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Nicolas de Blangy, artisan.

Jehan Billy, dit Lange, artisan.

Odet de Chastillon, cardinal, évêque et comte de Beauvais.
Quentin Cary, tixerant.

Pantaleon Chouart, tixerant.

Martin Crespin, pigneur de laine, à St Jacques.

Mtres Nicole et Jérôme de Creil, avocats, à la Basse Œuvre.

Jehan Caron, orphèvre, place du Marché.

Lois de Corbeil, dit Blanche.

Claude de Dampierre, gentilhomme.

Jehan Desaisement, artisan.

Adrien Fourré, prestre et précepteur, à Ste Marguerite.

Pierre Fourré, son neveu.

Claude le Franc, menuisier, aux Viverots.

Jehan Feret, tixerant, à St Jacques.

Jehan Fournier, tixerant, à St Jacques.

François Gymart, et sa femme, drapier et prédicant.

Mtres Claude et Pierre, ses beaux-fils, tixerants en estametz.

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Jehan de Gaudessaut, brasseur, à la Porte de Paris.

Jacques de Greslies, barbier.

Jehan Gambier, drapier.

Jacques Gorré, drapier, rue des Jacobins.

Guillaume Gérard, artisan.

Artus Godin, artisan.

Blanchet Guymiet, cordonnier.

Jehan Hache, boucher et fournisseur de l'Evêché.

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Marie de Louveigny, sa fille, épouse de Pierre de Lamothe.
Dominicle Lucas, marchand, paroisse de La Magdeleine.
Jehan, Luc et Pierre Leroux, artisans de St Quentin.
Jehan de Longuemort, apothicaire, à la Basse OEuvre.
Nicolas Coffart, son gendre, à la Basse OEuvre.
Nicolas Lyon, Pierre Leroy, tixerants, à St Jacques.

Ambroise et Jehan Levasseur, tixerants.

Eustace Legay, Lemosnier, drappiers.

Nicolas du Moustier, sergier, à St Estienne.

Mtre Regnier Le Mesle, avocat, à la Basse OEuvre.
Martin, barbier, à St André.

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Pierre et Regnaut Macaire, marchands, quartier du Marché.
Jacques Moisseron, md drappier, à St Estienne.

Jehan Morel et Michel Maigret, artisans.

Mtre Pierre Plantassigne, ci-devant Curé de St Gilles.

Nicolas Patin, marchand, à St Laurent.

Mahiot Poullain, md drappier, à St Laurent.

Pierre Poullain du Marle et Antoine Pillon, pigneurs de laine, S1 Thomas. Antoine Petit, masson, à St Estienne.

Jacques Pinguet et Nicolas Pagnon (dit Lempereur), artisans,

Jacques Roizin, chaussetier, quartier du Marché.

Michel Roussel, marchand, à St Estienne.

Clément Roullard, charpentier.

Lois Seguin, artisan.

Eustace Tristan, officier de Mer l'Evêque.

Pierre Trenchant, et sa femme Ferriette Machue, pigneur de laine, rue

Cul-de-Fer.

Nicolas Trenchant, son frère, pigneur.

Vasquin de Vez, sergent de l'Evêché.
Michelon Warquin, artisan.

BIBLIOGRAPHIE

G. BONET-MAURY.

LA CHAMBRE DE L'ÉDIT DE LANGUEDOC, par JULES Cambon
DE LAVALETTE. 1 vol. in-8°. 1872.

Pour écrire un livre tel que celui auquel un honorable membre du tribunal de Montauban a attaché son nom, il fallait allier à une saine appréciation du principe de la liberté religieuse et à l'amour de cette sainte liberté, les connaissances spéciales du publiciste et du magistrat. Esprit élevé et doué du sens juridique, investigateur scrupuleux, historien impartial, M. Cambon de Lavalette réunissait en lui les qualités requises pour entreprendre et mener à bonne fin l'œuvre sur laquelle nous venons un peu tard appeler l'attention du public. Sa substantielle monographie trace avec fidélité le tableau du fonctionnement trop tôt interrompu d'une institution judiciaire sui generis, qui, dans les temps de crise que traversa le protestantisme français, aux XVIe et XVIIe siècles, rendit d'incontestables services, peu connus jusqu'à ce jour, mais qu'on pourra désormais apprécier en pleine connaissance de cause.

Dans une brève introduction, aussi bien conçue que fermement écrite, M. Cambon de Lavalette prend pour point de départ du su

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jet qu'il se propose de traiter un état de choses qu'il caractérise avec une parfaite justesse dans les lignes suivantes :

« Au serment fait à leur Sacre, dit-il (p. 7), les rois de France promettaient de défendre, même par le glaive, l'inviolabilité catholique, et l'unité religieuse, placée ainsi sous la sauvegarde du pouvoir royal, finit par devenir un véritable dogme politique. Ceux qui tentèrent désormais de rompre l'unité de l'Eglise dont ce roi s'était fait le gardien, furent considérés comme rebelles envers la majesté royale en même temps qu'envers la majesté divine, devenues solidaires. Il n'est que trop facile de signaler et de dénoncer la cause principale des malheurs et des crises qui devaient déchirer notre pays aux XVIe et XVIIe siècles, dans cette maxime fatale à laquelle une pratique séculaire avait façonné les esprits, et qui confondait ainsi les attributions de deux domaines essentiellement distincts.....

« Les conséquences les plus funestes de (cette maxime) se produisirent au XVIe siècle. Pendant une première période, de 1525 environ à 1560, les réformés furent poursuivis criminellement comme rebelles et coupables de lèse-majesté divine et humaine. (P. 8). Plus tard, lorsque le mode régulier de la répression judiciaire devint insuffisant, grâce aux progrès de la Réforme, des troupes furent envoyées contre eux, et ainsi commença la période des guerres civiles. « L'alliance intime des parlements avec les ligueurs dans les guerres contre les réformés devait avoir vis-à-vis de ces derniers des conséquences remarquables, notamment en ce qui concernait l'administration de la justice. L'organisation judiciaire, cette condition essentielle de toute existence sociale, dont les parlements étaient la principale partie, se trouva brusquement supprimée par eux. De la nécessité de cette situation surgirent, pendant les guerres, avec une régularité plus ou moins grande, des juridictions nouvelles. On vit des compagnies judiciaires (p. 9), investies par les réformés d'une autorité souveraine, rendre la justice comme de véritables parlements. Elles siégèrent pendant la durée des guerres, statuant sur les affaires civiles et criminelles; mais les trêves qui se succédaient fréquemment amenaient leur suppression, et chaque paix nouvelle rétablissait l'autorité exclusive des parlements. Aussi voit-on les réformés, préoccupés vivement de cet état de choses, s'efforcer avec persévérance d'obtenir des modifications à l'organisation judiciaire. Leurs instances s'accrurent de plus en plus jusqu'au jour où les garanties qu'ils réclamaient leur furent en partie du moins accordées. Des édits successifs vinrent constituer l'ensemble des dispositions nouvelles, dont la plus considérable fut l'établissement, pour tout le royaume, de chambres souveraines de justice composées de magistrats des deux religions.

« ........... Le fonctionnement régulier de ces chambres garantissait les réformés de la juridiction hostile des parlements et leur rendait le respect de la justice. De cette façon devaient être réparées peu à peu les fautes de cette politique funeste qui avait créé, pour ainsi dire, deux nations ennemies au sein de la même nation.

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Les chambres souveraines étaient la vivante image des ré

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sultats que l'avenir eût pu voir se réaliser. Leurs magistrats, placés naguère dans des camps ennemis, unis et rapprochés maintenant dans la poursuite du devoir commun donnaient à tous un exemple qui ne serait point demeuré stérile. La politique de Henri IV eût encore assuré le progrès réel (p. 10) des esprits, en faisant pénétrer dans les mœurs publiques, par un exemple et une pratique de chaque jour, ce fondement essentiel de la liberté, le respect du droit d'autrui, sans lequel il ne saurait y avoir que des oppresseurs, d'un côté, et des opprimés, de l'autre. La tolérance, ce premier hommage rendu au droit, eût été l'efficace commencement de la liberté religieuse..... Il n'en devait point malheureusement être ainsi. Les successeurs de Henri IV ne voulurent ou ne surent pas recueillir de pareils bénéfices. Bien loin de continuer son œuvre, ils s'élevèrent contre elle, et le système ancien devait de nouveau triompher après lui. Ces violations éclatantes du droit qui se produisirent dans la sphère élevée de la conscience et de la foi religieuse, offrirent au pays tout entier un exemple d'autant plus funeste, qu'il était donné de plus haut. Chacun ainsi n'apprit que trop à mépriser en toute chose ce droit d'autrui, dont le respect, on ne saurait trop le redire, constitue le fondement de toute liberté, et l'esprit public, faconné au culte de la force, se pervertit à de pareils spectacles. >>

Tel est le noble langage par lequel M. Cambon de Lavalette inaugure le large et consciencieux exposé qu'il va faire de l'histoire de la chambre de l'édit de Languedoc.

Cet exposé s'appuie sur des documents de premier ordre, dont plusieurs étaient demeurés jusqu'à présent à peu près inexplorés. Telle est notamment, dans les archives du parlement de Toulouse, l'importante collection concernant la chambre de l'édit, qui se compose de quatre cents registres d'arrêts civils (1579 à 1679) et de soixante-sept registres d'arrêts criminels (1597 à 1674). Quant aux mémoires de Gaches, appartenant à la catégorie des documents secondaires sur lesquelles M. Cambon de Lavalette s'appuie, si, loin de fournir de nombreux détails sur la chambre de l'édit, ils ne touchent qu'à quelques points de son histoire, ils ont du moins le mérite de nous fixer nettement sur le premier établissement, en Languedoc, d'une chambre souveraine de justice, en 1568. Le renseignement suivant qu'ils nous donnent à cet égard mérite d'être signalé: «L'année précédente (1567), dit Gaches (1), les habitans de la religion de la ville de Thoulouze s'estoient sauvés pour se conserver, au bruit de la prinse des armes, et entr'autres divers conseillers du parlement et principaux bourgeois, avec dessaing de se reffugier à Castres, mais ayant trouvé les chemins dangereux, s'estoient jettés dans Montauban et autres lieux plus proches, attendant un meilleur temps, et ayant veu les mauvaises suites de ceste paix faicte, ils se résolurent de se rendre à Castres de divers endroictz où ilz estoient et ils furent reçeuz avec honneur et charité, et eux

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(1) Folios 61 et 62 de ses Mémoires. (Bibl. nat. Fonds français, vol. 1873.)

et leurs familles, entr'autres les conseillers de Ferrières, Dubourg, de Cavagues, Francarville, Daurés, de Lateyer, de Corras, qui alla à Réalmon, et le sieur de l'Hospital demeura à Montauban..... Les conseillers susdictz qui estoient la fleur du parlement de Thoulouze, obtinrent commission de M. le prince de Condé avec ordre de dresser une chambre souveraine pour le ressort de Thoulouze entre ceulx de la religion, et prindrent la thrésorerie pour palais, où ils rendirent la justice civilement et criminellement jusques à la paix. » On ne saurait assez louer M. Cambon de Lavalette du soin qu'il a apporté au dépouillement des 467 registres ci-dessus mentionnés, et de la précision avec laquelle il a mis en œuvre les matériaux qu'il en a extraits. Qu'il nous soit seulement permis d'ajouter que le travail déjà si recommandable de l'auteur de l'histoire de la chambre de l'édit du Languedoc, eût acquis un surcroît de valeur, si, en même temps qu'il s'étendait dans une assez large mesure sur les décisions relatives à l'organisation, aux attributions et à la compétence, soit civile, soit criminelle de cette chambre, il se fût attaché, plus qu'il ne l'a fait, à reproduire les arrêts émanés d'elle sur le fond même des divers litiges, parfois fort graves, qui lui étaient déférés. Quoi qu'il en soit, l'histoire spéciale qu'a écrite avec tant de lucidité M. Cambon de Lavalette n'en demeurera pas moins une œuvre très-méritoire aux yeux de tout ami des sérieuses études historiques; elle répand un jour nouveau sur un point important des annales du protestantisme français.

Cette histoire, quelque restreint que soit d'ailleurs son cadre, se compose en réalité de faits qui, pour la plupart, résistent à l'analyse, et qu'il est opportun de suivre dans leurs détails et leur enchaînement pour en saisir la portée. De leur étude se dégage la notion précise du patriotisme, et souvent même du courage, que déployèrent dans l'exercice de leurs difficiles fonctions les magistrats composant la chambre de l'édit de Languedoc. Grâces aux recherches minutieuses de M. Cambon de Lavalette, nous connaissons aujourd'hui les noms de tous les magistrats, catholiques et protestants, qui successivement appartinrent à cette haute juridiction. Investis, sous Henri IV, d'une plénitude d'attributions à la hauteur desquelles ils surent dignement se tenir, ils eurent, après la mort de ce monarque, à soutenir des luttes à peu près incessantes contre les agressions du parlement et du clergé, qui, une fois engagées, s'accrurent dans des proportions d'autant plus formidables, qu'elles s'appuyèrent sur les dispositions, d'abord malveillantes, puis, plus tard, décidément hostiles, du gouvernement à l'égard du protestantisme. Vint un temps où la lutte ne fut plus soutenable, et où la chambre de l'édit de Languedoc, dont l'autorité avait été progressivement et systématiquement amoindrie, fut livrée en proie à la haine de ses détracteurs, et finit par succomber sous les coups d'un pouvoir arbitraire qui prononça sa suppression.

Son sort fut partagé, au grand détriment du protestantisme, par les autres chambres de l'édit qui avaient été créées en France.

Ce serait une intéressante histoire à écrire, que celle de toutes ces chambres. Exprimer le désir de voir MCambon de Lavalette

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