il me reçoit avec amitié. Je lui demande ses ordres. «C'est,» dit-il pour une affaire de la plus grande importance. Nous voulons nous débarrasser enfin de ceux qui nous entravent sans cesse, de cette faction qui veut tuer la République et nous couvrir d'avanies. Demain nous adressons au Corps législatif un message, pour lui demander de s'ajourner à teneur de la constitution. Demain nous envoyons un courrier à Paris,') pour obtenir son intervention et son appui à teneur de l'article trois du traité d'alliance, pour vaincre les résistances que nous pourrions trouver ici. Une note au chargé d'affaires Pichon le préviendra de nos mesures>> Le Citoyen Laharpe parla encore d'une lettre au quartier général de l'armée du Danube, d'une proclamation au Peuple helvétique, d'ordres au Ministre de la guerre ainsi qu'aux autres ministres. Sans doute, lui dis-je, le Président du Directoire est informé de ce projet et y donne son assentiment? Il répondit que le Président n'était point informé, qu'il était même essentiel qu'il ne sût rien à l'avance, puisque par lui la chose serait bientôt communiquée à ceux à qui il importait surtout de la laisser ignorer. Il ajouta qu'au reste son consentement n'était pas nécessaire, puisque la chose était concertée par la majorité du Directoire, par trois Directeurs. Il finit par dire qu'il passerait chez le Président pour le prévenir un moment avant la séance, et qu'à l'ouverture de la séance même les messages et les lettres devraient être signés et expédiés. Alors je demandai au citoyen Laharpe, si pour de telles mesures il avait besoin de moi ou du bureau? Il répondit qu'il était plus convenable que je ne parusse point dans cette affaire, afin de ne pas être compromis; que d'ailleurs les rédactions et les traductions étaient prêtes; que les expéditions au net se feraient dans la nuit même, et qu'il n'avait besoin que de notre papier d'expédition ordinaire avec le titre imprimé. 1) D. h. an die französische Regierung, den eben an deren Spitze getretenen General Bonaparte. Je lui répondis que certainement dans aucun cas je n'aurais consenti à me laisser employer à des mesures aussi contraires à mes principes; que cependant je le croyais en droit de me demander du papier et que je l'enverrai. Sur ce il m'en donna l'invitation par écrit. J'ajoutai que j'avais lieu de croire que dans cet état des choses le Directoire ne me refuserait plus la démission précédemment demandée, sur quoi il répondit que je pouvais faire à ce sujet ce que je voudrais. Comme j'allais sortir, il me demanda le secret pour tout ce que je venais d'entendre. Mon intention, lui disje, était d'aller, au sortir d'ici, chez le Président du Directoire, pour lui révéler le tout. Il me le demanda plus pressamment encore et seulement jusques à la séance du lendemain; il exigea ma parole d'honneur. Je dus la lui donner. De retour chez moi, un moment de réflexion me fit sentir combien ces engagements que je venais de prendre auprès du citoyen Laharpe étaient contraires aux principes dont j'avais fait profession en sa présence. Je résolus de refuser sa demande, et au lieu du papier qu'il désirait, de lui envoyer par mon domestique la lettre ci-jointe No. 1.1) Une demi-heure après, à onze heures du soir, je reçus en réponse la lettre jointe également sous copie, No. 2. Cette lettre était d'un style trop extraordinaire et présentait les choses sous un point de vue trop différent de ce que j'avais entendu, pour demeurer sans réplique. J'écrivis de suite la lettre sous No. 3, qui ne put être portée que le lendemain, Lundi, entre six et sept heures. Le reste vous est connu. C'est ainsi, Citoyen Président, que j'ai du répondre à votre invitation. Si cet écrit vous paraît pouvoir être de quelque usage pour la chose publique, je vous prie de 1) Die hier bezeichneten Stücke 1-3 finden sich abgedruckt in der helvetischen Aktensammlung Band V, 327–29. Der Bericht von Dolder ebd. p. 326-27. n'être arrêté par aucune considération qui me serait particulière. Il s'agit de la vérité et de mon pays; c'est assez pour m'ôter toute crainte, et vous savez que ma place ne m'attache pas Je vous prie même de prendre en considération le désagrément qui résultera pour moi de ma position vis-à-vis du Citoyen Laharpe, et de le prévenir en m'accordant ma retraite. Salut et respect. Le Secrétaire général du Dir. Exécutif, Mousson.>> Alphabetisches Generalregister der XVIII Jahr gänge des politischen Jahrbuches. 1886-1904. I. Aufsätze. Achäische Bund. Der, vom Herausgeber Arbeit und Ruhe, Ueber, mit Rücksicht auf eine Assurances ouvrières. Les, par C. Bodenheimer, ancien député au conseil des Etats suisse, rédacteur en chef du «Journal d'Alsace», à Strasbourg Auslieferung, Die, gegenüber dem Auslande, vom Herausgeber. Berner Denkschrift über die Unruhen in der Waadt Bicocca und Cérisolles, vom Herausgeber andern volkswirthschaftlichen Erscheinungen, Bundesgericht, Das schweizerische, vom Heraus geber Bundesverfassung, Ueber die Entstehung der Artikel XI und XII der schweizerischen, vom Herausgeber Civilgesetzbuch, Ueber das künftige schweizerische, von Dr. Ed. Hilty Déterminisme, Réflexions sur le en droit pénal, Eidgenossenschaft, Die Entstehung und die Gründer Eisenbahnpolitik, Die schweizerische, vom Heraus. Erziehung, Ueber die Grundgedanken der schweize- Gemüthsruhe, Ueber die, in der Politik, vom Herausgeber Genfer Zonen, Die, vom Herausgeber Genève, La maison de Savoie et le traité de Geschichten, Eidgenössische. Zweite: «Die lange Geschichten, Eidgenössische. Dritte: «Die Restauration», erste Abtheilung, vom Herausgeber Geschichten, Eidgenössische. Vierte: «Die Restau ration», zweite Abtheilung, vom Herausgeber . Geschichten, Eidgenössische. Aus der Regeneration, vom Herausgeber. Anhang: Die Feldzüge des Oberstlieutenants Albrecht v. Muralt, von ihm selbst erzählt Geschichte, Ueber das subjektive Element, in der, vom Herausgeber |