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l'acceptera, non dans un sentiment d'hostilité contre les consciences chrétiennes, mais dans un sentiment de paix sociale et de liberté religieuse. C'est sous l'empire du même sentiment que la Chambre abordera la question de la séparation des Eglises et de l'Etat, déjà étudiée avec beaucoup de soin par une des commissions dont les travaux, heureusement empreints d'un sincère désir de conciliation, serviront de base à une discussion également conciliante et sincère.

Il importe que les républicains fassent preuve dans ce débat d'une largeur d'idées et d'une bienveillance envers les personnes qui désarment les défiances et rendent acceptable le passage de l'ordre de choses actuel à l'ordre de choses à venir.

Qu'il s'agisse des édifices affectés au culte ou des pensions à allouer aux titulaires actuels des services concordataires, il n'est pas de concession raisonnable, pas de sacrifice conforme à la justice que je ne sois disposé, pour ma part, à conseiller, afin que la séparation des Eglises et de l'Etat inaugure une ère nouvelle et durable de concorde sociale, en garantissant aux communions religieuses une liberté réelle sous la souveraineté incontestée de l'Etat.

Messieurs, nous nous étions figuré, sur la foi de déclarations hautaines que formulaient au nom de l'Eglise des organes républicains autorisés, que le pouvoir religieux, loin de répugner à une séparation, ne demanderait pas mieux que de recouvrer son indépendance, sous une législation lui assurant le libre fonctionnement de son culte. Il paraît que nous nous trompions, car on nous a préve nus que la doctrine catholique repousse tout système de liberté réciproque dans les rapports de l'Eglise et de l'Etat, et l'on a invoqué, à l'appui de cette thèse, l'encyclique fameuse de Pie IX, le Syllabus. C'est une singulière façon de restituer à l'idée concordataire la faveur qu'elle a perdue dans l'opinion que de la placer sous l'égide du Syllabus, cet effroyable répertoire des sentences les plus oppressives pour la conscience et la raison humaine.

Heureusement, messieurs, nous ne sommes plus au temps où l'on pouvait s'émouvoir des anathèmes perfectionnés que le Syllabus prodigue à ceux qui le méconnaissent, et nous ne ferons pas aux républicains, même les plus timides, l'injure de croire qu'ils puissent se déterminer par des arguments de ce genre.

Si la croyance des siècles passés a attaché au protectorat une idée de pieux dévouement et de grandeur chrétienne, si elle a servi notre influence à une époque de foi, il s'est trouvé, alors aussi, qu'on ne l'oublie pas, d'autres motifs très positifs et très humains qui ont contribué largement à faire décerner à l'ancienne France un privilège glorieux, j'en conviens, dans l'esprit de ce temps, mais parfois encore plus embarrassant que glorieux.

Notre considération et notre ascendant dépendent aujourd'hui de notre puissance matérielle, ainsi que des principes d'honneur, de justice et de solidarité humaine qui ont valu à la France moderne, héritière des grandes maximes sociales de la Révolution, une place à part dans le monde.

Je me refuse donc à considérer le privilège dont il s'agit comme un motif susceptible de nous détourner de la séparation des Eglises et de l'Etat, et, à plus forte raison, de nous faire passer sous les fourches caudines de la papauté.>>

Zeitungsdepesche vom 13. September.

Die Generalversammlung der Freimaurerlogen richtete an den Ministerpräsidenten Combes eine Adresse, in welcher sie ihm ihre warme Sympathie und ihr volles Vertrauen ausdrückt. Gleichzeitig fordert sie den Ministerpräsidenten auf, in dem unternommenen Kampfe auszuharren, die Republik gegen den Klerikalismus zu vertheidigen und die politischen, militärischen, steuer- und socialpolitischen Reformen durchzuführen; ferner möge er in der Kammer die Fragen der Trennung der Kirche vom Staate und der Arbeiter-Pensionskassen zur Berathung gelangen lassen.

Nach Aussen hat das Ansehen Frankreichs unzweifelhaft abgenommen und kann auch nicht durch solche, jetzt üblich gewordene Zeitungsfragen gehoben werden, wie sie das Journal «l'Européen» an verschiedene Personen über das Thema: «La France est-elle en décadence?» richtete. Die einzig richtige Antwort, die darauf erfolgte, war die eines Engländers: es müsse wohl der Fall sein, da man solche Fragen stelle. So ist es auch, die Möglichkeit einer öffentlichen Frage ist bereits die Antwort. Zur Zeit Napoleons I., ja selbst in den ersten Zeiten von Napoleon III. wäre eine derartige Frage ganz unmöglich gewesen. Hiezu trägt auch, neben der gefährlichen Kirchenpolitik, bei die völlige Ernüchterung in Bezug auf die russische Allianz infolge des bisherigen japanischen Krieges. Schon zur Zeit, als bei Anlass des Besuches von Faure in Russland das Entzücken der thörichten Presse über das endlich vom Czaren ausgesprochene Wort «alliance» über alles Mass ging, konnte ein Kind begreifen, dass sich Russland bloss um der französischen Freundschaft willen nie mit dem weit gefährlicheren Deutschland überwerfen werde. Nun aber zeigte plötzlich diese Allianz ihre andere Seite, an die bisher Niemand gedacht hatte, die Möglichkeit einer Hülfeleistung für Russland gegen Japan, vielleicht sogar gegen England, eine Eventualität, die die ganze franzö sische Geschäftswelt in einen wahren Schlotter versetztę. Von da ab fand eine deutliche Schwenkung der Politik nach der englischen Freundschaft hin statt, die aber auch nicht weniger gefährlich und beidseitig egoistisch sein wird. Einstweilen bleiben aus der Aera der Russenfreundschaft nach dem «Bulletin de Statistique de législation comparée» 6966 Millionen Franken französischen Geldes (wovon 6 Milliarden Anlehen) in Russland zurück und

der Handelsverkehr weist 231 Millionen russische Einfuhr in Frankreich und bloss 39 Millionen französische Einfuhr in Russland aus. Aus einer Zeitungsdebatte bei Anlass der Veröffentlichungen des Obersten Marchand über seinen Rückzug von Faschoda ergab sich, dass damals Russland zur Unterstützung Frankreichs gegen England bereit war. Nach dem «Figaro» sollte der damalige russische Gesandte in Paris dem Präsidenten Faure folgende Erklärung abgegeben haben, die derselbe nicht den Muth hatte, anzunehmen:

<<Monsieur le président, je viens vous trouver d'ordre de l'empereur, mon maître. Sa Majesté me charge de vous dire que, dans ce moment, la France ne doit pas ignorer qu'elle a dans la Russie une alliée et une amie. L'empereur veut que vous sachiez qu'à ses yeux l'alliance contractée établit entre la France et la Russie une solidarité complète. Je viens vous déclarer en son nom que si vous vous battez, nous nous battrons...

Tâchez de gagner du temps. Pour le moment, nous ne pourrions vous être utiles que par une diversion vers l'Inde. Mais il faut bien savoir que nous n'arriverions à la frontière qu'à la seconde campagne, notre chemin de fer vers Tachkent n'étant pas achevé...»

Der Figaro fügt bei:

«Nous avons appris qu'une dépêche était parvenue au quai d'Orsay en octobre 1898, répétant officiellement la promesse de coopération que le comte Mouravief avait apportée à M. Félix Faure.»

Der Oberst Marchand fügt selber in dem gleichen Blatte folgendes Interessante bei:

«Des émissaires du khalifa d'Om'durmann, ayant été envoyés au cours de l'année 1897 à la cour de l'empereur Ménélik, où ils rencontrèrent l'ambassadeur français, offrirent à celui-ci, au nom de leur maître, de placer Kartoum et les territoires d'occupation mahdiste sous le pro

tectorat de la France. A la suite de l'échec de cette proposition... ... Abdoulaye khalifa signifia par ses envoyés que tout Européen qui se présenterait à Fachoda, «les Francs comme les Turcs», serait traité en ennemi.»

Ueber den jetzigen Inhalt der Verständigung mit Eng. land, wonach muthmasslich Frankreich Marocco erhalten, dafür aber alle Ansprüche auf Egypten aufgeben soll, sagt der Oberst, das sei nebst dem Bruch mit Rom das Ende des französischen Einflusses im ganzen Orient.

«Le fort déplacement angulaire de l'axe de l'action extérieure de la France jusqu'à cette heure dirigé vers l'Orient que détermine inévitablement pour elle la clause en question ne laisse pas que d'être gros de conséquences inquiétantes pour l'avenir.

La première, c'est qu'il découlera automatiquement de ce déplacement de zones d'influence en Méditerranée la perte définitive de celle, presque suzeraine, que la puissance de protectorat catholique exerça, des siècles durant dans le bassin oriental de cette mer: en Syrie notamment. Et la Méditerranée orientale par le canal de Suez, création d'énergie française en terre égyptienne la seule route d'accès de la mer Rouge, de l'océan Indien et de l'Extrême-Orient c'est-à-dire vers Djibouti, Madagascar et l'Indo-Chine...

est

Pour donner son entière signification à cette coupure irréparable, il suffit d'en rapprocher la rupture de relations qui vient de se produire entre la France et le Vatican: de ce prélude purement formalitaire de la dénonciation du Concordat sortira la ruine du protectorat catholique français en Orient.

Deux fois dupés ... et contents ou obligés de faire semblant de l'être, nous célébrerons bruyamment le triomphe quantitatif des valeurs carrées ou cubiques quand c'est dans le sable. Ainsi le Sahara tout entier appartiendra au Coq gaulois, qui aurait troqué sa poule aux oeufs d'or orientale contre un notable allongement occidental de la

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