TIRES DES PAPIERS D'UN HOMME D'ÉTAT. 1807 Situation politique de Napoléon. Sa popularité. — Armée anglaise. — Effet militaire du système continental. La Prusse y accède ainsi que la Russie. La Suède s'y refuse. Suppression du tribunat. -Royaume de Westphalie. Jérôme. Mécontentement du tzar. Intrigue anglaise. Louis Bonaparte. Ses résistances. Son esprit de justice. Mécontente Napoléon. Arrêt de représailles des Anglais. Malaise de l'Italie. Voyage de Napoléon. Changemens dans le gouvernement lombard. Décret de Milan. Fausse politique. Position de la Russie. - Sa poli -- - tique. Savary. Notes et contre-notes anglaises et russes. Lord Gower. Budberg. Soltikoff. Romanzoff. Danemarck.. Refus constant de communiquer les articles secrets. -Rupture. Affaire de Copenhague. Turquie. Chicanes de Savary. Entrevue avec Romanzoff. Réflexions sur ce ministre. -La France, la Prusse et la Russie. Souffrance des états germaniques.-Ses effets.- Caractère allemand. -Tugenbund. Sa constitution. les stipulations tant secrètes que publiques du traité de Tilsitt, ainsi que leurs premières et promptes conséquences; mais celles-ci ne furent cependant que les préliminaires des résultats politiques beaucoup plus importans de ce même traité et qui fourniront la matière des volumes subséquens. Jamais, certes, depuis le règne de Charlemagne, de ce phare lumineux qui n'éclaira qu'une courte époque du moyen-âge, sans en dissiper les ténèbres, la France n'avait acquis un aussi grand lustre, une influence aussi prépondérante, une telle extension de territoire, et cela, non sur des peuples à demi sauvages, mais sur les nations les plus civilisées. Enfin, cette monarchie universelle, que Rome antique obtint par les armes et Rome moderne par ses doctrines religieuses, vers laquelle tendit Charles-Quint, sans pouvoir y parvenir, et qu'on soupçonna Louis XIV d'avoir ambitionnée, Napoléon était sur le point de la réaliser. Il avait atteint son apogée de puissance et de gloire; peu d'années avaient suffi pour soumettre trois grandes monarchies à son glaive ou à sa politique, et il se montrait l'homme le plus brillant comme le plus extraordinaire que les annales humaines eussent encore offert à l'étonnement des contemporains et à l'étude de la pos TIRES DES PAPIERS D'UN HOMME D'ÉTAT. 1807 Situation politique de Napoléon. Sa popularité. Armée anglaise. Effet militaire du système continental. La Prusse y accède ainsi que la Russie. La Suède s'y refuse. Suppression du tribunat. -Royaume de Westphalie. Jérôme. Mécontentement du tzar. Intrigue anglaise. Louis Bonaparte. - Ses résistances. Son esprit de justice. — Mécontente Napoléon. Arrêt de représailles des Anglais. Malaise de l'Italie. Voyage de Napoléon. -Changemens dans le gouvernement lombard. Décret de Milan. Fausse politique. · Position de la Russie. - Sa poliSavary. Notes et contre-notes anglaises et russes. Lord Gower. Romanzoff. Danemarck. - Refus constant de communiquer les articles secrets.-Rupture. Affaire de Copenhague. - Turquie. Chicanes de Savary. -Entrevue avec Romanzoff.-Réflexions sur ce ministre. - La France, la Prusse et la Russie. Souffrance des états germaniques.-Ses effets.- Caractère allemand. -Tugenbund. Sa constitution. les stipulations tant secrètes que publiques du traité de Tilsitt, ainsi que leurs premières et promptes conséquences; mais celles-ci ne furent cependant que les préliminaires des résultats politiques beaucoup plus importans de ce même traité et qui fourniront la matière des volumes subséquens. Jamais, certes, depuis le règne de Charlemagne, de ce phare lumineux qui n'éclaira qu'une courte époque du moyen-âge, sans en dissiper les ténèbres, la France n'avait acquis un aussi grand lustre, une influence aussi prépondérante, une telle extension de territoire, et cela, non sur des peuples à demi sauvages, mais sur les nations les plus civilisées. Enfin, cette monarchie universelle, que Rome antique obtint par les armes et Rome moderne par ses doctrines religieuses, vers laquelle tendit Charles-Quint, sans pouvoir y parvenir, et qu'on soupçonna Louis XIV d'avoir ambitionnée, Napoléon était sur le point de la réaliser. Il avait atteint son apogée de puissance et de gloire; peu d'années avaient suffi pour soumettre trois grandes monarchies à son glaive ou à sa politique, et il se montrait l'homme le plus brillant comme le plus extraordinaire que les annales humaines eussent encore offert à l'étonnement des contemporains et à l'étude de la pos |