et c'est surtout un malheureux.

Quelles seront les conséquences de la débauche de littérature plus ou moins romanesque à laquelle s'est abandonné Esterhazy? Au fond la chose nous est bien indifférente à nous autres antisémites. Qu'est-ce que vous voulez que nous y fassions et qu'est-ce que vous voulez que cela nous fasse?

Je n'ai jamais vu de ma vie ni le général de Boisdeffre, ni le général Gonse, ni le colonel Henry, ni le colonel du Paty de Clam, dont la famille habite en face de chez moi. J'estime que l'on a déjà assez d'embêtements avec les gens que l'on connaît, sans qu'il soit nécessaire de chercher à faire de nouvelles connaissances.

Si le colonel du Paty de Clam dit la vérité, il dira qu'il n'a agi que par ordre de Boisdeffre, ce qui est manifeste pour tout homme intelligent. On expulsera Boisdeffre de l'armée. Encore une fois, qu'est-ce que vous voulez que nous y fassions?

[blocks in formation]

Il y a toujours eu des guerres depuis le commence. ment du monde; il est certain qu'il y en aura encore et il est probable qu'il y en aura bientôt, étant donné l'état de l'Europe et même de l'univers.

Quand la Trahison juive aura fait son œuvre, il se trouvera quelqu'un pour dire :

<<< Nous avions un homme qui était l'élève et le successeur désigné de Miribel et que tout le monde s'accordait à reconnaître pour un chef d'état-major de premier ordre. Les Juifs l'ont chassé. C'est la campagne entreprise avec l'or de l'Etranger qui a amené une effroyable désorganisation dans notre armée, qui n'était peut-être pas parfaite, mais qui nous faisait respecter de l'Europe. Concluez! >>

Alors on n'entendra plus les hou! hou! que poussent les bons socialistes de la Chambre lorsqu'on se permet de demander pourquoi on tolère de la part de ZadocKahn ce qui serait sévèrement réprimé chez l'archevêque de Paris.

On entendra le cri sinistre et rauque des Journées de Septembre:

« A mort! à mort! »

A ce moment les Juifs me comprendront. Ils diront: «Que ce Drumont était bon! Quels sentiments humains l'animaient! Que son cœur était généreux! C'était le dernier prophète, le Nabi retardataire, le Nabi des

suprêmes conseils, que Jehovah, dans son inépuisable miséricorde, nous avait envoyé par un train supplémentaire, afin de nous avertir et de nous montrer l'abîme.

» Au lieu de l'écouter, nous avons dépensé des centaines de mille francs pour le faire appeler Barbe à Poux dans des journaux que l'on jetait au ruisseau. Décidément, la parole de l'Ecriture est toujours vraie «Malheur à toi, Jérusalem, qui, lorsque tu ne peux plus tuer tes Prophètes, les fais diffamer dans des canards orduriers dont les camelots eux-mêmes ne veulent plus. »

Ce n'est pas moi, à cette heure suprême, que les Juifs maudiront: c'est Reinach.

Aujourd'hui Reinach triomphe : il dit, insolent et goguenard :

« On peut perquisitionner chez Guérin et chez Dubuc, chez André Buffet et chez Legoux, chez les patriciens et chez les plébéiens français, chez les voyageurs de commerce et chez les ouvriers. On ne perquisitionnera jamais chez moi. Je puis mettre sur mon hôtel de l'avenue Van-Dyck une enseigne avec ces mots : Ici on vend la Patrie. Ici on travaille pour l'Allemagne. Jamais ni Blanc, ni Viguié n'oseront venir à mon domicile. »

Il changera de ton lorsqu'il entendra ses coreligionnaires avant d'être appelés pour l'exécution, lui crier : << Scélérat, c'est toi qui nous as embarqués dans cette sale histoire! Nous avions encore vingt ans devant nous pour ruiner la France en douceur, lorsque tu as eu l'idée de jeter à ce pays un défi qui a été relevé. Si tu n'avais pas été le dernier des imbéciles, tu aurais compris que les Français n'ont pas le cerveau fait comme nous. Ce sont de bonnes bêtes au fond, qui se laissent tondre sans protester et que nos escroqueries financières laissaient assez indifférents. Ils ne se passionnent que pour l'idéal, et ils ne se sont décidés à nous tuer que parce que nous avions insulté le drapeau!»>

CHAPITRE CINQUIÈME

Audiences de la Cour de cassation des 9 et 10 mars 1899.

- La re

quête d'Esterhazy contre le juge Bertulus, à fin de suspicion Miracle de Cornélius.

légitime, est rejetée.

[ocr errors]

Evocation du

ministre de la guerre, Freycinet. Il apparaît au clown et se jette à ses genoux, en posture de suppliant.

Encore un chef-d'œuvre du prophète ! Cette fois, il est canonisé par les Juifs en de pompeuses litanies :

Que Drumont est bon!

>> Quels sentiments humains l'animent !
» Que son cœur est généreux !
» C'est le dernier prophète !

» C'est le Nabi retardataire !

» C'est le Nabi des suprêmes conseils! >>

Fi! Adoré par les Juifs! Comment un catholique ose-t-il encore vénérer saint Drumont, et consacrer à sa barbe une châsse qui décore la Sainte-Chapelle? Les litanies des Juifs se déroulent quand même en versets prophétiques et le Juif se frappe la poitrine: << Au lieu d'écouter Drumont, nous avons dépensé des centaines de mille francs pour le faire appeler Barbe

« PreviousContinue »