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BIOGRAPHIE

MODERNE,

ου

GALERIE HISTORIQUE,

CIVILE, MILITAIRE, POLITIQUE, LITTÉRAIRE

ET JUDICIAIRE.

TOME TROISIÈME.

MON- ZAN.

1

DE L'IMPRIMERIE DE MADAME V JEUNEHOMME, RUE HAUTEFEUILLE, N° 20.

MODERNE,

OU

GALERIE HISTORIQUE,

CIVILE, MILITAIRE, POLITIQUE, LITTÉRAIRE
ET JUDICIAIRE,

CONTENANT les portraits politiques des Français de l'un et de l'autre sexe, morts
ou vivans, qui se sont rendus plus ou moins célèbres depuis le commencement de
la révolution jusqu'à nos jours, par leurs talens, leurs emplois, leurs malheurs,
leur courage, leurs vertus ou leurs crimes.

DEUXIÈME ÉDITION,

REVUE, CORRIGÉE, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, ET ORNÉE DE CENT
CINQUANTE PORTRAITS EN TAILLE-DOUCE "

A laquelle on a ajouté un Précis historique de tous les événemens qui se sont succédés
depuis la convocation des Notables jusqu'au rétablissement de Sa Majesté Louis XVIII
sur le trône de France.

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MONGE, CONGE, comte de Peluse, ancien ministre de la marine, sénateur, grand officier de la légion d'honneur, grand'croix de l'ordre de la réunion, pair de France, membre de l'institut.

Né en 1746 à Beaune, où son père était coutelier, il fit d'excellentes études au college des Oratoriens de cette ville, s'appliqua particulièrement à l'étude des mathématiques et y fit de grands progrès. Il se montra dévoué à la révoIntion dès son aurore, se lia étroitement avec les meneurs du parti jacobin, et obtint à cause de son patriotisme et surtout par la protection de Condorcet le ministère de la marine au 10 août 1792. Il donna sa démission en février, fut aussitôt réélu par la convention nationale et reprit cette place jusqu'au 10 avril, époque à laquelle il se retira définitivement en avouant que cet emploi était au dessus de ses forces. S'étant prononcé pour le parti dominant, il échappa sans peine aux proscriptions de 1794, puis s'occupa entièrement des sciences, fut nomme en juin 1796 un des six artistes chargés de se rendre en Italie pour présider aux choix des monumens que Bonaparte venait de conquérir, s'attacha dès lors personnellement à ce général qu'il suivit en Egypte et qui lui confia differentes commissions, et fut enfin placé en décembre 1799 au sénat conservateur. Il prit part à tous les actes de ce corps jusqu'à la restauration, fut nommé pair par Bonaparte pendant l'usurpation de 1815, et resta sans fonctions par le second retour du roi. Il fut aussi exclus de l'institut au mois d'avril 1816. Nous nous permettrons de pro

T. III.

M

poser un problême.Comment un homme de mérite, instruit comme Monge, et qui est honnête, dit-on, a-t-il pu s'oublier au point de ramper devant Robespierre et Bonaparte, ces deux fléaux de la France et de l'humanité?

MONGEZ ( Jean-André), génovéfin et naturaliste, né en 1751.

Il vint très jeune à Paris, et s'attacha à la congrégation de Sainte-Genevieve. L'abbé Rosier son oncle l'associa ensuite à ses travaux du Journal de physique et même du Dictionnaire d'agriculture. Son zèle pour les progrès de l'Histoire naturelle le fit embarquer avec la Peyrouse, et il périt à la fleur de son age dans cette expédition. On a de lui une Continuation du journal de physique, où il a fourni plusieurs articles, et la Description de la machine inventée pour les fractures des jambes, par d'Albert Pićrapare de Vicence. Son frère, menbre de l'institut de France et auparavant de l'académie des inscriptions et belles lettres, a donné aussi plusieurs ouvrages qui lui ont fait une réputation justement méritée. Il a été successivement commissaire du directoire près de l'administration des monnaies, et membre du tribunat en 1800.

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