certaines essences s'implantent dans les terrains les plus arides et y donnent rapidement des produits utilisables. A la faveur de leur couvert, d'autres essences précieuses s'y développent. Les communes qui ont tenté l'expérience sur leurs friches stériles, ont été récompensées de leurs essais par des bénéfices très appréciables (1). Il importerait de ne pas laisser plus longtemps dormir un sol que, pour employer une expression historique, il suffira de frapper, pour en faire sortir des légions d'arbres. L'expropriation des terrains nus sans valeur ne sera pas une dépense, et, ainsi que nous l'avons dit, aboutira même en dehors des résultats d'intérêt général, à procurer au budget des ressources qui, dans quelque cinquante ans, seront considérables. Il ne suffit pas de répéter, comme on le fait, que le xxe siècle sera le siècle de la solidarité et de l'association; pour que la solidarité soit praticable et l'association florissante, il est nécessaire qu'aucun des éléments qui doivent contribuer à augmenter la richesse et la prospérité du pays,ne soit négligé. La forêt est l'un de ces facteurs. L'Etat a le devoir d'en assurer par tous les moyens non pas seulement le maintien, mais le développement continu. Quand il aura montré l'exemple, tracé la voie, généreusement dédommagé les propriétaires forestiers des charges qui pèsent sur eux, il sera possi des eaux et forêts à Constantine, faisait ressortir qu'il suffirait de reboiser 3 millions d'hectares pour que, dans un avenir rapproché, la France produise les 3 millions de mètres cubes qu'elle importe actuellement et qui nous coûtent 98 millions de francs. (1) Voir à ce sujet une intéressante communication faite à la Société des Amis des arbres sur les reboisements de la ville de Chaumont. Bulletin de la Société, année 1904, p. 117. ble d'examiner si les restrictions légales qui leur sont imposées ne peuvent être levées, l'idée forestière étant alors assez puissante pour que la forêt privée, livrée à elle-même, ne soit plus menacée de destruction. Il y a là pour notre démocratie, un noble effort à tenter. Vu: Le Président de la thèse, A. BERTHELEMY. Vu: Vu et permis d'imprimer : - CHAPITRE PREMIER - Des limitations au droit de propriété en général. De ces li- - 5 CHAPITRE II - Des limitations relatives à la défense contre les incendies. Des textes applicables avant 1870. La loi du 6 juillet 1870. - - De la particularité relative à la répression des délits . CHAPITRE III La restriction relative à l'interdiction du défrichement. causes économiques du défrichement. - La crainte de manquer de bois. Ordonnan - 14 Le défrichement en France. Conditions d'application des système des zones de prohibition. - - Les cas d'opposition de l'article 220. L'influence du boisement sur le climat et - CHAPITRE V - - -- Recon- - Avis - Les formalités. La déclaration de défrichement. - - Caractère de l'amende. CHAPITRE VII - Protection accordée à la propriété forestière en compensation quant aux pénalités, du Code forestier. Exonération ou Le pâturage. Les incendies. l'Allemagne. 93 888 46 massifs boisés, ou seulement aux forêts dites de protection. - -- Obligation du reboisement. - Système des forêts de protection. Leur classement. I. Lois forestières de la Prusse. - - Les défrichements au XIXe siècle. Loi forestière du 6 juillet 1875. Conser- tières. II. --- - -- Lois forestières de la Bavière. 115 Loi du 15 avril 1878. 124 Situation forestière de la Bavière. Ancienne législation. restière du Wurtemberg. Les deux lois de 1879. Lois forestières du Grand-Duché de Bade. Situa- des lois françaises en Alsace-Lorraine. Loi du 28 avril |