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gouvernement de Syrie, & eut pour fuccef feur Quirinius ou Cyrénius. Varus préfida à l'affemblée ou l'on jugea Antipater fils d'Hé rode (k) Il appuya Archelaüs, autre fils d'Hérode, auprés d'Augufte, (1) pour lui faire obtenir le Royaume de Judée. Il appaifa enfuite les troubles que l'avarice de Sabin avoit exci tez dans ce pays. (m) Enfin ayant été rappellé de fon gouvernement de Syrie, il périt en Allemagne avec toute fon armée, l'an 9. de J. C. (n) Augufte déchira fes habits à cette nouvelle, & fut des mois entiers à laiffer croître la barbe & fes cheveux, tant il étoit pénétré de douleur pour cette perte.

QUIRINIUS, fucceffeur de Quintilius Varus dans le gouvernement de la Syrie. Voyez ci-devant Cyrénius.

[ QUOTIDIEN. Donnez-nous notre pain quotidien, ou de tous les jours. Le Texte Latin de faint Luc x1. 3. lit: Panem noftrum quotidianum; mais celui de faint Matthieu (0) porte: Panem noftrum fuperfubftan

(*) De Bello, l. 1. c. 20. L'année de la naiffance de J. C. (1) Antiq. l. 17. c. 12. De Bello,l. 2. c.5. P. 979. (m) De Bello, l. 2. c. 7. p. 780. 781. ( n ) Vellei. Patercul. 1. 2. c. 117. Dio l. 55. p. 585. Sueton. 1. 2. c. 23. ( ο) Matth. Vil. 11. τὸν ἄρτον ἡμῶν τὸν ἐπιδστον δὶς ἡμῖν σήμερον.

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tialem da nobis hodie. Le terme Grec Epionfios" dont les Evangéliftes fe font fervis, peut fi' gnifier ou fuperfubftantialis, ou fufficiens ou futurus, craftinus. S. Jerôme (p) remarque que l'EvangileHébreu dont fe fervoient lesÑazaréens, portoit Machus, qui fignifie le lendemain, ou le tems futur: Donnez, nous notre pain, la nourriture néceffaire pour nous fuftenter demain, à l'avenir. Nous nous remettons pour l'avenir à votre Providence du foin de notre nourriture. Théophylacte & Suidas: Donnez-nous notre pain fuffifant la nourriture dont nous avons befoin: Epioufios en cet endroit eft oppofé à Perionfios, luperflu. Ceux qui foutiennent la leçon qui porte Superfubftantialem (q), foutiennent que les Chrétiens dans cette priere ne demandent pas à Dieu la nourriture du corps, mais celle de l'ame, la connoiffance de la volonté de Dieu, fa parole, fa grace, la fainte Euchariftic.]

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R A

ninkining AAB. Voyez Rahab. RAAIA. Ses enfans revinrent de Babylone, 2. Efdr. vII. 5o.

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RAAMIAS, revint de Babylone avec Zorobabel. 2. Efdr. vII. 7.

RAB, Rabbin, Rabban, Rabbani ; nom de dignité parmi les Hébreux. On donnoit le nom de Rab aux Maîtres, aux Docteurs, aux premiers d'une claffe, aux principaux Officiers de la Cour d'un Prince. Par exemple, Nabuzardan Général de l'armée de Nabuchodonofor, eft toûjours appellé Rab tabachim; (a) Magifter laniorum, le Maître des bouchers, des cuifiniers, des gardes, Efther (a) dit qu'Affuérus avoit établi fur chaque table des conviez un Rab de fa maison, pour avoir foin qu'il n'y manquât rien. Daniel (c) parle d'Afphenez Rab des Eunuques de la maifon de Nabuchodonofor, & du Rab des Saganim, (d) Chef des Magiftrats ou des Satrapes, Ce Prophéte fut établi Chef des Interprétes des fonges, Rab des Chartumim. (e) Il patoît que ce nom vient des Chaldéens; car avant la captivité, & lorsqu'on parle de la Judée, on ne le trouve point; mais feulement quand il eft queftion des Officiers des Rois de Babylone.

Rab ou Rabban fignifie proprement Maître, ou celui qui excelle: Rabbi ou Rabbani, mon Maître. Rabbin eft le plurier. Ainfi Rab eft plus noble que Rabbi; & Rabbin ou Rabbim, eft plus excellent que ni Rab, ni Rabbi.

(a) 4. Reg. XXV. 8. 20. & paffim. Jerem. XXXIX. 9. 10. & paffim. O'nav 21 (b) Efth. I. 6. (c) Dan. 1.3.7 (d) Dan. II. 48. (e) Dan. V. II.

Il y a plufieurs dégrez pour parvenir à la qualité de Rabbin, comme parmi nous, pour arriver au Doctorat. On appelle Cacham ou Sage, celui qui eft le Maître ou Chef de l'Ecole; & on donne le nom de Bachur ou Elu, à celui qui afpire au Doctorat, & qui fréquente pour ce fujet l'Ecole du Chacham. Lorfqu'il eft plus avancé, on lui donne le nom de Cabar de Rab, Compagnon du Maî

tre.

Enfin quand il eft plus verfé dans les fciences de la Loi & de la tradition, on le nomme fimplement Rab, ou Rabim, & M rena, nôtre Maître.

Léon de Modéne (ƒ) dit que parmi les Juifs il y a une espéce de honte, de rechercher le Doctorat. Cela paffe pour une vanité mépri fable. Auffi ne les examine-t-on pas. Mais quand on voit un homme qui a étudié la Loi de bouche, plus que toute autre fcience, alors la voix publique lui donne le titre de Cacham, c'est-à-dire, Sage. Au moins c'eft la coûtume du Levant; au lieu qu'en Allemagne & en Italie, il reçoit ce titre du plus ancien des Rabbins, qui de vive voix, ou par écrit, le nomme Caber de Rab, Compagnon du Maî tre, ou Rab, ou Morena, Maître.

Le Cacham Rab, ou le Maître Rabbin pro nonce fur toutes fortes de différends, décide des chofes défendues ou permifes, & juge de toutes matiéres de Religion, fe mêlant même du civil. Il célébre les mariages, & déclare les divorces. Il prêche, s'il en a le talent, & eft Chef des Académies. Il occupe la premiére place dans les affemblées & dans les Synago gues. Il châtie les défobéiffans, & peut même les

(f) Leon de Modéne, cérem. des Juifs, part.

c. 3.

les excommunier. Ce qui fait qu'il eft fort respecté.

Dans leurs Ecoles, ils étoient affis dans des chaires élevées, & leurs écoliers étoient à leurs pieds; d'où vient que dans les Actes (g) il eft dit que faint Paul avoit étudié aux pieds du Docteur Gamaliel. Philon (b) dit que parmi les Efséniens, les enfans font affis dans les Ecoles aux pieds de leurs Maîtres, qui leur expliquent la Loi d'une maniére allégorique. L'Ambrofiafter fur la premiére Epître aux Corinthiens, nous apprend que les Rabbins dans leurs Ecoles font affis dans des chaires; les plus avancez de leurs Difciples font fur des bancs, & les derniers font à terre affis fur des nattes. Les Juifs ont accoûtumé de dire aux enfans par une manière de proverbe: (i) Roulez-vous dans la pouffiére des pieds de vos Maî tres; fréquentez affiduement leurs Ecoles, afféyez-vous à leurs pieds. (k) Nôtre Sauveur reproche aux Rabbins & aux Maîtres dans Iffaël, (1) leur vanité, & leur empreffement à avoir les premiéres places dans les feftins, & les premiéres chaires dans les Synagogues ; à être falüez dans les rues, & à être appellez Rabbi, mon Maître.

Les études des Rabbins ont pour objet ou le Texte fimple de la Loi ou les traditions ou la cabale, c'est-à-dire, la Théologie fecrette de l'Ecriture. Ces trois objets forment autant de fortes d'Ecoles & de Rabbins. Ceux qui s'appliquent principalement à la lettre & au Texte de l'Ecriture, font nommez Caraïtes; comme qui diroit Litteraux. Ceux qui font leur principale étude des traditions & des Loix orales & du Thalmud font nommez Rabbaniftes; comme qui diroit attachez à la doctrine & aux fentimens de leurs anciens Maîtres, de qui ils ont reçû la tradition, par le canal de leurs Cachams. Enfin ceux qui s'ap

(g) A&t. XXII. 3. (b) Philo lib. quod omnis probus liber. (i) Pirke Avoth. c. 1. §. 4. (*) De fort habiles gens croyent que l'on ne s'affeoit jamais dans le Temple, mais feulement dans les Synagogues. Ils veulent que J. C. n'ait paru affis au milieu des Docteurs, que dans la Synagogue joignant le Temple. Voyez Deyling. Obferv. 1. 3. c. 30. (i) Matth. XXIII. ́6.

Tome III.

pliquent à la Théologie fecrette & mystérieu se, qui consiste à expliquer l'Ecriture fuivant certaines combinaifons de lettres & de nom. bres, font appellez Cabbaliftes; comme qui diroit Traditionaires, parce que ces explica tions & combinaifons le font fuivant certaines régles qu'ils ont reçûës de leurs Maîtres.

Léon de Modéne (m) dit que les Caraïtes s'en tiennent au Pentateuque feul, rejettant toute explication, paraphrase ou constitution des Rabbins. Cet Auteur ajoûte qu'ils font Saducéens d'origine, mais réformez & mitigez; & que pour ne fe pas rendre odieux à toutes les Religions, ils ont jugé à propos d'abandonner les dogmes les plus décriez du Saducéifme, & d'adopter quelques traditions trés-anciennes : ce qui n'empêche pas que les Rabbaniftes ne haïffent les Caraïtes mortellement, & ne les traitent de Mamzerims ou de bâtards. Ils ne voudroient ni s'allier, ni converfer avec eux; & quand un Caraïte tenteroit de le faire Rabbanifte, les autres Juifs ne recevoir. le voudroient pas

M. Simon dans les Supplément à l'endroit de Léon de Modène que nous venons de citer, croit aprés le P. Morin, que les Caraïtes n'ont paru parmi les Juifs, qu'aprés la publication du Thalmud, & vers le huitiéme fié. cle; & que les Juifs les plus éclairez de ce tems-là voulant s'oppofer à une infinité de rêveries qu'on débitoit fous le nom fpécieux de Moyfe, furent nommez Caraites par les défenfeurs de ces traditions; comme qui diroit, gens uniquement attachez à la lettre de l'Ecriture. On a peu d'Ouvrages des Carates. M. Simon en cite quelques-uns de Manufcrits. Il feroit à fouhaiter qu'il y en eût d'imprimez; ils nous feroient beaucoup plus utiles que ceux des Rabbaniftes, qui font communs, & où. l'on trouve une infinité de rêveries & d'explications vaines, frivoles & puériles, fondées fur de prétenduës traditions des Anciens. Les Rabbins font pour l'ordinaire trés-igno, rans en Hiftoire, en Chronologie, en BellesLettres, en Antiquité, en Géographie. Ils ne Ddddd 1çag

(m) Léon de Modéne, part. 5. c. I.

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RA

fçavent que trés-imparfaitement la Langue faiute. Ils ignorent la vraye fignification d'un trés-grand nombre de mots qui fe trouyent dans le Texte facré de l'Ecriture. Ils font infiniment entêtez de leurs traditions; en forte qu'il y a trés-peu de profit à les lire, & on fçait par expérience, que la plûpart de ceux qui fe font le plus appliquez à leur lecture, n'en ont retiré que trés-peu de fruit, & n'ont conçû qu'un parfait mépris de leurs Ouvrages & de leur efprit. (n)

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[Outre les noms de Rab, & de Rabbi, ou Rabboni que les Docteurs Juifs fe font donnez, ils ont auffi pris ceux de Maran Seigneur, More, Docteur, Chacam, Sage, Marbitz Thora, couffin de la Loi, parce que la Loi repofe fur eux; Dom, ou Monfeigneur ; c'eft principalement en Espagne qu'ils prenoient autrefois ce dernier titre, qui fe donne encore à préfent aux perfonnes de la premiere dignité.

La principale fonction des Rabbins, est de prêcher dans la Synagogue d'y faire les prieres publiques, d'y interpréter la Loi ; ils ont le pouvoir de lier & de délier, c'est-à-dire, de déclarer ce qui eft permis, ou défendu. Lorfque la Synagogue eft pauvre & petite, il n'y a qu'un Rabbin qui remplit en même tems les fonctions de Ju ge & de Docteur. Mais quand les Juifs font nombreux & puiffans dans un lieu, ils y établiffent trois pafteurs, & une Mai fon de Fugement, où fe décident toutes les affaires civiles; & alors l'inftruction seule eft réservée au Rabbin, à moins que l'on ne juge à propos de le faire entrer dans le 2 confeil pour avoir fon avis; auquel cas il y prend la premiere place.

Ils ont auffi l'autorité de créer de nouveaux Rabbins. Ils enseignent qu'anciennement tout Docteur avoit droit de donner ce titre à fon difciple; mais que depuis le tems d'Hillel ils fe dépouillérent de ce pou voir en fa confidération, & fe reftraigni

(n) On peut voir nôtre Réponse à M. Four. mont, Lettre 2.

RA

rent à demander pour cela la permiffion du Chef de la captivité, du moins en Orient. A préfent ils fe contentent dans une affem. blée de quelques Docteurs, d'inftaller le nouveau Rabbin. Quelquefois on fe contente de lui faire impofer les mains par un feul Rabbin, lorfqu'on n'a pas la facilité d'en affembler plufieurs. En Allemagne on les crée par une fimple parole, & fouvent en les créant ils bornent leur pouvoir à certaines fonctions, & non à d'autres; pir exemple, à enfeigner la Loi, mais non à juger; & encore ne peuvent-ils exercer les fonctions aufquelles on les deftine, qu'en l'abfence de leur maître.

Les Rabbins n'oublient rien pour fe con cilier du crédit & de l'autorité dans le peu ple, porté ordinairement à les méprifer. Ils foûtiennent qu'on ne peut violer leurs loix & leur commandemens fans s'expofer à la mort. Ils citent l'exemple du Rab bin Jochanan qui fit d'un de fes difciples un monceau d'os, parce qu'il n'avoit pas voulu croire ce qu'il lui enfeignoit. Ils fe vantent de plus qu'un Rabbin ne peut être damné Ils en rapportent une preuve dans la perfonne du Rabbin Acher qui tomba dans des erreurs capitales, & dans des crimes qui l'auroient dû précipiter dans la damnation. la damnation. On prétend qu'il attaquoit la puiffance de l'Etre fouverain; qu'il ad mettoit les deux principes; qu'il avoit blafphêmé contre l'Ange Metatron; qu'il mon toit à cheval le jour du Sabbat; qu'il avoit mis en piéces un jeune Ecolier, & en avoit envoyé les parties du corps déchiré à treize Lévites. Cependant le Rabbin Meïr difciple d'Acher prétendit qu'il n'étoit pas damné, mais qu'il étoit fimplement en Pur gatoire, & il le prouva en faifant fortir de la fumée de fon tombeau le jour du Sab bat: Un autre Rabbin fit ceffer cette fo mée. On en conclut qu'il étoit fauvé (c).

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(0) Excerpta Gemara apud Hottinger. p. 10 &c..

Les Juifs ont plufieurs livres compofez, par leurs Rabbins. Ces livres font écrits en Hébreu, mais affez différent de celui de la Bible. Il eft moins pur & plus mêlé de phrafes & de termes tirez des langues étrangeres. Comme ils ont écrit fur différens fu. jets qui ne le trouvent point traitez dans l'Ecriture Sainte; ils ont été obligez d'emprunter des termes propres à exprimer ce qu'ils vouloient dire en traitant, par exem ple de l'Aftronomie, de la Médecine, de la Théologie; mais leur ftile eft toûjours imité de l'Ecriture Sainte. Leur maniere de prononcer l'Hébreu eft encore différente ; les Italiens le prononcent autrement que les Allemands, & les Allemands autrement que les Espagnols & que les Levantins; les caracteres ordinaires dont ils fe fervent dans leurs écrits, font moins quarrez & moins beaux que celui de la Bible; ils font plus ronds & plus coulants; & tel lit & entend fort bien l'Hébreu de la Bible, qui ne li ra ni entendra l'Hébreu des Rabbins. C'est une étude particuliere que l'Ecriture & le ftile de ces Docteurs.

On diftingue neuf claffes de Docteurs parmi les Juifs (a) La premiére eft celle de Moile, de Jofué, d'Eléazar & des Septante hommes choifis par Moïfe pour le fou-. le fou lagement dans le gouvernement du peuple (b). La feconde eft celle des anciens qui fuccederent à Jofué, & à Eléazar, & elle comprend, felon eux, les Juges & les Sénateurs du Sanhédrin. La troifiéme eft celle des Prophétes. La quatriéme eft la grande Synagogue, compofée de fix vingt. perfonnes après le retour de la captivité. La cinquiéme des Thanaim,, dont il eft parlé dans la Milne. La fixiéme des Amaraïms ou des Commentateurs de la Mine. La feptiéme des Giours, ou Docteurs, excellens. La huitiéme des Séboréens, ou doutans. La neuviéme & derniére des Gaons.

Il ne faut pas trop fe laiffer prévenir (a) Abravanel proëm. in lib. Nachalatathrooth. Morin l. 2. exercit. Bibl, exert. 2. c. 1. (b) Exod. XVIII. 21.

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par les titres faftueux que les Hébreux donnent à leurs Docteursyni à la prétendue antiquité qu'ils leur attribuent. Ils feroient fort embaraffez s'il leur falloit prouver cette longue fucceffion de Rabbins dépuis Moïfe jufqu'aujourd'hui. Abraham fils d'un nommé David,qui vivoit à Pescaire an commencement du douziéme fiécle ( c ), a fait une fuite de Rabbins dépuis Adam juf qu'à ce fiécle. Abraham Zacuth (d)) Juif, chaffe d'Espagne avec les autres Juifs, en a dreffé une fuite dépuis le commencement du monde, jufqu'en 1500. Gédalia a fait auffi une chaîne de tradition jufqu'en l'an 1586. auquel il vivoit. Mais il y a une fi grande diverfité dans le calcul de ces hif toriens, ils tombent dans de fi grands ana crouifmes, ils varient tellement fur le nom de leurs Docteurs, qu'on voit bien qu'ils n'ont ni principes certains, ni connoiffance diftincte de ce qu'ils avancent."

En vain les Rabbins nous vantent l'antiquité de leurs Ecoles & de leurs Docteurs quand on en veut approfondir la vé rité, on ne trouve que confufion & qu'incertitude. Ils nous parlent avec emphase de leurs Ecoles de Japhné & de Tibériade établies dans la Palestine après la ruïne du Temple, & de celles de Nahardea, de Pundébita & de Sora en Orient : Ils pro duifent des liftes de Docteurs qui y ont enfeigné ; mais tout cela eft fi mal afforti qu'on n'y fçauroit faire aucun fond. Ils ont certains livres dont ils vantent fort lan tiquité, par exemple, les Midraschins 3 ou Commentaires fur l'Ecriture qu'on dit ' avoir été compofez par des Rabbins qui vivoient du tems de Judas le Saint ; c'est-àdire, l'an 215. de JESUS-CHRIST ;^cependant ony cite la Gemarre composée long-tems après les Midrafchins Rabboth; ou grands Commentaires attribuez à Nach. manides qui vivoit, dit Jon, à la fin du troifiéme fiécle; & toutefois on Ddddd 2 y

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(c) Abrah. Ben-David. Haller Sepher Hakkabal. Vide Bartolocci t. I. p. 18. (a) Abrah, Zacuth Inchafim.

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