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de la fabrique ou de la manufacture. Il y a autant de contre-maîtres différens que de fabriques ou de manufactures différentes; mais partout où ces fonctions sont remplies, elles ne peuvent l'être convenablement que par des hommes qui aient appris et pratiqué le travail spécial à la fabrique où ils ont la prétention d'être placés en qualité de contremaîtres. V. DE M-N. CONTRE-MARCHE, voy. Marche. CONTRE-POINT (contrapunto, du latin contra-punctum). Avant l'invention des notes, on indiquait le chant par des lettres placées au-dessus des mots destinés à être chantés. On ignore la manière dont les anciens Grecs et Romains notaient le chant purement instrumental. Lorsqu'on a inventé les notes, on les a figurées, dans l'origine, par des points ou espèces de points qui ont été mis sur des lignes appelées portées musicales. Quand on voulait accompagner une partie par une autre ou par plusieurs autres parties en même temps, on écrivait cette sorte de partition en plaçant des points sous des points, c'est-à-dire en mettant des points contre des points. L'invention de la musique à plusieurs parties ainsi notées s'appelait alors art du contre-point, d'où l'on a dérivé plus tard les mots contre-pointer, mettre en contre-point, et contra-puntiste, compositeur de musique.

CONTRE-MAITRE. Dans la marine militaire on donne le titre de coutremaître à l'officier marinier qui remplit des fonctions analogues à celles du maitre d'équipage, sous les ordres de celui-ci, et qui le remplace au besoin. On lui donne également le nom de second mattre. Comme le premier, il est chargé de faire exécuter tous les réglemens établis par les ordonnances ou faits par le capitaine, relativement à la discipline, à la bonne tenue des matelots, à l'arrangement intérieur, à la propreté et à la salubrité du vaisseau sur lequel il est employé; il doit veiller à ce que tout ce qui tient à la manœuvre, voiles, cordages, vergues, etc., soit dans le meilleur état de service possible et toujours à la place et dans l'ordre le plus convenable. Il doit avoir soin que les câbles, les ancres et tout ce qui sert à arrêter le vaisseau au mouillage, se trouve dégagé de tout ce qui pourrait en gêner la manoeuvre, lorsque le vaisseau est arrivé dans le port ou sur un point d'une côte où il est dans le cas de jeter l'ancre. Le contre- maitre est placé sur le gaillard d'avant lorsque son vaisseau combat ou qu'il se trouve en présence de l'ennemi; il transmet aux matelots qui y servent les ordres du capitaine ou des officiers et veille à leur exécution immédiate. Si des manoeuvres, des vergues ou toutes autres choses viennent être coupées, démontées ou détruites, il les fait sur-le-champ réparer ou remplacer, si cela peut se faire. Luimême il doit être capable d'aider de sa propre main à ces réparations et donner l'exemple aux autres matelots. La place de contre-maître est très importante: aussi ne choisit on ordinairement pour la remplir que des hommes qui ont déjà servi long-temps comme simples matelots ou comme simples officiers mariniers, et qui ont donné des preuves d'adresse, d'intelligence et de fermeté.

Dans les fabriques, les manufactures et les grands ateliers où de nombreux ouvriers sont employés, on donne le nom de contre- maître à l'homme qui est chargé de la conduite et de la surveillance de tout ou de partie de l'établissement sous les ordres du maître de l'atelier, du propriétaire ou du directeur

Le mot contre-point est à peu près synonyme d'harmonie (voy. ce mot); de nos jours, il indique plusieurs travaux ou plusieurs sortes de productions d'un compositeur, comme on peut le voir par les différentes acceptions suivantes, qui sont plus ou moins en usage: 1° contrepoint simple ou harmonie en accords plaqués; 2o contre-point fleuri ou harmonie dont les différentes parties font simultanément toutes sortes de valeurs de notes, comme deux blanches contre une ronde, ou deux noires contre une blanche, ou bien trois ou quatre notes contre une seule, etc.; 3° contre-point double ou harmonie renversable à deux parties: ce contre-point est à l'octave ou à la dixième, ou à la douzième, selon qu'une partie se renverse contre l'autre à la distance d'une ou de plusieurs octa

ves, ou que ce renversement se fait à la dixième ou à la douzième; 4° contrepoint triple où harmonie renversable à trois parties; 5° contre-point quadruple ou harmonie renversable à quatre parties. Dans ces trois dernières sortes de contre-point, les parties sont combinées de manière à ce que chacune fasse à son tour une basse correcte aux autres parties. Pour réaliser ces contre-points, il faut des connaissances spéciales et qui manquent à plus d'un compositeur; 6° contre-point fugué : c'est une composition dans laquelle on emploie les ressources de la fugue, tels que canons, imitations ou artifices harmoniques (voy. CANON et IMITATIONS), etc.; 7° contrepoint rigoureux ou style rigoureux : c'est une harmonie dans laquelle on observe scrupuleusement certaines règles que toutes les bonnes écoles prescrivent. Ce style sert seulement pour quelques productions de musique vocale, surtout pour la musique d'église; 8° contre-point libre ou style libre: c'est l'harmonie dont on se sert généralement pour composer des opéras, des airs de ballet, de la musique de salon, de la musique militaire, et enfin toute celle qu'on appelle musique instrumentale. On la nomme harmonie libre, parce qu'elle est le contraire de l'harmonie rigoureuse, et parce qu'on y a introduit une foule de licences proscrites dans l'autre style.

On appelle professeur de contre-point et de fugue celui qui enseigne spécialement la fugue et l'harmonie renversable, et qui démontre pratiquement à ses élèves l'art de développer leurs idées musicales. Celui qui n'enseigne pas ces matières scientifiques s'appelle simplement professeur d'harmonie. L'étude de l'harmonie précède pour l'ordinaire celle du contre-point et de la fugue. Un professeur habile de composition doit pouvoir enseigner toutes les branches de son art; sa tâche est immense, s'il la remplit consciencieusement,

Quoique le mot contre-point soit à peu près synonyme d'harmonie, les musiciens attachent généralenient une idée plus relevée à la première qu'à la seconde de ces deux expressions. Quand on dit c'est un bon compositeur, cela signifie un

compositeur habile; et quand on dit c'est un bon contra-puntiste ou contre-pointiste, on sous-entend que c'est en même temps un compositeur savant, un harmoniste profond, qui non-seulement invente des idées musicales, mais qui connaît aussi tous les secrets que l'harmonie renferme.

En parlant d'un morceau de musique, on ne dit jamais: Il est en harmonie; mais on peut dire qu'il est en contrepoint lorsqu'il renferme réellement des travaux scientifiques, tels qu'une harmonie renversable, des imitations, des phrases fuguées, etc. Le mot contre-point s'emploie seulement en parlant de composition et jamais en parlant d'instrumens ou d'exécution. A. R-A.

L'auteur de cet article, M. Reicha, a savamment développé cette matière dans son excellent Traité de haute composition musicale, Paris, 1825, 2 vol. infol. Elle a été traitée plus récemment par M. Cherubini dans son Cours de contrepoint et de fugue, Paris, 1836. On peut voir dans la Bibliografia della musica de Lichtenthal (t. IV, p. 358 et suiv.), la liste des auteurs qui ont spécialement traité du contre-point. Voy. HARMONIE et FUGUE. S. CONTRE-POISON, voy. POISON et

Antidote.

CONTRESCARPE, bord extérieur du fossé d'une place forte ou d'un ouvrage détaché. Dans l'enfance de la fortification, tous les dehors d'une place se réduisaient à la contrescarpe. Les défenseurs n'avaient point d'abris au dehors pour protéger leurs sorties, point d'ouvrages pour couvrir leur retraite. Quelques défilés étroits étaient les seuls points de passage obligés : encore étaient-ils connus de l'ennemi qui concentrait sur eux tous ses moyens de destruction. Pour corriger le vice de cette disposition et se ménager un pied-à-terre sur le revers du fossé, on y établit un corridor accessible en tous points, qui régnait tout le long de la contrescarpe. Là du moins on était à couvert ; mais ce n'était encore qu'un refuge inerte. Plus tard on songea à le rendre défensif : on le couvrit d'un parapet que l'on raccorda par des plans en pente douce avec le terrain en

vironnant, et auquel on donna le nom de chemin couvert ; puis vinrent les traverses et les places d'armes, défenses extérieures qui donnèrent aux forteresses une avant-garde importante.

La hauteur de la contrescarpe est généralement déterminée, par la double condition d'être éclairée par l'ouvrage en arrière et d'être assez élevée pour ne pouvoir pas être escaladée. Il n'est pas essentiel qu'une contrescarpe soit construite en maçonnerie; cependant, comme une contrescarpe en terre épargne à l'assiégeant le long travail d'une descente de fossé et qu'elle expose les assiégés à voir leurs traverses tournées et leur système de défense extérieure paralysé, la construction en maçonnerie est généralement préférable pour la contrescarpe. La moindre hauteur que l'on doive donner à la contrescarpe est de 3 à 4 mètres; quant au maximum, il dépend de la hauteur de l'escarpe (voy. ce mot). C-TE.

CONTRE-SEING. On appelle ainsi le seing qu'un officier public appose à un acte pour en attester la vérité. L'usage du contre-seing fut en vigueur au moyen-âge, non-seulement pour les diplômes des rois, mais aussi pour ceux des grands, soit laïques, soit ecclesiastiques. C'étaient des référendaires, des chevaliers, des chapelains, des tabellions, des notaires, des secrétaires, des bibliothécaires, des archivistes, des greffiers, de simples écrivains, qui faisaient les fonctions d'hommes publics.

Dans nos monarchies constitutionnelles, où les ministres sont responsables, ils contresignent les actes de l'autorité royale, chacun pour ce qui concerne son département, afin de constater d'une part l'authenticité de l'acte, et, d'autre part, qu'ils n'en ignorent pas le contenu et en acceptent la responsabilité, A. S-R. CONTRE-SENS, voy. SENS et QUI

PROQUO.

CONTRE-SOL. C'est une cage demicylindrique en osier, un grand pot dont on a enlevé longitudinalement une moitié, ou tout autre corps opaque dont on entoure quelquefois, du côté du soleil, des plantes délicates ou nouvellement transplantées, pour empêcher l'effet desséchant des rayons de cet astre. O. L. T.

CONTREVALLATION (LIGNE DE), suite continue ou discontinue d'ouvrages de fortification opposés à la ligne de circonvallation, Voy. ce mot et RETRANCHE

MENT.

CONTRIBUTION (droit). Ce mot, qui signifie en général répartition d'une chose entre plusieurs personnes, désigne, dans la langue de la procédure, la distribution d'une somme mobilière entre des créanciers, en proportion de ce qui est dû à chacun d'eux, mais après le paiement des créances privilégiées. Cette opération a lieu à l'amiable si le saisi et ses créanciers peuvent s'accorder dans le délai fixé par la loi, sinon le saisissant, ou, à son défaut, la partie la plus diligente, poursuit la contribution en justice.

En droit commercial maritime, on nomme contribution la répartition entre les divers propriétaires du navire et des marchandises dont il est chargé, de la somme à payer pour le montant des per tes ou des sacrifices constituant des avaries communes (voy. AVARIES). Le Code de commerce (art. 397 à 429) détermine les cas où il y a lieu à contribution, les choses qui y sont soumises et la manière dont il y doit être procédé. E. R.

CONTRIBUTIONS directes et indirectes, voy. IMPÔT.

On désigne sous le nom de contribuables tous les citoyens soumis à l'impôt. Mais quoique l'impôt pèse sur toutes les classes de la population, tous les citoyens ne sont pas directement contribuables, en ce sens qu'ils ne paient pas d'impôt direct. Ce dernier genre d'impôt est seul imputable; l'impôt indirect se confond avec la consommation et le prix des denrées. On a publié dernièrement à Paris un petit ouvrage intitulé L'Avocat des contribuables, par un contrôleur des contributions directes. S.

CONTRIBUTIONS DE GUERRE, genre d'impôt ou de tribut. C'est un im pót public, national, s'il s'agit de l'accroissement de recettes qu'un gouvernement est forcé d'exiger des contribuables ordinaires pour satisfaire aux dépenses extraordinaires de la guerre; les contributions sont un tribut, s'il s'agit des levées de numéraire ou de matières qu'un vainqueur exerce sur un pays que le sort

des armes a mis sous sa domination, ou passagère ou prolongée. Le mot ne demande à être envisagé ici que comme un droit que la force s'arroge. Lever des contributions en pays ennemi est un usage vieux comme la guerre, et souvent il a été le motif, le stimulant des hostilités. On en a coloré l'usage sous cette formule si connue c'est à la guerre à nourrir la guerre. Autrefois les généraux seuls frappaient ce genre d'imposition, soit pour les besoins des armées, soit sous le prétexte de ces besoins; les troupes légères, les détachemens qu'on nommait coureurs, étaient chargés de faire rentrer les contributions. Dans le siècle dernier les commissaires ordonnateurs, les intendants d'armée, concouraient à cette fiscalité ou en décidaient;dans les dernières guerres, les chefs d'état-major employaient, comme instrumens de la rentrée des contributions, les garnisaires. Nous doutons qu'une législation fixe puisse jamais déterminer les cas, les formes, le mode de contributions à imposer; les ordonnances peu nombreuses qui ont prononcé ce mot n'ont fait que glisser sur ce sujet délicat. Feuquières, Frédéric II, le maréchal de Saxe, cependant, en ont traité, non comme principe, mais comme opérations de guerre, et comme moyens de les faire réussir. Gal B. CONTRITION, du latin contritio, brisement du cœur à la vue des péchés commis. Elle est définie par le concile de Trente << une douleur de l'ame qui fait détester le péché commis et enfante la ferme résolution de ne plus pécher à l'avenir » (sess. XIV, chap. 4.). Ce concile déclare que la contrition a été nécessaire dans tous les temps pour obtenir la rémission des péchés, et on était assuré qu'elle était agréable à Dieu d'après ce verset du Psalmiste: « Vous ne rejetterez pas, Seigneur, un cœur contrit et humilié. » Saint Thomas d'Aquin veut que la douleur de l'ame dont parle le concile de Trente soit «< accompagnée de la résolution de confesser le péché et de satisfaire.»

On soutient, dans l'église catholique, que, pour être efficace, la contrition doit être intérieure, parce qu'elle est un brisement du cœur; surnaturelle, parce

qu'elle est un don de Dieu et qu'elle a Dieu pour objet; souveraine, parce, qu'elle doit disposer à tout quitter, à tout souffrir, plutôt que d'offenser Dieu; universelle, c'est-à-dire qu'elle doit s'étendre à tous les péchés sans exception.

On a soutenu qu'il n'était pas nécessaire que la contrition, pour disposer le pécheur à la justification, fût accompagnée d'un commencement d'amour de Dieu comme source de toute justice. La masse des théologiens et le concile de Trente (session vi, chap. 6), ont décidé dans le sens contraire, et l'assemblée du clergé de 1700 a condamné la proposition qui portait que l'attrition qui naît de la crainte de l'enfer suffit, sans aucun amour de Dieu. J. L.

CONTROLE. Dans son acception la plus générale, ce mot sert à exprimer l'examen qui est fait avec un esprit de critique de la conduite des personnes, des actes d'un fonctionnaire public, et la vérification de la recette et de la dépense d'un agent comptable; il se dit aussi du double du registre qui est tenu des opérations du comptable. On nomme contrôleur celui qui exerce le contrôle ; il existe dans toutes les administrations publiques un contrôle et des contrôleurs, pour assurer la régularité du service,

Le mot contrôle était spécialement employé, avant 1789, pour désigner la formalité à laquelle étaient soumis les actes et les contrats, et qui consistait dans leur relation par extraits dans des registres publics, à l'effet d'en assurer l'existence et la date positive. Cette mesure d'ordre public, dont l'utilité n'est point contestée et à laquelle on ne reproche que d'être devenue onéreuse par l'énormité des droits qui y sont perçus par le fisc, a été maintenue par nos lois nouvelles; sa dénomination a été changée, on lui a substitué celle d'enregistrement (voy.); celle de contrôleur y a été remplacée par la dénomination de vérificateur de l'enregistrement, lequel est un employé nommé par l'administration de l'enregistrement pour vérifier sur les registres des receveurs préposés à la recette des droits du fisc s'ils ont été régulièrement perçus, eu égard à la nature des actes enregistrés. J. L. C.

Aujourd'hui, le mot contrôle se pré- | tration des monnaies et médailles on trouve des contrôleurs au change et au monnayage, et un contrôleur à la fabrication des médailles.

sente fréquemment et avec des acceptions diverses dans la langue du droit administratif.

D'abord on l'emploie pour désigner l'état nominatif des personnes qui appartiennent à un corps, soit de l'armée proprement dite, soit de la garde nationale. Ainsi, aux termes de la loi du 22 mars 1831 sur l'organisation de cette garde, les citoyens qui sont inscrits sur les registres-matricules, comme remplissant les conditions nécessaires pour être appelés au service, sont ensuite portés sur le contrôle du service ordinaire ou sur le contrôle de réserve, selon qu'ils sont jugés pouvoir concourir ou non au service habituel (art. 19).

Dans les différens services publics, et particulièrement dans ceux qui ont pour objet l'assiette des impôts, la perception des revenus ou la gestion de certaines branches de la fortune publique, il existe des agens chargés de surveiller, de vérifier les opérations des agens inférieurs, et qui portent le nom de contrôleurs. Ainsi l'administration des contributions directes a des contrôleurs; l'administration des contributions indirectes possède des contrôleurs de comptabilité, des contrôleurs ambulans, des contrôleurs de ville, puis encore des contrôleurs pour la perception des droits de navigation, des droits de garantie et des droits sur les ponts et canaux soumissionnés, enfin des contrôleurs près les salines. L'administration des douanes a, pour la partie de son service que l'on appelle service administratif, des contrôleurs aux entrepôts, aux liquidations, aux déclarations, des contrôleurs des sels, des contrôleurs des soudes et des contrôleurs - commissaires dans le pays de Gex, qui est soumis à un régime spécial; dans le service actif, les brigades de douaniers ont leurs contrôleurs. L'administration des tabacs a des contrôleurs pour les magasins des feuilles destinées à la fabrication, puis des contrôleurs de fabrication dans les manufactures; enfin il y a des contrôleurs dans le service pour la surveillance de la culture. L'administration du timbre a aussi des contrôleurs; enfin dans l'adminis

Nous n'avons pas à nous occuper ici de ces différens ordres de contrôleurs; mais il existe au ministère des finances, sous le nom de contrôle, une branche spéciale de service dont il importe de connaître l'organisation et les attributions.

Le contrôle est chargé, 1o de constater contradictoirement toutes les recettes et dépenses du caissier central et les diverses opérations de la caisse qui engagent le trésor public; 2o de vérifier la régularité des paiemens faits par le payeur central au moyen de mandats sur la caisse centrale; 3° de constater qu'aucun extrait d'inscription de rente sur le grand-livre de la dette publique, aucun certificat d'inscription de pension ou de cautionnement, n'est délivré qu'en échange soit d'une ancienne inscription, soit d'une reconnaissance de versement de fonds, soit d'un bordereau de liquidation ou de tout autre titre établissant, pour une somme égale, une créance régulière sur le trésor public.

Le contrôle forme une section spéciale qui ne dépend d'aucune direction du ministère. A sa tête est placé un contrôleur en chef nommé par le ministre, à qui il rend compte directement des opérations du contrôle et soumet ses propositions dans l'intérêt du service; ces propositions doivent être renvoyées à l'examen des directions qu'elles concernent avant que le ministre prenne une décision. Le contrôleur en chef est suppléé par un sous chef du contrôle dans toutes les fonctions qui lui sont attribuées. Il a sous ses ordres des contrôleurs particuliers placés près du caissier central, près du payeur central et près de la direction de la dette inscrite.

Les 8 contrôleurs placés près de la caisse centrale sont tenus d'enregistrer successivement chacun des actes relatifs à l'entrée et à la sortie des fonds et valeurs, de viser immédiatement les récépissés ou reconnaissances de toute nature délivrés par le caissier central, d'en séparer et retenir les talons et d'appliquer un timbre sec que l'on appelle

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