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La doctrine du Christ se résume en peu mandant de la forteresse de faire les de mots. Il y a un seul Dieu universel, un salves d'usage : « Tirez! dit Gustave; la seul médiateur entre lui et les hommes. fille d'un soldat doit s'accoutumer au Adorateurs du mème Dieu, les hommes bruit des armes. » Si, quelque temps ont tous envers tous les mêmes devoirs. après, la mort n'eût pas enlevé son père La perfection est leur but, la charité est sur le champ de bataille de Lutzen (1632), le moyen d'y parvenir. Tous étant frèon n'eût pas entendu plus tard Chrisres, l'esclavage est une anomalie, un tine regretter de n'avoir jamais assisté à attentat à la dignité humaine. Mais que le un combat. Avant de partir pour l'Allejuste, même esclave, se console: affran- magne, d'où il ne devait plus revenir, chi par Jésus-Christ, il est véritablement Gustave-Adolphe avait confié sa fille aux libre, fût-il dans les fers! Que sont les soins de son ministre Axel Oxenstiern tribulations passagères de cette vie au- et lui avait donné pour précepteur l'auprès des joies célestes qui l'attendent! Là mônier Jean Matthiæ, chargé de lui apest le mot de l'énigme: le méchant triom- prendre les sciences et les langues, et phe un jour, tandis que sa victime est particulièrement le grec et le latin. récompensée par un bonheur durable. Qu'est-ce que les limites étroites qui renferment ici-bas le citoyen dans sa patrie? l'homme est-il attaché à la glèbe ou n'at-il pas sa demeure dans le ciel ? — Ainsi donc, l'unité et la perfection de Dieu, la certitude de l'immortalité de l'ame, l'amour de Dieu, du prochain, et l'horreur de l'égoïsme, qui est la chair luttant contre l'esprit, voilà les points fondamentaux de notre religion; et si tout passe, dit saint Paul (1, Cor. XIII, 13), ces trois choses demeurent :

La foi, l'espérance et la charité.

J. H. S.

CHRISTINE, reine de Suède, naquit le 9 décembre 1626, du roi Gustave-Adolphe et de Marie-Éléonore, fille de l'électeur de Brandebourg. Pour la distinguer d'une sœur aînée morte avant la naissance de la cadette, celle-ci reçut le nom de Christine-Auguste. Les Suédois avaient manifesté le vœu de voir naître un prince, et les astrologues, dont la science était alors en grande vénération, avaient promis que le vœu de la nation serait réalisé. Cependant Gustave, qui attendait depuis long-temps le bonheur d'être père, prit son enfant entre ses bras, et se tournant vers ceux qui l'entouraient : « J'espère, dit-il, qu'elle vaudra bien un garçon; elle sera sans doute fort habile, car elle nous a tous trompés. » C'est d'après cette idée qu'il fit donner à Christine une éducation mâle et énergique. Elle avait à peine deux ans, lorsque, conduite par son père à Calmar, sa présence empêcha le com

Christine avait six ans lorsqu'elle succéda à son père, et qu'elle fut proclamée reine avec l'assistance d'un conseil de régence, composé de cinq dignitaires de la couronne, tous hommes du plus grand mérite, et qui avaient à leur tête le chancelier Oxenstiern, dépositaire des plans et des secrets du roi défunt. La reinemère, dont le caractère offrait trop peu de garanties pour qu'on pût lui abandonner l'éducation de sa fille, dut céder cet honneur à la comtesse palatine Catherine, tante de la jeune reine. Les progrès de Christine étaient rapides, et la singularité de ses goûts et de ses manières se montrait en parfaite harmonie avec les instructions laissées par son père à ses instituteurs. A peine âgée de dix ans, on la voyait, presque toujours vêtue en homme, faire de longues courses à pied et à cheval, et s'accoutumer aux dangers et aux fatigues de la chasse.

Au milieu de ces exercices virils, elle trouvait encore moyen de consacrer beaucoup de temps à l'étude, et, outre les langues anciennes, elle apprenait en même temps l'histoire, la géographie, le français, l'allemand, l'italien et l'espagnol. En 1636 Oxenstiern, de retour de l'Allemagne où il avait été après la mort de Gustave-Adolphe, se saisit de la direction des affaires, reprit sa place au conseil de régence, et, pour couronner les heureuses dispositions de la jeune reine, il lui donna des leçons de politique et l'initia sans peine aux secrets les plus ardus de cette science difficile. Elle avait seize ans lorsque les États jugèrent à

propos de l'engager à prendre les rênes | qu'un Auguste, » dit-elle aux Suédois;

du gouvernement; mais elle allégua son extrême jeunesse pour s'excuser. Ce ne fut que deux ans plus tard, et lorsque la guerre venait d'être déclarée au Danemark, qu'elle se décida enfin à régner par elle-même (le 7 décembre 1644).

Les affaires étaient dans l'état le plus florissant, et le premier soin de Christine fut de confirmer l'administration aux mains des anciens membres du conseil de régence; seulement elle tourna tous ses efforts vers la conclusion de la paix, en opposition avec le chancelier qui vou- | lait prolonger la guerre, afin d'en obtenir les avantages auxquels, après tant de sacrifices, la Suède devait s'attendre. L'année suivante, un traité fut conclu avec le Danemark, qui céda plusieurs provinces. La guerre d'Allemagne ne se termina pas aussi facilement, et il fallut que la reine elle-même formât une ligue secrète contre ses ministres pour l'obtehir. Le fils du chancelier avait été envoyé à Osnabruck avec les instructions hostiles de son père : Christine lui adjoignit un jeune diplomate nommé Adler Salvius, dont l'habileté l'emporta enfin; la paix de Westphalie, signée le 27 juillet 1648, termina la guerre de Trente-Ans et assura à la Suède la possession de la Pomeranie, de Wismar, de Bremen et de Verden, avec trois voix à la diète de l'Empire et une indemnité de plusieurs millions d'écus d'Allemagne. Après avoir assuré la tranquillité de son royaume, Christine continua de régner avec gloire, réforma des abus, enrichit le trésor, et signa des édits avantageux au commerce et aux institutions savantes. L'Europe entière avait les yeux sur elle, et son alliance était recherchée par l'Espagne, la France, l'Angleterre, Îá Hollande et le Danemark. Ses peuples la chérissaient; mais on formait hautement le vœu que la fille du grand Gustave-Adolphe ne laissât pas le trône sans héritier direct. Plusieurs princes aspiraient à sa main, et parmi eux on citait le fils du roi de Danemark et le fils de Ja palatine Catherine, le comte CharlesGustave, cousin de la jeune reine. Mais ses goûts repoussaient le mariage. « Il peut naître de moi aussi bien un Néron

et pour s'affermir dans sa résolution, elle désigna son cousin Charles-Gustave pour son successeur, le présenta comme tel aux États de 1649, et l'année suivante elle prit elle-même solennellement le titre de roi.

A compter de cette époque de grands changemens survinrent tout à coup dans la conduite de Christine, et le nouveau mode introduit dans le gouvernement fit naître la division dans les différens ordres de l'état. Le règne des favoris était venu. La reine, égarée par les conseils d'un médecin français nommé Bourdelot, intrigant qu'elle disgracia plus tard, adopta les maximes d'un épicuréisme dont sa vie privée conserva depuis l'empreinte. Le comte Magnus de la Gardie, son ambassadeur à la cour de France, fut élevé aux plus hautes dignités, et la reine mit en lui toute sa confiance. Dès ce moment le trésor fut livré à d'énormes dilapidations; les titres et les honneurs furent prodigués à des hommes sans talent; des partis et des factions se formèrent, et le mécontentement éclata de toutes parts. Les embarrás étaient immenses: Christine en fut épouvantée, et ne trouva de salut que dans la pensée d'une abdication (1651). Mais une vigoureuse opposition, à la tête de laquelle se distinguait le chancelier Oxenstiern, le plus sincère ami de la vieille monarchie de Gustave-Adolphe, empêcha la fille de ce grand roi de consommer son dessein. Elle sembla se résigner, reprit les rênes du gouvernement avec une nouvelle énergie, et pendant quelque temps on n'eut aucun reproche à lui adresser. Cette seconde partie de son règne fut consacrée à l'accomplissement de son idée favorite: les sciences, les lettres et les arts fixèrent presque exclusivement son attention; elle fit des achats d'objets précieux, dont elle embellit les musées de la Suède, et s'entoura de savans et d'artistes. Descartes, exilé de France, trouva un asile à sa cour, et elle se mit en correspondance avec Grotius, Puffendorf, Saumaise, Naudé, Vossius, Meibom, Huet, Bochart, Chevreau, Conring, et Mme Dacier. Le médecin Bourdelot avait disparu, mais les favoris

D'Inspruck Christine se rendit en Italie; elle fit son entrée à Rome à cheval, et reçut la confirmation du pape Alexandre VII, qui la baptisa en outre du nom d'Alessandra. Logée au palais Farnèse, entourée de savans, et surtout, il faut bien le dire, d'alchimistes, elle passait tout son temps dans des occupations et des plaisirs qui l'empêchèrent d'abord de regretter son trône. Elle visitait un jour un monument célèbre et s'arrêtait avec complaisance devant une statue de la Vérité, ouvrage du célèbre cavalier Bernini: «< Dieu soit loué, s'écria un car

régnaient encore. Parmi eux on citait no et intitulé Conversion de la reine particulièrement des étrangers, Chanut, de Suède, elle mit en souriant cette reambassadeur de France, Whitelock, en- marque en marge de la première page : voyé par Cromwell, et Pimentelli, que « Celui qui en a écrit n'en savait rien; l'Espagne avait accrédité auprès de la <«< celle qui en savait quelque chose n'en reine. Cette société d'hommes érudits et << a rien écrit. >> de petits-maîtres bien exercés dans l'art de la galanterie ne pouvait manquer d'inspirer à Christine une profonde antipathie pour un pays dont les mœurs simples et même grossières encore formaient à ses yeux un pénible contraste. La perspicacité de Christine ne pouvait d'ailleurs lui laisser ignorer à quel point elle descendait dans l'estime publique; elle n'attendait donc qu'une occasion pour en revenir à ses projets d'abdication. La conspiration de Messénius ne tarda pas à la lui fournir: les chefs du complot périrent sur l'échafaud, mais presque en même temps Christine convoqua les États à Upsal, et, inébranlable cette fois dans sa résolution, elle déposa sa couronne entre les mains de son cousin Charles-Gustave (6 juin 1654). Elle s'était réservé le revenu de plusieurs districts de la Suède, de la Poméranie et du Mecklenbourg, l'indépendance de sa personne et l'autorité suprême sur les personnes de sa maison qui se décideraient à la suivre. Peu de Suédois prirent ce parti sa maison se composa presque entièrement de ces étrangers qu'elle avait si bien accueillis lorsqu'elle était sur le trône.

Quelques jours après son abdication elle avait quitté les habits de son sexe, et partait en prenant pour devise ces mots: Fata viam invenient. Arrivée à Bruxelles en traversant le Danemark et l'Allemagne, elle se décida à mettre à exécution un projet qu'elle nourrissait depuis long-temps, et profita d'une entrevue qu'elle eut avec l'archiduc Léopold, le comte Fuen Saldanha, le comte Montecuculli et son favori Pimentelli, pour renoncer au lutheranisme, qu'elle abjura ensuite solennellement dans son passage à Inspruck, au grand étonnement de l'Europe. On chercha vainement les motifs de cette étrange résolution, et l'impiété dont Christine faisait parade donna même lieu à un libelle; mais en voyant cet ouvrage, écrit par Campuza

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dinal, que votre majesté fasse tant de << cas de la vérité, qui n'est pas toujours agréable aux personnes de son rang! <«< — Je le crois bien, répondit-elle: c'est << que toutes les vérités ne sont pas de << marbre. »

Elle fit un premier voyage en France en 1656, y fut reçue avec honneur et excita la curiosité générale.

<< La reine de Suède », écrivait une dame de la cour, « m'a paru un fort

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joli petit garçon. » Elle alla voir le roi à Compiègne, visita Fontainebleau et fit un assez long séjour à Paris. Ménage se chargea de lui présenter les savans français, et comme il les annonçait tous par ces mots : C'est un homme de mérite! << Il faut convenir», dit enfin Christine, fatiguée de la cérémonie, « que ce mon<< sieur Ménage connaît bien des gens de << mérite. » Ce fut pendant ce voyage qu'elle voulut se mêler de réconcilier la France et l'Espagne, et de marier le roi à une des nièces de Mazarin; mais le cardinal trouva moyen de s'en débarrasser et de l'éloigner honnêtement. Elle revint l'année suivante, et, par les soins de Mazarin, ne put dépasser Fontainebleau. De là elle envoya, dit-on, sa couronne à Cromwell, avec des lettres pour se faire appeler en Angleterre. Le protecteur vit avec dédain les flatteries d'une reine qui avait autrefois hésité à recevoir son ambassadeur Whitelock, et y ré

pondit par une lettre pleine d'ironie. Ce second séjour à Fontainebleau fut aussi marqué par la mort de son grand-écuyer Monaldeschi. La cause de cet événement est restée ensevelie dans les ténèbres; tout ce que l'on a pu en savoir, c'est que Christine, ayant à se plaindre de cet homme, qui était alors son favori déclaré, prononça contre lui une sentence de mort: elle fit appeler un confesseur, et, malgré les prières et les larmes du condamné, elle ordonna à Santinelli, le capitaine de ses gardes, d'exécuter son arrêt. Monaldeschi était cuirassé pour une partie de chasse: il fallut le frapper de plusieurs coups, et la galerie des Cerfs fut teinte de son sang presque sous les yeux de la reine. Ce meurtre de cabinet excita le mécontentement de la cour de France, et pendant long-temps Christine n'osa se montrer en public; mais elle se dédommagea de cette contrainte par la liaison qu'elle contracta alors avec la comtesse de la Suze, dont le caractère offrait beaucoup de sympathie avec le sien. A son exemple, elle avait abjuré le protestantisme, et donnait pour raison de ce changement qu'étant séparée de son mari, qui était protestant, elle ne voulait le revoir ni dans cette vie, ni dans l'autre.

De retour à Rome en 1658, Christine reçut de mauvaises nouvelles de la Suède. Son revenu ne pouvait plus lui parvenir, à cause d'une guerre entreprise par ses anciens sujets contre le Danemark et la Pologne. Alexandre VII eut pitié de sa situation et lui assigna une pension de 12,000 écus, avec le cardinal Azzolini pour intendant de ses finances. La fierté de Christine souffrait de cet état de choses, et, dans son dépit, elle alia jusqu'à demander des troupes à l'Empereur pour marcher contre les Suédois. Elle saisit le prétexte de la mort de Charles-Gustave, arrivée en 1660, pour reparaître à Stockholm, et kon dit même qu'elle fit des tentatives pour remonter sur le trône; mais elle s'était aliéné le clergé et le peuple par son changement de religion, et la noblesse redoutait son ambition. Par toutes sortes de tracasseries on la força de s'éloigner, et l'on trouva même moyen de lui faire signer une renonciation formelle à la couronne. De semblables motifs la

ramenèrent encore en Suède plusieurs années après; mais ayant appris qu'on avait l'intention de lui refuser le libre exercice de sa religion, elle retourna à Hambourg, abandonnant pour jamais sa patrie et ses prétentions à une couronne qu'elle ne cessa jamais de regretter amèrement. Elle essaya d'obtenir en dédommagement celle de Pologne, que le roi Jean-Casimir venait d'abdiquer; mais, repoussée par les Polonais, elle alla se fixer à Rome, où elle resta jusqu'à la fin de ses jours, cultivant les lettres, cherchant des consolations dans la société des savans, et fondant l'académie des Arcades. Poursuivie par l'inquiétude et les regrets, elle ne cessait pas pourtant de s'occuper de politique et voulait paraître exercer de l'influence sur les destinées de l'Europe. Dans une lettre qu'elle écrivit à l'ambassadeur de France en Suède, après la révocation de l'édit de Nantes, elle désapprouva hautement les mesures prises contre les protestans. Enfin elle était depuis quelques années en contestation avec le Saint-Siége pour le paiement de sa pension, lorsqu'une maladie négligée lui porta le dernier coup: elle mourut avec courage et résignation le 19 avril 1689, à l'âge de 63 ans. Son corps fut enterré dans l'église de Saint-Pierre, et son tombeau orné d'une longue inscription, malgré le désir formel qu'elle avait manifesté de n'avoir pour toute épitaphe que ces mots : Vixit Christina annos LXIII.

Elle laissa peu d'argent, mais en revanche une magnifique bibliothèque et une célèbre collection d'objets rares et précieux, de tableaux et d'antiques qui allèrent grossir les trésors du Vatican. En 1722 le régent de France acheta, pour une somme de 90,000 écus, une partie de ces tableaux, que des volumes entiers avaient été employés à décrire. On a aussi conservé quelques ouvrages écrits par Christine, et parmi lesquels on remarque des réflexions sur la vie et les opérations d'Alexandre, qui était son héros, un recueil de maximes et de sentences dont quelques-unes ne manquent pas d'originalité. Elle avait encore commencé des mémoires sur les premières années de sa vie la sincérité qui y règne l'a

sans doute empêchée de continuer cette | Christ, l'un des saints de l'église catho

confession si curieuse. Les différens ouvrages écrits sur la vie de Christine ont été empruntés ou à l'Histoire de la vie de la Reine Christine, traduite en latin par Meibom, ou aux mémoires d'Arkenholz, publiés en 1751 à Stockholm (4 vol. in-4°). Une collection de mémoires sur les cours étrangères, qui a paru il y a quelques années, contient deux volumes sur la vie de Christine; mais leur teinte essentiellement romanesque autorise les doutes contre leur authenticité.

lique, et, s'il est permis de s'exprimer ainsi, l'Hercule de la mythologie chrétienne. Les circonstances de sa vie sont presque absolument inconnues. Les uns prétendent qu'il naquit en Syrie, d'autres opinent pour la Palestine. Il était, selon les récits de plusieurs agiographes, d'une taille et d'une force corporelle extraordinaires, n'ayant pas moins de 12 pieds de hauteur; aussi le nomme-t-on communément le grund Christophe. Suivant la tradition, saint Babylas, évêque d'Antioche, lui aurait administré le baptême, et au milieu du 111° siècle il aurait subi le martyre à l'occasion des persécutions contre les chrétiens, sous le règne de l'empereur Dèce. L'église orientale célèbre son anniversaire le 9 mai et l'église

Christine a été l'objet de plusieurs autres ouvrages en France elle a été mise en scène dans Une reine de 16 ans, dans Christine de Suède, drame par Brault (Paris, 1829), dans le drame historique de M. Soulié, Christine à Fontainebleau (1830), et dans Stockholm, Fon-d'Occident le 25 août. On avait recours tainebleau et Rome, trilogie historique sur la vie de Christine, en cinq actes et en vers, avec prologue et épilogue, par M. Alex. Dumas (Paris, 1830), pièce représentée pour la première fois à l'O-mait prière de saintChristophe la formule déon le 30 mars 1830.

D. A. D.

CHRISTINOS. On appelle ainsi en Espagne les partisans de la reine MarieChristine, princesse des Deux-Siciles et veuve de Ferdinand VII. Depuis la mort de ce roi, elle est reine-gouvernante du royaume d'Espagne pendant la minorité de la reine Isabelle II, sa fille aînée, eu vertu du testament de FerdinandVII, signé en date du 12 juin 1830. S. CHRISTODORE, poète grec de la Thébaide, né à Thèbes même ou à Coptos, florissait sous le règne d'Anastase Dicore, comme le constate l'inscription où il célèbre la victoire remportée par cet empereur, en 493, sur les Isauriens. Le plus précieux reste de ses poésies est une description, en 416 vers, des statues qui ornaient le Zeuxippe, thermes magnifiques de Constantinople, élevées près de l'église de Sainte-Sophie et de Ï'Hippodrome, et qui furent détruites par un incendie, en 532, sous Justinien. Cette description, curieuse pour l'histoire de l'art, forme tout le cinquième livre de l'anthologie de Planude, et la deuxième section de l'anthologie palatine. F. D.

CHRISTOPHE (SAINT), en grec Christophoros, c'est-à-dire qui porte le

à ce saint principalement dans les temps de peste et aussi quand on voulait trouver des trésors ou conjurer les esprits qui gardent ces richesses cachées, et l'on nom

dont on faisait usage en cette occasion. Saint Christophe fut choisi pour patron par l'ordre de la tempérance qui se forma, l'an 1517, en Autriche et dans les états contigus, pour garantir les hommes contre les excès dans la boisson et dans l'usage des juremens; l'ordre prit le nom du saint. On montre encore en bien des endroits de ses reliques, principalement en Espagne.

A en croire la légende, Christophe n'aurait voulu servir que le plus puissant de tous les êtres. Il alla en conséquence à la cour d'un grand prince, mais il ne tarda pas à s'apercevoir que ce dernier avait peur du diable, ce qui lui fit penser qu'il fallait que le diable fût plus puissant que lui. Il alla donc offrir ses services à ce dernier et resta à ses ordres jusqu'au moment où il remarqua que son nouveau maître montrait de la crainte à la vue de l'image du Christ. Il n'en fallut pas davantage à Christophe pour l'abandonner en toute hate et pour se mettre à la recherche de Jésus-Christ. Il ne put le trouver. Enfin un solitaire, voyant ses peines inutiles, lui suggéra l'idée qu'il ne pourrait mieux le servir qu'en s'imposant le devoir de porter les

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