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PALAIS DES INVALIDES. ESPLANADE.

Ouvert tous

les jours au public, de 11 heures à 5 heures. Le dimanche, à midi, messe militaire, revue des Invalides dans la cour d'honneur.

Tombeau de l'Empereur. Le tombeau de l'Empereur est visible pour le public, les lundis et jeudis, de midi à 3 heures. Entrée, par la place Vauban, derrière l'hôtel.

VOIR COULEUR BLEUE, No 3, EST.

Nota. - Le tombeau de l'Empereur n'étant visible que jusqu'à 3 heures, commencer votre visite aux Invalides par le tombeau.

Tombeau de l'Empereur. · Pour vous rendre au tombeau de l'Empereur, prenez, à gauche de l'Esplanade, le boulevard des Invalides, et tournez à votre droite; vous vous trouverez place Vauban, ayant à votre gauche le puits artésien de Grenelle, et à votre droite le Dôme, église Saint-Louis, sous lequel reposent les cendres de l'Empereur.

Le Dôme des Invalides, construit par Mansart, et précédé d'une vaste cour, est le plus beau monument religieux, de style grec, que nous possédions.

Il se compose d'une tour circulaire surmontée d'un dôme et reposant sur une masse carrée de bâtiments, le tout orné de sculptures et de statues. Une coupole dorée terminée par une flèche gracieuse et élancée, couronne dignement le faite élevé du monument.

L'intérieur du Dôme répond, par sa disposition, aux richesses extérieures. Tout y est sévère, mais d'un effet grandiose; ilrenferme de riches peintures, d'élégantes sculptures, le tout éclairé par un demi-jour qui commande le respect et le recueillement.

A gauche, en entrant, se trouve la chapelle Saint-Jérôme, contenant les restes mortels du Roi Jérôme, frère de l'Empereur, et père du prince Napoléon. Un autre monument, placé dans la même chapelle, contient les restes de son fils aîné.

Plus loin à gauche, le tombeau du grand Turenne, et lui fai

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sant face, celui de Vauban, près duquel on admire, dans un magnifique sarcophage, le tombeau de Joseph Napoléon, frère de l'Empereur Napoléon Ier.

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TOMBEAU.

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Le tombeau, magnifique sarcophage en

granit rouge, occupe le centre d'une crypte sévère, pavée en mosaïque.

Dix magnifiques bas-reliefs, en marbre blanc, rappelant les souvenirs glorieux du premier Empire, et de gracieuses statues, œuvres de Pradier, entourent les parois circulaires du monument. Plus loin, au fond de l'église, et faisant face au sarcophage, on remarque un riche autel orné de quatre colonnes torses, d'un marbre des plus rares, et surmonté d'un christ en croix.

C'est près de l'autel, éclairé par un jour mystérieux, que se trouve, à gauche, l'entrée de la crypte. On y pénètre par un escalier en marbre blanc, placé à gauche du maître-autel.

A droite et à gauche, comme les gardiens de l'entrée du monument, les mausolées de ses deux fidèles compagnons d'armes, Duroc et Bertrand.

Au-dessus de la porte, on lit ces mots extraits du testament de l'Empereur :

Je désire

que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuplé que j'ai tant aimé.

De chaque côté, se dressent deux colossales statues en bronze, portant l'une le sceptre impérial, l'autre les emblèmes de la force civile et militaire.

En sortant du tombeau de l'Empereur, descendez à gauche l'avenue de Tourville, et toujours à gauche, le boulevard des Invalides, vous arriverez sur l'Esplanade.

HOTEL DES INVALIDES. L'hôtel des Invalides, dont la coupole a été récemment restaurée, doit sa fondation (1670) à Louis XIV, qui a voulu assurer une existence heureuse aux militaires mutilés ou infirmes, qui se trouveraient sans ressources, après avoir blanchi sous les drapeaux. C'est à Napoléon 1er que cet établissement doit sa véritable organisation.

Pour ètre admis aux Invalides, il faut avoir trente ans de services, ou des blessures graves.

Le nombre des pensionnaires actuels est de 3,000 environ, non compris les officiers, qui sont au nombre de 160.

Logés, nourris, chauffés et habillés aux frais de l'État, les invalides reçoivent, en outre, une paye de 2 francs par mois, et sont l'objet des plus grands soins. Leur nourriture est bonne, saine, et suffisamment abondante; leurs dortoirs sont propres et bien aérés, et partout règne la plus irréprochable propreté.

Itinéraire. — En quittant l'Esplanade des Invalides, garnie d'une double rangée d'arbres, et d'où vous apercevez le palais de l'Exposition des Champs-Élysées, vous pénétrez dans la cour extérieure entourée partout de fossés, et dominée, à droite et à gauche, par une batterie composée de dix-huit canons.

Ce sont ces fameuses pièces, souvenirs des victoires de Napoléon Jer, qui, de leur voix tonnante, annoncent aux Parisiens les grands événements, les victoires, les fêtes, les naissances illustres, etc., etc.

A côté de ces batteries, de nombreux canons de tous les calibres et de tous les modèles, et, à droite et à gauche, de petits jardins, promenades des vieux guerriers.

En face de vous, l'entrée de l'hôtel.

La façade qui se développe sur le jardin a quelque chose de majestueux et d'imposant; sa longueur est de deux cents mètres environ; elle se compose de trois étages. Les toits des mansardes sont en forme de trophées d'armes, de casques et de drapeaux sculptés. Un portique surmonté de la statue de Louis XIV, et près duquel se trouvent deux statues en bronze, vous indique l'entrée du palais.

COUR D'HONNEUR.-La cour d'honneur, longue de cent trente mètres environ, est enclavée par des bâtiments dont les quatre faces ont deux étages d'arcades, éclairant des galeries couvertes et superposées, décorées aujourd'hui de peintures murales par Bénédict Masson.

Au centre de la façade méridionale, l'église, sur le portail de laquelle on a placé la statue en pied de l'Empereur.

Au rez-de-chaussée, à gauche et à droite, les cuisines, les réfectoires et la salle à manger des officiers.

Au premier, sur le devant, c'est-à-dire en face de la Chapelle, la chambre du conseil et la bibliothèque, et sur les deux côtés, au premier et au deuxième étage, les dortoirs, l'infirmerie et les appartements du gouverneur.

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LES RÉFECTOIRES ET LES CUISINES. Les réfectoires et les cuisines sont placés au rez-de-chaussée; les réfectoires sont au nombre de quatre; une salle spéciale est affectée aux officiers, les trois autres sont pour les soldats.

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