Couches

secondaires et alluvions

N. O. au S. E. et inclinées au N. E. A celles-là succèdent des bancs d'amygdaloïde (mandelstein de transition rangé dans les trapps de transition de Werner), à base de cornéenne compacte, d'un aspect un peu terreux et d'une couleur brune, contenant des veines et des noyaux ronds de spath calcaire lamelleux enveloppés d'une croûte verte pulverulente que je rapporte à l'espèce nommée par Werner grünerde (terre verte, terre de Vérone, talc chlorite zographique de Haüy), avec laquelle elle se confond par les caractères extérieurs et par le gisement (Voyez Brochant, t. 1er., p. 445 et 446). D'autres noyaux m'ont paru être de stéatite verte, tendre et translucide, propriété que ne possède pas la terre verte.

Les assises de cette roche courent de l'E. N. E. à l'O. S. O. et penchent vers le Sud Sud-Est. Telle est la formation de ces montagnes qui toutes appartiennent au terrain des trapps de transition, antérieur à celui des schistes argileux du Hundsrück, se produisent sous les divers aspects de cornéenne compacte, de porphyre et d'amygdaloïde, et bordant les deux rives de la vallée de la Nahe, se prolongent à l'Est jusque vers Creutznach, à l'Ouest vers Oberstein où elles renferment des agates fameuses et jusque dans les environs de Birkenfeld, et ne s'étendent au Nord et au Sud qu'à peu de distance des bords de cette vallée, en 'disparaissant sous les schistes argileux et autres roches d'une plus récente formation.

Ce terrain de trapps intermédiaires est recouvert de couches secondaires et d'alluvions de la vallée d'une nature particulière, qui se font observer

de la Nahe.

seulement

seulement sur l'étendue ou le premier règne. Ce sont des pouddings à noyaux moyens, et des grès argilo- quartzeux plus ou moins micacés, renfermant quelquefois de très-petits noyaux terreux d'une parfaite blancheur: tantôt ces grès, d'un gris-verdâtre, sont par leur dureté susceptibles d'être exploités, comme à Eckweiler, Mairie de Winterbourg (Rhin et Moselle) là ils renferment des noyaux assez gros d'une sorte de cornéenne noire, molle et décomposée (Wacke); tantôt ils ressemblent à un limon argilo-sablonneux gris-noirâtre, rougeâtre, vert-jaunâtre, à feuillets minces et récemment aggloméré (Kirn, Eckveiler et Rockenau). Les lits de ces alluvions se dirigent souvent de l'E. N. E à l'O. S. O. en penchant au S. S. E. Mais il y a là, comme dans tous les terrains de formation nouvelle, de nombreuses. exceptions.

Enfin la surface des champs est couverte d'argile glaise rougeâtre qui provient évidemment de la destruction de la cornéenne et. sert à la fabrication des briques et des tuiles dont il y a plusieurs ateliers, sur-tout aux environs de Creutznach.

En résumant les observations qui viennent Conclusion. d'être rapportées, je conclurai que l'on doit distinguer trois formations diverses dans le terrain riverain de la Nahe.

La plus ancienne formation est composée de cornéennes, d'amygdaloïdes et de porphyres appartenans aux trapps intermédiaires (übergangstrap de Werner); ils bordent de leurs montagnes escarpées les rives sauvages de la Nahe. Leur direction variée court tantôt du Volume 25.

K

N. O. au S. E. (cornéenne compacte et cornéenne trapp de Kirn, etc.), tantôt de l'E. N. E. à l'O. S. O. (amygdaloïde d'Oberstein); l'inclinaison des premières tombe au N. E., celle des secondes au S. S. E.

A une distance peu considérable des deux bords de la rivière, les roches de cornéenne font place à des schistes siliceux (kieselschiefer). Ce terrain, qui recouvre le premier et le masque entièrement, forme au Nord le Hundsrück, et va se perdre au midi sous les montagnes du Palatinat et les bassins houillers de la Glan et de Sarrebrück. Je serais porté à regarder ces roches schisteuses comme d'une formation peu postérieure à celle des cornéennes de transition.

La direction constante et générale des couches est la ligne E. N. E. - Ŏ. S. O.; leur inclinaison tombe au N. N. O., quelquefois au Sud Sud-Est.

Enfin des bancs de pouddings et des grès argilo-quartzeux, d'une formation secondaire et récente, se montrent avec des caractères particuliers, dans la contrée où règne le terrain de cornéenne ; ils recouvrent à la fois ce terrain et les schistes les plus voisins, sont dirigés de l'E. N. E. à l'O. S. O. et souvent inclinés vers le S. S. E.

Chemin de Je quittai les bords de la Nahe à Fischbach Weiden, pour remonter un vallon arrosé par le ruisseau

Fischbach

de ce nom. L'entrée de cette petite vallée, parsemée d'arbres qui ombragent des prairies, offre un paysage riant et fertile ; mais à quelque distance de là du village, les rochers sont

escarpés et nus. En m'acheminant entre les montagnes de cornéennes qui le bordent, j'entrevis en passant les haldes considérables de l'ancienne et importante mine de cuivre de Fischbach; ses laveries, ses bocards, ses magasins et ses fonderies tombent en ruine. Les Coup-d'œ débris des laveries se réduisent à quatre caisses de Fischallemandes et trois tables jumelles; il ne reste, bach. pour ainsi dire des fourneaux, au nombre de trois, dont deux de fusion et un de raffinage, que le squelette ou les parties les plus solides: leurs parois intérieures étaient construites en poudding à gros cailloux quartzeux, tiré d'auprès du village de Fischbach.

La mine ouverte sur deux grands filons de cuivre pyriteux disséminé dans une amygdaloïde à noyaux de spath calcaire, semblable à celle qui forme la montagne, mais un peu plus décomposable, est depuis long-tems déserte. Les deux filons sont très puissans, très-inclinés à l'horizon, et se croisent comme les côtés d'un angle aigu. L'un a été exploité sur les deux rives du vallon; mais les travaux principaux sont sur la rive gauche. Là on avait creusé un puits intérieur d'épuisement profond de 47 mètres, et maintenant noyé avec tous les travaux inférieurs. La roue à augets et l'attirail de la machine hydraulique qui le couronnaient et s'élevaient sur les voûtes exhaussées de la mine dépérissent chaque jour. Un gardien logé dans l'ancienne maison des ouvriers veille encore sur cette mine pour prévenir ou du moins ralentir la ruine qu'amène le tems. Mais ses faibles moyens, ses impuissans efforts seront bientôt inutiles, si l'on ne reprend au plutôt

Constitu

tion géologique du Klingenberg.

une telle exploitation qui promet beaucoup par la largeur et par la régularité des filons, leur richesse bien constatée au fond des travaux, la bonne qualité du minerai et la cherté actuelle du cuivre.

Après avoir traversé un rameau de montagnes qui sépare le vallon de la mine de Fischbach de celui de Herstein, on ne rencontre plus vers ce bourg que des schistes ardoisés entrecoupés de veines de quartz, et où la substance siliceuse est par fois si abondante, que la roche semble passer au schiste siliceux; ce qui me fait regarder l'opinion de Widenmann comme très-vraisemblable, quand il dit qu'une partie des kieselschiefer ne sont que des thonschiefer imprégnés de quartz. C'est dans une couche de cette nature que, sur le chemin en arrivant à Herstein, se montre du zinc sulfuré brun.

Le vallon où coule le ruisseau qui passe à Herstein, remonte à Merscheid (4 kilom.), et là il se divise en deux autres vallons cachés dans les bois l'un court vers Asbach et renferme les importantes forges de ce nom; l'autre, réduit à une étroite lisière de prairies que baigne un ruisseau naissant, s'arrondit et se ferme à quelque distance au-dessus du village de Weiden. Dans celui-ci existent les mines qui sont le but de mon Rapport.

II. Mine de Weiden.

La montagne du Klingenberg, qui se prolonge sur la rive droite du ruisseau de Weiden, est composée de schistes argileux ardoisés, courant de l'E. N. E. à l'O. S. O., penchant vers