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les Tommes dont fon frere étoit redevable commença à piller le tréfor du Temple. (x) Le peuple fe fouleva; & voulut l'empê

cher mais il lâcha contre eux trois mille hommes, qui en tuérent un affez grand nombre. Alors le peuple s'étant armé de tout ce qu'il rencontra, les uns ayant pris des pierres, les autres des bâtons, & les autres ayant jetté contre Lyfimaque de la cendre qui étoit dans le parvis du Temple, ce facrilégue fut tué lui-même prés du tréfor du Temple. On le compte quelquefois entre les Grands-Prêtres, parce qu'il fut Vicegé rant de Ménélaüs fon frere: mais il ne pof féda jamais la Souveraine Sacrificature en chef.

III. LYSIMAQUE. Alexandre Lyfima(x) 2. Macc. IV. 39. 40. dc.

,

que Alabarque d'Aléxandrie. Voyez ci de. vant XIII. Alexandre.

pour

LYSTRES, ville de Lycaonie, d'où étoit natif faint Timothée. Les Apôtres faint Paul & faint Barnabé y ayant prêché, (y) & y ayant guéri un homme boiteux dés fa naiffance, (x) y furent pris pour deux Divinitez. Saint Paul fut pris pour Mercure, & faint Barnabé Jupiter. Ces Apôtres eurent affez de peine à empêcher qu'on ne leur y offrît des facrifices. Mais bien-tôt aprés, quelques Juifs d'Icone & d'Antioche de Pifidie étant furvenus animérent contre eux la populace, qui commença à jetter des pierres à Paul & à Barnabé, & à les traîner hors de la ville, croyant qu'ils étoient morts.

(9) An de J.C. 45. felon l'Ere vulg. (z)A&.XIV. 6.7.8.c.

2010,0

MACHA

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M

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MA

AACHA, ou Maachati, ou Beth-Maachath, petite Province de Syrie, à l'orient, & au feptentrion des fources du Jourdain, fur le chemin de Damas. Abel, ou Abela, étoit dans ce pays; d'où vient qu'elle eft appellée Abel-Beth-Macha. Jofué (a) dit que les If raclites ne voulurent pas détruire les Maachatéens, mais qu'ils les laifférent dans le pays au milieu d'eux. Le Roi de Maacha (b) donna du fecours aux Ammonites contre David. Séba fils de Bochri s'enferma dans Abela, ville du pays de Maachati. (c) Le partage de la demi-Tribu de Manaffe au-delà du Jourdain, s'étendoit jufqu'au pays de Maachat. (d)

MAACHA. Il y a plufieurs perfonnes du nom de Maacha dans l'Ecriture.

I. MAACHA, fils de Nachor & de fa concubine nommée Roma; Genef. xx11.24. Ce Maacha peut être le pere des Macétes dans l'Arabie Heureufe. Il y a une ville de Maca vers le détroit d'Ormus.

II. MAACHA, fille de Tholmaï Roi de Geffur, femme de David, & mere d'Absalon & de Thamar. 2. Reg. 111. 3.

(e)

III. MAACHA, fille d'Abeffalom, (e) femme de Roboam Roi de Juda, & mere d'Abia fon fucceffeur. Mais 2. Par. XIII. 2. elle eft appellée Michaïa, fille d'Uriel de Gabaa. Dans les Livres des Rois, on pourroit bien avoir confondu la mere avec la fille, en leur donnant à l'une & à l'autre pour pere Abeffalom.

(4) Jofue XIII. 13. (6) 2. Reg. X. 8. 9. (c) 2. Reg. XX. 15. 16. &c. (d) Deut. III. 14. & Jofue XII. {, (e) 3. Reg, XV. 2.

IV. MAACHA, fille d'Abeffalom, femme d'Abia Roi de Juda, & mere d'Afa fon fucceffeur. (f) L'Ecriture (g) dit qu'Afa ôta à Maacha fa mere la charge de Prêtreffe des Divinitez infames que l'on adoroit dans les bois.

V. MAACHA, concubine de Caleb, & mere de Sareb & de Tharéma. 1. Par. II, 48.

VI. MAACH A, femme de Machir, & mere de Pharés. 1. Par. vII. 16.

VII. MAACHA, pere d'Achis Roi de Geth, du tems de Salomon. 3. Reg. II. 39. VIII. MAACHA, fœur de Machir. 1. Par. vII. IS.

IX. MAACHA, pere de Saphatias, Chef de la Tribu de Siméon, du tems de David. I. Par. xxvII. 16.

MAACHATI, pere de Jézonias. 4. Reg. XXV. 23. Jerem. XLVIII. 8.

MAADDI, fils de Bani, fut un de ceux qui au retour de la captivité, renvoyérent leurs femmes, qu'ils avoient épousées contre la Loi. 1. Efdr. x. 34.

MAALA, ou Mahala, fille de Salphaad, reçut avec fes fœurs fon partage dans la Terre promife, parce que leur pere étoit mort fans enfans mâles. Num. xxvI. 33. & XXVII. I. Jofue xvII. 3. 1. Par. vII. 15.

MAARA DES SIDONIENS. (h) Les uns l'entendent d'une ville; les autres, d'une caverne, ou d'une prairie, dans le pays des Sidoniens. Mais il vaut mieux l'entendre avec Junius, du fleuve Magoras

qui

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II. MABSAM, fils de Sellum, & pere de Mafma. 1. Par. Iv. 21.

MABSAR, de la race d'Efau. Il fuccéda à Théman dans la Principauté d'Edom. Genef. xxxvI. 42.

MACBENA, ville de la Tribu de Juda, bâtie, ou habitée par Sué. 1. Par. 11. 49.

MACCABE'E. Ce nom peut dériver 10. de l'Hébreu (m) caba j'éteins; comme qui diroit, qui extermine, qui fait périr les ennemis du Seigneur. 20. D'autres le dérivent de l'Hébreu Macah-bi, (n) la playe eft en moi; Dieu m'a frappé, & humilié. Voyez Ifai. LIII. 3. 4. où le Meffie eft nommé Homme de playes, (Héb. Ich macoboth) & frappé du Seigneur, (Muccah Elohim, Voyez auffi 1. Par. XII. 13. Machbanai

(i) Plin. l. 5. c. 18. (k) 2. Par. XXIII. 1. An du monde 3126. avant J. C. 874. avant l'Ere vulg. 878. (1) Fofeph de Bello, 1. 5. c. 4. p. 890. f. (m) Maccabai, de extinguo. (1)

Plaga in me.

Tome III.

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qui eft un nom propre. 30. On peut dériver Macchabæus, ou, felon la prononciation Hébraïque, Maccabaïahu, (o) de Maccha baiah, qui frappe au nom du Seigneur. 40. D'au tres le dérivent de l'Hébreu Mechubbeh (p) ou Muchabeh, caché. Les Maccabées fe cachérent d'abord dans les cavernes, pour y fuir la persécution: mais enfuite ils en for tirent, & tinrent tête à leurs persécuteurs. Ils fe firent honneur d'un nom, que d'abord on leur avoit donné par mépris. 5o. On peut auffi le prendre comme un dérivé de nakab, percer. Makkebah se prend pour un marteau, & pour une caverne; 60. ou, en le dérivant d'akab, qui fignifie fupplanter, Makkabei pourra fignifier ceux qui fupplantent. 70. Enfin l'opinion la plus commune, eft qu'ils firent mettre fur leurs drapeaux ces qua're lettres Hébraïques, Mem, Caph, Beth, Jod, (q) qui commencent ces mots: Mi camoca be-elohim, Jehovah : Qui eft fembla ble à vous entre les Dieux, Seigneur ? Ce qui eft tiré de l'Exode, x11. 11. C'est ain que les Romains mettoient fur leurs enfei gnes S. P. 2. R. pour marquer, Senatus Populufque Romanus. Mais on ne peut pas dire qu'aucune de ces étymologies foit la véritable. Judas Maccabéc portoit apparemment déja ce nom, avant qu'il fût à la tête de l'armée des Ifraëlites. Voyez 1. Macc.

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Rabbi Levi Ben Gerfon, ils difent Ralbag & l'écrivent de cette forte RLBG. De même au lieu de dire Rabbi Mofes Ben Maimoni, ils prononcent Rambam, & écrivent RMBM. Rien n'eft plus commun parmi eux que cet ufage, & il feroit impoffible fans avoir la clef de ces abbréviations, d'entendre les Livres des Rabbins. C'eft pour faci liter cette étude que Buxtorf a compofé un Livre exprès fur ce fujet, fous ce titre De abbreviaturis hebraicis.

Ce qui pourroit faire douter que le nom de Maccabéc vînt de là, c'eft qu'il paroît que Judas Maccabée portoit déja ce nom avant le commencement de la guerre; car au commencement du premier Livre des Maccabées (r), en parlant de Matthathias & de fes cinq fils, l'Ecriture donne à chacun des cinq les furnoms qu'ils portoient alors: Habebat filios quinque, Jobannem qui cognominabatur Gaddis & Simeonem qui cognominabatur Thafi: & Judam qui vocabatur Machabæus, &c. ]

Quoi qu'il en foit de l'étymologie de ce nom, on le donna à Judas fils de Mattathias, & il paffa à fes freres Simon, Jonathas, & en général à tous ceux, qui fous la perfécu tion d'Antiochus Epiphanes, fignalérent leur zéle & leur conftance, pour défendre la liberté de leur patrie, & la Religion de leurs peres. Ainfi on appelle Maccabées les fept freres qui fouffrirent la mort avec leur mere, pour la défense de leur Loi ; & on donne le nom de Livres des Maccabées, à ceux qui renferment l'hiftoire de ces tems-là. On le donne même au Livre qui contient le récit de la perfécution de Ptolemée Philopator contre les Juifs d'Egypte, fufcitée affez longtems avant la perfécution d'Antiochus Epiphanes Roi de Syrie (s)

MACCABEE, fe dit principalement de Judas Maccabée; & quand ce nom fe trouve

(r) 1. Mucc. II. 4. (s) La perfécution de prolemée Philopator eft de l'an du Monde 3787. & celle d'Antiochus Epiphanes ne commerça proprement qu'en 3836, avant J. C. 164. avant l'Ere vulg. 168.

feul, il défigne toûjours ce Général. Nous avons donné fa vie fous l'article de Judas: Maccabée.

Voyez la lifte des Princes Maccabées ou Af monéens, fous l'article Rois des Juifs.

LES SEPT FRERES MACCABE'ES, font ceux qui fouffrirent le martyre à Antioche en présence du Roi Antiochus Epiphanes, l'an du Monde 3837. avec leur mere, & le vieillard Eleazar. L'hiftoire du martyre des lept freres eft racontée en abrégé dans le Chap. 7. du fecond Livre des Maccabées ; & plus au long, dans le Livre intitulé: De l'Empire de la raison: & celle du martyre d'Eléazar fe trouve dans le Chapitre vi.. 18. & fuivans. du même fecond Livre des Maccabées. Nous. avons donné fon hiftoire fous le titre Eleazar. Quant aux fept freres, ils furent arrêtez avec leur merc, & préfentez à Antiochus Epiphanes, qui n'oublia rien pour les porter à obéir à fes ordres, & à manger de la viande de porc, qui étoit comme le fignal de désertion de la Loi Judaïque.

L'ancienne Traduction Latine du Livre De l'Empire de la raifon, dont nous parlerons ciaprés fous le nom de quatrième des Maccabées, donne aux fept freres les noms de 1. Maccabée; 2. Aber; 3. Machiri ; 4. Judas ; 5. Achus; 6. Areth; 7. Jacob. On leur donne encore d'autres noms dans d'anciens Ma-. nufcrits: mais le Texte Crec original du deu.. xiéme & du quatrième des Maccabées, n'en dit rien. Jofeph, (t) & quelques autres croyent que ce fut à Jerufalem qu'ils fouffrirent:: mais il y a beaucoup plus d'apparence (u) que ce fut à Antioche, où l'on montroit leurs tombeaux du tems de faint Jérôme, (x) & où il y avoit une Eglife dédiée fous leur nom, du tems de faint Auguftin. (y)

Le premier des fept freres ayant déclaré au Ri qu'il aimoit mieux mourir › que de

vio.

(t) Fofeph Antiq. l. 12. c. 7. & Author Lib. de Imperio Rationis. Ita & Cedren. & alii quidam. (u) Gorionides, Martyrologia Lyr. Serar. &c. (x) Hieronym. in locis, verbo Modin. (7) Aug Jerm. 1. de Maccab. XXX. nov. Edit,

violer les Loix de Dieu, fut faifi par les boureaux, on lui coupa la langue (z) & les extrémitez des pieds & des mains, on lui arracha la peau de la tête, & on le jetta, comme il refpiroit encore, dans une poële brûlante, qui chauffoit fur un grand feu. C'est ce que dit le fecond Livre des Maccabées. Mais l'Auteur du quatrième des Maccabées, ou De l'Empire de la raison, porte que les boureaux lui ayant arraché fes habits, lui liérent les mains derriére le dos, & le déchirérent à coups de fouets, fans qu'il témoignât la moindre douleur. Puis ils le jettérent fur la rouë, où ayant les membres tout froiffez, il parla à Antiochus, lui reprocha fa barbarie, & infulta à l'inutilité de fes efforts. Alors les boureaux élevant la rouë fur laquelle il étoit étendu, & allumant du feu par-deffous, le confumérent ainfi par un fupplice nouveau. Il mourut, exhortant fes freres à la conftance.

Le fecond (a) fouffit les mêmes fupplices que le premier, & avec le même courage, felon l'Auteur du fecond Livre des Maccabées. Mais le Livre De l'Empire de la raison, dit qu'on lui mit dans les mains des gantelets de fer, armez de pointes trésaiguëes, & qu'on l'attacha au chevalet. Puis voyant qu'on ne pouvoit l'ébranler, on lui arracha la peau de la tête avec des ongles de fer, & on le fit mourir dans ces tour

mens.

Le troifiéme eut les mains & la langue coupées, & mourut comme fes deux freres, avec une conftance héroïque. Le quatrième Livre des Maccabées ajoûte qu'il fut appliqué à la torture, qu'on lui déboëta les pieds & les mains, qu'enfuite on lui brifa les doigts, les bras & les jambes ; & qu'enfin on lui arracha la peau & les extrémitez des doigts; & quayant été mis fur la rouë, il y expira.

(2) 2. Macc. VII. 2... 7. (a) 2. Macc. VII. 8. 9. jufqu'au V. 40, contient le martyre des fix freres.

Le quatrième fut tourmenté de même que le précedent. On lui coupa la langue, & il expira dans les tourmens.

Le cinquiéme fouffrit les mêmes fupplices que les précédens. Le fecond des Maccabées ne remarque aucune circonftance de fon martyre; mais le quatrième Livre de même nom, dit qu'il le préfenta de lui-même au Tyran, lui reprocha fa cruauté & fon injuftice; & que les boureaux l'ayant faifi, le liérent, l'attachérent au chevalet, lui mirent les pieds dans des entraves de fer, lui liérent les reins autour de la rouë, lui déchirérent les membres avec les pointes dont la roue étoit armée. Il mourut au milieu de ces tourmens, avec une tranquillité, qui étonna fes ennemis.

Le fixiéme fouffrit les mêmes fupplices que les autres, & témoigna la même conftance. Leur mere les exhortoit tous les uns aprés les autres, à fouffrir courageulement la mort, plûtôt que d'abandonner la Loi de leurs peres. Le quatrième Livre des Maccabées dit que le fixiéme des fept freres étoit fort jeune, & que le Roi Antiochus l'exhorta à avoir pitié de lui-même, & à manger des viandes qu'on lui préfentoit; mais que ce jeune homme lui répondit qu'il ne cédoit à fes freres ni en courage ni dans le refpect qu'il avoit pour les Loix de fes res. Auffi-tôt on le prit; on le traîna fur la rouë; & aprés l'y avoir étendu, & lui avoir démis tous les os, on lui enfonça dans le dos, dans les côtez & dans les entrailles, des broches de fer rougies au feu. Aprés cela il s'adreffa au Tyran, & lui par la avec une vigueur, qui étonna les affiftans. Enfin on le jetta dans une chaudiére brû lante, où il expira.

pe

Le feptiéme frere, qui étoit le plus jeune de tous, fut préfenté le dernier. Le Roi l'exhorta à abandonner les Loix de fes peres, lui promettant avec ferment, qu'il le combleroit de richeffes, & qu'il le mettroit R 2

au

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