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Vedder, Communion Sermon preached in the Huguenot Church, Charleston, may 11, 1873.

De M. le pasteur Auzière, de Générargues, un Recueil manuscrit formé par lui, copies de Complaintes des ministres sous la croix en France exécutés pour avoir prêché l'Evangile, collationnées sur divers manuscrits du XVIIIe siècle et suivies de quelques autres poésies.

M. le pasteur Kroh, d'Alt-Eckendorf, nous a envoyé pour la section des gravures: le Massacre de la Saint-Barthélemy; là Procession de la Ligue; l'Exécution d'Amboise et les portraits de Michel le Faucheur, Jean Claude, Samuel Bochart, Jean Daillé et Baltazar Bekker.

M. Schickler a fait don des opuscules suivants, se rapportant tous, plus ou moins directement, à la Saint-Barthélemy:

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De Furoribus Gallicis, vera et simplex narratio,.. par Ern. Varamundus, édition de 1573, in-4°. Petri Carpentarii Epistola, etc., et Ad Petri Carpentarii Causidici virulentam epistolam Responsio Francisci Porti Cretensis pro Causariorum quos vocat innocentes, 1573, in-40. Lettre de Pierre Charpentier, jurisconsulte, par laquelle il monstre que les persécutions des Eglises de France sont advenues, non par la faculté de ceux qui faisoient profession de la Religion, mais de ceux qui nourrissoient les factions et conspirations qu'on appela la cause. 1572.- Mandement du Roy enjoignant à tous les archers de sa garde, eux trouver la part où il sera, dans le XXIIe jour du présent mois de juillet avec l'équipage requis, pour accompagner sa Majesté en la Cérémonie des nopces du Roy de Navarre avec Madame Marguerite, sa sœur. 1572. Brief Discours sur la mort de la Royne de Navarre, advenue à Paris le IXe jour de juin 1572: Pseaulme 116, 15. La mort des débonnaires du Seigneur est en estime envers luy (avec épitaphes en prose et en vers latins, grecs, français, espagnols et italiens). 1572. — De la Religion Catholique et foy chrestienne des Roys de France, œuvre par lequel est monstré la dévotion et l'affection desdicts Roys envers les choses sainctes et la punition par eux faicte des hérétiques et des rebelles. Paris, 1572. Ordonnance du Roy de Navarre, par laquelle il veut que la Religion Cath. Apost. et Romaine soit remise en tous les endroicts de ses pays et Royaume. 1572. - Déclaration du Roy de la cause et occasion de la mort de l'admiral et autres ses adherens et complices, dernierement advenus en ceste ville de Paris. 1572. Complainte et Regretz de Gaspard de Coligny qui fut admiral de France. Paris, 1572, poésie. Discours sur les causes de l'exécution

faicte ès personnes de ceux qui avoyent conjuré contre le Roy et son Estat. Lyon, 1572. Briève Remonstrance sur la mort de l'Admiral et ses adhérans. Au peuple François : Il n'y a point de paix aux meschants, dit le Seigneur. Lyon, 1572. — Déluge des Huguenotz avec leur Tombeau et les noms des chefs et principaux, punis à Paris le XXIIIIe jour d'Aoust et autres ensuyvans, par Jacq. Copp : (Coppier) de Vellay, — suivi de Pour le Tombeau des susdits frérots. Lyon, 1572. — Figure et Expositions des pourtraictz et dictons contenues ès médailles de la conspiration des Rebelles en France, opprimée et estaincte par le Roy très chrestien Charles IX, par Nic. Favyer, conseiller du dit sieur et général de ses monnoyes (avec les gravures de la médaille dite populaire et de la médaille à l'antique). Histoire contenant un abbrégé de la vie, mœurs et vertus du Roy très chrestien et débonnaire Charles IX, vrayment piteux, propugnateur de la Foy catholique et amateur des bons esprits... par A. Sorbin, dit de Saincte Foy, son prédicateur. Paris, 1574.- Exhortation (de Satan) à Sa Royale Majesté en France pour qu'elle veuille bien poursuivre vaillamment le massacre et les projets sanguinaires qu'elle a commencés. Siegen, 1573, in-4°. Pamphlet allemand des plus virulents et orné d'un frontifice satirique.

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UN DES BIBLIOTHÉCAIRES.

P. S. — Dans la séance du 9 juin dernier, le président a offert au Comité un petit volume aussi touchant que rare, qui fait pour ainsi dire le pendant des Mémoires de Marteilhe. C'est l'Histoire abrégée des souffrances du forçat Elie Néau, suivie de cantiques et de poésies. In-18.

Dans la même séance, le service de la Bibliothèque a été réglé jusqu'au 15 août, époque des vacances. La Bibliothèque sera rouverte au public le 15 octobre prochain.

Paris. Typ. de Ch. Meyrueis, 13, rue Cujas. — 1874.

SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE

DU

PROTESTANTISME FRANÇAIS

M. GUIZOT

La Société de l'Histoire du Protestantisme français est sous le coup d'un grand deuil public, qui est pour elle un deuil domestique. Le 12 septembre s'est éteint au Val-Richer, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, l'illustre historien qui fut, dès l'origine de notre Société, son président honoraire, et qui lui prêta en 1866, dans une séance solennelle, le secours de son éloquente parole. Il est superflu de rappeler ici ce que fut, comme orateur et comme homme d'Etat, l'homme éminent qui vient de disparaître de la scène du monde, et dont la glorieuse vieillesse était si activement mêlée aux intérêts supérieurs de la politique, de la religion et des lettres. De respectueuses réserves sur quelques points n'ôteraient rien à l'expression réfléchie de notre admiration pour cette grande vie, qui se résume dans un mot: Laboremus! Si la véritable grandeur est celle qui n'emprunte rien à la fortune, et qui lui survit, M. Guizot l'a connue, lui qui n'est tombé du pouvoir que pour se retrouver plus grand dans la retraite où il vient de mourir.

Nous n'anticiperons pas sur l'hommage dû à l'historien de la civilisation en France et de la révolution en Angleterre; à l'auteur de tant de beaux écrits qui se distinguent par la hauteur des vues, la fermeté des jugements et l'imposante gravité du style. Nul parmi les maîtres de l'école historique contemporaine n'a si profondément exploré nos annales, ni discerné d'un œil plus sûr le rôle des institutions et des hommes dans le drame complexe du passé. Il juge plus qu'il ne peint, malgré le mérite de ses portraits. L'Histoire de France racontée à mes petits-enfants revêt le charme attendrissant des derniers jours, et clôt dignement, à quarante ans de distance, les belles leçons de la Sorbonne. XXIII 28

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Que d'œuvres accumulées dans cet intervalle! Que d'amères déceptions aggravées par les malheurs de la patrie! On ne contemple pas sans émotion tant de travaux, tant de luttes et d'épreuves qui semblent déborder le cadre d'une seule destinée.

Il est un trait que nous aimons à noter dans la longue carrière de M. Guizot. Petit-fils d'un pasteur du Désert, il n'a point oublié cette noble origine. Il est demeuré fidèle à la foi de sa mère, qui l'a consolé dans les épreuves de sa vie et fortifié à sa dernière heure. On reconnaissait le descendant des vieux huguenots à l'inflexibilité des principes, à l'incorruptibilité du caractère au-dessus de tout soupçon, à l'austérité des traits qui semblaient garder l'empreinte d'antiques douleurs. La Parole sainte était en honneur à son foyer comme à celui des Mornay et des Coligny. Rare privilége pour une Société telle que la nôtre d'avoir eu pour président l'homme, illustre entre tous, qui personnifiait un tel passé, et dont le noble esprit continuera de présider à nos travaux. J. B.

20 septembre 1874.

ÉTUDES HISTORIQUES

CHARLES DE TÉLIGNY

Dans les rangs de la jeunesse française protestante, au XVIe siècle, on remarque certaines figures d'une haute distinction et d'un pur attrait. L'histoire générale ne peut que les signaler en passant, les caractériser d'un mot. C'en est assez pour inspirer le désir de les mieux connaître, de pénétrer dans le secret de leur existence par des études spéciales et de minutieuses recherches où chaque détail a son prix. Nul ne mérite mieux cet honneur que celui dont on se propose de retracer ici la vie à la fois si courte et si pleine. Heureux serat-on, si l'on parvient à reconstituer, par l'emploi de documents peu connus ou inédits, l'image du jeune homme privilégié et, à tant d'égards, excellent, que l'illustre amiral de Coligny forma sous ses yeux à la piété chrétienne, aux vertus privées, à l'art militaire, au maniement des affaires publiques; qu'il aima

d'une affection profonde, et qu'il éleva jusqu'à lui, non-seulement en l'honorant d'une confiance illimitée, mais surtout en le comptant au nombre de ses enfants.

Quelques mots d'abord sur deux des ascendants de Charles de Téligny, Son aïeul paternel, François de Téligny, sénéchal de Rouergue et de Beaucaire, a laissé dans l'histoire un nom recommandable. « Ce M' de Téligny, dit Brantôme (1), fut, en son temps, estimé et réputé pour un très sage chevalier et bon capitaine, et qui servit bien ses roys deçà et delà les montz. Il fut gouverneur pour quelque temps de l'Estat de Milan..... Il se comporta en ceste charge si sagement et modestement, qu'il n'y perdit pas un seul poulce de terre, mais très-bien garda ce qu'on luy avoit donné en charge, et si contenta tout le peuple de là et ne leur donna jamais subject de révolte. Lorsque Mr de Nemours vint secourir Bresse (Brescia) et, qu'en chemin, J.-P. Daillon, général, fut deffaict, il menoit les coureurs avec M' de Bayard, qui avoit la fiebvre (2), et tous deux firent la charge si furieusement qu'ils esbranlarent le reste dont le gros eut bon marché. Il garda aussi très-bien Thérouanne d'un siége de neuf sepmaines, y estant lieutenant du roy Louis XII, là où se donna la Journée des Eperons (3). Enfin, ce Ma de Téligny, assez aagé, vint mourir en Picardie, en une charge qu'il fit contre les ennemis, où nul n'y fut blessé ny tué que luy seul, afin que ceste rencontre fust remarquée et signalée seulement par la blessure et la mort d'un si bon capitaine; car pour autre chose ne pouvoit-elle pas estre, pour rencontre si légère et petite. »

Il s'agit là d'une circonstance de beaucoup antérieure au siége de Saint-Quentin, en 1557, lors duquel succomba, après avoir été grièvement blessé dans une sortie, un officier du nom de Téligny. Cet officier était, non pas comme on l'a prétendu

(1) OEuvr. compl. Edit. de M. Lud. Lalanne, t. V, p. 418.

(2) Chronique de Bayart par le Loyal serviteur, chap. XLIX, ann. 1512. (3) Chronique de Bayart, chap. LVII: « Pour icelle garde estoient commis deux gaillards et hardis gentilshommes, l'ung, le seigneur de Théligny, seneschal de Rouergue, cappitaine saige et asseuré, et ung autre du pays mesme, appellé le seigneur de Pont-de-Rémy. »

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